Figure de la virginité ou image de la paillardise : la sexualité du clerc au Moyen Age
p. 569-578
Texte intégral
1Le sexuel et le sacré s’excluent. Pour Isidore de Séville le terme de chaste s’applique à ceux « qui se sont promis à une abstinence perpétuelle vis-à-vis des passions charnelles1 », « la continence a été donnée par Dieu2 » et « il ne fait aucun doute que ceux qui persévèrent dans la chasteté et les vierges seront élevés par Dieu au rang des anges3 ». Il fonde son avis sur les quelques passages testamentaires qui glorifient « les eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels à cause du Royaume des Cieux4 ». Le Moyen Age a présenté la chasteté et la virginité comme un idéal à la société toute entière et comme une condition obligatoire et irrévocable à l’état clérical. Même si les manquements semblent nombreux, le Haut Moyen Age, tout en forgeant une morale sexuelle rigoureuse, érige la virginité en vertu suprême et affirme la supériorité du clerc sur le laïc. Par ce rejet radical de toute sexualité, prôné par le milieu monastique dominant, la figure du clerc est glorifiée5. Par contre à partir du xiie siècle se développe largement, dans une littérature qui n’est plus entièrement contrôlée par l’Église, le thème du prêtre fornicateur et du moine paillard. Ce dénigrement prend alors à plus d’un titre un aspect contestataire. La représentation du clerc médiéval semble donc osciller entre ces deux pôles : une virginité idéalisée et une sexualité débridée ou refoulée. Ces deux images aussi opposées, même si elles coexistent parfois, traduisent une évolution dans la perception de l’état clérical transcendé ou bien dénigré.
2L’attitude du Haut Moyen Age vis-à-vis de la sexualité des clercs a été largement façonnée par les pratiques ascétiques des ive-ve siècles et par la réflexion menée par les Pères de l’Église à partir du conseil néotestamentaire de chasteté parfaite6. Celle-ci rapproche l’homme de Dieu7 et « permet de demeurer en Jésus-Christ dans la chair et en esprit8 ».Cette vertu qui est un don divin doit être, pour Cassien, cultivée par les clercs et en particulier les moines afin d’atteindre l’apatheia, la paix intérieure9. Mais avant de parvenir à ce stade triomphant et paisible de la virginité pleinement vécue et assumée, il faut souvent passer par celui de la continence qui est un véritable combat mené contre les pulsions10. Les auteurs chrétiens l’assimilent souvent à une lutte contre les bêtes fauves qui habitent l’âme, images des passions et des vices. En effet, à la suite d’Origène, l’âme est considérée comme une sorte-d’ « arche » où se trouvent dans les parties les plus basses les animaux violents et sauvages qui provoquent les conduites lubriques et agressives, en position intermédiaire les animaux « tranquilles » et purs représentent l’intellect ou le discernement et, enfin, tout en haut, l’homme raisonnable et intelligent11. Celui-ci doit s’imposer à toute cette « ménagerie » et sa victoire n’est pas assurée. C’est pourquoi les Pénitentiels qui fleurissent durant tout le Haut Moyen Age répertorient scrupuleusement tous les manquements possibles à la chasteté en distinguant trois catégories de délinquants : les clercs mineurs, les majeurs, les moines12. Ils défendent tout d’abord, avec une grande fermeté, le célibat même pour les clercs mineurs qui n’ont pas fait leurs voeux13. Les clercs n’ont pas le droit de cohabiter avec leur ex-épouse (à moins de la considérer comme une « soeur ») et encore moins de se marier après leur ordination, sous peine de déposition et d’expiation jusqu’à leur mort14. Ils sont même plus fortement sanctionnés pour avoir des rapports sexuels avec leur propre femme qu’avec une simple laïque : sept ans de jeune contre trois seulement15. Cette sévérité montre bien la volonté d’enraciner la pratique du célibat clérical tout en luttant contre le non-respect de la chasteté. Mariage, concubinage ou fornication entraînent des sanctions lourdes (excommunication, déposition, pénitence de plus de sept ans...)16. D’autres fautes s’attirent aussi les foudres des moralistes. Les ecclésiastiques homosexuels sont tous dégradés et privés de communion avec une lourde peine : 7 ans de jeûne pour le clerc mineur, 8 pour le sous-diacre, 9 pour le diacre, 12 pour le prêtre et 14 pour l’évêque17. Ces sanctions d’une rigueur exceptionnelle traduisent la phobie des clercs pour l’homosexualité assimilée au paganisme, danger menaçant tout particulièrement ces hommes vivant souvent en communauté loin de toute présence féminine. Les religieuses n’échappent pas à la suspicion des confesseurs qui réclament sept ans de pénitence pour un acte de lesbianisme18 avec ou sans usage de substitut phallique19. En général, bestialité, sodomie ou simple fornication sont plus sévèrement punis que pour un laïc « car la faute d’un homme de ce monde est moins grave ici-bas, comme aussi sera moindre sa récompense dans l’au-delà20 ». Le caractère aggravant par rapport au laïc est du à la trahison du voeu prononcé, à l’aspect scandaleux du délit lorsqu’il est connu sur la place publique, à la souillure incompatible avec le service sacré et à l’idée affirmée de plus en plus à partir de l’époque carolingienne de la supériorité des clercs sur les laïcs à qui s’offrent aussi un moyen de sanctification - mais de moindre valeur - le mariage et la continence périodique21. Il existe uniquement une plus grande tolérance à l’égard de la masturbation du clerc qui est moins sanctionnée que celle du laïc marié qui gaspille sa semence dans la perspective du mariage entièrement tourné vers la procréation alors que la pratique auto-érotique cléricale peut s’expliquer par le caractère dangereux -aux yeux de la médecine médiévale - d’une rétention séminale excessive qui provoquerait des maux multiples aux moines supportant mal la continence22.
3Le Haut Moyen Age offre de nombreux exemples de clercs mariés, fomicateurs et adultères qui entrent dans les catégories répressives des Pénitentiels. Il suffit de lire Grégoire de Tours où on voit « un clerc de la ville du Mans qui était débauché à l’excès, passionné par les femmes, adonné grandement aux plaisirs de la gueule et de la fornication23 ». Vivant en concubinage avec une femme qu’il déguise en homme, il échappe à la vengeance de la famille de celle-ci grâce à l’intervention de l’évêque Aethérius qui lui confie l’instruction des enfants de la cité. Il tente aussitôt de séduire une mère d’élève. Toujours grâce à Grégoire on connaît le sort tragique d’un clerc qu’un mari trompé assassine : « L’abbé Dagulf (...) convoita l’épouse de son voisin et forniqua avec elle. (...) Lorsque cet homme eut quitté son logis, lui vient la nuit avec un clerc et pénètre dans la maison de la prostituée. Après avoir bu très longtemps et s’être enivrés, ils se mettent dans un même lit. Pendant qu’ils dorment, le mari arrive, et ayant mis le feu à la paille, puis brandi sa hache, il les assassina l’un et l’autre. Que cette chose soit donc une leçon pour les clercs ; qu’au mépris des statuts des canons ils n’aient pas de relations avec des femmes étrangères puisque ladite loi canonique et toutes les écritures saintes l’interdisent, exception faite des femmes que le péché ne saurait concerner »24. Quant aux évêques Palladius et Bertrand, ils s’insultent réciproquement « se reprochant l’un à l’autre beaucoup de fornications et d’adultères25 » pour ensuite se rendre tous deux à un concile.
4Pourtant il faut se garder de considérer cette période, le vie-viie siècle, ou une autre (le ixe-xe s.) comme des moments de décadence ou de dérèglement moral qui amèneraient une nécessaire réforme (carolingienne, grégorienne). Il est difficile en s’appuyant sur les sources de chercher à définir des époques où les clercs auraient été plus dépravés qu’à d’autres. Il y a une permanence des délits sexuels des clercs mais à certains moments, pour les élites - qu’elles soient religieuses ou laïques -, certains comportements devenaient plus intolérables que d’autres. Ainsi avant le viiie siècle, un prêtre ivrogne est souvent plus choquant qu’un prêtre marié. Par contre à partir de la deuxième moitié du viiie siècle où l’on insiste de plus en plus sur la supériorité des clercs qui ont choisi la « voie royale » de la chasteté, il n’est plus possible de laisser certains d’entre eux avoir un comportement « laïc » en se mariant. De même le méticuleux et scabreux recensement de tous les éventuels délits sexuels des clercs par les Pénitentiels reflète moins une période pleine de turpitudes que la volonté de pourchasser impitoyablement tous les égarements qui viennent entacher les vertus suprêmes que l’on cherche à promouvoir, la chasteté et la virginité. Plus qu’une réalité faite de débauches, cette comptabilisation obsessionnelle révèle l’état d’esprit des moines, catégorie dominante du Haut Moyen Age, qui impose par une éthique sexuelle rigoureuse et exclusive à l’ensemble du clergé et de la société son idéal de vie. C’est tout particulièrement à cette époque que la figure symbolique de l’abeille prend tout son éclat. A la suite des Anciens qui pensaient que les abeilles ne se reproduisaient pas mais étaient le fruit d’une génération spontanée26, les Pères de l’Église et les clercs du Moyen Age ont loué l’abeille asexuée qui ne s’accouple pas27. Le comportement de l’abeille s’impose comme un véritable modèle et devient la figure emblématique de la virginité, du labeur et de la prudence (elle vole dans toutes les directions mais choisit les fleurs qu’elle butine), de la soumission au chef de la ruche, image du monastère et de la vie communautaire et liturgique avec ses productions, la cire et le miel. Peu d’animaux - si ce n’est la colombe28 - concentre autant de vertus « monacales » : virginité, labeur, soumission. L’abeille industrieuse, paisible et pure illustre bien la chasteté, cette vertu acquise au prix d’une ascèse mais vécue dans un état de sérénité tandis que la faune sauvage, agressive et dépravée qui hante l’âme et qu’il faut combattre désigne bien la dure lutte de la continence pour dominer les pulsions29 . La littérature du Haut Moyen Age, placée sous l’étroite tutelle du clergé, présente donc la sexualité des clercs dans l’unique optique transcendante et idéalisatrice de la chasteté.
5Par contre, au-delà du xe siècle, le point de vue sur la sexualité des clercs se diversifie même si se maintient fortement l’idéalisation de la vie chaste en raison du rôle des moines dans le mouvement réformateur du xie siècle : Humbert de Moyenmoutier (mort en 1061), Pierre Damien (mort en 1072), Hildebrand, futur Grégoire VII (mort en 1085)...
6Dans des textes assez variés dont les auteurs ont un caractère moins homogène qu’au Haut Moyen Age, on voit apparaître un discours plus « contestataire » où la sexualité n’est plus seulement perçue dans la perspective d’un combat qui conduit, même avec des échecs qu’il faut sévèrement punir, au triomphe de la chasteté. Cette évolution est le fait d’une double pression, réformatrice et anticléricale. Au xie siècle, la hiérarchie attaque avec fermeté le problème du mariage et du concubinage des prêtres car cet état n’était plus compatible avec la volonté d’émancipation du clergé vis-à-vis des laïcs dont il ne pouvait partager le mode de vie sexuelle. Plus que le signe d’un dérèglement des mœurs, cette lutte témoigne d’une nouvelle phase de militantisme de l’Église cherchant, non plus comme au Haut Moyen Age à favoriser la victoire complète du christianisme sur le paganisme, mais à assurer la supériorité des clercs sur les laïcs, de l’Occident latin sur l’Orient grec et orthodoxe ou musulman, de l’Église sur les mouvements hérétiques contestant la hiérarchie ecclésiale accusée d’avoir trahi les idéaux évangéliques de pauvreté et de tempérance.
7Cette pression anticléricale s’exerce également à travers les contes et les fabliaux. La sexualité n’y est plus considérée dans l’étroite perspective du dure chemin qui conduit à la chasteté avec tous ses échecs qui suscitent chez le moraliste consternation et lamentation sur la faiblesse humaine, mais elle est exprimée sur le mode de la dérision et met en lumière les conséquences négatives de la continence que sont la frustration et le refoulement.
8La figure du prêtre fomicateur, dénoncée depuis longtemps, reçoit alors un éclairage nouveau et est complétée par celle du moine paillard. Ce thème prend véritablement son essor à partir du xiie-xiiie siècle et traduit bien ce nouvel état d’esprit contestataire à l’origine essentiellement laïque. Le regard porté sur le clerc ne se charge plus uniquement d’admiration (ou de désolation lorsqu’il manquait à son voeu de chasteté) mais aussi de moquerie. Cela constitue une sorte de réaction ou même de revanche à l’énorme contrainte qu’a représenté l’imposition d’une éthique sexuelle rigoureuse au Haut Moyen Age. Ce point de vue sur le clerc est d’autant plus ironique que son comportement se trouve en contradiction avec son discours moral. Dans le fabliau « De Gombert et des deux clercs30 » un pauvre homme voit sa femme et sa fille séduites par deux religieux. L’un fait croire à l’épouse, grâce à l’obscurité, que c’est son mari qui partage sa couche. Elle manifeste une heureuse surprise devant la vigueur inaccoutumée de l’époux. L’autre s’offre facilement la fille en lui donnant un anneau de fer qu’elle prend dans l’ombre pour de l’or. Le fabuliste conclut en ces termes : « L’exemple donné par cette fable est que nul homme qui a une belle femme par nulle prière ne doit laisser un clerc passer la nuit dans sa maison31 ». Encore plus scabreuse est la mésaventure qui arrive au « Vilain de Bailleul32 », laid et bête à qui sa femme fait croire qu’il est décédé avec la complicité du curé qui récite la prière des morts. Celui-ci peut alors s’adonner tranquillement avec elle à des ébats amoureux. « Le vilain qui était couvert du drap vit toute la scène car il tenait ses yeux ouverts ainsi il voyait bien la paille bouger et le chaperon remuer33 » Il s’écrie quand même : « Ecoute fils de putain, vraiment si je n’étais pas mort, pour votre malheur vous vous y fussiez frotté. Aucun homme ne fut jamais si bien battu que vous l’auriez été alors, sir Prêtre34 ». Celui-ci lui ferme les yeux et « prit son plaisir sans peur et sans appréhension35 ». La rencontre du sexuel et du sacré n’est pas traitée sur le mode de la moralisation mais du rire. D’autres récits mettent en évidence la frustration que provoque la continence. Elle peut pousser jusqu’au crime. Dans un conte du xiiie siècle, « De l’ermite que le diable conchia, du coq et de la géline36 », un solitaire est bouleversé par le spectacle d’un coq et d’une poule s’accouplant, il les imite aussitôt avec une jeune fille qu’il tue pour cacher sa faute. Le réveil des pulsions est ici brutal mais le refoulement de la sexualité n’a pas toujours de conséquences aussi dramatiques comme le montre le thème très répandu du moine qui prend du plaisir à caresser sa chatte et assouvit ainsi sa libido37. La chatte sert à exprimer un sentiment trouble et les penchants d’une sensualité refoulée.
9Ainsi sur le long terme, on assiste autour de la représentation de la sexualité du clerc à un double mouvement : l’un qui s’enracine au Haut Moyen Age où la chasteté et la virginité, incamées par l’abeille, sont louées et érigées en vertus suprêmes et en idéal de vie par la pensée monastique dominante, l’autre, se développant surtout aux xiie-xiiie siècles, où le motif du clerc paillard ou tout simplement frustré répond à la fois à un bon sens populaire (toute restriction génère des comportements déviants) et à une réaction laïque à l’intransigeante morale sexuelle du Haut Moyen Age. Que le comportement du clerc soit loué (il est assimilé aux anges) ou dénigré (il est pire que le commun des mortels), que l’on utilise la figure de l’abeille ou de la chatte, ce sont donc deux images qui nous sont offertes, contraires et complémentaires de la sexualité du clerc médiéval, partagé entre l’idéalisation et le refoulement de ses pulsions.
Notes de bas de page
1 Qui perpetuant libidinis abstinentiam pollicebantur, Etymologiae X, 33, P. L. 82, 371.
2 A Deo datur continentia, Sentent. II, XL, De continentia, 1, P. L. 83, 643.
3 Nec dubium quod qui casti perseverant, et virgines, angelis Dei efficiuntur aequales, idem, 4.
4 Matth. XIX, 12.
5 La virginité a été présentée très tôt comme une voie de substitution au martyr.
6 Matth. XIX, 12, 1 ; Cor. VII, 25 ; Is. LVI, 4-5. Voir P. Brown, Le renoncement à la chair, Gallimard, Paris, 1995.
7 Origène, Hom. in Lev. XI, 1. L’homme fait à l’image de Dieu s’assimile à lui par la chasteté, Tertullien, Exhort. castit. 1, 3. Voir l’article « Chasteté » du Dictionnaire encycl. du Christianisme ancien, I, sous la direction de A. di Bernardino, pp 464-465 ; Dict. de Théologie catholique, A. Vacant, E. Mangenot, 1905, fasc. XVIII, col. 2319-2331 ; Catholicisme, II, 1017-1022.
8 Ignace, Ad Eph. 10, 3.
9 Cassien, Conl. 11,7 ; 12, 7.
10 Idem, 12, 11.
11 Homélies sur la Genèse, 2, 3-6, Sources chrétiennes n° 7 bis, 1985, pp. 90-92.
12 Le degré dans la hiérarchie ecclésiale fait beaucoup varier la sanction Un clerc mineur accomplit ainsi trois ans de pénitence, comme un laïc, en cas de zoophilie. Un clerc majeur voit sa punition doublée, voir triplée. Pénitentiels de Colomban, B, 10, éd. F.W.H. Wasserschleben, Die Bussordnungen der abendländischen Kirche, Graz, 1958, p. 356 ; de Halitgaire, 2, 5 ; du Pseudo-Théodore, 18, 9, Wasserschieben, id., p. 579 ; de Cumméan, 3, 28, id., p. 474 ; d’Egbert, IV, 2, id., p. 234 ...
13 Contrairement à l’avis tolérant du pape Zacharie (741-752), grec d’origine : « Que les évêques, prêtres, diacres s’abstiennent d’user de leurs droits conjugaux, quant aux autres clercs, qu’on ne les force pas à la continence, mais que chaque Église suive à cet égard ses usages propres. »
14 Cumméan, II, 1 ; III, 2 0 ; Théodore lib. I, IX, 1, 4 ; Egbert IV, 7, 8.
15 Vinnian 27 ; Colomban B, 8 ; Pseudo-Théodore 18, 5 ; Cumméan II, 23 ; Bède III, 7, 8.
16 Cum. II, 1, 12 ; III, 4-5 ; Théodore 1, 9, 1 ; Ps.-Th. 18, 1, 16 ; Col. B, 4 ; Egbert V, 2...
17 Cum. II, 2 ; Egb. II, 2 , Ps.-Th. 28, 2.
18 Bède III, 24.
19 Ps.-Th. 18, 20.
20 Vinnian 7.
21 J. Flandrin, Un temps pour embrasser. Aux origines de la morale sexuelle occidentale (vie-xie siècles), Paris, 1983.
22 Voir J. Voisenet, Perversions sexuelles et répression au Haut Moyen Age, dans Les perversions sexuelles au Moyen Age, Reineke Verlag, Greisswald, 1994, 29ème Congrès du Cercle de travail de la littérature allemande au Moyen Age, Bruges, 22-25 Septembre 1994, p. 210.
23 Hist. Franc., VI, 36, trad. R Latouche.
24 Hist. Franc, VIII, 19. Les femmes « que le péché ne saurait concerner » sont les mères et les sœurs des clercs.
25 Idem, VIII, 7.
26 J. Voisenet, Bestiaire chrétien, Toulouse, 1994, pp. 72, 74, 116.
27 Idem, pp. 72-73, note 46, p. 119...
28 L’oiseau immaculé représente aussi la virginité, la douceur, la vie fraternelle du colombier. Idem, pp. 75, 96, 121, 168, 233...
29 On retrouve l’opposition chasteté-continence évoquée par Cassien, Conl. 12, 11.
30 Jean Bodel, Fabliaux, éd. critique de P. Nardin, III, Paris, 1965, pp. 35-39 ; trad M. Josseran, Les fabliaux, DES, Paris, sous la direction de M. Zink, s.d.
31 Vers 186-189 Le clerc constitue un danger pour la vertu des femmes. A la même époque, une chronique alsacienne rapporte que « les paysans racontaient qu’un prêtre ne peut vivre seul et qu’il est donc préférable qu’il ait sa propre femme, car autrement il poursuivra les femmes des autres et couchera avec elles ». De rebus Alsalicis, Monumenta Germaniae Historica Scriptores, XVII, Hanovre, p. 232, cité par A. Vauchez, L’Église et le mariage des prêtres, L’Histoire, Février 1995, n° 185, p. 61.
32 Jean Bodel, op. cit., II, pp. 77-84.
33 Vers 88-92.
34 Vers 95-99, p. 83.
35 Vers 100-101, p. 83.
36 M. Göran Bornas, Trois contes français du xiiie siècle tirés du recueil des Vies des Pères, Etudes romanes de Lund, XV, Lund, 1968.
37 H. Günter, Psychologie de la légende, Paris, 1954, p. 281.
Auteur
Université de Toulouse-Le Mirail
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