Une famille de pouvoir : les Mendoza, comtes de Tendilla, marquis de Mondéjar
p. 89-97
Texte intégral
1Notre étude portera sur l’une des branches de l’illustre famille des Mendoza : celle des comtes de Tendilla, marquis de Mondéjar. C’est don Iñigo López de Mendoza, fils cadet du célèbre marquis de Santillane, qui deviendra, pour services exceptionnels rendus à la Couronne, le premier comte de Tendilla. Son fils aîné obtiendra des Rois Catholiques le marquisat de Mondéjar au début du XVIe siècle.
2La famille des Mendoza – qu’il s’agisse des Infantado, des Santillana ou des Mondéjar – a joué un rôle très important en Espagne, du Moyen Age au Siècle d’Or. Nous avons choisi de nous intéresser aux comtes de Tendilla, marquis de Mondéjar, non seulement parce qu’ils se sont illustrés par de hauts faits militaires, mais également parce qu’ils ont présidé aux destinées grenadines à la fin du XVe siècle et pendant tout le XVIe siècle.
3Peut-on considérer qu’il s’agit d’une famille de pouvoir et quelles sont alors les limites de celui-ci ? Iñigo López de Mendoza, père du premier comte de Tendilla, est le fameux marquis de Santillane, à la fois homme de plume et d’épée1. Ses délicieuses « serranillas » lui ont permis de franchir les barrières du temps et son œuvre littéraire – bien que l’une des plus importantes du XVe siècle espagnol – ne saurait occulter le rôle politique de premier plan qu’il a joué en Castille sous le règne de Jean II. Fils du grand-amiral don Diego Hurtado de Mendoza, gendre du grand-maître de l’Ordre de Saint-Jacques, il était, de par sa naissance et sa fortune, appelé à une haute destinée. Son courage, ses qualités de stratège et son intelligence politique firent le reste. Ses actions d’éclat contre les Maures grenadins, la prise de la place-forte de Huelma le firent nommer, en 1438, capitaine général de la Frontière2. Dans les temps troublés du règne de Jean II de Castille, il se comporta toujours en loyal sujet de son roi. Il commanda l’armée de Castille contre les Navarrais et sa conduite héroïque lors de la bataille d’Olmedo, en 1445, aux côtés de son souverain, lui valut le double titre de comte du Real de Manzanares et de marquis de Santillane. Grand dignitaire du royaume, il aurait pu être l’un des premiers personnages de l’Etat sous le règne de Enrique IV s’il n’avait pas décidé, après la mort de sa femme, de se tourner vers la religion et de passer dans la retraite les dernières années de son existence3.
4C’est sa nombreuse descendance – sept fils et trois filles – qui reprendra le flambeau du pouvoir4. Autant par leurs hauts faits que par la politique d’alliances matrimoniales, les enfants du marquis de Santillane vont jouer un rôle très important sous les règnes d’Enrique IV et des Rois Catholiques. Trois de ses fils connaîtront un destin exceptionnel : tout d’abord, l’aîné, don Diego, second marquis de Santillane, qui sera le premier duc del Infantado et donnera ainsi naissance à la branche des Infantado. Mais, surtout, son cinquième fils, Pedro qui domina toute la vie politique de son temps5.
5D’abord évêque de Calahorra puis de Sigüenza en 1467, il obtint la pourpre cardinale en 1473. Chancelier de Castille, il bénéficia de toute la confiance du roi Enrique IV qui le désigna comme l’un de ses exécuteurs testamentaires. Mais, en fin politique, il sut, à temps, abandonner le parti de la Beltraneja pour embrasser celui d’Isabelle la Catholique. Il évita, ainsi, d’encourir la vindicte de la nouvelle reine et vit, au contraire, son pouvoir s’accroître encore. Archevêque de Séville puis de Tolède, il restera dans l’Histoire sous le nom du « Gran Cardenal ». Il joua un rôle actif dans la reconquête de Grenade de même qu’il usa de son influence pour patronner Cisneros et Christophe Colomb… Ses conseils furent précieux pour la Couronne mais aussi pour tous les membres de sa famille notamment pour son frère Iñigo.
6Iñigo López de Mendoza6 jouira d’une un peu moins grande notoriété que son frère mais il s’illustrera par des « correrías » en terre grenadine et sera nommé, comme l’avait été son père, capitaine général de la Frontière. Fidèle sujet de son roi, il ne pactisera jamais avec les nobles en rébellion contre Enrique IV et aura, ainsi que ses frères, toute la confiance du souverain. Enrique IV le chargera d’une mission à la fois délicate et prestigieuse : représenter la Castille au Congrès de Mantoue convoqué par le Pape Pie II en 1459. Le roi récompensera cette fidélité exemplaire et ces qualités à la fois d’homme de guerre et de diplomate en lui conférant le titre de comte de Tendilla en 1468. Les Rois Catholiques le tiendront également en haute estime comme en témoigne ce document du 22 juillet 1475 : « Comme tous ceux de votre Maison, vous êtes venu nous servir et vous le faîtes et aucun autre Grand de nos Royaumes ne vous égale en cela »7. Il meurt en février 1479 et son fils aîné qui porte le même prénom que son père et que son grand-père, Iñigo, devient le 2ème comte de Tendilla. Ce dernier sera l’un des plus valeureux capitaines durant la reconquête de Grenade et, après la prise de la ville, le premier capitaine général du royaume de Grenade et le gouverneur de l’Alhambra. A partir de 1492 et jusqu’à sa mort, en 1515, il va présider aux destinées de Grenade : c’est de lui que relèveront toutes les forces militaires ainsi que la juridiction civile et militaire sur toute personne habitant à l’intérieur de l’Alhambra8. D’une loyauté totale vis-à-vis de la Couronne, sa droiture, sa sagesse et sa générosité le feront accepter et même apprécier par les Maures. Il s’efforcera toujours de trouver la solution la plus souhaitable à la fois pour le Pouvoir et pour la population. Ainsi, lors du soulèvement de l’Albaicín, en 1499, pour calmer les esprits, il n’hésitera pas à laisser en gage sa femme et ses enfants, de même qu’en 1495, il avait vendu des biens personnels pour secourir les Grenadins victimes de la peste9. A l’instar d’un vrai souverain, il sait recevoir ses hôtes avec somptuosité. Le voyageur allemand Münzer sera frappé par la splendeur de l’accueil que le comte de Tendilla lui réservera lors de son passage à Grenade et il écrit : « Ô, homme illustre de la très noble famille des Mendoza, avec quelle magnificence vous m’avez reçu ! »10. Don Iñigo se mariera deux fois : tout d’abord avec l’une de ses cousines, María Laso de Mendoza, fille du quatrième fils du marquis de Santillane. Malheureusement, la jeune femme mourra en couches mais, par testament, elle lèguera à son mari ses terres de Mondéjar11. Il épousera ensuite, en 1480, Francisca Pacheco, fille du puissant marquis de Villena.
7Le pouvoir des Mendoza se trouvera encore renforcé par cette union. En août 1512, don Iñigo sera fait marquis de Mondéjar12. Ses fils connaîtront tous un destin exemplaire : Antonio sera vice-roi des Indes, Francisco, évêque de Jaén, Bernardino, gouverneur de la Goulette puis vice-roi de Naples, Diego, ambassadeur à Venise puis à Rome tandis que Luis deviendra le 3ème comte de Tendilla et le 2ème marquis de Mondéjar. A 29 ans, il est nommé gouverneur de l’Alhambra et capitaine général du royaume de Grenade. Par contre, à la différence de son père, toute sa carrière ne se déroulera pas à Grenade. En 1535, à la demande de Charles Quint, il abandonnera sa charge à son fils pour rejoindre l’Empereur au siège de Tunis. Sa vaillance, en ces circonstances, lui vaudra la reconnaissance du monarque et une nomination de vice-roi de Navarre. Sous le règne de Philippe II, il assurera la présidence du Conseil Royal de Castille mettant son expérience et son intelligence politique au service de la Couronne13.
8Le troisième marquis de Mondéjar, don Iñigo, renforcera les liens entre les différentes branches de la famille Mendoza en épousant l’une de ses cousines, María de Mendoza, descendante du premier duc del Infantado. Il exercera sa charge de capitaine général du Royaume de Grenade dans une période cruciale pour la population grenadine : celle du soulèvement des Alpujarras de 1568. Son intelligence politique, sa parfaite connaissance de terrain et, surtout, sa grande humanité lui feront mesurer, avant même qu’il ne se produise, les conséquences catastrophiques qu’aura un conflit en Andalousie si les mesures drastiques de la Couronne sont appliquées. Aussi, après les Pragmatiques de 1566 et de 1567, il n’hésitera pas à aller à Madrid14 afin d’intercéder pour les Grenadins et de plaider pour l’abrogation ou, du moins, le report de ces Ordonnances royales15. Mais les temps ne sont ni aux atermoiements ni aux concessions, ses demandes seront rejetées, ses conseils non suivis et il sera prié, fort sèchement, de regagner Grenade au plus tôt. Lorsque le soulèvement aura lieu, il assumera parfaitement ses fonctions de représentant de la Couronne et de capitaine général du royaume mais il s’efforcera d’éviter des morts inutiles et il ne commettra jamais les excès d’un marquis de los Vélez… Sa conduite jugée trop tiède lui vaudra d’être rappelé à Madrid en 1569 et ce, jusqu’à la fin du conflit. En 1571, il sera nommé vice-roi de Valence. Après le désaveu dont il a été l’objet de la part de la Couronne, ce nouveau poste pourrait passer pour un retour de la faveur royale mais il peut aussi être envisagé comme une solution radicale pour éloigner de Grenade, définitivement, don Iñigo de Mendoza.
9Le quatrième marquis de Mondéjar sera don Luis Hurtado de Mendoza, gouverneur de l’Alhambra depuis mars 156216, il servit sous les ordres de son père, en tant que capitaine, durant le soulèvement des Morisques. C’est à lui qu’incomba la lourde tâche d’assurer le commandement militaire d’un royaume de Grenade profondément meurtri par la conflit et dépeuplé par la Couronne. A sa mort, toutes les charges dont sa famille bénéficiait depuis 1492 dans le royaume de Grenade seront retirées aux comtes de Tendilla, marquis de Mondéjar, pour être données au duc d’Uceda17. Ainsi s’éteignit définitivement le pouvoir dont jouissait cette puissante famille des Mendoza à Grenade. Après la perte de leurs privilèges grenadins, les descendants de la branche Tendilla-Mondéjar tenteront, le plus souvent vainement, d’obtenir d’autres avantages de la Couronne.
10De quelles sources disposons-nous pour connaître la vie de cette famille ? Pour le XVe siècle, nous pouvons recourir aux chroniques, notamment à celles de Jean II de Castille, de don Lucas de Iranzo et à la Guerra de Granada de Pulgar18. Mais l’information recueillie reste assez sommaire : elle se limite au récit d’incidents de Frontière et, par la suite, à celui des différentes étapes de la fin de la Reconquête où les Mendoza jouèrent un rôle de premier plan. Nous possédons également la correspondance de don Iñigo de Mendoza, premier marquis de Mondéjar19. Elle nous permet de pénétrer dans l’intimité du marquis et de sa famille mais reste trop fragmentaire pour donner une vision d’ensemble de la vie de ce personnage. Par ailleurs, nous n’avons pas de données similaires pour les autres membres de sa famille.
11Pour la seconde moitié du XVIe siècle, et notamment en ce qui concerne l’attitude des quatrième et cinquième comtes de Tendilla lors du conflit des Alpujarras, nous pouvons nous appuyer sur les ouvrages de Mármol Carvajal, de Pérez de Hita et de Diego Hurtado de Mendoza20 ainsi que sur la correspondance de don Juan d’Autriche depuis l’arrivée du prince en avril 1569.21 Il s’agit surtout d’informations ponctuelles. Par contre, deux ouvrages vont nous permettre d’avoir une approche globale de cette illustre famille : le Nobiliario genealógico de los Reyes y títulos de España d’Alonso López de Haro, publié à Madrid en 1622 et La Historia de los Condes de Tendilla de Gabriel Rodríguez de Ardila. Le nobiliaire nous fournit de précieux renseignements sur le lignage des Mendoza ainsi que sur les arbres généalogiques des différentes branches de cette famille22. Il va nous procurer également des indications concernant les dates, les unions et certains faits marquants concernant la lignée des comtes de Tendilla, marquis de Mondéjar23. Mais on ne peut pas attendre de ce type d’ouvrage une documentation autre que celle imposée par les lois du genre.
12La Historia de los Condes de Tendilla va nous permettre de pallier ces lacunes. Cette Histoire offre, de façon parfaitement cohérente, des données biographiques concernant les quatre premiers comtes de Tendilla. Nous voyons ainsi le premier comte, don Iñigo, « talar y correr » la zone de la Frontière et tuer l’un des plus valeureux chevaliers grenadins : l’Abencérage « Abenjuçef, moro mozo y de gran fama »24. Nous apprenons comment, grâce à son courage et à son intelligence, le second comte de Tendilla put conserver à la Couronne de Castille la place forte de Alhama qui venait d’être reconquise25. Nous le voyons, lors de la prise de Baza, combattre en première ligne des troupes royales avec ses 470 lances26 ou, en fin politique, mener à bien les négociations avec le maure Aben-Comixa pour les capitulations de Grenade27. Nous avons connaissance de ses obsèques grandioses et de la douleur que ressent toute la population de Grenade à sa mort28. Quant au troisième comte de Tendilla, Gabriel Rodríguez de Ardila nous décrit le célèbre corps à corps qu’il remporta contre le meilleur capitaine de Barberousse à la Goulette. Nous ne pouvons qu’admirer la clairvoyance et le courage de don Iñigo, quatrième comte de Tendilla et troisième marquis de Mondéjar lors des tragiques événements de 156829. Enfin, après avoir présidé aux festivités pour l’intronisation du cinquième comte de Tendilla comme gouverneur de l’Alhambra30, nous le voyons combattre aux côtés de son père. Ainsi cette Historia de los Condes de Tendilla nous donne la possibilité non seulement de connaître les actions de cette puissante famille mais presque de visualiser leurs agissements. Pouvons-nous, toutefois, accorder une confiance totale aux déclarations de Rodríguez de Ardila ? Nous avons relevé quelques anachronismes31 et surtout une erreur curieuse concernant le premier comte de Tendilla qu’il fait naître en 1389 au lieu de 141932. Comment expliquer une erreur aussi grossière ? Peut-être par une volonté apologétique de l’auteur qui, en vieillissant don Iñigo de trente ans, le présente comme un combattant aguerri dès la bataille de Huelma puis insiste sur sa fonction de patriarche de la famille en le faisant mourir à 90 ans au lieu de soixante… Mais cette tentative de sublimation reste limitée à ce seul cas. On ne peut donc pas parler de « Mémoires » apologétiques, par contre, plus qu’un simple livre de raison, cette Historia de los Condes de Tendilla peut être considérée comme la « chronique » non seulement d’une famille mais de toute une époque : l’Espagne des XVe et XVIe siècles.
13Par ailleurs, il est indéniable que c’est l’un des meilleurs documents pour connaître cette famille des comtes de Tendilla, marquis de Mondéjar. Cependant, certains points font problème : les circonstances qui ont présidé à la composition de cet ouvrage, le manuscrit lui-même et la question de son auteur. Nous allons essayer, dans la mesure du possible, d’apporter une réponse à ces interrogations. Il n’y a pas d’Histoire sans mémoire et « il convient de souligner la généralisation du modèle de généalogie nationale et familiale à la fin du Moyen Age »33. De même que les dynasties éprouvent la nécessité d’envisager l’arborescence de la parenté, beaucoup de grandes familles nobiliaires souhaitent conserver pour la postérité leur généalogie.
14L’ouvrage de Rodríguez de Ardila est-il une commande officielle de la famille Mendoza comparable à La Historia de la Casa de Medina Sidonia de Pedro de Medina ? C’est une probabilité mais nous ne sommes pas en mesure d’apporter une réponse affirmative catégorique. Le manuscrit lui-même pose problème. Il fut vainement cherché pendant des siècles. D’après le bibliographe Nicolás Antonio, cette Historia de los Condes de Tendilla se trouverait dans la bibliothèque d’un érudit espagnol. Lafuente Alcántara, en 1846, dans son Historia de Granada mentionne l’existence de cet ouvrage mais sans pouvoir le localiser34. Finalement ce sera Foulché-Delbosc qui découvrira ce manuscrit à la Biblioteca Nacional de Madrid et qui le publiera, en 1914, dans la Revue Hispanique35.
15On peut remarquer que ce manuscrit commence et se termine ex abrupto. Doit-on attribuer cette absence d’introduction et de conclusion à une volonté délibérée de l’auteur ou à une négligence de sa part ? Ne pourrait-on pas considérer qu’il s’agit d’un fragment de manuscrit et non d’une œuvre dans sa totalité ?
16C’est notre sentiment conforté par une référence bibliographique du XVIIIe siècle : Nicolás Antonio évoque, en effet, une Histoire de la Maison de Mendoza allant de 1214 à 157036. Le manuscrit découvert et publié par Foulché-Delbosc ne serait donc qu’une partie d’un ouvrage beaucoup plus important et qui a été perdu. Quant à l’auteur, Gabriel Rodríguez de Ardila, on sait fort peu de choses à son sujet si ce n’est qu’il était natif de Grenade où il vécut dans les premières décennies du XVIIe siècle et qu’il s’agissait d’un ecclésiastique. Toutes les sources possibles d’informations restent muettes à son sujet.
17Par contre, dans un ouvrage publié à Madrid en 1889 : Ensayo de una biblioteca de libros raros y curiosos de Bartolomé José Gallardo, nous avons découvert l’existence d’un Pedro Rodríguez de Ardila, grenadin, auteur d’une relation des obsèques de Marguerite d’Autriche, publiée à Grenade en 1612 ainsi que de poèmes37. Il aurait écrit d’autres ouvrages qui auraient été brûlés lors de l’invasion napoléonienne38... Quels liens familiaux unissent Gabriel et Pedro Rodríguez de Ardila ?
18Ne peut-on pas supposer que l’Histoire des Mendoza a connu un sort identique à celui des ouvrages de Pedro Rodríguez de Ardila ? Si, en l’état actuel des connaissances, certaines interrogations subsistent, il est indéniable que cette Historia de los Condes de Tendilla constitue une source précieuse d’informations sur cet illustre lignage des Mendoza, famille de pouvoir s’il en fut.
19Grands serviteurs de l’État et de l’Andalousie, ces comtes de Tendilla, marquis de Mondéjar, auront dominé toute la vie politique de l’Espagne des XVe et XVIe siècles. Mais la faveur des gouvernants étant changeante, ce sera le duc de Lerma et sa famille qui bénéficieront, au XVIIe siècle, des titres, charges, privilèges et du pouvoir donnés aux Mendoza, 112 ans auparavant, par les Rois Catholiques.

Notes de bas de page
1 Il naît en 1398 et meurt en 1458.
2 Voir, pour de plus amples détails sur cet événement la Crónica del señor rey don Juan II adicionada por el doctor Lorenzo Galíndez de Carvajal, Valencia, 1779, p. 384.
3 Nouvelle biographie générale, sous la direction de M. le Dr Hœfer, publiée par Firmin Didot Frères, Copenhague, 1967, t. 33-34, entrée « Mendoza », p. 945.
4 Voir le Nobiliario genealógico de los Reyes y títulos de España, compuesto por Alonso López de Haro, Madrid, 1622, folio 240.
5 Né le 3 mai 1428, il meurt le 11 janvier 1495.
6 Iñigo López de Mendoza, premier comte de Tendilla, naît en 1419 et meurt en 1479.
7 Déclaration des Rois Catholiques faite à Toro, le 22 juillet 1475, Nobiliario genealógico, op. cit., folio 241.
8 Gaignard (Catherine), Maures et Chrétiens à Grenade, 1492-1570, Paris, L’Harmattan, 1997, p. 94.
9 Bermúdez de Pedraza, Antigüedad y Excelencias de Granada, Madrid, 1608, chap. XXII, folio 196 recto et chap. XVI, folio 190 verso.
10 Münzer (Jerónimo), Viaje por España y Portugal (1494-1495), Madrid, Ediciones Polifemo, 1991, p. 131.
11 Meneses García (Emilio), correspondencia del conde de Tendilla, Madrid, 1973, t. 1, p. 76.
12 Archivo de Simancas, Registro del Sello, 12 août 1512.
13 C’est don Luis Hurtado de Mendoza qui, parmi les comtes de Tendilla, aura la plus grande longévité : 75 ans. Son existence, de 1489 à 1564, se déroulera sous quatre règnes différents : ceux des Rois Catholiques, de Jeanne la Folle, de Charles Quint et de Philippe II.
14 Gaignard (Catherine), Maures et…, op. cit., p. 49-56.
15 Ibid., p. 51.
16 Voir Título de las Tenencias del Alhambra du 2 mars 1562 : document de la Bibliothèque Nationale de France.
17 Voir Relaciones curiosas de Gobierno, Rés. Folio Oa 198 (2).
18
Voir : a) Crónica, op. cit.
b) Hechos del Condestable don Miguel Lucas de Iranzo, edición y estudio por Juan de Mata Carriazo, Madrid, Espasa-Calpe, 1940.
c) Crónica de los Reyes Católicos por su secretario Fernando del Pulgar, vol. segundo, Guerra de Granada, edición y estudio por Juan de Mata Carriazo, Madrid, Espasa-Calpe, 1943.
19 Correspondencia del Conde de Tendilla, op. cit.
20
Voir : a) Hurtado de Mendoza (Diego), Historia de la Guerra de Granada, Setuval, 1619.
b) Mármol Carvajal (Luis), Historia del Rebelion y castigo de los Moriscos del Reyno de Granada, Málaga, 1600.
c) Pérez de Hita (Ginés), Guerras Civiles de Granada, segunda parte, reproducción de la edición de Cuenca, 1619, publicada por Paula Blanchard-Demouge, Madrid, 1915.
21 Voir Colección de Documentos Inéditos para la Historia de España, CO. DO. IN., t. XXVIII.
22 Le folio 257 nous offre un superbe arbre généalogique de la branche del Duque del Infantado et le folio 375, de la branche Tendilla/Mondéjar (voir reproduction).
23 Nobiliario, op.cit., folio 367-375.
24 Rodríguez de Ardila (Gabriel), Historia de los Condes de Tendilla, lienço segundo, ed. Foulché-Delbosc, Revue Hispanique, p. 64.
25 Historia, op. cit., p. 73.
26 Ibid., p. 75.
27 Ibid., p. 85.
28 Ibid., p. 87-88.
29 Ibid., p. 93-110.
30 Ibid., p. 111-114.
31 Ardila situe la bataille de Huelma sous le règne d’Enrique IV. Elle eut lieu, en réalité, sous celui de Jean II de Castille puisque Enrique IV ne devient roi qu’en 1454.
32 La date de 1389 est tout à fait impossible puisque le père du premier comte de Tendilla, le marquis de Santillane, naît en 1398 !
33 Klapisch-Zuber (Christiane), L’ombre des ancêtres, essai sur l’imaginaire médiéval de la parenté, Paris, Fayard, 2000, p. 187.
34 Lafuente Alcántara (Miguel), Historia de Granada, Granada, 1846, t. 4, p. 429.
35 Revue Hispanique, 1914, n° 31, p. 63-131. C’est ce texte que nous avons utilisé. C’est, d’ailleurs, le seul qui soit mentionné dans le Manual del librero Hispanoamericano de Antonio Palau y Dulcet, Barcelona, 1965, t. XVII, p. 242.
36 Antonio (Nicolás), Bibliotheca Hispana, Nova, tomus primus, Madrid, 1783, p. 509.
37 Gallardo (Bartolomé), Ensayo de una biblioteca de libros raros y curiosos, Madrid, 1889, t. IV, p. 206.
38 Ibid., p. 207.
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