Présentation
p. 167-168
Texte intégral
1Transformer les pratiques d'enseignement en vue d'une meilleure réussite scolaire des élèves, tel est le projet de nombreux formateurs d'enseignants et de praticiens engagés dans des mouvement pédagogiques ou dans des recherches didactiques conduites sous l'égide de l’INRP. Poète comme Georges Jean, professeur de lycée comme Madeleine Di Méglio, formateurs d'enseignants en École Normale puis en IUFM comme Claudine Garcia-Debanc ou Éveline Charmeux, ils conçoivent et expérimentent des activités visant à faire progresser, pour reprendre la formule de Georges Jean, “certains enfants et adolescents particulièrement rétifs”.
2Leur apport consiste essentiellement en témoignages de pratiques innovantes expérimentées avec leurs élèves ou leurs étudiants dans le cadre de recherches-actions. Celles-ci s'alimentent aux avancées récentes des recherches linguistiques, psycholinguistiques ou sociolinguistiques, pour leur donner une résonance dans les pratiques quotidiennes, au sein d'une classe ordinaire. Comment aider des apprentis-lecteurs de CP à prendre en compte la diversité des écrits sociaux ? Quelle part réserver à l'oralité dans l'approche des textes poétiques ? Quelles activités proposer à des élèves de collège et de lycée pour les aider à affronter la lecture intégrale d'une œuvre littéraire ? Ceci conduit le plus souvent à traiter conjointement de la lecture et de l'écriture. Faire écrire les élèves les aide alors à lire davantage et mieux.
3L'engagement personnel, voire la passion, habitent souvent ces propos. À défaut de preuves scientifiques, ils nous apportent la force de la conviction, si nécessaire à l'exercice du métier d'enseignant. L'implication forte du chercheur en tant qu'acteur de ses pratiques n'exclut pas cependant la rigueur de l'analyse : lorsqu'il rend compte des activités qu'il a conduites avec ses élèves, ou de celles qu'il a initiées dans un réseau de classes d'application, l'enseignant ou le formateur d'enseignants démêle bien les deux positions qu'il occupe parfois conjointement : celle d'un acteur impliqué dans les activités qu'il met en place et celle d'un chercheur rendant compte, de la façon la plus objective possible, des conditions de déroulement du travail et des obstacles et réussites des élèves.
4Ils plaident tous pour qu'un enseignant de français soit avant tout un professeur de lecture, comme le dit Madeleine Di Méglio, ou, plus précisément, de lecture/écriture.
Auteur
Maître de Conférences à l'IUFM de Toulouse.
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Didactique de la lecture
Regards croisés
Claudine Garcia-Debanc, Michel Grandaty et Angeline Liva (dir.)
1996
Le système éducatif
À l’heure de la société de la connaissance
Martine Boudet et Florence Saint-Luc (dir.)
2014
Sur le chemin des textes
Comment s’approprier l’écrit de l’enfance à l’âge adulte
Catherine Frier
2016
Programmes et disciplines scolaires
Quelles reconfigurations curriculaires ?
Christine Vergnolle Mainar et Odile Tripier-Mondancin (dir.)
2017