Appendices
p. XXIII-XXVII
Texte intégral
Quelques dictons
1A paine puet cellui gagnier qui en son cuer a deux paires de penses. (f° 59v)
2Assez acorde qui ne dit mot. (60v)
3Bon cuer ne puet ou doit mentir. (f° 81r)
4Bon droit a tout jours bon mestier d’aide. (f° 31r)
5Bonne amour fait maint homme souvent foloier. (f° 106r)
6Femme qui donne s’amour habandonne. (f° 117v)
7Grant fortune ne puet mie tousjours ou longuement durer ; sy n’est mie sage qui trop s’i fie. (f° 54r)
8Il n’est pas par avanture couchié qui aura malle nuit. (f° 50v)
9Il n’est rien, quant femme le veut entreprendre, de quoy elle ne viengne a bout ; c’est par un art qu’elle scet plus que le diable. (f° 16r)
10 Lever matin n’est mie le plus grant eur du monde. (f° 145)
11L’omme ne vault que tant qu’il se fait valoir. (f° 66v)
12Moult sont de maulx pluiseurs fois avenus par femme. (f° 100v)
13N’est sy beau jeu comme aprés disner. (f° 29r)
14On ne doit mie tant soy entremettre d’une chose qu’elle puisse tourner a ennui. (f° 113v)
15Quant la chose est faitte, le conseil en est tout d’une part. (f° 62r)
16Qui bien ayme, il ne dort mie le tiers de la nuit. (f° 104v)
17Sens et jonesse ne sont mie longuement ensamble. (f° 69r)
18Sy vaille a chascun son avanture ce qu’elle poura valoir. (f° 136r)
19Une farine est une fois pestrie, c’est fort de jamais la rebouleter. (f° 62v)
20Ungs homs desmessurez et hors d’atrempance ne puet l’on trop chastïer. (f° 122r)
Distiques
21A paine puet homme changier ses meurs
Quant il devient agé, chanu et vieus. (f° 121r)
22Cellui est fol qui cuide avoir se eur
Estat pour tant s’il a propice ceur. (f° 267v)
23Celui qui ne se voeult chastïer par belles et douces paroles
Doit estre pugny par layde et aspre corection. (f° 169v)
24C’est moult grant sens d’abandonner la place
Au furieux a la leonesse face. (f° 97v).
25Cil est eureux qui dispose sa vie
A pais sans ce qu’il ayt de guerre envie. (f° 106r)
26Cil n’est pas sage qui fortune ne doubte,
Car par ce sont mains de ceux somme toute. (f° 133v)
27Cil qui ne craint fortune n’est pas sage,
Car mains conduit souvent a dur passage. (f° 80r)
28Conseil secret d’un homme a femme apart,
Presens les gens, le bon renon s’en part. (f° 117v)
29Cuidier deçoit, souventeffois avient,
Par trop fier voy je que grant mal vient. (f° 142r)
30Diligence, grant soing et souvenir
Font souvent l’omme a hault bien parvenir. (f° 269v)
31D’omme orguilleux en cuidier affichié
Ne craint peril, mais tost y est fichié. (f° 169v)
32D’umilité vault trop mieulx le supploy
Que d’estre mis par force en mauvais ploy. (f° 163v)
33Entendre que c’est de gaber
Vault autant comme de flaber. (f° 193v)
34Entre les moines et abé d’un couvent
Meult des debas par faveur moult souvent. (f° 245r)
35Estre advisié sur les choses doubtables
Fait prendre soing sur les plus prouffitables. (f° 272r)
36Fais dissolus quelqu’en soit la plaisance,
En la parfin tournent en desplaisance. (f° 243r)
37Falace n’est nulle a paine si caulte
Que apperceue ne soit d’aucun sans faulte. (f° 93r)
38Fol est cellui qui cuide sa malice
C’on dit celler comment qu’il la police. (f° 138v)
39Fol hardement dechoit souvent son maistre
Par trop cuidier fort puissant ou sage estre. (f° 77v)
40Homme bourdeur de menteur mescreu,
Quant il dit voir, a paine est il creu. (f° 175r)
41Humilité en riche homme bien sciet.
Plus se tient bas, tant plus hault on l’assiet. (f° 76r)
42Il vauldroit mieulx a moyen estat tendre
Que le trop grant toute sa vie attendre. (f° 227r)
43Laissier aler de son droit mainte fie
Il est pas foleur mais sens, je vous affie. (f° 135v)
44L’amour qui vient simplement d’une part
Ne puet longtemps durer, ains se depart. (f° 99r)
45Le fel parler de matiere hayneuse
Atrait response despitte et rancuneuse. (f° 139r)
46Les bien d’autrui acquerir mal a point
Font ame et corps souvent mettre en dur point. (f° 256r)
47Le temps perdu ne puet on recouvrer
Pour ce, tandis qu’on la doit l’en ouvrer, (f° 112v)
48Le vray repos ne gist mie en l’avoir
Mais seulement en souffisance avoir. (f° 226r)
49Loiseux plaisir, quoy qu’il face a blasmer,
N’est pas leger a desacoustumer. (f° 180v)
50Louer autrui puis blasmer par usage
N’est mie signe d’estre vaillant ne sage. (f° 162v)
51Mauvais conseil croire et amer flateurs
Engendre erreur, ce dient les aucteurs. (f° 210r)
52On avoit souvent repentir mains
De mettre aux piés ce qu’il tienent aux mains. (f° 149r)
53On doit bien haÿr le soulas
Dont on dit en la fin helas. (f° 201r)
54Peu de chose moult grant debat souvent,
Petite pluie aussi abat grant vent. (f° 147r)
55Prudence aprent l’omme a vivre en raison,
La ou elle est eureuse est la maison. (f° 185r)
56Qui courtoisie et don tost habandonne,
Double service fait et deux fois donne. (f° 155r)
57Qui ne se puet d’un mauvais pas garder
Au mains s’en doit mettre hors sans tarder. (f° 204v)
58Quoy que la mort nous soit espouentable,
A y penser souvent est chose prouffitable. (f° 177r)
59Recalciter encontre la pointure
De l’esguillon redouble la bature. (f° 86v)
60Sage maintien et non trop de parolle
Siet bien a femme a qui qu’elle parolle. (f° 88r)
61Soy departir par bel en fin de compte
Est chose propre a qui de paix fait compte. (f° 117r)
62Tant vault cellui qui oit et rien n’entent
Comme cellui qui chace et rien ne prent. (f° 91v)
63Trop en querre n’est pas chose propice
Ne d’aultrui fait soy trop mesler qu’on puisse. (f° 126v)
64Trouver a tort sur autruy a redire
Donne achoison d’oïr de soy mesdire. (f° 239v)
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