Chartes et cartulaires comme instruments de pouvoir
Espagne et Occident chrétien (VIIIe-XIIe siècles)
Au cours des dernières décennies, le développement d’une histoire sociale de la culture écrite a profondément renouvelé le maniement de ces documents essentiels que sont pour les historiens les chartes et les cartulaires.
Leur valeur, évidente en ont que réceptacles d’informations, est démultipliée dès lors que l’on met l’accent sur la production et la conservation des actes comme facteurs actifs des processus sociaux et, partant de là, lorsqu’ils sont considérés comme des instruments de pou...
Éditeur : Presses universitaires du Midi
Lieu d’édition : Toulouse
Publication sur OpenEdition Books : 8 juin 2020
ISBN numérique : 978-2-8107-1002-7
DOI : 10.4000/books.pumi.30743
Collection : Méridiennes
Année d’édition : 2013
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-912025-94-4
Nombre de pages : 283
Julio Escalona et Hélène Sirantoine
Produit culturel et instrument de pouvoir : les vies de l’actePremiere partie. La vie immédiate de l’acte diplomatique : enjeux de pouvoir liés à sa production et à sa diffusion
Section 1 : Les acteurs
Carlos Estepa Díez
Los confirmantes en los diplomas de Alfonso VIII (1158-1214)Cristina La Rocca
Carte laiche o carte ecclesiastiche? La natura ibrida delle carte di famiglia del secolo VIISection 2 : Technologies de production et de diffusion
Ana Belén Sánchez Prieto
El poder y su representación documental en la Alta Edad MediaSeconde partie. La seconde vie de l’acte diplomatique : enjeux de pouvoir liés à sa conservation et à sa réutilisation
Section 1 : La conservation et la gestion des actes
Julio Escalona
Antes de los cartularios: gestión de archivos y transmisión de los documentos de la Castilla condal (siglo IX-1038)Patrick Henriet et Hélène Sirantoine
L’Église et le roi. Remarques sur les cartulaires ibériques enluminés (XIIe s.), avec une attention particulière au Liber testamentorum de Pélage d’OviedoSection 2 : La réutilisation des actes
Au cours des dernières décennies, le développement d’une histoire sociale de la culture écrite a profondément renouvelé le maniement de ces documents essentiels que sont pour les historiens les chartes et les cartulaires.
Leur valeur, évidente en ont que réceptacles d’informations, est démultipliée dès lors que l’on met l’accent sur la production et la conservation des actes comme facteurs actifs des processus sociaux et, partant de là, lorsqu’ils sont considérés comme des instruments de pouvoir. Chartes, cartulaires, archives se révèlent ainsi à l’historien comme des canaux de transmission des idées grâce à la capillarité offerte par des technologies spécifiques auxquelles ont accès, à des degrés différents, une multitude d’acteurs directs et indirects. Dans les sociétés médiévales les relations de pouvoir se tissent bien évidemment au gré de la circulation des biens, de la résolution des conflits, des concessions de juridiction, mais aussi, de manière beaucoup plus subliminale, par le biais de la transmission des représentations de l’autorité qui imprègnent le message diplomatique. Le document, lui-même allégorie d’un ordre social et d’une conception du pouvoir, a cette capacité à les enraciner dans la société.
Les douze études réunies dans ce volume proposent une réflexion collective selon deux échelles temporelles : la vie immédiate et la seconde vie des actes. Élaborés dans des contextes historiques et par des acteurs concrets, ils sont destinés originellement à produire leurs effets sur une réalité attendue. Mais les avatars de leur conservation dans les archives, leur réplication au travers des cartulaires et des copies, leur remploi dans des contextes postérieurs, dépassent le plus souvent la capacité de prévision de leurs auteurs. Outils précieux de la défense des droits et privilèges, les actes connaissent de nombreuses vies entre les mains de leurs possesseurs successifs et participent avec récurrence au processus de (re)production de la mémoire d’un passé qui se veut aussi la phylogénie d’un ordre social. C’est dans cette diachronie, dans laquelle le document apparaît comme un objet culturel de nature ductile et changeante, que l’analyse des relations de pouvoir liées aux actes diplomatiques devient véritablement féconde
Julio Escalona est chercheur titulaire à l’Instituto de Historia du CSIC (Madrid). Il est l’auteur de Sociedad y territorio en la Alta Edad Media castellano: La formacion del alfoz de Lara (Oxford. BAR. 2002) et co-éditeur (avec I Alfonso et H Kennedy) de Building Legitimacy. politicai discourses and forms of legitimation in medieval societies (Brill. 2004) et (avec A. Reynolds) de Scote and Scale Change in che Body Middle Ages (Brepols. 2011).
Docteur en histoire médiévale. Hélène Sirantoine est membre du Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (UMR 7302, Poitiers). Elle est l’auteur de Imperator Hispanioe : les idéologies impériales dans le royaume de Léon (IXe-XIIe siècles).
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