La chevalerie Vivien : projet d'édition des textes en vers
p. 1253-1255
Texte intégral
1Le but est de remplacer l'édition de Terracher de 1909 (Bossuat 855) qui, malgré ses mérites (en particulier, grande précision des transcriptions, refus de toute tentative d'édition critique composite), comporte de sérieux désavantages :
- Elle est depuis longtemps introuvable.
- Elle est incomplète : seul le 1er vol. (Textes) a paru, l'éditeur ayant renoncé à faire paraître l'édition complète, dont seul le chap. sur le classement des mss. a paru (sous le titre La Tradition manuscrite de la Ch. V. (Bossuat 863).
- Elle est caduque du fait qu'est devenu disponible, en 1974, le ms. Oxford, Bod. Fr. e. 32 (dit aussi 'ms. de Savile'), inaccessible à Terracher.
- Elle ne répond pas tout à fait aux normes de l'édition - morpho-syntaxe du texte critique (ms. D - fr. 1448) fortement normalisée, traitement très irrégulier des nombreux dialectalismes.
- Elle n'offre au lecteur que de vagues suggestions sur la façon dont l'éditeur envisageait de combler les (nombreuses) lacunes du texte, et de corriger les (non moins nombreuses) erreurs.
- Elle dispose l'appareil critique de telle façon qu'il est souvent malaisé et quelquefois impossible d'obtenir, pour un passage de plus d'un vers, une vue d'ensemble des variantes.
- Elle repose sur une présentation synoptique des textes opposant C (ms. de Boulogne) aux autres mss. ; l'étude consacrée par Terracher à C ayant relevé le caractère secondaire de ce texte fortement remanié, cette disposition n'a plus de raison d'être.
Plan de l'édition
2Il s'agit d'une édition synoptique de toutes les versions en présence (C figurant en appendice). Le texte de référence est, malgré ses défauts, et bien qu'il soit incomplet, celui du ms. S (pour les vv. 1 - 1597 ; le ms. pour la fin du poème), auquel fait face celui de D ; les variantes de AB d'une part et de E d'autre part, établies en fonction de S(A), figurent en pied de page.
3La disposition est donc la suivante :
4L'édition prévoit les éléments critiques d'usage.
Remarques
5L'existence de S crée, pour l'éditeur, des impératifs.
6Au niveau textuel, S permet dans bien des cas d'arbitrer entre A et B, ce qui rend possible la confrontation entre la version x (source commune de A, B, S) et D (CE), laquelle confrontation permet souvent de suivre à la trace la transmission (toute scripturaire) du texte ; dans beaucoup de détails, les conclusions qui s'en dégagent sont autres que celles auxquelles était parvenu Terracher.
7Au niveau scriptologique, l'âge de ce ms. (au plus tard, tout début du xiiie - donc, plus ancien d'un demi-siècle que le plus ancien des autres mss. cycliques), allié au caractère matériel tout à fait insolite du codex, exige que le texte soit soumis a un examen détaillé (et, nonobstant le grand nombre d'émendations qu'exige le texte de S, que l'autonomie du texte soit respectée).
8Le premier de ces problèmes fait l'objet de bon nombre des Notes critiques qui accompagnent le texte ; le deuxième constitue un chapitre important de l'Introduction consacré à l'analyse de la scripta du scribe de la Ch. V. dans ce codex ; (un art. dans lequel sont soulevés certains aspects des problèmes posés par l'allure inhabituelle - codicologique et philologique - du ms. S est actuellement sous presse).
Auteur
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