L’itinéraire européen du patrimoine des migrations, un projet en gestation
p. 137-147
Texte intégral
1Le 5 octobre 2007, les autorités du Conseil de l’Europe ont agréé officiellement, par la remise d’une charte, un « Itinéraire européen du patrimoine des migrations ». Il s’agit en l’occurence d’une étape importante sur un chemin, dont le trajet le plus important reste certes à parcourir, mais pour lequel s’impose également un bilan intermédiaire. C’est à cet exercice que nous souhaitons vous convier ici en tant que coordinatrice du projet. Il nous semble en effet qu’il soulève de manière assez exemplaire certains des questionnements que suscite aujourd’hui la représentation des migrations dans diverses institutions.
Les origines du projet
2Le projet d’un itinéraire européen du patrimoine a pris corps au sein de l’Association of European Migration Institutions (AEMI)1, un réseau européen de fondations, bibliothèques, projets touristiques, archives et centres de documentation s’intéressant à la question des migrations. L’AEMI a vu le jour en 1989 à l’initiative d’institutions Scandinaves. De ce fait, l’association ne regroupait au départ que des structures situées en Europe du Nord, à savoir en Suède, Norvège, Finlande, au Danemark, au Royaume-Uni et en Irlande ainsi qu’en Allemagne du Nord et en Islande. La langue véhiculaire du réseau est depuis les origines l’anglais. Les assemblées annuelles ont toutes été menées uniquement en cette langue, les réunions de Dudelange au Luxembourg (1998) et de Paris (2005) où une traduction vers le français a été assurée faisant exception. Toutes les institutions pionnières étaient d’autre part prioritairement tournées vers l’étude de l’émigration transocéanique des Européens. Avec l’adhésion du Centre de Documentation des Migrations Humaines de Dudelange (CDMH), au Luxembourg, une première structure dont la priorité n’est pas l’étude de ce type de migrations a rejoint l’AEMI en 1995. Le réseau s’est ensuite élargi vers des partenaires en Europe centrale, Pologne, République tchèque, Slovénie, Croatie, intéressés tant par les migrations transocéaniques que par celles continentales. L’association parisienne Génériques a rejoint l’association en 2002 et la Cité Nationale de l’Histoire de l’immigration s’est portée sur la liste de candidature en 2005. Sa participation ouvre une nouvelle ère, car en termes de moyens humains et financiers, elle constitue un des poids lourds du réseau, l’autre étant le Auswandererhaus de Bremerhaven, qui a ouvert ses portes en 2005. Il faut également considérer que la Cité française ne situe pas prioritairement ses activités du côté de l’Atlantique2. Lors de la convention annuelle à Trogir en octobre 2006, le réseau s’est renforcé par la Ballin Stadt de Hambourg, le CISEI de Gênes et la Croation Heritage Foundation. Des structures situées au pays basque espagnol, en Autriche et en Belgique sont en attente. Actuellement, le réseau compte quelque 35 membres représentant 19 pays européens. Le volet européen est complété par 4 membres établis aux Amériques : le Pier 21 à Halifax au Canada, le Ellis Island Immigration Muséum et le Lower East Side Tenement Museum, tous deux à New York aux Etats-Unis, et le Memorial do Imigrante à Sao Paulo au Brésil.
3Au cours des premières années les activités du réseau étaient peu structurées. Depuis 1998, sous la pression du nombre des adhérents, des règles ont été mises en place pour les réunions annuelles, à savoir : assemblée générale proprement dite avec les rapports habituels, présentation de la structure qui accueille, petit colloque qui donne l’occasion à des chercheurs associés à la structure hôte de faire part de leur travaux, bourse d’échange de projets. Ce dernier point est très important, car il permet de mettre en oeuvre des activités bi ou multilatérales qui constituent à ce jour le gros des coopérations entre les membres. Il y a par exemple actuellement plusieurs projets européens – Grundvig, Comenius, Interreg ou Culture 2000 – en cours parmi les associés. Le lieu de réunion change tous les ans, avec priorité donnée aux institutions qui n’ont jamais organisé la rencontre.
4Comment dans cette nébuleuse inégale et un peu chaotique, l’idée d’un projet vraiment commun a-t-elle pu se faire jour ? En fait, la paternité première revient à un observateur extérieur : en 1998, Raymond Weber, alors Directeur de la Culture, du Patrimoine et de la Jeunesse au Conseil de l’Europe, avait mis en exergue dans une adresse à l’assemblée annuelle de Dudelange la dimension transnationale du sujet étudié par l’AEMI. Il saisit l’occasion de la réunion pour rendre attentif les congressistes au programme des Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe, dont le bureau directeur venait de s’établir à Luxembourg. Dans un premier temps sa suggestion n’a pas été suivie d’effets. C’est la pression d’évolutions extérieures qui l’a remise à l’ordre du jour.
5Au congrès de Stavanger (2002), le conseil d’administration de l’AEMI a été amené à constater que beaucoup de partenaires ont dû déclarer forfait pour l’assemblée générale : des structures même réputées et au demeurant solides, se débattaient dans des difficultés matérielles, l’effet « 11 septembre » affectant de plein fouet les institutions travaillant en priorité avec les Etats-Unis. D’autres partenaires devaient faire face à des restructurations sévères. C’est ce stress matériel qui a obligé les membres du réseau à réfléchir sur le pourquoi de leur existence et par la même, à « découvrir » leur fonction et utilité propre, à savoir celle d’identifier, classer, sauvegarder, gérer, mettre en valeur des éléments de ce que l’on peut appeler le patrimoine matériel et immatériel des migrations.
6En se livrant à cet examen, les congressistes ont dû constater que l’objet qu’ils défendent n’a dans la plupart des pays qu’une visibilité très réduite au niveau national : en effet, il n’intéresse pour l’émigration que des populations3 qui ont quitté le territoire national et pour l’immigration des groupes jugés minoritaires par rapport à la communauté nationale. Le patrimoine touchant les migrations ne rentre donc pas ou très faiblement dans ce qui est habituellement considéré patrimoine national et défendu à ce titre par les autorités et administrations compétentes en la matière. D’autre part il n’est par définition pas d’un seul pays, même s’il est situé sur un territoire national spécifique. Des ports d’émigration, comme ceux du Havre ou d’Anvers, n’ont pas seulement vu partir des Français et des Belges, mais ont drainé les migrants de toute l’Europe. De même des lieux de production industrielle comme Billancourt ou Wolfsburg ont attiré des migrants issus des horizons les plus divers.
7Une autre évolution a favorisé cette prise de conscience. Diverses structures pionnières de l’AEMI ont commencé à changer de politique de collecte en réponse aux mutations démographiques en cours. En effet, des pays connus traditionnellement en tant que pays d’émigration, comme le Danemark ou la Suède sont devenus terres d’immigration. De ce fait, des institutions dédiées initialement à l’émigration ont senti le besoin d’ouvrir leurs collections également à l’immigration. L’AEMI s’est rendu compte de la nécessité de revendiquer le terme « migration » et de travailler sur les deux volets d’une même réalité, l’émigrant étant également immigrant quelque part et vice-versa. Partant de là, plusieurs structures se sont rapprochées des communautés immigrées et engagées dans des projets citoyens ou éducatifs, ce qui a quelquefois ajouté à leurs difficultés. En effet, les coalitions gouvernementales ayant changé dans divers pays, un vent plus froid y souffle à l’égard des immigrants4.
8Dans ce contexte général, avoir une visibilité au niveau européen peut devenir un moyen de protection et de défense. Il va sans dire que le réseau espère également à travers un lobbying européen trouver des moyens matériels complémentaires pour étendre ses activités5. En celà l’acuité de la vision européenne du réseau a certainement été prioritaiement, aiguisée non pas par des avancées théoriques, mais surtout par des considérations très pragmatiques
Premiers jalons pour un itinéraire
9Au cours de ces réflexions l’idée d’un « itinéraire européen du patrimoine des migrations » a ressurgi. En effet, un travail avec le Conseil de l’Europe a paru intéressant pour sa garantie d’inscription dans la durée, même si ce dernier n’est pas dispensateur de ressources financières immédiates.
10Contact a été pris avec l’Insitut Européen des Itinéraires Culturels (IEIC) en vue de la mise en oeuvre de la démarche pratique. Un premier manifeste, aujourd’hui soumis à révision a été élaboré6 et présenté avec succès aux consultants du Conseil de l’Europe à Strasbourg au printemps 2004. Afin de soutenir le projet, l’IEIC a ouvert une rubrique permanente, de même qu’une lettre d’information sur le patrimoine des migrations sur son site internet7. En 2005 le thème a été retenu par les instances politiques du Conseil de l’Europe8 et finalement en 2007 le cap de la reconnaissance a été atteint avec la remise officielle de la charte de l’itinéraire.
11Fin 2004 l’idée d’une « vitrine » commune au réseau a été concrétisée à travers la « Semaine européenne du patrimoine des migrations » fixée à la première semaine d’octobre. Cette initiative a pris de l’ampleur : son but est de montrer la richesse et la diversité du patrimoine des migrations par l’ouverture concomitante des collections dans toutes les structures participantes. Depuis 2005 les initiatives de la semaine sont présentées dans des pages spéciales du site internet de l’IEIC. De même une affiche commune est produite et distribuée aux partenaires. Il est prévu de mettre en avant chaque année une thématique particulière9 tout en laissant aux partenaires le loisir de présenter leurs activités ordinaires. Le sujet proposé pour la semaine du 7 au 14 octobre 2007 est « Nourritures et migrations »10.
12Parallèlement à cette structuration, diverses journées de réflexion ont permis de mieux définir les notions « d’itinéraire » et de « patrimoine des migrations »11. Les consultants du Conseil de l’Europe ont admis qu’à l’image de « l’itinéraire du textile »12, « l’itinéraire du patrimoine des migrations » est d’abord un réseau international qui porte un projet. Toutefois, les migrations ayant également emprunté des chemins physiques, il a été recommandé aux porteurs de l’itinéraire d’étudier la mise en oeuvre et la valorisation de telles routes. Un atelier réunissant en avril 2005 dans la cadre de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne une vingtaine de chercheurs issus de pays européens et extra-européens à Luxembourg13 a conclu a la faisabilité de sous-itinéraires thématiques, locaux, régionaux, transfrontaliers à condition d’ouvrir le projet de l’AEMI à un large partenariat, démarche qui a été depuis entamée. Plusieurs sujets potentiels ont ainsi pu être identifiés en octobre 2006 à l’occasion de la « semaine européenne du patrimoine des migrations » :
- Itinéraires liés à l’exil religieux (Huguenots, Anabaptistes, Pilgrim fathers, etc. en Suisse, en France, en Allemagne, au Pays-Bas, en Norvège) et politique (exemple : les réfugiés espagnols dans le Sud-Ouest de la France, les colonies de Russes blancs en divers lieux de l’Europe, etc.)
- Itinéraires dans des quartiers dits « ethniques »
- Itinéraires cosmopolites des grandes métropoles (Paris, Bruxelles, Berlin)
- Itinéraires de l’émigration dans les grands ports
- Itinéraires de « retour aux racines » (les cousins des Amériques et d’Australie)
- Itinéraires transfrontaliers liés à diverses activités industrielles14.
13Une réunion de représentants de différents itinéraires à Luxembourg au mois d’octobre 2006 a permis d’étudier la méthologie mise en oeuvre par les réseaux déjà bien établis. L’« itinéraire du patrimoine juif » nous semble en la matière la meilleure source d’inspiration, car comme celui du « patrimoine des migrations » il est issu d’une demande de la base. Il a d’autre part su garder une autonomie de gestion par rapport aux structures étatiques, alors que d’autres itinéraires sont des émanations de la volonté politique et éventuellement exclusivement gérées par des institutions publiques, voire des ministères. La leçon enseignée par l’« itinéraire du patrimoine juif » est celle de la réalisation de projets pilotes mis en oeuvre par des structures pouvant bénéficier localement de conditions favorables15. Ces exemples positifs ont fini par entraîner l’ensemble du réseau. Un prochain atelier devra étudier les constellations locales, régionales, nationales qui permettront d’avancer dans cette direction.
Les perspectives
14Deux questions devront préoccuper au cours des mois à venir les structures intéressées : Quels sont les patrimoines à mettre prioritairement en oeuvre et comment les mettre en oeuvre ? Partant des préoccupations et des collections des membres et partenaires du réseau, il semble entendu que l’inventaire doit autant toucher les éléments du patrimoine matériel que du patrimoine immatériel. Répondant à ce constat, le colloque annuel de 2005 à Paris à porté par exemple sur les littératures et le cinéma des migrations16. Un premier inventaire a mis en avant le patrimoine matériel, lourd et en quelque sorte immobile : les sites et les lieux.
15Quatre thèmes ont été identifiés jusqu’à présent :
16En première instance le projet considère les lieux et installations liés directement aux fait de migrer dans les pays de départ, de transit et d’arrivée : comme par exemple les agences d’émigration, les bureaux spécifiques de passeport, certaines gares de départ, de transit, d’arrivée des migrants, les installations spécifiques des grands ports d’émigration, tels hôtels et cantines, sièges de compagnies maritimes et assurances, mais aussi les chemins de traverse empruntés par les migrants fuyant les dictatures. Cette catégorie soulève bien entendu également de manière provocatrice le sort de lieux comme Sangatte, qui n’est plus, et de ces non-lieux mouvants aux frontières Schengen de l’Europe admirablement analysés par l’historien allemand Karl Schlögel17.
17En deuxième instance il faudra envisager les lieux liés à l’installation des migrants dans les pays d’accueil : camps, cantines, quartiers, patrimoines religieux, voire cimetières spécifiques. Il y a des sites, comme par exemple les établissements Renault sur l’Ile Seguin, les établissements Volkswagen à Wolfsburg, les usines Volvo en Suède, certains puits de mines de Lorraine, dans la Ruhr et dans le Nord, des usines textiles dans le Vorarlberg qui sont très fortement associés à la mémoire du travail immigré.
18Un troisième type de patrimoine est lié aux migrations de va-et-vient ou au retour entre les pays de départ et d’accueil des migrants. On peut ici penser par exemple aux chapelles, écoles, ex-voto offerts à l’époque moderne par les migrants saisonniers des Alpes à leur pays d’origine, mais également à l’habitat des Barcelonnettes de l’Ubaye, des Russes de Seraing en Belgique, des Argentins, Brésiliens ou Russes du Poschiavo suisse. Évoquons également à ce sujet l’admirable ouvrage récemment consacré par Maria Tavarès aux maisons construites au Portugal par les émigrés qui permettent d’identifier les Français, les Belges ou les Canadiens.
19Il s’agit également de travailler sur un quatrième type de patrimoine que j’appellerai, avec toutes les précautions scientifiques que la notion implique, provisoirement « créole » : il s’agit d’éléments patrimoniaux qui ne correspondent ni au patrimoine du pays d’origine, ni à celui du pays d’accueil, mais qui sont des recréations originales et profondément autres par des migrants qui puisent leur inspiration dans deux ou plusieurs références culturelles. Il ne s’agit pas d’un simple transfert culturel à l’identique d’un patrimoine donné vers un autre lieu, mais d’une véritable recomposition. C’est ainsi que par exemple des maçons tyroliens ont créé au XVIIIe siècle dans les Ardennes belges et luxembourgeoises un art funéraire original appliquant des motifs de leur pays d’origine sur le schiste, un matériau qu’ils ont découvert dans la région d’accueil18.
20Sur la trame de ce patrimoine matériel lourd viennent se greffer d’autres patrimoines tant matériels, comme les monuments, de plus en plus fréquents, les archives ou les objets, qu’immatériels tels les langues, littératures, musiques, cuisines, croyances, etc.
21Pour donner une visibilité au patrimoine des migrations, il ne s’agit bien entendu pas seulement de le délimiter et de le structurer, mais encore de lui offrir une vitrine. L’idée principale retenue, pour être provisoirement la moins coûteuse, est celle de la « Semaine du patrimoine des migrations » début octobre. Après un début hésitant, une suite encourageante, nous espérons une montée en puissance dans les années à venir, une conférence de presse officielle du Conseil de l’Europe et une distribution centrale de l’affiche devant intervenir au cours du mois de juin 2008. Les premières semaines n’avaient pas de thème précis, l’idée étant de montrer la diversité et la richesse du patrimoine des migrations. Comme nous souhaiterions à l’avenir mieux structurer le réseau et instaurer une activité plus régulière, il est prévu de lui donner un cadre légal et de mettre en place rapidement des groupes de travail qui devraient explorer les différentes pistes de valorisation.
22En conclusion, il nous importe de préciser que le projet d’itinéraire ne se voit pas en concurrent du réseau de musées19, né récemment à l’initiative de l’UNESCO et de l’IOM, ni en complément d’ailleurs, mais comme quelque chose de différent. Le réseau n’est pas fait que de musées, mais également d’autres structures qui en amont des musées collectent le patrimoine des migrations ou réfléchissent aux clés de son interprétation. Il est d’autre part une émanation d’interrogations menées à la base, au contact entre les associations et les communautés dont il s’agit de défendre et de valoriser la mémoire, afin de lui donner sa place légitime dans les « sagas » nationales. Il convient en effet de se rendre compte que si dans plusieurs pays de fiers musées voient le jour, ceux-ci doivent beaucoup au travail inlassable de structures plus modestes20 dont le sort n’est nullement garanti par les créations muséales. Or, les grand bateaux amiraux, s’ils souhaitent éviter la sclérose et garder leur légitimité, auront besoin de différents et de plus petits qu’eux. Le réseau pourrait offrir cette opportunité. Il ne s’agit pas en effet de créer une plateforme pour organiser des projets européens de métropole à métropole, mais d’associer également à notre travail les populations dont sont issues nos structures, car c’est d’elles que nous parlons actuellement. Veillons à leur donner la parole à l’avenir.
Notes de bas de page
1 <www.aemi.dk>
2 Même si elle a entrepris par le biais d’un colloque un détour par Le Havre, <www.histoire-immigration.fr>.
3 Encore que l’on remarque actuellement dans beaucoup de pays un intérêt croissant pour l’émigration des propres nationaux. S’agit-il de retrouver ailleurs une identité battue en brèche sur le territoire national ? En fait beaucoup de nouveaux musées sont « d’émigration » tout en légitimant leur existence par l’immigration. Or, on ne retourne pas le paradigme par un simple coup de baguette magique.
4 C’est le cas notamment dans les pays Scandinaves.
5 Venir en aide aux structures modestes qui ont des difficultés à être présentes à l’assemblée annuelle ou à se porter organisateur de cette dernière, assister celles de l’Europe de l’Est qui manifestent de l’intérêt, mais qui ne peuvent pas rentrer dans le réseau parce que leur situation économique ne les y autorise pas.
6 Le texte, rédigé en français et en anglais selon les normes du Conseil de l’Europe, est consultable sur <http://www.culture-routes.lu> en se référant à la rubrique « Itinéraire des migrations ».
7 Voir supra ; cette rubrique n’est pas réservée aux seuls membres de l’AEMI, mais peut être alimentée par des informations (événements, médias, experts, etc.) mises à dispostion par toutes institution, association qui travaille dans le domaine du patrimoine des migrations <institut@culture-routes.lu>.
8 Cette reconnaissance autorise le réseau à apposer le logo du Conseil de l’Europe sur les documents ayant trait aux manifestations liéés au projet.
9 En 2005 le thème retenu était les archives, en 2006 les itinéraires de visite, en 2007 les traditions culinaires. Le sujet proposé pour 2008 est celui de la solidarité entre migrants : il devrait aboutir à une étude comparatiste des associations de secours mutuels, de bienfaisance, etc. à caractère « ethnique » établies dans les diverses communautés migrantes.
10 Ce sujet autorise bien sûr toutes sortes de digressions en amont et en aval, comme jardins, plantes, livres de recettes, restaurants « ethniques », etc.
11 Les actes de l’ensemble de ces journées sont en voie d’édition.
12 Voir site internet de l’IEIC.
13 Voir <http://www.migcendo.lu> rubrique « itinéraires ».
14 Se reporter au site de l’IEIC pour le bilan 2007, le site internet <www.migrationsroute.nrw.de> est actuellement en voie d’être étendu au Benelux.
15 Comme la « Journée du patrimoine juif » qui s’est développée à partir de l’Alsace ou les « Caminos de Sefarad » établis en Espagne.
16 Actes publiés dans le n° 28 de la revue Migrance et le n° 4/5 de l’AEMI-Journal.
17 K. Schlögel, Im Raume lesen wir die Zeit, München, 2003.
18 Ce patrimoine a fait l’objet du projet européen ARTYROLUX (art tyrolien dans les deux Luxembourg) mené en 1997/1998 par le Centre de Documentation sur les Migrations Humaines (Luxembourg), le département d’anthropologie médicale de l’Université d’Innsbruck (Autriche) et le Musée en Piconrue à Bastogne (Belgique).
19 Certains, comme le musée suisse, n’étant qu’à l’état de projet.
20 On imagine difficilement l’existence de la Cité Nationale de l’Histoire l’Immigration sans le travail précurseur d’une association comme Génériques, elle-même émanation d’autres associations ; le Auswandererhaus n’existerait pas sans la patience du Förderverein Deutsches Auswanderermuseum.
Auteur
Centre de Documentation des Migrations Humaines de Dudelange (Luxembourg)
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