Apparition du Sacré Cœur de Jésus à Marguerite-Marie Alacoque
p. 100-101
Texte intégral
Marcilhac-sur-Célé - Abbaye Saint-Pierre
H 231 - L 147
1Agenouillée, en prière dans le monastère de Paray-le-Monial, sœur Marguerite-Marie Alacoque reçoit une nouvelle fois la vision de Jésus-Christ lui dévoilant son Sacré Cœur. Jésus apparaît dans une auréole lumineuse et la sainte échange avec lui un regard empli de compassion et d’amour. En entrant à Paray-le-Monial en 1671, elle désire devenir une bonne religieuse. Elle veut suivre les préceptes enseignés par François de Sales, fondateur de l’ordre de la Visitation : la charité envers Dieu et son prochain, et la plus profonde humilité. Le Christ choisit cette humble visitandine pour lui révéler les mystères de son Sacré-Cœur et lui confier la mission de faire connaître au monde l’immensité de la miséricorde divine. Héritées d’une longue tradition qui remonte au Moyen Age, les expériences et les images qu’évoque la religieuse renvoient souvent aux saintes mystiques allemandes, Gertrude et Mechtilde, ou encore à sainte Thérèse d’Avila, qui honoraient dans le cœur de Jésus la personnalité humaine du Christ. Selon le témoignage de Marguerite-Marie, ses relations avec l’au-delà commencèrent dès sa plus tendre enfance ; elle sentait continuellement en elle la présence divine.
2L’histoire de Marguerite-Marie Alacoque permet à l’Église du XIXe siècle de populariser la dévotion au Sacré Cœur. Les moments de sa vie les plus marquants donnent lieu à des représentations diverses et abondantes : l’œuvre de Montdoumerc reprend les images des saintes en extase du XVIIe siècle. Elle tient son propre cœur, après l’échange que le Christ lui proposa avec le sien. Devant elle se trouve un livre fermé et un cartel où il est inscrit “souffrir et mourir”. Cette inscription fait allusion à sa vie : Marguerite-Marie Alacoque supportait sans se plaindre les vives douleurs de son propre cœur puisque ces souffrances la mettaient en relation avec l’amour de Dieu révélé. Cependant, inspirée des images pieuses, la représentation la plus courante du Sacré Cœur demeure celle de Cavagnac où Jésus apparaît, seul, dévoilant ce cœur transfiguré. La particularité du tableau tient dans le phylactère tenu par deux anges, où il est inscrit : “Voilà ce cœur qui a tant aimé les hommes”. Lorsque Marguerite-Marie meurt en 1690, elle a la certitude que te message qu’elle a transmis fera triompher ce symbole de l’amour de Jésus.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Bestiaire chrétien
L’imagerie animale des auteurs du Haut Moyen Âge (Ve-XIe siècles)
Jacques Voisenet
1994
La Gascogne toulousaine aux XIIe-XIIIe siècles
Une dynamique sociale et spatiale
Mireille Mousnier
1997
Que reste-t-il de l’éducation classique ?
Relire « le Marrou ». Histoire de l’éducation dans l’Antiquité
Jean-Marie Pailler et Pascal Payen (dir.)
2004
À la conquête des étangs
L’aménagement de l’espace en Languedoc méditerranéen (xiie - xve siècle)
Jean-Loup Abbé
2006
L’Espagne contemporaine et la question juive
Les fils renoués de la mémoire et de l’histoire
Danielle Rozenberg
2006
Une école sans Dieu ?
1880-1895. L'invention d'une morale laïque sous la IIIe République
Pierre Ognier
2008