Heurs et malheurs d’un lignage castillan : les Rojas, du xive au xviie siècle
p. 377-388
Texte intégral
1Nous nous proposons ici d’étudier un lignage castillan souvent cité par les historiens, mais dont le sort est toujours expédié en quelques lignes, comme s’il n’avait, au fond, que fort peu marqué l’histoire de la Castille1. Les bornes choisies pour cette étude correspondent d’une part au début de l’affirmation du rôle politique du lignage au-delà du seul horizon local, d’autre part au moment où la branche principale connaît une certaine décadence alors même que l’un des lointains descendants des premiers Rojas, le duc de Lerma, entame sa carrière politique.
Les origines du lignage
2Les Rojas sont généralement classés parmi les lignages qualifiés de “nouveaux” par Salvador de Moxó2, c’est-à-dire parmi ceux qui s’affirment après 1369. Cependant Moxó a souligné ce qui à ses yeux faisait de ce lignage une exception : certains Rojas faisaient déjà partie de la haute noblesse à la fin du xiiie siècle, c’est-à-dire à une époque où la “vieille noblesse” était encore censée dominer la vie politique. En vérité, cette “exception” est partagée par de nombreux lignages de la “nouvelle noblesse”. Pour tous, l’époque décisive a précisément été celle qui sépare la déposition d’Alphonse X du changement dynastique de 1369, période de guerres civiles et de renouvellement du personnel politique, sous les règnes de Sanche IV et, surtout, de Ferdinand IV. La disparition des branches aînées des lignages les plus anciens a facilité cette élévation sociale, dont 1369 n’est que l’aboutissement visible.
3S’appuyant sur le Fuero Viejo de Castilla, Moxó considérait que le premier Rojas documenté de l’histoire castillane était un certain Ruy Díaz contemporain de l’époque d’Alphonse VIII. Seigneur déjà puissant et possédant des vassaux susceptibles de le représenter en justice, il apparaît dans une hazaña [un cas de jurisprudence] du texte cité plus haut3. Il convient de rappeler que le Fuero Viejo est un texte tardif, de l’époque de Pierre Ier, rédigé sous la pression de la noblesse pour faire pièce au droit alphonsin4. On peut dès lors se demander, avec les éditeurs du texte, si ce Ruy Díaz a bien une existence historique, ou s’il n’y a pas eu projection dans un passé idéalisé, d’un personnage réel de l’époque d’Alphonse XI5. La documentation burgalaise conserve en revanche les traces d’un Alfonso Díaz de Rojas faisant donation au chapitre de la cathédrale de Burgos d’une propriété en 1216.
4Les sources utilisées par Moxó pour reconstituer l’histoire du lignage au xiiie siècle (Argote de Molina, Salazar y Castro) sont tardives. D’après celles-ci, le Ruy Díaz de l’époque d’Alphonse VIII aurait eu un fils, Sancho Ruiz, qui aurait participé à la conquête de Séville, et un petit-fils, Rodrigo Díaz, supposé être l’homme fort du lignage, mais dont la présence n’est attestée par aucun document de l’époque d’Alphonse X. Là encore, la documentation conservée garde également la trace d’autres membres du lignage que ceux nommés par Moxó6.
5Sous les règnes de Sanche IV et de Ferdinand IV, le rôle politique des Rojas commence à dépasser le cadre strictement local, sous l’impulsion de Juan Rodríguez, “qui avait pennon et marmite ”7. De façon générale, cependant, les Rojas, dans cette première période de leur histoire, apparaissent comme un groupe compact (“ceux de Rojas”), dont il est difficile d’individualiser les membres. Ce sera encore le cas sous le règne d’Alphonse XI, comme en témoigne la liste des Rojas faits chevaliers par ce souverain le jour de son couronnement, où les homonymes sont légion8.
L’ancrage burgalais
6Dans le schéma de Moxó, la branche aînée du lignage est celle des seigneurs de Santa Cruz de Campezo, ville située à la limite de la province d’Álava, de la Rioja et de la Navarre. Bien qu’il n’évoque cette seigneurie qu’en relation avec la génération contemporaine d’Henri II, Moxó ne parle à aucun moment de l’origine de la possession de cette place frontière par les Rojas. On trouve des Rojas seigneurs de Santa Cruz au moins jusqu’au milieu du xve siècle9, mais il ne semble pas que cette branche ait été alors la plus puissante du lignage.
7À l’inverse de ce qui se passe pour Santa Cruz de Campezo, on sait avec précision à quelle époque les Rojas sont devenus les seigneurs de Poza de la Sal, dont ils seront plus tard les marquis. En effet, il est historiquement documenté que c’est Ferdinand IV qui a confié au seul “riche-homme” du lignage, Juan Rodríguez, cette seigneurie, située dans la région du Nord-Ouest de Burgos que l’on appelle la Bureba, complétée plus tard – sous Henri II, puis sous Jean II- par celle de Cabia, plus au Sud, ainsi que par celle de Monzón, près de Palencia.
8Si la distribution géographique du lignage proposée par Moxó est exacte, on peut en revanche douter des origines alavaises qu’il lui prête. Il existe dans la Bureba un village du nom de Rojas, dans lequel le lignage possédait une “maison forte” confisquée par Alphonse XI10. Compte tenu de l’intérêt que les membres du lignage vont montrer tout au long de la période qui nous intéresse pour la région de Burgos, il semble plus judicieux d’y voir le berceau de la famille. C’est d’ailleurs ce qu’affirme Fernán Pérez de Guzmán dans le chapitre qu’il consacre à Sancho de Rojas dans ses Generaciones y Semblanzas.
9Lorsque l’on commence à parler des Rojas, au xive siècle, la famille est en tout cas déjà bien installée dans la région burgalaise, et plus précisément au Nord et à l’Ouest de la ville. Le Libro de las Behetrías en porte témoignage, avec près de quatre-vingt dix occurrences de membres du lignage.
10Toujours selon la documentation conservée, les Rojas considéraient au début du xive siècle l’église paroissiale Saint-Jean d’Oña comme leur panthéon familial. Lorsque Juan Rodríguez accède aux charges de merino mayor et d’adelantado mayor du roi, la famille s’installe à Burgos, où elle possède un “palais” près de l’église San Llorente. Elle y instaure alors une espèce de patronnage sur le riche monastère de la Sainte Trinité, situé hors les murs et dans lequel la chapelle dite de Sainte Marie Madeleine devient le nouveau panthéon familial11. À la fin du xive siècle enfin, María de Rojas, la veuve de Juan Martínez, membre du Conseil Royal mort au siège de Lisbonne en 1384, acquiert une chapelle de la cathédrale de Burgos, connue dorénavant sous le nom de chapelle de Sainte-Catherine des Rojas. Dès lors, celle-ci devient le nouveau lieu d’inhumations des membres du lignage. Au xvie siècle, cette chapelle burgalaise sera relayée dans ce rôle par la chapelle principale du monastère Saint Paul de Palencia, édifiée par Diego de Rojas, dont le père avait renoncé à restaurer le panthéon familial, après en avoir pourtant fait la demande au chapitre de la cathédrale12.
11L’attachement des Rojas à la région burgalaise est particulièrement marqué et mérite que l’on s’y intéresse de plus près. Les différentes branches du lignage sont installées le long de voies de communication terrestres et fluviales essentielles pour l’économie de la Castille du Nord, et de Burgos en particulier. L’influence des Rojas sur l’économie et le commerce de la région de Burgos est multiple, et souvent négative, comme lorsque Diego de Rojas se met à pratiquer le prêt à usure auprès des producteurs de céréales de la région, ou lorsque Sancho de Rojas y Enríquez13 interdit aux habitants d’Arcos de passer sur “son” pont de Buniel pour livrer leurs fruits à Burgos. Ce dernier entre ainsi en conflit avec l’évêque de la ville, seigneur d’Arcos. Toutefois, ceci ne l’empêche pas de poursuivre ses « méfaits » à l’égard même de sa ville en s’opposant au financement des réparations jugées nécessaires par la cité et laisse la situation se dégrader au point que le pont menace de s’écrouler au début du xvie siècle14.
12Cette hostilité a un fondement économique et s’inscrit dans une politique ancienne. Il est certain que les Rojas poursuivent un objectif précis : asseoir leur pouvoir dans cette région à partir d’une mainmise sur le réseau d’échanges commerciaux burgalais. Poza est l’un des centres de production de sel de Burgos, avec la ville de Salinas qui lui est voisine. Or la production de sel de Poza semble avoir été faible et ne pas avoir rapporté de gros revenus aux seigneurs du lieu. N’est-ce donc pas précisément pour cette raison que les Rojas s’efforcent de dominer les chemins par lesquels se fait ce commerce ? Les efforts de Sancho de Rojas y Enríquez pour dominer le Candemuño à partir des années 1460 sont à mettre en parallèle avec les menées du comte de Salinas pour soulever contre Burgos la ville de Miranda de Ebro, et celles de Pedro Fernández de Velasco à Pancorbo. Nous sommes alors en face d’une offensive généralisée de lignages de la haute noblesse installés dans la région burgalaise contre les droits seigneuriaux de la ville de Burgos.
13La politique “localiste” des Rojas commande aussi leurs alliances de famille. C’est ainsi qu’au xive siècle, ils s’allient avec les Villamayor, les Guevara, les Sandoval et les Ayala ; au xve siècle, avec les Sarmiento, héritiers des Villamayor, mais aussi avec les Ulloa, lignage d’origine galicienne installé dans la région de Toro et dans celle de Burgos, ainsi qu’avec les descendants de l’évêque Luis de Acuña y Osorio ou avec les Cartagena. Ces alliances s’opposent, là encore, à la politique de la capitale de la Castille. Pedro de Cartagena, figure dominante de l’oligarchie burgalaise et époux d’une Rojas, se heurte, en tant que gouverneur de Lara, aux intérêts de Burgos, et Isabel de Osorio, petite-fille de Diego de Osorio et d’Isabel de Rojas, est passée à l’histoire, sous le nom de “la dame de Saldañuela”, comme l’un des adversaires les plus acharnés de la ville à la fin du xvie siècle. Quant au but de l’alliance matrimoniale de 1499 avec les Sarmiento, il ne fait aucun doute : ces derniers sont seigneurs de Salinas – ils en reçoivent le titre comtal dans la seconde moitié du xve siècle. Dans le contrat de mariage rédigé à l’occasion de cette union, le comte de Salinas définit avec soin les aires nouvelles ouvertes au commerce du sel de Poza. Cette indication trahit de fait les soubassements économiques de la célébration nuptiale15. Cette alliance met ainsi fin à une situation de concurrence où les Rojas avaient la plus mauvaise part, et permet dès lors d’envisager au contraire une collaboration avantageuse pour les deux familles.
Ou Église, ou mer, ou maison royale
14Au xvie siècle, il est habituel d’affirmer qu’il existe pour un homme trois manières de réussir dans la vie : entrer dans l’Église, partir outre-mer chercher fortune, ou s’engager au service du monarque. À l’exception, peut-être, de la deuxième voie, les Rojas ont adopté ces positions, avec une prédilection pour la première. Les plus grands hommes du lignage des Rojas, à peu d’exceptions près, sont en effet des hommes d’Église : Juan Martínez de Rojas, archidiacre de Salamanque et ambassadeur de Jean Ie en Aragon dans les années 1380 ; Sancho de Rojas (1372-1422), évêque de Palencia, archevêque de Tolède, comte de Pernía, auditeur de l’Audience royale et membre du Conseil Royal, protégé de Ferdinand de Antequera au début du xve siècle, plusieurs fois ambassadeur de Castille en Aragon et régent de Castille lors de la minorité de Jean II ; son neveu et homonyme Sancho (décédé en 1454), évêque d’Astorga puis de Cordoue, ambassadeur en Navarre, en Aragon et en Angleterre et lui aussi membre du Conseil Royal sous le règne de Jean II ; Antonio de Rojas enfin, évêque de Majorque, archevêque de Grenade puis évêque de Palencia et de Burgos, patriarche des Indes et président du Conseil de Castille (1519).
15C’est à ceux de ses membres qui ont choisi l’habit ecclésiastique que le lignage doit une bonne partie de son ascension sociale. La protection de Ferdinand de Antequera permet à Sancho de Rojas d’accéder à l’archevêché de Tolède, d’où il favorise les membres de sa famille, dont son neveu Diego Gómez de Sandoval, comte de Castro. C’est aussi à eux que le lignage doit une bonne partie de ses problèmes. Ainsi, l’engagement du comte de Castro auprès des infants d’Aragon, qui s’inscrit dans la logique familiale, le conduira à l’exil et à la perte de ses possessions castillanes, même si cet exil est un nouveau départ pour cette branche du lignage, dont est issu le duc de Lerma. L’entêtement d’Antonio de Rojas lors de la crise des Comunidades aurait pu lui coûter fort cher et a très certainement contribué à aggraver cette crise16. Enfin on ne peut oublier l’influence de frère Domingo de Rojas sur ses frères et sœurs et ses neveux et nièces qui, après sa conversion au protestantisme, cause une perte de prestige au lignage, ce dont nous reparlerons.
16Il n’est pas impossible que ce soit aussi à l’existence de ces évêques Rojas que l’on doive la multiplication de familles d’origine converse portant ce nom, dont la plus célèbre est évidemment celle dont est issu Fernando de Rojas, l’auteur de La Celestina. Elle n’est pas la seule et de nombreuses autres familles d’origine judéo-converse portent ce nom. Au début du xviie siècle, c’est un morisque grenadin, condamné par l’Inquisition, qui porte le nom de Gerónimo de Rojas. Cette multiplicité de Rojas de tous ordres avait déjà été remarquée à l’époque. Stephen Gilman rappelle en effet l’expression utilisée par Juan de Lucena dans son De vita felici pour exprimer l’idée d’abondance : “il y en a plus que de Rojas ”17.
17L’existence de ces familles a contribué à donner des Rojas l’image d’un lignage fortement imprégné de judaïsme et les mots d’esprit prêtés par des auteurs du xvie siècle à Sancho de Rojas y Enríquez sont là pour le rappeler et ce même s’ils visaient plutôt le lignage de sa mère18. Ils étaient donc, sans doute, influencés par le judaïsme mais comme tous les lignages nobles de l’époque. Quant aux familles converses ayant adopté ce nom, elles témoignent surtout du zèle apostolique des évêques de la famille, ou plutôt du prestige social dont ils jouissaient à leur époque.
18Parallèlement à cette voie ecclésiastique, les Rojas ont aussi choisi le service du roi pour s’élever socialement. Déjà, au début du xive siècle, Juan Rodríguez devient riche-homme grâce à l’obtention des charges de merino mayor et d’adelantado mayor. Cependant, il perdra rapidement ces dernières à la suite de ses prises de position favorables aux usurpations réalisées par la noblesse au détriment du monastère des Huelgas et de l’Hôpital dit du Roi, institutions religieuses protégées par la monarchie19. Un siècle plus tard, Juan Martínez sera juge suprême des hidalgos de Castille et membre du Conseil du Roi Jean Ie. Notons toutefois que l’archevêque de Tolède comme l’évêque d’Astorga ou l’archevêque de Grenade sont certes des prélats mais également d’éminents politiques, au service du monarque autant, sinon plus, qu’à celui de l’Église. Si la position privilégiée de Sancho de Rojas y Enríquez auprès de son cousin Ferdinand V à la fin du xve siècle s’explique sans aucun doute par leurs liens de parenté, il est cependant à remarquer que Sancho est lui aussi juge suprême des hidalgos de Castille et merino mayor20, et que les services qu’il rend aux Rois Catholiques, lui valant l’estime et le soutien d’Isabelle dont il n’est pas parent, sont aussi en partie d’ordre militaire. C’est lui, notamment, qui dirige le siège et l’assaut du château de Burgos en 1475.
19En effet, le service du roi peut aussi s’accomplir à travers la carrière des armes. Nombreux sont ceux, parmi les Rojas, qui ont servi militairement le roi comme ceux qui en sont morts. Ruy Sánchez, mort au siège d’Algesiras (1344), Juan Martínez, mort de la peste au cours du siège de Lisbonne (1384), Ruy Díaz, seigneur de Santa Cruz de Campezo décédé face aux Gascons en 1377, Martín de Rojas, trépassé face aux musulmans en 1406, comme son frère Rodrigo dix ans plus tôt et comme Día Sánchez en 1362, et tant d’autres. À ces morts en service commandé, il faut aussi ajouter les victimes des guerres civiles qui ont ensanglanté la Castille tout au long des xive et xve siècles et auxquelles les Rojas ont généreusement participé. On peut aisément dresser un véritable martyrologe du lignage : Juan Rodríguez, fils de l’adelantado mayor du même nom, assassiné à Burgos sur l’ordre de l’infant Jean le Borgne lors de la minorité d’Alphonse XI21 ; Sancho Ruiz et Fernán Sánchez, assassinés sur l’ordre de Pierre Ie en 1355, eux aussi à Burgos22 ; Sancho Sánchez, mort à la bataille de Nájera ; Día Sánchez, vassal d’Alonso de Noreña et premier mari supposé de Leonor de Alburquerque, assassiné par des sbires au service du comte de Benavente en 1392, à Burgos également23. Si les Rojas ont joué un rôle actif dans la politique castillane de ces siècles troublés, ils en ont payé le prix, et Burgos, la ville de tous leurs espoirs, fut souvent celle de leurs échecs et de leur mort.
Les crises du xvie siècle
20Dans les années 1520, la Castille, confrontée au changement dynastique et à l’arrivée d’un monarque étranger, connaît de violents troubles donnant naissance au mouvement des Comunidades. Les Rojas passent à travers cette crise sans vraiment en souffrir. C’est peut-être à leur loyauté qu’ils doivent de recevoir – tardivement, par rapport à d’autres lignages – le titre de “marquis de Poza”. On soulignera cependant le rôle qu’a pu jouer à Burgos un membre du lignage, qui s’est retrouvé par la force des choses à une place clé. Ce membre, c’est Isabel de Rojas, fille du cousin de Ferdinand le Catholique et femme de Diego de Osorio. Juan Maldonado rapporte dans son De Motu Hispaniæ comment, dans un contexte familial complexe, Isabel a trompé son beau-frère, Antonio de Acuña, qui se proposait de venir à Burgos. Alors qu’il risquait d’y être bien accueilli par la population, Isabel parvint à le persuader du contraire afin qu’il renonce à son entreprise24. Le rôle actif joué par cette dernière, “prudentissima virago”, au service des intérêts défendus par son père et son mari, est assez original pour être souligné ici.
21Si les Rojas passent sans encombre cette crise qui touche, de façon plus ou moins directe, plusieurs lignages castillans parmi les plus importants, un désastre d’une toute autre ampleur les attend quelques années plus tard : la condamnation par le Saint Office de plusieurs membres du lignage pour protestantisme en 1559. L’histoire de ce petit groupe de luthériens souvent appelé “groupe de Valladolid” est bien connue. L’un des principaux responsables de la diffusion de l’hérésie aux yeux de l’Inquisition, condamné à mort pour cette raison, n’est autre que frère Domingo de Rojas, l’un des fils du premier marquis de Poza. L’homme a converti une partie de ses frères, neveux et nièces. Neuf membres du lignage se retrouvent ainsi condamnés, de façon plus ou moins sévère, par le Saint Office. Le fils aîné du deuxième marquis en est un bon exemple. Occupant à Burgos la charge de merino mayor, il perd celle-ci comme ses droits à la succession de son père, au profit de l’un de ses frères cadets. Il est fort probable que la condamnation de plusieurs de ses membres a dû être vécue comme une tragédie par l’ensemble du lignage ; preuve en est l’inquiétude exprimée par frère Domingo lors de son transfert de la Navarre à Valladolid au cours duquel, selon le rapport de l’inquisiteur Valdés, celui-ci “avait grand peur que des membres de sa famille ne le tuent sur le chemin ”25. L’action du Saint Office a indiscutablement affaibli l’ensemble familial en jetant le doute sur l’orthodoxie religieuse de la branche principale. C’est peut-être à cette époque qu’est placé sur l’un des piliers de leur chapelle un écriteau précisant qu’y sont enterrés “quelques chevaliers de la famille des Rojas ”26, comme si le souvenir s’en effaçait. La chapelle perd même son nom au profit de celui de “chapelle de Saint Jean de Sahagún” et ce avant que le corps du saint (décédé en 1478) y soit transféré en 1729. En effet, le changement de nom était déjà effectif en 1656-1659. Notons que dès le début du xviie siècle le tombeau de María de Rojas, qui ornait la chapelle, a disparu27. Alors même que les Sandoval y Rojas se préparent à occuper les premières places dans l’Espagne du début du xviie siècle, les Rojas proprement dits semblent s’enfoncer dans un relatif oubli28.
Appendice documentaire
L’homme fort du lignage : Sancho de Rojas, archevêque de Tolède
22Don Sancho de Rojas, archevêque de Tolède, fut le fils de Juan Martínez de Rojas et de doña María de Rojas, ancien et bon lignage de chevaliers. Son berceau est dans la Bureba.
23Cet archevêque fut grand de corps et mince et pâle de visage, mais de belle tournure, à l’esprit très subtil, très sage et bon lettré, honnête et soigné de sa personne, donnant volontiers l’aumône. Il aida et aima beaucoup sa famille. Il était très susceptible et par conséquent excessivement vindicatif, plus qu’il ne convenait à un prélat ; mais afin de commander et de régir, ou même de se venger, il usait parfois de certaines ruses et astuces. En tout le reste, il fut un prélat remarquable. Il reçut d’abord l’évêché de Palencia, puis l’archevêché de Tolède. Il fut grand partisan et très proche du roi Ferdinand d’Aragon, et c’est avec sa faveur et son aide qu’il eut l’archevêché de Tolède. Il mourut à Alcalá, à l’âge de cinquante ans. (Pérez de Guzmán, Fernán, Generaciones y Semblanzas, ed. J. Domínguez Bordona, Madrid, Espasa-Calpe, 1954, p. 55-56).
Noblesse castillane et pureté de sang : Enríquez et Rojas
24Don Alonso Enríquez, premier amiral de sa maison, était le fils du grand maître don Fadrique, fils du roi Alphonse XI, qui l’avait eu avec doña Leonor de Guzmán, et ce don Fadrique eut ledit don Alonso avec une juive de Guadalcanal appelée Dame Colombe (Paloma), et ce don Alonso eut avec doña Juana de Mendoza, avec qui il se maria plus par force que de son plein gré, trois fils et neuf filles et il maria les neuf avec de grands seigneurs de Castille, et son fils aîné don Fadrique en maria cinq, et l’une d’entre elles fut la mère du roi Ferdinand V. De sorte qu’il n’y a pratiquement pas de seigneur en Castille qui ne descende de cette Dame Colombe : c’est ainsi qu’un jour où chassait ledit roi Ferdinand, un faucon suivit une grue, et il s’éloigna tant que le roi renonça à la poursuite, et Martín de Rojas, seigneur de Calpa [sic pour Cabia], continua à suivre le faucon jusqu’à ce qu’il le vît abandonner la grue et se précipiter derrière une colombe, et il revint où le roi était resté : le roi, lorsqu’il le vit, demanda ce qu’était devenu son faucon, et Martín de Rojas lui répondit : Sire, il poursuit notre aïeule ; car ce Martín de Rojas était un descendant de cette même Dame Colombe. (Castilla, Diego de [?], Memorial de cosas antiguas, cité par Sitges (Juan Bautista), Las mujeres del rey don Pedro I de Castilla, Madrid, Sucesores de Rivadeneyra, 1910, p. 65).
Bibliographie
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Bibliographie
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Notes de bas de page
1 Depuis la rédaction de cette communication, deux textes fondamentaux ont vu le jour : l’un d’Ignacio Alvarez Borge (2001) et l’autre de Carlos Estepa Díez (2003) : voir la bibliographie (note de 2005).
2 Moxó (Salvador de), “De la nobleza vieja a la nobleza nueva. La transformación nobiliaria castellana en la Baja Edad Media”, La sociedad castellana en la Baja Edad Media, Cuadernos de Historia, n° 3, Madrid, C.S.I.C., 1969, p. 1-210 (les Rojas sont étudiés p. 169-172).
3 El fuero viejo de Castilla, ed. Ignacio Jordán de Assó y del Río, y Miguel de Manuel y Rodríguez, Madrid, Joachín Ibarra (impr.), 1771 [rééd. facsimilée : Valence, Librerías Paris-Valencia, 1991], Lib. I, Tit. V, xiv, p. 26.
4 Voir sur ce sujet Pérez-Prendes Muñoz-Arraco (José Manuel), “La frialdad del texto. Comentario al prólogo del Fuero Viejo de Castilla”, Cahiers de Linguistique Hispanique Médiévale, n° 22, 1998-1999, p. 297-322.
5 Le texte ne précise pas qui est le roi Alphonse intervenant dans ce cas de jurisprudence ; les deux interprétations sont donc possibles.
6 Entre 1246 et 1258, Fernán González de Rojas occupe à Burgos la charge de merino mayor de Castille. Cet homme est peut-être celui qui, dans la généalogie des Ayala, apparaît, avec le surnom de Fernán González Cruçado, comme le père de María Fernández de Rojas. Cette même généalogie, qui date de la fin du XIVe siècle, fait état d’une alliance matrimoniale entre Rojas et Guevara qui donne naissance à la famille des “Ladrón de Rojas” (souvent désignés comme “Fernando Ladrón et ses frères”), dont on trouve mention dans la chronique d’Alphonse XI et dans le Libro de las Behetrías.
7 On sait que cette expression, que l’on trouve pour définir Juan Rodríguez de Rojas dans la chronique d’Alphonse XI, est utilisée pour exprimer l’appartenance au groupe des “riches-hommes” capables d’entretenir une petite troupe armée.
8 Sont cités dans cette liste Lope Díaz, Ruy Díaz fils de Ruy Sánchez, Ruy Díaz fils de Pero Díaz, Sancho Sánchez, Fernando Díaz, Sancho Ruiz, Rodrigo fils de Día Sánchez, Ruy Díaz cousin de Lope Díaz et Juan Rodríguez, petit-fils de l’adelantado mayor du même nom. Tous ces hommes sont des membres de la petite noblesse ; parmi les “riches-hommes” n’apparaît aucun Rojas, le premier Juan Rodríguez étant décédé depuis plusieurs années.
9 Après la mort de Ruy Díaz face aux Gascons en 1377, il faut attendre 1430 pour trouver mention dans les chroniques de l’un de ses successeurs, Lope Díaz, chevalier au service d’Álvaro de Luna, que l’on retrouve à Tordesillas en compagnie de l’infant Enrique en 1439 avec d’autres membres du lignage (Juan, seigneur de Monzón, et Sancho, évêque d’Astorga), et qui est fait prisonnier avec sa femme par les Navarrais en 1448, lors de la prise de sa ville. Ce Lope Díaz a un fils, qui n’est pas nommé dans les chroniques. Gómez de Rojas, “noble et fort chevalier expert de longue date dans la guerre contre les Navarrais” (Crónica anónima de Enrique IV de Castilla (crónica castellana), ed. María Pilar Sánchez-Parra, Madrid, Ediciones de la Torre, 1991, II, p. 175) qui défend Alfaro contre le comte de Foix en 1465, pourrait être ce fils.
10 Cet épisode, qui voit le souverain mettre à mort le vassal de Lope Díaz qui tenait pour lui la maison forte de Rojas, n’est pas sans rappeler le cas de jurisprudence évoqué précédemment, dont il pourrait bien être le modèle.
11 Les Rojas ne renoncent pas pour autant à leurs possessions oñenses : en 1315, Martín Alonso de Rojas, après la mort de son père (l’un des frères ou des neveux de Juan Rodríguez), s’adresse à Ferrant Pérez de Quintana Ferruz, qui administre ses biens à Oña, pour lui demander des comptes.
12 En 1481, Sancho avait demandé l’autorisation de restaurer et d’agrandir la chapelle Sainte-Catherine, et d’y préparer sa sépulture et celle de sa femme ; cette demande avait été approuvée par le chapitre (López Mata [Teófilo], La Catedral de Burgos, Burgos, Hijos de Santiago Rodríguez, 1950, p. 167-168).
13 Nous désignons ce personnage en ajoutant à son patronyme celui de sa mère afin de le distinguer clairement de ses homonymes l’archevêque de Tolède et l’évêque de Cordoue.
14 Molénat (Jean-Pierre), “Chemins et ponts du Nord de la Castille au temps des Rois Catholiques”, Mélanges de la Casa de Velázquez, n° 7, 1971, p. 123 et ss.
15 Cette expansion de la zone ouverte au commerce du sel de Poza se fait au détriment des intérêts des habitants d’Añana, contraints à accepter cette situation.
16 Quelques années auparavant, Cisneros avait d’ailleurs jugé sévèrement l’archevêque : “Son caractère est très mauvais et ses intentions très perverses, et il aime créer la zizanie”.
17 Gilman (Stephen), La España de Fernando de Rojas, Madrid, Taurus, 1978, p. 259. L’auteur ajoute : “Quiconque a examiné les généalogies incroyablement complexes des Rojas de la zone de Tolède comprendra que, même à une époque aussi consciente de l’idée de lignage, il était fréquemment impossible de maintenir les choses claires. […] les Rojas d’Espagne étaient comme des grains de sable sur la plage”.
18 À son cousin le roi Ferdinand le Catholique qui lui reprochait sur le ton de la plaisanterie ses origines converses, Sancho de Rojas y Enríquez aurait répondu sur le même ton : “Ce moricaud me parle arabe comme quelqu’un qui s’y connaît !”. Voir dans l’appendice documentaire un autre bon mot, attribué cette fois à Martin de Rojas, le fils de Sancho.
19 Álvarez Borge (Ignacio), Poder y relaciones sociales en Castilla en la Edad Media. Los territorios entre el Arlanzón y el Duero en los siglos X al XIV, Valladolid, Junta de Castilla y León, 1996, p. 228.
20 Il apparaît à ce titre dans les listes de bénéficiaires de versements effectués par le trésor royal en 1494 (160 000 maravedis, pour les années 1492-1493) et 1496 (80 000 mrs).
21 Gran crónica de Alfonso XI, ed. Diego Catalán, Madrid, Gredos, 1976, I, cap. 40, p. 353. C’est à cette occasion que le texte évoque le père de cet homme très puissant (“de gran poder”), “don Joan Rodriguez de Rojas, que ovo pendon e caldera”.
22 López de Ayala (Pero), Crónica de don Pedro primero, año sexto, cap. III et cap. IX, in id., Crónicas, ed., prólogo y notas de José-Luis Martín, Barcelone, Planeta, 1991, p. 140 et p. 149.
23 Id., Crónica del rey don Enrique Tercero de Castilla e de León, año segundo, cap. III, ibid., p. 758.
24 Maldonado (Juan), De motu hispaniæ – El levantamiento de España, traducción, notas e introducción María Ángeles Durán Ramas, Madrid, Centro de estudios constitucionales, 1991, Liber Quintus, p. 274-276.
25 Lettre de Fernando de Valdés à Charles Quint, le 2 juin 1558, cité par Alonso Burgos (Jesús), El luteranismo en Castilla durante el s. XVI, San Lorenzo de El Escorial, Swan, 1983, p. 67.
26 “Entre ce pilier et les marches gisent quelques chevaliers de la famille des Rojas” (López Mata [Teófilo], La catedral…, op. cit., p. 167).
27 Teófilo López Mata évoque le souvenir de ce “magnifique tombeau en bois de María de Rojas, qui subsistait encore au début du XVIIe siècle, dont la disparition a eu d’irréparables répercussions sur l’art funéraire” (ibid.).
28 Sur les vicissitudes du lignage dans les dernières années du XVIe siècle, cf. Zapata (Luis), Miscelánea o Varia Historia, Llerena, Editores extremeños, 1999, p. 74
Auteur
Université Paris-III (CREM-SIREM).
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