Les saints
p. 61-63
Texte intégral
1Au XIXe siècle, le culte des saints est une composante importante de la religion populaire. Les croyants sollicitent l'intercession des saints auprès du Christ, afin que leurs prières soient entendues et exaucées. Ils sont considérés comme de véritables médiateurs entre le monde terrestre et le monde céleste. En Quercy, le martyre en Chine de Jean-Gabriel Perboyre, missionnaire “né au pays”, fait apparaître une nouvelle dévotion, comme en témoignent les statues et les tableaux qui peuplent les églises du Lot.
2On accorde aussi aux saints des pouvoirs de guérison et de protection. L’Église s’est toujours montrée méfiante vis-à-vis de ces pratiques dont elle soupçonnait à juste titre la dimension magique. Cependant, vu leur irréductible popularité, la hiérarchie n’a pu que tenter inlassablement de les intégrer et les épurer. D'ailleurs, chaque paroisse est placée sous la protection d'un saint titulaire dont on trouve une représentation dans l'église du village.
3Saints universels et saints locaux, titulaires de l’église ou d’une chapelle, remplissent à profusion l’espace consacré. Parmi eux, on rencontre les saints mentionnés dans la Bible (saint Jean Baptiste, saint Pierre), ceux qui évoquent la puissance de l'Église (saint Martin, saint Michel), et ceux qui jouissent d'un culte local (Jean-Gabriel Perboyre, sainte Spérie...). D'autres, comme saint Roch ou sainte Philomène, (découverte au XIXe siècle) bénéficient d'un culte spécifique.
4L'art religieux de l'époque exprime largement cette forme de piété. Les églises du diocèse de Cahors abritent, comme ailleurs, une foule de statues “sulpiciennes”. La peinture n'est pas en reste : sur trois cent vingt-trois tableaux recensés, cent traitent de la vie des saints. Inspirées pour la plupart de l'imagerie populaire, ces représentations obéissent à des conventions propres qui les font échapper aux classifications académiques, à l'exception de quelques tableaux envoyés par Paris.
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