Toponymie et défrichements
Médiévaux et modernes en Europe occidentale et centrale
Extrait
Pour nos auditeurs non spécialistes, vous me permettrez de dire quelques mots sur la toponymie, science auxiliaire de l’histoire. Que l’on m’entende bien : il est incontestable que la toponymie est en premier lieu une science linguistique. Un nom de lieu est d’abord un vocable et, comme tel, il relève du génie de la langue et il appartient à un groupe linguistique bien déterminé. Ainsi, là où le Gascon pense et dit Artiguelongue, le Bavarois dira Langenried. Mais ta toponymie est aussi une sci...
Note de l’éditeur
Huitièmes Journées internationales d'histoire, 19-20-21 septembre 1986.
Éditeur : Presses universitaires du Midi, Comité départemental du tourisme du Gers
Lieu d’édition : Toulouse
Publication sur OpenEdition Books : 27 février 2020
ISBN numérique : 978-2-8107-0913-7
DOI : 10.4000/books.pumi.22277
Collection : Flaran | 8
Année d’édition : 1988
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-85276-037-0
Nombre de pages : 171
Charles Higounet
Avant-proposRapports
Charles Higounet
Les Artigues du Midi de la FranceRobert Fossier
L’essart en France du Nord : toponymie et réalitésGiulia Petracco Sicardi
Les noms de défrichement dans l’Italie du NordReinhard Bauer et Angela Von Treuberg
Les noms de défrichement en Allemagne occidentaleAleksander Gieysztor
Toponymie de l’occupation du sol et des franchises en Pologne médiévaleCommunications
Pierre-Henri Billy
Toponymes de défrichement. Origines et motivationsLes noms de défrichement en France
Xavier Ravier
Imaginaire forestier, défrichement : sur la toponymie ancienne du site de la bastide de MarciacJean Louberge
Étude sur quelques toponymes de défrichement en BéarnJean-Baptiste Orpustan
Note sur le vocabulaire du défrichement en toponymie basque médiévale au nord des PyrénéesDominique Fournier
Le vocabulaire du défrichement en Basse-Normandie(Étude de quelques étymons attestés dans la toponymie)
Christiane Boekholt
Note sur deux « esserts » en Haute-SavoieJean-André Cancellieri
Toponymie et défrichements dans la Corse médiévaleMichel Tanase
Défrichements et toponymie en TransylvaniePour nos auditeurs non spécialistes, vous me permettrez de dire quelques mots sur la toponymie, science auxiliaire de l’histoire. Que l’on m’entende bien : il est incontestable que la toponymie est en premier lieu une science linguistique. Un nom de lieu est d’abord un vocable et, comme tel, il relève du génie de la langue et il appartient à un groupe linguistique bien déterminé. Ainsi, là où le Gascon pense et dit Artiguelongue, le Bavarois dira Langenried. Mais ta toponymie est aussi une science géo-historique. Par définition, le nom de lieu est lié au sol, il est attaché à une topographie, à une forme d’occupation du sol, à un habitat ; il recouvre de ce fait une réalité géographique, laquelle peut bien souvent renseigner sur sa signification. C’est, par exemple, par leur terroir ouvert en pointe ou en coin à la lisière des forêts que l’on a pu expliquer les Cornau bordelais et landais. En outre, quand le nom de lieu se rattache à un type de peuplement ou qu’il accède au document écrit ou cartographique, au mieux avec une date, il devient réellement un « fait » de l’histoire parmi tant d’autres. Dès lors, peut-on dire que la toponymie sous sa double étiquette est une science auxiliaire de l’histoire : elle est le miroir des civilisations historiques, des couches historiques successives du peuplement, des phénomènes les plus divers de l’occupation du sol, sans compter celui de groupes d’événements religieux et politiques, voire de toute la superstructure économique et matérielle de nos activités. Et ce miroir, à condition de le bien observer et interpréter, devient à son tour une source incomparable de l’histoire.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Transhumance et estivage en Occident
Des origines aux enjeux actuels
Pierre-Yves Laffont (dir.)
2006
Les élites rurales
Dans l’Europe médiévale et moderne
François Menant et Jean-Pierre Jessenne (dir.)
2007
Les luttes anti-seigneuriales
Dans l’Europe médiévale et moderne
Ghislain Brunel et Serge Brunet (dir.)
2009
L’hérétique au village
Les minorités religieuses dans l’Europe médiévale et moderne
Philippe Chareyre (dir.)
2011
Les industries rurales dans l’Europe médiévale et moderne
Jean-Michel Minovez, Catherine Verna et Liliane Hilaire-Pérez (dir.)
2013
Cultures temporaires et féodalité
Les rotations culturales et l’appropriation du sol dans l’Europe médiévale et moderne
Roland Viader et Christine Rendu (dir.)
2014
Cultures villageoises au Moyen Âge et à l’époque moderne
Frédéric Boutoulle et Stéphane Gomis (dir.)
2017