Actes de la journée d’étude « Avatars de la transmission ». 18 mai 2009. Université de Toulouse II
p. 491-492
Texte intégral
1L’ensemble des textes qui suivent sont issus de la journée d’études du 18 mai 2009, consacrée aux avatars de la transmission et conçue comme un questionnement sur les métamorphoses progressives subies par le savoir et les textes lors de leur transmission. Les interventions se sont articulées en deux volets chronologiques, sur un corpus de grande diversité générique et thématique qui se déploie tout au long de la vaste période qui va du XIIIe siècle à la fin du XIXe en Espagne.
2Le premier volet a été consacré au XIIIe siècle. Alexandre Lelaine a abordé l’évolution de l’exemplum en mettant l’accent sur la complexité narrative qui, à l’instar de la prose fictionnelle, gagne progressivement le genre exemplaire au XIIIe. Johan Puigdengolas s’est occupé des récits de rêve et, adoptant un regard d’historien, d’exégète et de littéraire, il a dégagé les aspects structurants de cet ensemble textuel en apparence bigarré. Dans une perspective à la fois historique et littéraire, Héloïse Hassenforder a fait état des modes de représentation de l’histoire d’amour – réelle ou fictive – entre Alphonse VIII de Castille et la reine consort d’Aragon, Sancie de Castille, une histoire véhiculée par la voie des chansons de geste et des chroniques aragonaises que l’on retrouvera enchâssée dans l’une des trois dernières chroniques latines de la Péninsule Ibérique, la Chronica regum Castellae.
3Le deuxième volet de la journée a ouvert un parcours tout aussi varié sur le plan thématique. Francisco Javier Perea a rapporté la réflexion sur les origines de la langue espagnole chez les auteurs du XVe et XVIe siècle en Espagne, une réflexion où se mêlent étroitement linguistique, historiographie et idéologique car, à l’époque du messianisme espagnol, le questionnement sur l’origine de la langue dépasse le cadre purement linguistique pour entrer dans l’essence même du concept d’identité nationale qui commence alors à se forger. C’est à partir de l’œuvre de Lope de Vega que Florence Raynié a montré la présence d’un paradigme unique et cohérent où se rattachent les apparentes contradictions dans le traitement de l’amour tout au long de l’œuvre du grand poète. Pour clôturer cette journée d’étude, Anny Cánovas a fait état de la riche littérature médicale consacrée à sainte Thérèse d’Avila et à l’explication de ses arrebatos mystiques : la querelle qui, à la fin du XIXe siècle, opposait le docteur Perales – auteur d’un traité visant à démontrer l’hystérie de sainte Thérèse à l’appui des recherches scientifiques de l’époque – et Gregorio de San José – défenseur, lui, de la dimension divine de ces manifestations – a illustré les contradictions suscitées par les interprétations autour de la sainte d’Avila du XIXe siècle à nos jours.
Auteur
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