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Faux cimetières : les lieux d’inhumation des exclus dans les pays de la Couronne de Bohême à l’Époque moderne

p. 207-220


Texte intégral

1L’archéologie des lieux d’exécution fournit un grand nombre d’informations sur l’inhumation des individus considérés comme des « exclus » ou, dans ce cas particulier, comme des individus malhonnêtes ou infâmes (ehrlose1 en allemand). À l’Époque moderne, l’honneur et la bonne réputation avaient une grande valeur et conditionnaient autant les relations avec les autres que la position sociale de chaque individu. Souvent, la perte de l’honneur ou sa dégradation avait pour résultat l’isolement social. Cet isolement et cette infamie pouvaient perdurer après la mort, surtout pour les condamnés à mort et, selon des sources écrites, pour les suicidés2. Privés de sépulture chrétienne, ces individus étaient alors inhumés en dehors des cimetières, souvent à proximité des fourches patibulaires ou sur un autre lieu déshonorant tel que le charnier réservé au bétail mort (Wasenplatz en allemand), ou bien encore la croisée des chemins, le pré, la forêt. Alain Chartier nomme de tels endroits des faux cimetières (« faulx âtre »), appellation reprise par Philippe Ariès3.

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Fig. 1 : Carte des fouilles archéologiques mentionnées sur les lieux d’exécution en République Tchèque et en Basse-Silésie (Pologne) (Pavlína Mašková et Jaroslav Synek).

2Loin du cimetière, l’inhumation infâmante apparaît comme un élément de la peine capitale dans les sources juridiques de l’Époque moderne. Des exceptions étaient toutefois octroyées dans les cas de décapitation, essentiellement parce qu’il s’agit d’un mode d’exécution plus digne. Une famille suffisamment puissante et riche pouvait obtenir pour l’un de ses membres, criminel et défunt, un enterrement « silencieux » au cimetière, c’est-à-dire sans célébration liturgique et souvent à l’écart des autres inhumations du cimetière. Mais les autres criminels, condamnés à être pendus ou enterrés vifs, à subir le supplice de la roue, de la noyade ou du bûcher, ont trouvé pour la plupart leur dernière demeure sur les lieux mêmes de leur exécution ou, tout du moins, à proximité4.

3L’outrage et l’exclusion de ces morts semblaient se manifester par le lieu même de leur inhumation, mais aussi par le traitement de leur corps. Ils ne bénéficiaient pas des funérailles chrétiennes avec tous leurs rituels et coutumes. Si la sentence l’octroyait, ce qui était très rare, le condamné pouvait être enseveli dans le cercueil par le bourreau (les criminels décapités uniquement). Mais les cadavres ou les dépouilles étaient couramment enterrés « sans soin » (dans les sources écrites en allemand, ohne Sarg5) dans une fosse. Ce traitement était, entre autres, conditionné par le fait que les cadavres des criminels devaient être exposés au public comme un exemple à fuir (dans les sources apparaît souvent l’expression « zum Abschau und Beispil »6). Les corps pendus pouvaient donc rester aux poutres des fourches patibulaires jusqu’à un stade avancé de décomposition, les têtes des décapités étaient fichées sur des pieux et exposées sur les tours ou sur les portes des villes. Si l’existence des fourches patibulaires symbolisait l’exercice de la haute justice, les corps des criminels restant sur place manifestaient son efficacité. Les autorités laïques avaient en charge la gestion et le traitement des condamnés à mort7. À ce titre, les responsables des villes pouvaient ordonner au bourreau et à ses assistants de décrocher le pendu d’une poutre et d’enterrer sa dépouille sur place (par exemple, lorsqu’il fallait de la place pour un autre condamné). Si le pendu restait trop longtemps suspendu à une poutre, les morceaux de corps se détachaient et le bourreau, après quelque temps, les « balayait » et les plaçait dans une fosse avec les dépouilles des autres criminels8. Les sources écrites nous informent également du fait que ce n’était pas seulement les condamnés à mort qui étaient inhumés sur le lieu d’exécution, mais aussi les suicidés9. En premier lieu, parce que le suicide était considéré comme un péché mortel et, au Moyen Âge déjà, ces criminels ne bénéficiaient ni de cérémonie liturgique ni d’une inhumation au sein du cimetière consacré. Selon certaines sources médiévales, leur cadavre devait être brûlé10. La privation d’inhumation chrétienne a perduré à l’Époque moderne (avec quelques exceptions toutefois). Par ailleurs, toujours d’après les sources écrites, c’était la société qui refusait les enterrements des suicidés au cimetière commun et consacré : le corps du suicidé était alors considéré comme malpropre, lié aux puissances maléfiques, et passait pour une souillure du cimetière, capable même de causer de mauvaises récoltes ou des grêles, etc.11. Nous connaissons plusieurs exemples dans lesquels le bourreau a enterré le corps des suicidés à proximité des fourches patibulaires, à la croisée des chemins, dans un pré ou dans une forêt. Ce traitement outrageant se manifeste aussi par les expressions utilisées dans les sources. Par exemple, pour l’année 1707, un texte rapporte que le bourreau de Chrastava a enseveli à proximité des fourches patibulaires une femme qui s’était tuée, mais le verbe « ensevelir » (begraben) est remplacé par « enterrer » (verscharren) qui a une connotation plus dégradante12. De même, gardons à l’esprit que le cadavre des condamnés a été considéré par les sociétés médiévales et modernes comme malpropre parce qu’il avait été, pour certains, en contact avec le bourreau et ses assistants, donc avec des gens malhonnêtes13.

4Tournons-nous maintenant vers les sources proprement archéologiques. L’archéologie des lieux d’exécution s’est développée d’abord en Allemagne, en Suisse et en Scandinavie14 ; ce n’est que récemment qu’elle a commencé à être étudiée dans nos pays. Les études archéologiques tchèques n’y faisaient jusqu’à présent que peu référence. Il n’y avait jamais de recherche systématique et les rares renseignements étaient fondés sur des trouvailles occasionnelles. En République Tchèque, les recherches en la matière se font essentiellement dans le cadre de l’archéologie préventive, bien plus que dans celui des fouilles programmées. En Basse-Silésie (actuelle Pologne), la situation est exactement l’opposé.

5Le seul chantier tchèque de fouilles programmées sur un lieu d’exécution est celui qui a été mené à Bečov-nad-Teplou15. Le privilège de haute justice y est attesté à partir de 1399. Il a été supprimé en 1765 après des réformes judiciaires. Les fourches patibulaires se trouvent sur une éminence proche de Bečov. Les fouilles ont permis de mettre entièrement au jour les fondations des fourches patibulaires. Le plan de cette structure est rond et les fondations sont en pierre. On a retrouvé une petite quantité de restes humains et animaux dans et autour de ces fondations. Les ossements étaient très fragmentés, conséquence probable du traitement du corps des pendus, voué à une décomposition en plein air. Aucun squelette complet n’a été mis au jour, le sondage n’était cependant que très peu étendu.

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Fig. 2 : Fondations en pierre des fourches patibulaires de Bečov nad Teplou (Bohême) fouillées en 2002 (photographie Petr Sokol).

6Une recherche plus poussée a eu lieu à Vodňany16. La ville royale de Vodňany a obtenu le privilège de haute justice en 1400 et n’en a été privée qu’en 1765, après les réformes judiciaires, tout comme dans le cas de Bečov. L’emplacement des fourches patibulaires, qui ne sont plus conservées aujourd’hui, est connu d’après les sources écrites, les images, les cartes et même la toponymie. Le lieu étudié s’appelle « Le gibet » (Na šibenici). Les fouilles préventives, effectuées avant la construction d’une route, ont amené à la découverte d’un squelette complet, de quelques restes humains (des crânes avant tout) ainsi que des restes d’animaux brûlés et placés dans une fosse. Bien que les fourches patibulaires soient attestées par les sources écrites à partir de 1506, les fondations de la structure n’ont pu être retrouvées ; mais elles pouvaient se trouver en dehors des sondages. D’après les images, elles semblent avoir été construites en bois. Un seul squelette, vraisemblablement masculin et adulte, a été découvert, déposé dans une fosse de 180 x 60 cm, creusée dans le substrat sur une profondeur de 15-20 cm. Conservé dans sa position anatomique, le squelette ne porte aucune trace de violence. Pour de pareil cas, nous envisageons l’enterrement d’un suicidé, comme par exemple à Emmenbrücke (Suisse) ou à Lubań (Basse-Silésie)17, où les trouvailles ont été également confirmées par les sources écrites. À Vodňany, au contraire, nous ne disposons pas d’un pareil témoignage, et cette hypothèse reste donc discutable. Au-dessus du squelette, dans la fosse de 100 x 90 cm, le crâne et quelques fragments des os d’un individu adulte de sexe indéfini ont été mis au jour. Les fouilles ont amené à la découverte de trois autres crânes solitaires. Le troisième était posé avec quelques fragments d’os dans une fosse sur une profondeur de 30 cm, creusée dans un niveau rocheux érodé et recouverte par une couche plus étendue que la fosse elle-même et contenant des charbons, des os humains brûlés et des fragments de céramiques datées des xviie-xviiie siècles. Ces charbons sont-ils des vestiges d’un bûcher ou sont-ils plutôt des traces d’activités du bourreau qui utilisait de temps en temps le feu pour « nettoyer » les lieux ? Les sources écrites ne nous fournissent aucun indice. Pas loin de Vodňany, dans la ville de Blatná, trois meurtriers furent brûlés en 1571, mais la chronique ne rapporte rien sur le devenir de leur dépouille18. La ville possédait extra-muros ses propres fourches patibulaires, dressées en pierre, mais pas encore fouillées. Pour la ville d’Emmenbrücke, les sources écrites attestent également de la punition du bûcher, mais aucun os humain brûlé n’a été trouvé dans l’endroit fouillé. On a seulement découvert des os d’animaux brûlés. Les collègues suisses ont émis l’hypothèse que les cendres pouvaient être versées dans le fleuve19. Les rapports d’archives pour la ville de Jelenia Góra (Basse-Silésie) attestent de six utilisations du bûcher, sur le lieu d’exécution, entre les années 1519 et 1759.20 Ces données ne sont hélas pas confirmées par les fouilles, mais le sondage archéologique effectué n’était que peu étendu. La chronique de la ville de Lubań (Basse-Silésie) fournit quatre mentions de bûcher entre les années 1603 et 1777. Le sondage réalisé à Lubań, à l’intérieur des fourches patibulaires, a mis au jour des fragments d’os humains brûlés, mais il s’agit probablement de traces d’activités du bourreau21. Enfin, signalons la trouvaille particulière faite à Vodňany : une fosse contenante les os brûlés d’un bœuf. Éloignée de 12 m des restes humains découverts, elle ne doit donc pas forcément être mise en rapport avec le lieu d’exécution, mais peut se rapporter à des périodes préhistoriques ou protohistoriques, car sa datation est justement problématique. Il faut toutefois mentionner des trouvailles ressemblantes à Emmenbrücke22 et le fait que le Wasenplatz (le charnier destiné au bétail mort) a souvent fonctionné à proximité du lieu d’exécution. Les sources écrites sur Vodňany, malheureusement, ne fournissent pas beaucoup d’informations sur l’utilisation des fourches patibulaires ou sur l’enterrement des criminels. Les mentions actuellement connues évoquent un bûcher en 1701, une pendaison en 1728 et une décapitation en 173423. Mais, les décapitations se déroulaient vraisemblablement ailleurs : sur le lieu où se trouvait l’échafaud, endroit qui est désigné en allemand par le terme spécifique de Rabenstein et en tchèque par celui de stínadla.

7Des fouilles préventives de peu d’importance ont amené la mise au jour de quelques os humains sur le lieu d’exécution de Kroměříž24. Située en dehors de la ville et à proximité d’un chemin, au lieu-dit « Sous la Justice » (Pod Justicí), une fosse de 3 x 3 m a été découverte : elle contenait les dépouilles d’environ cinq individus. Les os fragmentés portaient des traces de broyage.

8Passons maintenant à la Basse-Silésie. Une équipe d’archéologues s’y est spécialisée dans les fouilles programmées des lieux d’exécution. Pendant la dernière décennie, ils ont étudié les sites de Lubań25, de Miłków26, de Złoty Stok27, de Lubomierz28, de Wojcieszów29, de Jelenia Góra30 et de Kamienna Góra31. À Lubań, Miłków et Wojcieszów, les fondations de fourches patibulaires étaient encore conservées de nos jours.

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Fig. 3 : Vue de la ville de Vodňany (Bohême) de 1710 avec une figuration des fourches patibulaires (Justitia). Státní oblastní archiv v Třeboni (Archives de Třeboň), fond Velkostatek Protivín, mapa č. 39, sign. No. 31, inv. č. 9328.

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Fig. 4 : Situation de la fouille à Vodňany (Jan Michálek et Pavlína Mašková).

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Fig. 5 : Vestiges des fourches patibulaires à Miłków (Basse-Silésie) (photographie Daniel Wojtucki).

9Elles étaient installées sur un plan rond et en pierre. Les autres sites ont été identifiés grâce à une recherche systématique dans les sources écrites, et ensuite fouillés. À chaque fois, les fouilles ont retrouvé les fondations des fourches patibulaires, toutes sur un plan rond et en pierre. Les fourches patibulaires de Lubań avaient été construites en 1492. Entre les années 1492 et 1777, environ 60 exécutions s’y sont déroulées, aussi bien par pendaison et décapitation, que par la roue, le bûcher ou l’enterrement vivant des suppliciés. Les criminels condamnés à subir le supplice de la noyade et les suicidés étaient également enterrés en ces lieux32. Les fouilles ont amené à la découverte de squelettes à proximité des fondations en pierre, des fragments d’os humains et des fragments de céramiques ont été découverts à l’intérieur. On y a même retrouvé une chaîne avec trois vertèbres. La chaîne, plus solide qu’une corde, était utilisée pendant la pendaison pour s’assurer que le condamné restait pendu plus longtemps. Parmi les autres découvertes de Lubań, il faut mentionner des éléments de vêtements tels que les boucles et les boutons.

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Fig. 6 : Découverte d’une chaîne servant à la pendaison et des vertèbres du supplicié, à Lubań (Basse-Silésie) (photographie Daniel Wojtucki).

10À Miłków, les fourches patibulaires avaient été construites en 1677. L’exécution la plus connue s’y est déroulée en 1701. Toute la famille d’Exner (le père, la mère, et leurs fils et fille) a été décapitée pour le meurtre d’un nouveau-né et pour crime d’inceste. La chronique de Miłków rapporte que les corps des parents ont été transpercés avec un pieu et enterrés simultanément dans une même fosse. Les fouilles ont mis à jour la « sépulture » des parents. Les traces des pieux y sont encore visibles. Les autres squelettes ont été également trouvés aux environs des fourches patibulaires. Les corps ont été posés dans des positions variées, quelques-uns d’entre eux étant sur le ventre. Deux squelettes en superposition, dont l’un avec les jambes fléchies (peut-être liées), ont été retrouvés à l’intérieur des fourches patibulaires de Lubomierz, bâties en 1607. D’après les sources écrites, 34 exécutions s’y sont déroulées jusqu’à la moitié du xviie siècle. Les fouilles les plus récentes ont été réalisées à Jelenia Góra et à Kamienna Góra où elles ne sont pas encore terminées. Les fouilles de Jelenia Góra ont fourni une grande quantité de fragments d’os humains (plus de 900) et d’animaux (une centaine) trouvés à l’intérieur des fondations des fourches patibulaires. L’analyse anthropologique atteste qu’il s’agit d’au moins 13 individus masculins adultes. Les sources écrites mentionnent environ 50 exécutions ainsi que le lieu destiné à l’enterrement des suicidés, situé à proximité des fourches patibulaires et appelé Schind-Anger (« Le pré du bourreau »).

11De façon générale, les fouilles des lieux d’exécution permettent de constater que les morts y ont été enterrés sans aucun soin, posés dans des positions variées et même superposés, avec les jambes fléchies ou avec les poignets qui semblent être liés soit dans le dos, soit sur le ventre. Les dépouilles ont souvent été placées dans une fosse, à un stade déjà avancé de décomposition. Les individus masculins adultes prédominent33. Des résultats similaires sont connus pour plusieurs sites fouillés en Europe, par exemple à Emmenbrücke (en Suisse), à Naestved (au Danemark), à Salzhausen (en Allemagne), etc.34.

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Fig. 7 : Sépultures no 2 – 4 trouvées à Miłków (Basse-Silésie) (photographie Daniel Wojtucki).

12Par ailleurs, nous connaissons aussi des exemples de squelettes isolés découverts par hasard à proximité d’un chemin. De tels cas sont encore rares. Près du village d’Ochla (en Basse-Silésie), un squelette féminin a été trouvé en 2002 non loin d’une croisée de chemins. Le cadavre devait être posé dans une fosse trop petite eu égard à la taille du corps. Les monnaies qui ont été trouvées sont datées de la fin du xvie siècle et du début du xviie siècle35. En Moravie, un squelette masculin, daté des xve-xviie siècles, a été trouvé près d’un chemin à proximité de la ville d’Hustopeč36. Mais bien entendu, tenter d’interpréter de telles trouvailles serait très risqué.

***

13Une question intéressante reste à étudier à l’avenir : où les condamnés à mort étaient-ils ensevelis à l’époque du haut Moyen Âge dans notre région, s’ils ne reposaient pas dans les cimetières « ordinaires », comme les autorités ecclésiastiques le préconisaient, de saint Césaire d’Arles au vie siècle jusqu’au décret de Gratien au xiie siècle37 ? Autre interrogation, cela peut-il avoir un rapport avec les quelques « inhumations atypiques » dans les nécropoles tchèques, ou avec les deux cas actuellement connus d’inhumations prope cimeterium (des corps enterrés hors les murs mais tout près du cimetière médiéval) mis au jour par les fouilles préventives à Žatec et à Hrádek nad Nisou en Bohême du Nord38 ?

Notes de bas de page

1 Les sources juridiques des pays historiques de la Couronne de Bohême (la Bohême, la Moravie, la Silésie et la Lusace), en nombre considérable, sont écrites en allemand.

2 R. van Dülmen, Bezectní lidé, Praha 2003, p. 7-10, 87 [original : Der ehrlose Mensch. Unehrlichkeit und soziale Ausgrenzung in der Frühen Neuzeit].

3 Ph. Ariès, L’homme devant la mort, chap. I. Le temps des gisants, Paris 1985, p. 50.

4 R. van Dülmen, Bezectní lidé…, p. 61-63, 75, 85-88 ; P. Duma, Grób Alienata : Pochówki dzieci nieochrzczonych, samobójców i skazańców w późnym średniowieczu i dobie wczesnonowożytnej [rés. en allemand : Die Gräber der Entfremdeten : Begräbnisse von ungetauften Kindern, Selbstmördern und Verurteilten im späten Mittelalter und der frühen Neuzeit], Kraków 2010 ; D. Wojtucki, Publiczne miejsca straceń na Dolnym Śląsku od xv do połowy xix wieku [rés. en allemand : Öffentliche Richtstätten in Niederschlesien vom 15. bis Mitte des 19. Jahrhunderts], Katowice 2009, p. 164-216.

5 C. F. W. Hayn, Chronologische Notizen oder merkwürdige Begebenheiten die sich in der Vorzeit und Gegenwart in und um Landeshut ereignet haben, Landeshut 1845, p. 92. Landeshut est le nom allemand pour la ville de Kamienna Góra en Basse-Silésie.

6 Par exemple, Národní archiv Praha [Archives nationales de Prague], Apelační soud, sign. 269, p. 69, 148v ; je remercie Daniel Wojtucki pour cette information.

7 À comparer avec M. Vivas, La privation de sépulture au Moyen Âge : l’exemple de la Province ecclésiastique de Bordeaux ( xe-début du xive siècle), Thèse, Poitiers, 2012, p. 494-496. Voir aussi A. Bernard, La sépulture en droit canonique. Du Décret de Gratien au concile de Trente, Paris 1933, p. 114-115.

8 Nous pouvons l’observer dans les lieux d’exécution fouillés, par exemple à Lubań ou à Vodňany : K. Grenda, M. Paternoga, H. Rutka, D. Wojtucki, « Der mittelalterliche Galgen in Lauban im Lichte der archäologischen Grabungen von 2003-2004 », L. Carlen (dir.), Forschungen zur Rechtsarchäologie und Rechtlichen Volkskunde 22, Zürich-Basel-Genf, 2005, p. 257-275 (ici p. 265-266) ; P. Mašková, J. Michálek, « Archeologický výzkum v poloze „Na šibenici“ ve Vodňanech (okres Strakonice) : Příspěvek k archeologii popravišť » [rés. en allemand : Archäologische Grabung in der Flur « Na šibenici » (« Am Galgen ») bei Vodňany (Bezirk Strakonice) : Ein Beitrag zur Archäologie der Hinrichtungsstätten in Böhmen], Archeologické rozhledy 58, 2006, p. 790-809 (ici p. 804).

9 R. van Dülmen, Bezectní lidé…, p. 78 ; J. Manser et al., Richtstätte und Wasenplatz in Emmenbrücke (16-19 Jahrhundert) : Archäologische und historische Untersuchungen zur Geschichte von Strafrechtspflege und Tierhaltung in Luzern, II, Basel 1992, p. 233 ; D. Wojtucki, Publiczne miejsca straceń…, p. 205– 211.

10 Un exemple très intéressant dans : W. Hartmann, « Probleme des geistlichen Gerichts im 10. und 11. Jahrhundert : Bischöfe und Synoden als Richter im ostfränkisch-deutschen Reich », La giustizia nell’alto Medioevo (secoli IX-XI), Spoleto, 1997 (Settimane di studio del Centro italiano di studi sull’alto Medioevo, XLIV), p. 631-672 (ici p. 651) avec l’édition de source Libri II de miraculis Sancti Emmerami (Arnoldus Emmerammensis), p. 668-672.

11 A. Navrátilová, « Nečistí zemřelí v posmrtných a pohřebních obřadech českého lidu » [rés. en allemand : « Unreine Verstarben » in den posthumen und Begräbnisritualien der tschechischen Bevölkerung], Český lid 83, 1996, p. 21-31 (ici 25) ; A. Navrátilová, Narození a smrt v české lidové kultuře [rés. en allemand : Geburt und Tod in der tschechischen Volkskultur], Praha 2004, p. 316-317.

12 Státní okresní archiv Liberec, Archiv města Chrastava, sign. 139, Kniha popravčí 1565-1770, p. 190 ; je remercie Daniel Wojtucki pour cette information.

13 R. van Dülmen, Bezectní lidé…, p. 61-63.

14 J. Auler (dir.), Richtstättenarchäologie, 1, 2, 3, Dormagen, 2008, 2010, 2012.

15 P. Sokol, « Šibenice v Bečově nad Teplou a archeologie popravišť » [rés. en anglais : The gallows at Bečov nad Teplou and the archaeology of places of execution], Archeologické rozhledy 55, 2003, p. 736-766.

16 P. Mašková, J. Michálek, « Archeologický výzkum v poloze « Na šibenici… », p. 790-809.

17 J. Manser et al., Richtstätte und Wasenplatz…, II, p. 233 ; K. Grenda, M. Paternoga, H. Rutka, D. Wojtucki, « Der mittelalterliche Galgen in Lauban… », p. 268.

18 J. Kolár, Marek Bydžovský z Florentina : Svět za tří českých králů, Praha 1987, p. 143-144.

19 J. Manser et al., Richtstätte und Wasenplatz in Emmenbrücke (16-19 Jahrhundert) : Archäologische und historische Untersuchungen zur Geschichte von Strafrechtspflege und Tierhaltung in Luzern, I, Basel 1992, p. 68-72.

20 P. Duma, H. Rutka, D. Wojtucki, « Odkrycie pozostałości szubenicy w Jeleniej Górze » [rés. en anglais : The discovery of remnants of Gallows in Jelenia Góra], Rocznik Jeleniogórski, 44, 2012, p. 49-66 (ici 61-64).

21 D. Wojtucki, Publiczne miejsca straceń… p. 244-247 ; K. Grenda, M. Paternoga, H. Rutka, D. Wojtucki, « Der mittelalterliche Galgen in Lauban… », p. 259.

22 J. Manser et al., Richtstätte und Wasenplatz…, I, p. 68-72.

23 Národní archiv Praha [Archives nationales de Prague], Apelační soud, sign. 145, p. 300 ; sign. 159, p. 266 ; sign. 162, p. 80. Je remercie Daniel Wojtucki pour cette information.

24 H. Chybová, Kroměříž zmizelá a znovu objevená aneb Historie ukrytá pod dlažbou města, Kroměříž, 2009, p. 203-204.

25 K. Grenda, M. Paternoga, H. Rutka, D. Wojtucki, « Der mittelalterliche Galgen in Lauban… », p. 257-275.

26 K. Grenda, M. Paternoga, H. Rutka, D. Wojtucki, « Miejsce straceń w Miłkowie – badania archeologiczne 2009 rok » [rés. en allemand : Die Richtstätte in Miłków – archäologische Grabungen 2009], Pomniki Dawnego Prawa, 2009, zeszyt 7, p. 14-28.

27 P. Duma, D. Wojtucki, « Wyniki archeologicznych badań sondażowych dawnego miejsca straceń w Złotym Stoku w 2010 r. » [rés. en allemand : Die ehemalige Richtstätte in Reichenstein/Złoty Stok : Forschungsergebnisse des Jahres 2010], Pomniki Dawnego Prawa, 2011, zeszyt 13, p. 10-17.

28 P. Duma, H. Rutka, D. Wojtucki, « Wyniki badań archeologicznych na dawnym miejscu straceń w Lubomierzu w 2010 roku » [rés. en allemand : Die Ergebnisse von archäologischen Untersuchungen an der ehemaligen Richtstätte in Liebenthal/Lubomierz in Niederschlesien in 2010], Pomniki Dawnego Prawa, 2010, zeszyt 10, p. 4-13.

29 P. Duma, K. Grenda, M. Paternoga, H. Rutka, D. Wojtucki, « Wyniki badań archeologicznych szubienicy w Wojcieszowie w 2009 roku » [rés. en allemand : Die archäologischen Grabungen am Galgen in Kauffund im Jahre 2009], Pomniki Dawnego Prawa, 2009, zeszyt 8, p. 4-21.

30 P. Duma, H. Rutka, D. Wojtucki, « Odkrycie pozostałości szubenicy… ».

31 P. Duma, H. Rutka, D. Wojtucki, « Badania archeologiczne byłego miejsca straceń w Kamiennej Górze w 2013 roku » [rés. en allemand : Archäologische Forschungen an der ehemaligen Hinrichtungsstätte in Landeshut im Jahr 2013], Pomniki Dawnego Prawa, 2014, zeszyt 25, p. 10-23.

32 D. Wojtucki, Publiczne miejsca straceń…, p. 242-247.

33 À comparer avec P. Sokol, « Suicide, vampire and delinquent. Burial practice as a form of social exclusion », J. Auler (dir.), Richtstättenarchäologie 2, Dormagen, 2010, p. 148-170 (ici 160-161).

34 J. Auler (dir.), Richtstättenarchäologie…, p. 1-3.

35 M. Magda-Nawrocka, « Epidemie, zachowania, tradycje i odkrycia », W. Dzieduszycki, J. Wrzesiński (dir.), Epidemie, klęski, wojny (Funeralia lednickie 10), Poznań, 2008, p. 157-163.

36 L. Benešová, L. Horáčková, J. Unger, P. Vitula, « Hrob pastýře z Hustopečí », Jižní Morava 30, 1994, p. 275-277.

37 C. Treffort, « Du cimeterium christianorum au cimetière paroissial : évolution des espaces funéraires en Gaule du vie au xe siècle », H. Galiné, É. Zadora-Rio (dir.), Archéologie du cimetière chrétien, Tours, 1996, p. 55-63 (ici p. 58) ; A. Bernard, La sépulture en droit canonique…, p. 114.

38 Non encore publié.

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