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Chapitre V. La terza rima

p. 161


Texte intégral

1La Terza Rima, qui pourrait être considérée comme un simple arrangement de rimes ou une combinaison strophique plutôt que comme un poème à forme fixe, ne mérite qu'une courte mention. Après Jean Lemaire de Belges, qui en a été l'importateur en France1, elle a été utilisée par un certain nombre de poètes, parmi lesquels on peut citer J. Bouchet, Melin de Saint-Gelais, Marot, Th. de Bèze, Des Masures, Marguerite de Navarre et Pernette du Guillet. Dans son Art poétique, Sebillet la mentionne, et elle bénéficie pendant quelque temps de l'appui qu'elle trouve dans l'autorité de Luigi Alamanni, auteur d'un grand nombre de pièces composées selon ce mode. Baïf, Pontus de Tyard, Jodelle, et plus tard Desportes en font encore usage. Mais déjà Ronsard et Du Bellay la dédaignent. Des Masures est le seul à l'avoir écrite en octosyllabes, au lieu des décasyllabes habituels. Lorsque Jodelle prend l'initiative de l'écrire en alexandrins, elle est déjà presque abandonnée et ne va pas longtemps survivre. On l'oublie pendant tout le xviie siècle et tout le xviiie; malgré la tentative éphémère de L. Gorsse en 1805, elle ne reparaîtra qu'à l'époque romantique.

Notes de bas de page

1 Cf. Moyen Âge, T. II, p. 311.

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