L’institut des belles-lettres arabes (Ibla)
p. 347-355
Texte intégral
1C’est le cordonnier le plus mal chaussé, dit-on. Alors vous comprendrez mon embarras pour présenter l’institution dans laquelle je travaille depuis plus de trente ans. Cependant, dans le cadre des communications de ce colloque, peut-être l’évocation de ce centre amènera-t-elle des réflexions intéressantes.
2L’Ibla a résisté au choc de trois systèmes politiques : le Protectorat colonial, la première république de Bourguiba et le nouveau régime depuis 1987. Cette année, la revue Ibla fête ses soixante ans : c’est la plus ancienne revue existant à ce jour en Tunisie.
GENÈSE
3Les Pères Blancs sont venus en Tunisie dans le sillage de l’impérialisme européen en Afrique1. De son vivant, le cardinal Lavigerie a essayé de renvoyer chez eux les Capucins de culture italienne. Leur départ a été annoncé aux diocésains le 12 juin 18912. Pour ce qui concerne les Pères Blancs français, il leur demande d’assurer le service des postes nouvellement conquis par les militaires, à savoir Kairouan, Gafsa, Porto Farina, Aïn Draham et Jerba. Mais les nouveaux missionnaires se retirent assez rapidement de ces villes, arguant que ce ministère n’est pas compatible avec leur vocation.
4L’Ibla commence début novembre 1926. La première communauté est installée le 18 du même mois à la ferme de Boukhris près de La Marsa et comporte dès l’origine une composition internationale qu’il garde encore aujourd’hui3. Les cours commencent le 25, sous l’appellation « Foyer d’études ». Il doit beaucoup à l’intuition du Père Henri Marchai4. C’est lui qui en aura l’idée, après l’échec des Pères Blancs à Ghardaïa dû à leur ignorance de la langue arabe. La maison d’études se déplace à la rue des Glacières à Tunis le 18 mai 1928, où elle prend officiellement le nom d’institut des belles-lettres arabes le 30 mars 1931. Elle occupe effectivement son siège actuel à la rue Jamaa al-Haoua le 15 février 1932. On l’appelle encore communément Dâr al-ittihâd wa l-ijtihâd (« Maison de l’unité et de l’effort »).
5Il s’agit alors de gagner la sympathie de la population locale. On est au stade de la controverse intellectualisante. Je veux dire par là que l’équipe provoquait volontairement des polémiques apologétiques pour montrer aux Tunisiens les faiblesses de leur foi. Cette attitude est vouée à l’échec. La réaction tunisienne est assez vive, car on avait sous-estimé le milieu. Alors se fait jour une dissension dans les membres de la première équipe concernant le but de la maison et les moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre. Les premiers sont plutôt pour une attitude musclée et agressive à l’égard des intellectuels de l’époque. Les nouveaux arrivants préféreraient une manière plus humble, à l’écoute et à l’école des Tunisiens eux-mêmes.
6Les pères assistent à des cours à la Khaldûniyya5. La formation en langue arabe a toujours été jugée comme primordiale : devenir arabisant était la qualification de base. Le Père Joseph Sallam6, Égyptien, fait une conférence au Cercle littéraire de l’Association des anciens de Sadiki, le 4 février 1929, sur Descartes et Taha Husayn. Devant son succès, il la reprend à la Khaldûniyya, le 4 mars. Il s’ensuit du remous dans la presse7. Il donne une autre conférence à la Khaldûniya le 4 novembre 1929 : un certain Bourguiba lui apporte la contradiction. Un pamphlet de méfiance est publié contre les pères à Kairouan8.
7Dès 1928, des brochures sont distribuées aux étudiants de l’lbla pour leur faciliter la connaissance du milieu tunisien, de la culture arabe et de la religion musulmane. Ils contiennent des contes, des poésies et des proverbes, ainsi que des conversations. Le tout est traduit en français avec introductions et glossaires. Elles forment deux séries : Les cahiers tunisiens et Documents tunisiens9.
DÉVELOPPEMENT
8Quand Tahar Haddad publie son livre sur la femme10, Le Père Roberto Foca, Italien11, écrit un article élogieux dans la revue En terre d’islam12 de même que le Père André Demeerseman13 dans La dépêche. S’appuyant sur ce texte et sur les relations que les confrères entretenaient avec certains cheikhs de la Zitouna, le bruit court alors que le véritable auteur du livre est un Père Blanc qui en aurait couvert les frais, Joseph Sallam déjà nommé14. En réalité, les confrères ne soutiennent pas l’auteur en raison de sa position progressiste envers la femme, mais parce qu’il s’attaque à la carapace figée du dogme musulman tel qu’il leur apparaissait à l’époque. Ce qui séduit chez Haddad, c’est sa distinction entre les vérités éternelles sur Dieu et les applications pratiques telles que la polygamie. Cinquante ans après, le journal al-sadâ se fait encore l’écho de cette opinion15.
9Les relations de l’Ibla avec les autorités françaises du Protectorat ont parfois connu de fortes tensions. Le jour de l’inauguration du Cercle des amitiés tunisiennes (qui succède au Cercle Lavigerie créé en 1932), en 1934, le supérieur de la maison met le fils du Bey à sa droite et le représentant du résident français à sa gauche. Un membre du protocole de la Résidence lui fait remarquer que ce doit être le contraire. À quoi il lui fut répondu : je suis chez moi et j’y fais ce que je veux. L’échange de lettres entre le Père André Demeerseman et Lucien Paye est à la limite de la correction, tant il montre de violence contenue entre deux personnalités convaincues de leurs points de vue opposés. Le premier, attentif à la réalité tunisienne, défend la personnalité locale et ses aspirations, et par conséquent le nationalisme et la spécificité des militants. Le second est fonctionnaire de la colonisation et en exprime l’idéologie, en particulier pour ce qui concerne les programmes d’enseignement.
10Les relations ne sont pas toujours meilleures avec les autorités religieuses. Alors que la majorité du clergé approuvait la tenue du Congrès eucharistique de Carthage16, les Pères Blancs de l’Ibla écrivent une lettre à l’évêque (lui-même Père Blanc d’ailleurs !) en date du 25 mars 1930 dans laquelle ils font valoir les objections formulées par la presse de langue arabe : c’est avec l’argent de la Tunisie ; le Bey est dans le comité d’organisation ; les filles seront admises aux cérémonies ; les enfants seront habillés en croisés ; enfin les chrétiens mangent Dieu. Mais un autre Père Blanc de l’équipe publie un article montrant que le culte rendu à l’occasion de ce Congrès est le reflet de la Sourate de la Table servie (sûrat almâ’ida) du Coran17.
11Du point de vue de la formation, on cherche à mettre au point une technique pour discerner les valeurs dites « incomplètes » de l’islam, selon les idées théologiques de l’époque. Le missionnaire doit s’initier à l’art de vivre en pays d’islam. L’idéal est d’être un cheikh chrétien, c’est-à-dire un homme participant dans une mesure convenable aux connaissances familières au lettré musulman et jouissant d’un prestige analogue dans la société musulmane. Les moyens employés sont, à la campagne, le contact avec les gens simples, les grands auditoires, la poésie populaire. En ville, ce sera la culture (entre autres les concerts de musique arabe classique, malouf) et la revue18.
TUTELLE
12Pour de nombreux observateurs de l’extérieur, l’Ibla a pu apparaître comme un organisme dépendant de la politique extérieure française ou du moins une institution dont le but serait le rapprochement franco-tunisien19. S’il fallait à tout prix trouver une autorité de tutelle, ce serait davantage du côté du Vatican, au-dessus de la hiérarchie locale, qu’il faudrait chercher.
13L’Ibla reçoit les encouragements du Pape en janvier 1938 et la visite du cardinal Tisserand en avril de la même année. En 1940, on propose aux Pères Blancs de Tunis de fonder une œuvre semblable au Maroc, sans qu’une réponse positive ne soit donnée à cette demande. Le 7 avril 1948, c’est la visite du cardinal Gerlier qui donne l’occasion, devant le Cercle des amitiés tunisiennes, de rappeler le maintien des grandes vérités premières et la culture des valeurs morales. De nouveau, le 16 novembre 1954, visite du cardinal Tisserant, cette fois comme secrétaire au Vatican pour l’Église orientale. Sont présents à la conférence donnée à cette occasion Sadok Mokaddem et Hédi Nouira.
14La fin de la guerre est marquée par la grande dispersion du personnel qui va surtout essaimer en Algérie. Les activités de l’Ibla se divisent en deux. La maison d’études part à La Manouba en 1948 (à cette date, une cinquantaine d’élèves étaient passés par la maison), puis à Rome en 1964 où elle deviendra le Pontificio istituto di studi arabi e d’islamistica. L’Ibla devient un centre d’activités culturelles et sociales : cours du soir, collaboration avec l’UGET, bienfaisance.
LA REVUE
15Les deux dimensions de l’lbla deviennent claires à partir des années quarante. D’une part formation ou étude : ette fonction est représentée par les cours d’arabe dialectal, d’arabe littéraire, d’islamologie, d’histoire et de sociologie du monde musulman. D’autre part relations ou rayonnement non seulement avec les musulmans, élite et masse, mais aussi avec l’élite européenne chrétienne. L’instrument privilégié en sera la revue Ibla. Et au fur et à mesure que la dimension formation s’estompe, la dimension relation augmente.
16La revue Ibla commence comme un simple bulletin de liaison polycopié entre les sympathisants européens qui veulent connaître les Tunisiens20. Elle sera lue avec attention par les colons qui souhaitent mieux employer leurs ouvriers agricoles et dont certains participent aux mouvements d’action catholique. Elle cherche à éclairer et à rapprocher l’élite franco-tunisienne : compréhension du peuple, guide pour des contacts profonds, insertion de morale universelle. Le tirage atteint 2 500 exemplaires en 1944. Une collection parallèle, Le Bled, est basée essentiellement sur l’arabe dialectal.
17Pendant une quinzaine d’années, éditoriaux et articles de tête situent d’emblée le lecteur sur les grand’routes de la compréhension franco-tunisienne, disant à chacun des interlocuteurs en présence les chances du monde nouveau que prépare la compréhension, sur place, des milieux humains et de leurs civilisations. Il s’agit d’abord de liquider les préjugés, puis de reconnaître les légitimes aspirations des Tunisiens. Cela vaudra à l’équipe la sympathie d’intellectuels pourtant peu proches de l’Église, tels que Élie Cohen-Hadria21, André Duran-Angliviel ou Charles-André Julien.
18Dès la libération de Tunis en mai 1943, le problème tunisien est posé avec une acuité nouvelle. L’opinion française accuse les Pères Blancs de l’Ibla non seulement d’avoir étudié l’évolution des Tunisiens, mais de les avoir guidés en leur suggérant des idées qu’eux-mêmes n’avaient pas. Le reproche est évidemment naïf et exagéré. Les Tunisiens n’avaient pas besoin des Pères Blancs pour avoir conscience de leur personnalité. La position prise par le Père Demeerseman le 1er janvier 1951, quand il demande justice et fraternité, marque un tournant. Pendant les événements de janvier 1952, au moment où la Légion étrangère ratisse le Cap Bon, sa visite sur les lieux est une application des principes édictés22. L’année suivante, à l’occasion d’un débat organisé par François Mauriac au Centre catholique des intellectuels français sur les problèmes d’Afrique du Nord devant la conscience chrétienne, on demande au Père Demeerseman de définir sa position :
« Le moment est venu de faire notre examen de conscience… Aucun chrétien n’a le droit de s’incliner aveuglément et en contradiction avec ses principes derrière la discipline d’un groupe ou l’opinion d’une majorité… La politique ne saurait échapper à la morale23. »
19À la suite de cette prise de position, une violente campagne de presse se déclenche dans les journaux favorables au Protectorat français24. Mais la presse libérale25 et progressiste26 le soutient. On intitule en manchette : Restez dans votre sacristie !27. C’est alors que la revue publie de nombreuses études sur la personnalité tunisienne. Elle s’abstient de traiter directement de politique, mais les sujets abordés sont essentiels pour le développement du pays.
20Outre les études d’initiation à la culture arabe, la revue consacre tout de suite une part importante de ses pages à la documentation pure, en particulier aux articles de périodiques. Cette option reste encore aujourd’hui prioritaire et explique les abonnements des centres de recherche et universités à l’étranger.
ÉVOLUTION ULTÉRIEURE
21La période après l’indépendance de la Tunisie (1956) est marquée par la décadence du Cercle des amitiés tunisiennes qui disparaît en 1964. Quarante Tunisiens y firent des conférences qui attiraient entre 80 et 100 personnes. La revue fait une place plus grande aux problèmes de la Tunisie, à sa personnalité de base28, à la qualité maîtresse du Tunisien29, à la formulation de l’idée de patrie en Tunisie, à la genèse et à la formation de la conscience nationale. Elle se veut le reflet d’un pays qui fait l’expérience de son indépendance, soucieuse d’être dans l’actualité la plus proche. En 1959, les cours du soir prennent plus d’ampleur. Enfin, les tournées à l’intérieur, qui consistaient à passer plusieurs semaines de suite en contact direct avec la population rurale, sont arrêtées.
22La bibliothèque renouvelle sa clientèle. À point de départ, c’était l’instrument de travail des élèves de l’Ibla. Elle ouvre ses portes au public des étudiants zitouniens du secondaire au moment des grèves qui accompagnent la fin du Protectorat. Au fur et à mesure que le niveau d’études s’élève en Tunisie, la bibliothèque accueille les étudiants de la Faculté des lettres, puis uniquement les professeurs à partir de 198030. Cette bibliothèque, spécialisée sur les problèmes de la société dans le monde arabo-musulman, comprend 30 000 volumes et 600 titres de périodiques, dont 200 courants. En outre elle offre un fichier matières contenant aussi les articles des revues. De ce point de vue précis, elle est la seule en Tunisie à avoir effectué un dépouillement systématique des revues depuis une soixantaine d’années et notamment sur les sujets tunisiens. Cette pratique montre une option nationale de mise en valeur d’une production intellectuelle et culturelle en Tunisie. Elle a débouché aussi sur la publication de la rubrique Références tunisiennes dans la revue. L’Ibla se présente ainsi comme un centre culturel dont le pays est demandeur.
23Dès 1937, les Tunisiens participent à la rédaction du premier numéro de la revue ibla. Depuis, ils sont régulièrement associés à des réunions de consultation dont les comptes rendus sont consignés dans les archives de la maison. Cette collaboration devient officielle avec la composition d’un comité de direction en 1977. Aujourd’hui, il est composé de sept collègues universitaires tunisiens (quatre hommes et trois femmes), d’une Sœur Blanche espagnole et de deux Pères Blancs de l’lbla31.
CONCLUSION
24Avant de connaître la ligne d’action qui est encore la sienne aujourd’hui, l’Ibla a hésité pendant quelques années sur la direction à suivre. Celle-ci une fois définie a nécessité un choix du personnel qui allait la mettre en œuvre. Ce ne fut pas toujours sans difficulté.
25L’histoire de l’Ibla est d’abord celle d’une équipe internationale. Aussi faudrait-il peut-être situer son action davantage dans la perspective de l’évolution de l’Église catholique, à travers l’administration du Vatican, que dans celle des rapports tuniso-français. Pendant longtemps, l’Ibla a été dirigé par deux Hollandais. Encore aujourd’hui, y travaillent un Espagnol, un Belge et un Ecossais.
26Le troisième point à souligner, est l’harmonie recherchée entre des exigences scientifiques de plus en plus rigoureuses et un parti-pris de sympathie envers les réalités tunisiennes étudiées. Serait-ce là l’esprit de l’Ibla ?
27Une dernière remarque concerne l’orientation. L’Ibla a toujours évité de s’immiscer dans les affaires politiques et religieuses du pays qui l’accueille. Pas d’inféodation à un parti ni de prosélytisme. Cette option en direction de la culture, cette neutralité positive est probablement un des secrets de la durée de cette institution. L’Ibla est un lieu de rencontre, principalement entre intellectuels de tous bords.
Notes de bas de page
1 Al-Charfi Abd al-Majîd : « al-Haraka al-tabchîriyya fî Tûnus fî l-qarn al-tâsi’ ‘achar », Hawliyyât al-Jâmi’a al-Tûnusiyya, no 8, 1971, p. 131-156 ; voir étude de Mikei de Epalza : « Un musulman estudia las misiones catolicas en pais musulman », Almenara, no 4, 1973, p. 231-238.
2 Sur les présupposés de cette décision, voir Renault François : Le cardinal Lavigerie (1825-1892). L’Église, l’Afrique et la France, Paris, Fayard, 1992, p. 434-435. Cette concurrence est encore signalée cinquante ans plus tard à propos de l’Ibla ; voir Margueritte Lucie Paul : Tunisiennes, Paris, Denoël, 1937, p. 132.
3 Levrat Jacques, « Une expérience de dialogue. Les centres d’études chrétiens en monde musulman », Altenberge, Christlich-Islamisches Schriftum, 1987, p. 48-63.
4 1875-1957, de 1905 à 1912 à Ghardaïa, dans les Aurès et en Kabylie, puis jusqu’en 1947 assistant général des Pères Blancs à Maison-Carrée (Alger).
5 Association culturelle, inaugurée en 1897, par les anciens du collège Sadiki et des cheikhs éclairés de la mosquée Zaytûna, pour promouvoir des études modernes et scientifiques. Voir Sayadi Mongi : al-Jam’iyya al-Khaldûniyya 1896-1958, Tunis, Maison tunisienne de l’édition, 1975, 269 p.
6 1878-1947, à l’Ibla du 18 novembre 1926 au 2 décembre 1933.
7 Compte rendu par Muhammad Sâlih al-Mahidi dans al-Nadwa, I/10, octobre 1953 et polémique entre al-Nahda, 12, 22 et 24 mars 1929, et al-Zahra, 18 mars 1929, sans compter Tunis-socialiste, 23 mars 1929.
8 Une photo imprimée circulait alors, où l’on voyait un chaykh aux côtés du P. Foca avec une légende en arabe : Le chaykh, haut diplômé de la Zitouna, avec son gourou (ma’tûh) le père Foca, le missionnaire catholique de l’Église.
9 Voir Baccouche Taïeb, « Bibliographie critique des études linguistiques concernant la Tunisie », Revue tunisienne des sciences sociales, VII/20, mars 1970, p. 239-286.
10 Imra’atu-nâfî l-charî’a wa l-mujtama’, Tunis, al-Matba’a al-Fanniyya, 1930.
11 1877-1973, à l’Ibla du 18 novembre 1926 au 22 janvier 1931.
12 « Modernisme en islam. L’esprit et la lettre », En terre d’islam, no 43, janvier 1931, p. 2-11.
13 1901-1993, à l’Ibla du 18 septembre 1928 au 8 juillet 1988.
14 On reproche à Tahar Haddad de reprendre sur le Prophète ce que disent les missionnaires chrétiens et de faire l’éloge des prêtres. Voir Ibn Mrad Muhammad al-Sâlih : al-Hidâd alâ imra’at al-Haddâd, Tunis, 1931, p. 6 et 12.
15 Voir la mise au point dans le numéro du samedi 3 octobre 1992.
16 Lelong Michel, La rencontre entre l’Église catholique et l’islam en Tunisie de 1930 à 1958, Aix-en-Provence, Université, thèse complémentaire, 1970, p. 32-70.
17 Foca Roberto : « Échos et souvenirs de l’Eucharistie en islam », En terre d’islam, no 37, avril 1930, p. 179-183. Les commentateurs voient, en effet, dans le verset 114 de la sourate V, une allusion au dernier repas pascal que Jésus prit avec ses disciples.
18 Bendana-Mechri Kmar, « Revues culturelles françaises à Tunis pendant la Seconde Guerre mondiale », suivi de « Ibla, la revue tunisienne des Pères Blancs », La revue des revues, no 12-13,1992, p. 63-84.
19 Thiout Michel, « Ibla ou la véritable amitié franco-tunisienne », dans La Tunisie, Paris, Cahiers Charles de Foucauld, 1950, p. 252-264.
20 Sur les débuts de la revue, voir Demeerseman Gérard, « La fondation de la revue Ibla », Ibla, no 179 (1997) 5-15.
21 Du Protectorat à l’Indépendance, Nice, 1976, p. 245-258.
22 Voir éditorial du no 56, 4e trimestre 1951, daté du 3 février 1952 : Il faut que chacun prenne ses responsabilités.
23 « L’esprit qui doit nous inspirer », La presse, 1er février 1953.
24 Tunisie-France, 10 février 1953. Voir Sid’Alî : « Muhâwalat fahm al-wâqi’ al-tûnusî fî l-arba’înât wa bidâyat al-khamsînât min hâdhâ l-qarn fî majallat al-Abâ’ al-Bîdh fî Tûnus », Revue d’histoire maghrébine, no 49-50, juin 1988, p. 159-176.
25 Le petit matin, 11, 12, 15, 17, 18 février 1953.
26 Tunis-socialiste, 14 février 1953. Sur les positions pro-nationalises de la Gauche, voir Le Tourneau Roger, Évolution politique de l’Afrique du Nord musulmane 1920-1961, Paris, Colin, 1962, p. 65-66.
27 Commenté par Le monde, 11 mars 1953 et par La république algérienne, 10 avril 1953.
28 Ibla, no 85, 1er trimestre 1959, p. 1-28 et no 86, 2e trimestre 1959, p. 129-146 : unité, diversité, permanence, hérédité ethnique et historique, plasticité, complexité et irréductibilité.
29 Ibla, no 108, 4e trimestre 1964, p. 283-316. L’auteur discute les opinions suivantes : respect des formes, esprit de sociabilité, sensibilité, conscience de la valeur personnelle, finesse d’esprit, faculté d’adaptation.
30 Fathallia Zohra, La bibliothèque de l’Ibla au service des chercheurs, Tunis, ipsi, mémoire de fin d’études supérieures, 1985, 60 p.
31 Pour le contenu de la revue, voir Tables analytiques de la revue Ibla 1937-1996, Tunis, Publications de l’Institut des belles-lettres arabes no 37,1997, 279 p.
Auteur
IBLA, Tunis
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