Pour une classification des manuscrits de "Renaut de Montauban" sur la base de l'épisode de Vaucouleurs
p. 927-939
Texte intégral
1Le travail que nous proposons tente de poser une hypothèse de classification partielle des manuscrits de "Renaut de Montauban". Pour le moment nous nous limitons à six témoins sur treize de toute la tradition manuscrite et en particulier à D, P, O, L, V, H, conservés à Oxford pour D, O, H, à Cambridge pour P, à Paris pour L, à Venise pour V1. Nous nous proposons de poursuivre ce travail en l'étendant aux autres manuscrits et d'en communiquer les résultats le plus tôt possible.
2Cette recherche trouve sa motivation dans les traces laissées par le vaste débat soulevé par les observations de J. Thomas à propos de la classification des manuscrits contenant l'épisode des Ardennes2.
3Notre analyse, par contre, porte sur l'épisode de Vaucouleurs.
4Les vers choisis pour cette analyse, environ un millier par manuscrit, se réfèrent à la trahison subie par les quatre fils d'Aymon, dans les plaines de Vaucouleurs de la part du roi Yvon qui y fut lui-même poussé par l'empereur Charlemagne.
5L'intervention inattendue du cousin de Renaut, Maugis, et la valeur caractérisant les guatre frères, constitueront les éléments décisifs pour la victoire de ces derniers. Pour atteindre notre objectif, nous avons recours tant aux instruments traditionnels de la philologie, qu'à ceux de l'analyse stylistique.
6D'autre part, par des recherches d'orientation historique et sociale, nous avons tenté d'expliciter la légitimité, dans le texte, de lexèmes particuliers, et d'établir la nature de certaines "erreurs" et les raisons de quelques "variantes".
7L'étude des textes s'est effectuée en deux phases successives.
8Tout d'abord nous avons examiné et comparé l'histoire à travers le parcours narratif des différents manuscrits, ensuite nous avons étudié les procédés plus spécifiquement linguistiques et stylistiques, en comparant dans le cadre d'un tableau synoptique, chaque vers de chaque manuscrit.
9Aux deux stades de l'analyse nous avons noté des observations particulières en mesure de qualifier chaque code selon une physionomie textuelle bien précise.
10Base de comparaison le manuscrit D.
11Le roi Yvon et ses barons, réunis en assemblée, discutent pour savoir s'il faut ou non trahir les valeureux fils d'Aymon, comme l'a imposé Charlemagne.
12Le roi exprime sa douloureuse hésitation en rappelant que les bons rapports de vassalité qui le lient à Renaut, le plus connu des quatre frères, sont dus aussi au lien d'affection qui est né quand Renaut épousa sa soeur.
13La narration de L coincide tout à fait avec celle de D, par contre P 0 V H divergent en omettant la réflexion d'Yvon sur le fait que Renaut est son beau frère, peut-être parce qu'il n'y a pas là une raison suffisante pour empêcher l'accomplissement de la trahison.
14Les barons suggèrent au roi une solution alternative à la trahison ; c'est-à-dire d'affronter les troupes de Charlemagne dans un combat de front, ainsi disent-ils à Yvon de rassembler tous les hommes de sa juridiction, dans le texte "arierebant", pour faire face à cette situation3.
15Les manuscrits P et L présentent à la place de "arierebant", cité ci-dessus, l'expression "ariere et avant" qui banalise la leçon apparemment originale qui apparaît dans D, il en découle la possibilité de relever une erreur conjonctive de P et de L. Les autres manuscrits, c'est-à-dire 0 V H, omettent ce passage.
16Etant donné l'impossibilité d'éviter la trahison, les barons établissent que les frères ne devront pas porter d'épée de façon à ce qu'ils puissent être faits prisonniers plus facilement.
17Les autres manuscrits ajoutent qu'on devra aussi leur interdire heaume et écu ; seul L mentionne également le blason4, qui n'apparaît jamais dans DPOH mais seulement dans V (à un autre endroit toutefois), ceci nous semble significatif pour les rapports entre L et V.
18Après avoir défini la manière selon laquelle les fils d'Aymon seront capturés, Yvon envoie chercher le "cosin Salatre" afin qu'il aille communiquer cette décision à l'empereur à Monbendel qu'il est en train d'assiéger.
19Seul P reprend la leçon "cosin"
20Dans L Yvon appelle "son corliu Salatre" (v. 6097).
21Dans 0 V Salatre est "senescalc", dans H "message". On dirait que seul H a compris, en la banalisant toutefois, la valeur de la leçon "corliu" de L qui, à notre avis, est la plus proche de l'original.
22La référence à un cousin éventuel du roi Yvon proposé par D P nous semble peu convaincante, d'autant plus que ce personnage n'apparaît nulle part ailleurs dans la "chanson" ou à la fonction de messager.
23Il en découle que "cousin" est considéré comme une erreur conjonctive de D P (alors que H est plus proche de L).
24Même s'ils hésitent quelque peu, Renaut et ses frères acceptent de rencontrer les chevaliers de Charlemagne à Vaucouleurs. Ils partent sans armes et a dos de mules. Le combat qui a lieu à Vaucouleurs est violent. A la consternation de ses frères Renaut est frappé et désarçonné ; ils sont désespérés car ils le croient mort ; Renaut en entendant ces plaintes, les réprimande en leur disant qu'il est encore bien vivant et qu'il peut continuer à combattre.
25Observons la reprobation de Renaut ainsi exprimée "Taisiez malves garçon"5.
26P et O coincident avec D.
27Par contre L et V, une fois de plus, adoptent la même solution narrative, en proposant "Fuiez malvais garçon" qui nous semble être une leçon erronée par la raison, mentionnée également par Castets, que Renaut ne veut sûrement pas inciter ses frères à la fuite, toute la logique de son discours va en effet dans le sens opposé.
28Dans H, le vers en question est totalement absent.
29Entre temps, Maugis, le noble cousin des fils d'Aymon, est mis au courant du complot contre ces derniers et décide de leur porter secours.
30Dans D il y a un endommagement certain du manuscrit où Maugis semble d'abord réunir les barons et ensuite souffler dans le cor.
31La leçon correcté apparaît par contre dans les autres codes P 0 L V, mais est absente dans H. Il y avait mille chevaliers, fidèles à Renaut, ce sont les premiers réveillés et, au son du cor, les quinze mille hommes de la région s'arment.
32Ensuite Maugis va chez l'écuyer de Renaut pour prendre Bayard et partir en direction de Vaucouleurs. Cependant, à cause d'un serment qu'il avait fait à Renaut lui-même avant qu'il ne parte, l'écuyer refuse de donner le cheval à Maugis. La réaction de ce dernier est immédiate : il assène à l'écuyer un coup de poing sur la tête6.
33P et O ajoutent qu'après un tel coup "se mist a genoillon" se méprenant sur le "se" et le référant erronément à Maugis. Si on considère le contexte narratif il semble en fait évident que c'est l'écuyer, frappé par le coup de poing qui tombe à genoux et non Maugis. La leçon correcte est, comme dans beaucoup d'autres cas, celle de L et V qui proposent "le mist a genous".
34Dans H qui dans le cas de "se mist a genous" atteste la présence d'une intervention individuelle, l'écuyer va même jusqu'à être étendu par terre, tué par Maugis.
35Entretemps dans la plaine de Vaucouleurs, les quatre fils d'Aymon combattent. Désormais, sûr de la victoire, Renaut veut affronter Ogier le Danois qui tout en étant du même lignage que le sien a permis la trahison à son détriment et à celui de ses frères. Par contre Ogier, de son côté, sait qu'il a fait tout son possible pour les sauver en ne les attaquant pas quand ils s'étaient réfugiés dans la forteresse. Il éprouve une profonde amertume et un vif regret.
36La narration commune à D P O L V s'oppose résolument à celle de H, où Ogier ne semble pas prendre part à la douleur causée par la trahison qui a eu lieu ; au contraire quand il s'aperçoit qu'il a déjà perdu un certain nombre de compagnons au cours de la bataille, il insulte Yvon qu'il considère responsable de ne pas lui avoir livré les fils d'Aymon, comme il l'avait promis.
37Les Bourguignons accusent aussi Ogier, ils affirment que s'il l'avait voulu, les fils d'Aymon auraient déjà été capturés ; à ce propos il faut remarquer que seul le manuscrit P remplace la leçon de D "Borgoignon" par le mot "compaignon" (v. 7855).
38Les textes de 0 V unissent aux cris des Bourguignons ceux des Français, des Anglais, des Normands et des Bretons. Le vers est absent du texte L.
39A la fin la compagnie des barons de Charlemagne s'étant disloquée, Renaut s'aperçoit de la grande souffrance de Richard. Il prie son cousin Maugis, le noble chevalier expert en pratiques magiques de le guérir. Ce dernier obéit de bon gré, et prépare un onguent miraculeux pour soigner les blessures de Richard.
40Alors que la narration de D est sobre et essentielle, celle de P O L V est un peu plus développée.
41Ces textes insistent sur la description des blessures et sur la façon dont Maugis se sert de vin blanc (v. 8316).
42Dans H qui continue à être un manuscrit décidément marqué par son individualité Maugis n'est pas nommé a cet endroit. A sa place on fait allusion à un homme dont nous apprenons seulement qu'il est très habile pour guérir les blessures et qu'il utilise, lui aussi, du vin blanc, comme nous l'avons déjà vu dans P O L V.
43Nous en avons donc terminé avec la comparaison des parcours narratifs des manuscrits D P O L V H. Il nous semble maintenant indiqué de tirer une série de conclusions appréciatives basées sur les observations relevées jusqu'à maintenant.
CONCLUSIONS D'ORDRE GENERAL
44Le code D propose des exemples de lectio difficilior là où les autres codes présentent, d'un commun accord, une certaine banalisation. A ce propos, nous pouvons reprendre à titre d'exemple le "arierebant" cité plus haut.
45Les incohérences et les omissions rencontrées dans D, impliquent en outre la nécessité d'un archétype plus ancien.
46En effet, certaines omissions d'éléments indispensables pour le sens de la phrase signalent que le modèle de D est abîmé en différents points. Seul un endommagement dans le modèle, par exemple, peut avoir donné lieu à l'incohérence évidente que nous avons rencontrée dans D : plus exactement dans le passage où la mule montée par Renaut tombe terrassée parce qu'elle ne peut supporter le grand poids de son cavalier, vu l'imposante constitution de ce dernier. D affirme alors que de la taille exceptionnelle de Renaut "Encore est a temoine la façon del baron". Mais la façon du chevalier n'offre aucun témoignage quant à la taille du baron, par contre, le seul témoignage qui peut "encore" en rester est un cercueil ou, plus généralement, un "fierte"7 selon la leçon facilement perçue ou corrigée par un probable collatéral de D. De même, dans la même intention est significative la description de l'appel fait par Maugis pour réunir les hommes de la région fidèles à Renaut, description où le rassemblement précède le son du cor qui devrait (au contraire) donner le signal de ce même rassemblement.
47Toujours à propos d'incohérence, rappelons la leçon "cosin" déjà citée, qui mettrait en scène un cousin nommé nulle part ailleurs dans la chanson ce qui, a notre avis, constitue une erreur si on compare ce manuscrit à L où Salatre n'est pas un cousin mais messager, signification reprise d'ailleurs par H, avec une certaine banalisation toutefois, et où la variante "message" renvoie à "corliu".
48En outre, comme l'avait déjà noté Thomas, se trouve confirmé l'aspect général de sobriété marqué par l'absence de redondances dans la description, comme nous l'avons vu au moment de la guérison de Richard par Maugis, et qui incline à postuler l'image de code ancien. Les remarques faites sur D ont donc confirmé l'hypothèse d'ancienneté proposée par Monsieur Thomas.
49En ce qui concerne le manuscrit P, il faut tout d'abord rappeler que nous avons observé des leçons remarquables qui relient D et P entre eux.
50Rappelons à titre d'exemple, à part la leçon cosin citée précédemment, l'épisode de l'accueil que Renaut réserve au roi Yvon et à ses chevaliers. Dans DP, il leur offre à manger et à dormir, par contre dans les autres manuscrits, le passage est absent. Par rapport à D, le texte de P est cependant plus recherché et comporte davantage de détails narratifs. Par exemple quand dans P la description du cortège du Roi Yvon qui se rend auprès de Renaut, fait recours à une véritable descriptio-rerum et met même en scène des éléments secondaires.
51En outre dans P se manifeste plus souvent que dans D l'allusion à Bayard et, à ce propos, nous savons que les textes qui insistent sur le mythe du cheval de Renaut sont en général postérieurs.
52De plus, quand Maugis se met à souffler dans le cor, dans le manuscrit P seulement il s'attarde à expliquer que les gens de Montauban savaient que seul en cas d'extrême nécessité on se servait du cor Bondin. Sur la base de toutes ces observations, il nous semble possible de déduire en accord avec Thomas, que P, bien qu'ancien est postérieur à D.
53Toutefois DP ne coincident pas sur certaines leçons caractéristiques, ce qui nous amène à exclure que P dérive directement de D. Comme exemple nous nous référons au passage déjà cité dans lequel Maugis rassemble les chevaliers fidèles à Renaut.
54On observe également que P se retrouve isolé quand il propose certaines leçons, et ceci nous autorise à affirmer que d'autres manuscrits ne descendent pas directement de P.
55A titre d'exemples, à part le passage déjà cité sur l'explication de Maugis à propos de l'utilisation exceptionnelle du cor Bondin, rappelons la leçon "compaignon" que seul P propose par rapport à la leçon "Borgoignon" que l'on retrouve dans tous les autres manuscrits ; rappelons aussi que là où ce sont les comtes qui sont décrits en train de fêter le Roi Yvon en jouant du cor, ainsi la leçon "contes" est proposée par DLV, dans P par contre et là seulement nous avons la leçon "cors" dans les autres manuscrits la leçon est absente).
56Le manuscrit P s'articule selon un discours de rationalisation de la matière et omet souvent des passages qui sont considérés peu nécessaires à l'histoire du point de vue de la structure. Citons à nouveau à titre d'exemple, le moment où P élimine la réflexion d'Yvon sur le fait que Renaut est son beau-frère, motif qui probablement n'est pas considéré comme suffisant pour empêcher l'accomplissement de la trahison.
57Le manuscrit O présente une structure rationnelle et concise, comme dans P, on remarque également dans ce texte des omissions concernant des éléments plus particulièrement importants ou des éléments qui ont un caractère redondant ; on évite ce qui n'est pas essentiel et l'ornemental : par exemple il n'y a pas redondance d'adjectifs qualificatifs. En ce qui concerne les rapports de ce même manuscrit avec V, nous avons relevé certains éléments communs des textes en question, malgré certaines divergences narratives d'ensemble. Par exemple seul dans 0 et dans V, les Français, les Anglais, les Normands et les Bretons s'unissent aux Bourguignons dans leur désaprobation envers Ogier. Quant à L, nous avons quelques remarques à faire sur la datation du texte. En effet le terme "blason" (qui apparaît seulement dans L et dans V) de par sa signification nous oriente vers une détermination chronologique : il ne prend la valeur de "lignage", indépendamment de la possession d'une terre, qu'au xivème siècle.
58Nous avons observé aussi que dans L et dans V, il subsiste certaines redondances à caractère ornemental, tout à fait démunies de valeur complémentaire ou d'élucidation. La tendance de V à amplifier le contenu narratif, de façon si modeste soit-elle, se trouve donc confirmée, comme l'avait déjà signalé Thomas.
59Le rapport entre les deux manuscrits est en plus renforcé par la présence de banalisations communes du texte original.
60A plusieurs reprises on a souligné la "hardiesse" du manuscrit H ; même si pour l'essentiel les personnages et les événements racontés correspondent aux autres textes, certains faits par contre marquent l'individualité de ce manuscrit.
61A ce propos rappelons la représentation différente du personnage d'Ogier qui dans D P 0 L V apparaît tendu et angoissé à l'idée de la trahison des quatre fils d'Aymon alors que dans H, il aspire même à les capturer le plus tôt possible. Un autre moment qui indique la diversité de narration se vérifie quand, toujours dans D P O L V, Maugis guérit Richard de ses blessures.
62Dans H le personnage est remplacé par un homme expert en pratiques magiques mais qui ne s'appelle pas Maugis. Il faut encore signaler le rapport entre H et L : rappelons que quand le roi Yvon appelle son messager, exprimé dans L par "Corliu", H est le seul manuscrit qui en comprend la signification proposant "message".
CONCLUSIONS D'ORDRE PARTICULIER
63L'erreur conjonctive cosin (entouré par de variantes de contour) signale avec précision un rapport d'affinité entre D et P.
64Toutefois, les erreurs conjonctives du genre "se mist" et "ariere et avant" n'admettent pas de séparer P de O et P de L (ce qui n'implique ni n'exclut l'affinité entre O et L). Il est d'autre part indiscutable l'importance de l'erreur conjonctive "fuies" commune à L et V. Enfin, bien que dans l'évidente diaspora, les variantes "corlieu", "senescalc" et "message" qui tournent toutes autour de "corlieu" lient 0 L V H E (même s'il s'agit plus d'une suggestion que d'une indication péremptoire).
65De tout cela il ressort que du groupe D P "Cosin" on passe au groupe O L seulement par contamination parce que "ariere et avant" (P L) et "se mist" (P O) remontent à deux ascendants divers dont un porte "cosin" et l'autre "corliu".
66Tout cela étant bien démontré, et sans préjugé pour ce que la continuation de la recherche va pouvoir encore mettre en évidence, notre travail confirme les observations de Monsieur Thomas à propos de l'ancienneté de D et des rapports de D avec P et souligne particulièrement l'affinité entre L et V tandis qu'on relève que des indices digne de foi se répètent bien que n'étant pas des preuves indiscutables d'un lien entre O et V. Finalement, on a particulièrement apprécié les indications de Monsieur Thomas qui se réfèrent à l'évolution du texte dans le temps.
67J'espère vivement que la continuation de mon analyse fournira ultérieurement d'utiles précisions. Dans l'immédiat je m'excuse de ne pouvoir fournir que des conclusions provisoires et partielles mais je souhaite toutefois qu'elles puissent être utiles. Arrivée à la fin de cet exposé, nous nous devons de remercier Monsieur E. Melli, professeur à l'Université de Bologne, qui a dirigé nos recherches et qui nous a orientée vers ce secteur auquel nous nous sommes intéressés dès le mémoire de licence.
Notes de bas de page
1 D (Oxford, Bibl. Bodléienne, Douce 121), H (Oxford, Hatton 42, Bodl. 59), L (Paris, Bibl. Nationale), 0 (Oxford, Bibl. Bodléienne, Laud. Misc. 637), P (Cambridge, Peterhouse, 2.0.5), V (Venise, St. Marc, fr. XVI). Pour les sigles cf. J. THOMAS, L'épisode ardennais de "Renaut de Hontauban", Edition synoptique des versions rimées, I, Brugge, 1962, p. 20.
2 Ibid. p. 190. Pour ce qui concerne le débat auquel on a fait allusion cf. ID, Signifiance des lieux, destinée de Renaut et unité de l'oeuvre, dans J. THOMAS, P. VERELST, M. PIRON, Etudes sur "Renaut de Montauban", "Romanica Gandensia", XVIII, Gent, 1981, p. 32. Cf. aussi M. PAGANO, Rinaldo in paradiso : proposte di rimozione, "Medioevo Romanzo", X, Bologna, 1985, p. 62.
3 La numération des vers que nous indiquons relativement à chaque manuscrit se base sur celle employée par F. CASTETS "La chanson des quatre fils Aymon," Montpellier, 1909. Pour le mot signalé "arierebant" voir le vers 5863. En ce qui concerne la valeur historique on trouvera une analyse minutieuse dans l'ouvrage de P. CONTAMINE, La guerre au Moyen Age, Paris, 1980, pp. 187-188.
4 Nous avons trouvé seulement deux fois la citation du terme "blason" : dans L au v. 6055, dans V au v. 7824. La recherche historique fonde son opinion sur les textes suivants : M. PASTOUREAU, Les armoires, dans Typologie des sources du moyen âge occidental, (par L. GENIC0T), Turnhout, 1976, pp. 21-22 et M. TUPIGNY, Héraldique, dans l'Histoire et ses méthodes, Bruges, 1961, pp. 740-747.
5 Cette lection apparaît au v. 6977, dans le manuscrit D.
6 Pour cette situation narrative, voir les vers 7638-7639 de chaque manuscrit examiné.
7 Dans L on lit "Encor est a tiesmoing la fierte del baron" (v. 6815).
Auteur
Université de Bologne
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