Annexe. Les défunts d’Uppenna
p. 797-813
Texte intégral
1. RÉPERTOIRE
NOMS DES MARTYRS
1En plus de Pierre et Paul, à l'évidence les Apôtres, et du prêtre Saturninus que l'on est en droit d'identifier comme étant le prêtre Saturninus des martyrs d Abitina (cf. ci-dessus, ch. XIII), on lit sous les bras de la croix les noms de :
Saturninus Bindemius Saturnin
us Donatus Saturninus Gududa
Paula Clara Lucilla Fortun(...)
Iader Cecilius Emilius
2Il n'est pas sûr qu'il y ait l'indication de treize martyrs car la présence de gentilices n'est pas à exclure notamment pour CECILIUS Emilius, étant donné la très grande supériorité de l'emploi de Caecilius au titre de gentilice (cf. CIL), peut-être aussi FORTUN[IUS] Iader plutôt que Fortunatus, Iader. Il importe d'ailleurs de considérer que cette liste remonte à l'époque de la première inscription des martyrs, donc à une période où les duo nomina étaient relativement utilisés.
3Ces réserves faites, la liste des noms des martyrs d'Uppenna s'établit ainsi :
nom | Lecture à uppenna | |
Aemilius | Emilius | |
Caecilius | ||
Clara | ||
Donatus | ||
Gududa | ||
Iader | ||
Lucilla | ||
Paula | ||
Saturninus(au nombre de trois | ||
Vindemius | Bindemius | |
Forme incomplète | Fortun(...) |
NOMS DES DÉFUNTS SUR LES MOSAÏQUES TOMBALES
GENTILICE
aelia Victoria | C.13 |
aelius Victorinianus (Elius) | C.15 |
aureliu[s] Kandid[us] | C.11 |
cilonia Grata | A.1 |
fabia Restituta | A.2 |
iulius Honorius | A.3 |
4Imprécision de gentilice
arictecius ou aripectus Zarzio | B.8 |
vadius ou varius Donatianus | A.4 |
5Gentilice possible
feli[...] Serv[...] | B.9 | ||
irene P[...] B.9 | A.25 | ||
Gentilice éventuel | Nom | Lecture à Uppenna | Nomenclature |
Aprilis | Aprikis | A.5 | |
Babelo | A.6 | ||
Bonifatia | C.1 | ||
Britannicus | Bruttanicus | A. 11 | |
aureliu[s] | Candid[us] | Kandid[us] | C.11 |
Crescentia | A. 10 | ||
Cy[ri]ac[a]ou[us] | Qui[ri]ac[a]ou[us] | C.9 | |
Crescentius | A.11 | ||
Dativa | C.12 | ||
Dionysia | Ciionisia | C.25 | |
vadius ou varius | Donatianus | A.4 | |
Donatianus | A.12 | ||
Emeritus | A. 13 | ||
Fastiditus(probablement) | Fastidilus | A.15 | |
Favonius | Faonius | A. 14 | |
Faustina | A. 16 | ||
Felicianus | A.17 | ||
Felicitas | A. 18 | ||
Felix | A. 19 | ||
Florentina | B.1 | ||
Fortunata | C.17 | ||
Fortunatus | A.21 | ||
Gaudentia | A.22 | ||
cilonia | Grata | A.1 | |
iulius | Honorius | A.3 | |
Honorius | A.23 | ||
Icosu | A. 24 | ||
Irene (voir gentilice) | A.25 | ||
Iulia | B.2 | ||
Lucilianus | A.26 | ||
Maioricus | B.3 | ||
Maxentia | C.28 | ||
Maxima | A.27 | ||
Optantius | B.4 | ||
Paschasius | Pascasius | A.28 | |
Petrus | B.14 | ||
Philocalus | Filocalus | A.20 | |
Quadratianus | A.29 et A.30 | ||
Quadratianus | B.5 | ||
Quintus | A.31 | ||
Quodvult[deus] | B.7 | ||
Reparatus | A.32 | ||
fabia | Restituta | A.2 | |
[Re]stituta | C.3 | ||
Restituta | Restuta | A.36 | |
Restitutus | Restutus | A.33 | |
Rusticilla | A.34 | ||
Satuminus | B.6 | ||
Secunda | Secunda ou Selunda | A.35 | |
Secundianus | A.36 | ||
Spesina | Ispesina | C.24 | |
Spes in Deo | Spendeu | A.37 | |
Valeriolus | B aleriolus | A.7 | |
Vernacla | A.38 | ||
Vernacla | Bernacla | C.6 | |
Vernaclus | Bernaclus | A.8 | |
aelia | Victoria | C.13 | |
Victoria | Bictoria | A.9 | |
(a)elius | Victorinianus | C.15 |
6Hésitations
Gentilice éventuel | Nom | Lecture à Uppenna | Nomenclature |
[Lu]crina ou [Ma]crina | C.18 | ||
Maru[llus] | C.20 | ||
arictecius ou aripectus | Zarzio ou Dardio | B.8 |
7Noms très incertains
Gentilice éventuel | Nom | Lecture à Uppenna | Nomenclature |
« Coita » | B.18 | ||
feli[...] | Serv[...] | B.9 | |
« Q[uadrat]i[lla] » | B.10 |
COGNOMINA ET NOMS UNIQUES INCORRECTIONS DE FORMULATION
8Peu d'éléments méritent une attention étonnée.
9Seront considérés comme très fréquents :
- le U (w) rendu par B.
- le K=C avant le A (Kandidus), le qu (=K) à la place du C devant le I (Quiriaca/us), la transcription du grec φ=F (Filocalus), l'omission du h (χ=c dans Pascasius).
- la prosthèse du I : Ispesina.
- l'haplographie : Restuta, Restutus.
10On notera néanmoins :
- le I → U1 (Bruttanicus, avec en outre ici confusion de la consonne à doubler).
- le L → K (Aprikis). On peut se demander si la représentation du L sous la forme de lambda n'explique pas la faute du mosaïste, ce dernier ayant ajouté un trait oblique.
- Surtout le passage de D à Z par une étape CI dans Ciionisia=Dionysia (C.25). On se reportera à l'hypothèse développée dans la notice de cette mosaïque, chapitre VIII.
2. ÉTUDE DE NOMS DES MARTYRS ET DÉFUNTS DES MOSAÏQUES TOMBALES
11L'étude onomastique de la plupart des noms est grandement facilitée par les enquêtes concernant les inscriptions chrétiennes, indiquées en note deux2. Il n’est donc pas indispensable de proposer un développement sur chaque nom, et en particulier sur ceux qui sont les plus usités.
GENTILICE ET DUO NOMINA
12AELIA VICTORIA est connu en milieu païen mais aussi chez les chrétiens, à Rome et en Afrique3. Rappelons que dans notre classement, son épitaphe est parmi les plus anciennes, si ce n'est la plus ancienne d'Uppenna (mais la mosaïque C.14 lui était peut-être antérieure – cf. ch. II).
13aurelius. On notera la fréquence de ce gentilice à Sousse dans la Catacombe de Sévère4. Deux Aurelius Candidus sont attestés en Afrique5.
14cilonia (Grata) est un nom probablement d'origine libyque6.
15fabia restituta. L'originalité se trouve ici dans l'association d'un gentilice très répandu en milieu préchrétien et d'un cognomen de signification christianisée7.
16vadius ou varius (Donatianus). La forte prépondérance des Varius est significative8. À noter toutefois que dans la Prosographie chrétienne du Bas-Empire, I, Prosographie de l'Afrique chrétienne, on trouve un Vadius, évêque catholique de Lesbitanus (Maurétanie Sitifienne) en 484, et pas de Varius.
17arictecius ou aripectus (Zarzio). L'imprécision du nom est très dommageable. Une éventuelle origine germanique – ou vandale – a été avancée. Un des noms les plus approchants est celui d'Arinbertus9. Mais le cognomen « Zarzio » est libyque...
COGNOMINA ET NOMS UNIQUES
LES NOMS ET RACINES LES PLUS FRÉQUENTS
18Ce classement intègre les formes présentes à Uppenna chez au moins deux défunts.
Nombre | Noms | Classification des mosaïques |
4 | Restituta (3), Restitutus (1) | Gr. I et II |
4 | Saturninus (3 martyrs) | Gr. III pour une mosaïque |
3-4 | Félix (1), Félicitas (1) Felicianus (1) | Gril et III |
Feli[...] Serv[...] (1) = gent. ou nom unique | ||
3 | Vernacla (2), Vernaclus (1) | Gr. I-II et II |
3 | Victoria (2), Victorinianus (1) | Gr. I-II et II |
3 | Donatus (l=martyr), Donatianus (2) | Gr. II et II-III |
3 | Fortunata (1), Fortunatus (1), | Gr. II-III |
Fortun(...) -martyr- | ||
3-2 | Quadratianus (deux défunts) | Gr. III |
2 | Crescentia (1), Crescentius (1) | Gr.II |
2 | Honorius | Gr. II et III |
2 | Maxim a (1), Maxentia (1) | Gr. I-II et II |
2 | Secunda (1), Secundianus (1) | Gr. I-II et II |
2 | Spes (Ispesina) (1), Spendeu (1) | Gr. I et III |
COMMENTAIRE
19Restituta, Restutus. Nom très fréquent en Afrique, au deuxième rang après Felix, Victor, Donatus, du taux de fréquence de la pcbe-pac10, mais avec des points de concentration épigraphiques spécifiques dans les églises11, comme ici à Uppenna.
20Saturninus. La prédominance est ici liée au culte martyrial – cf. ci-dessus, ch. XIII.
21Vernacla, Vernaclus. Nom moins fréquent (absent des inscriptions chrétiennes de Kelibia, Haidra, Mactar, Sbeitla), assez bien représenté cependant à Carthage12.
22Victoria, Victorinianus. La question de la nature du lien de parenté des deux défunts se pose (Ch. II). Sous le Haut-Empire, –ianus était limité au cas d'adoption13. Le double suffixe inus-ianus est assez rare.
23Quadratianus. Un seul nom – d'évêque donatiste – dans la pcbe . Très faible fréquence dans le CIL VIII, essentiellement celle de L. Naevius Quadratianus de la IIIe légion d'Auguste, à la fin du deuxième siècle14. On notera avec intérêt que les mosaïques des deux défunts sont ici de datation relativement tardive.
24Maxima, Maxentia. Si Maxima est fréquent, Maxentius est peu fréquent et Maxentia extrêmement rare – pas de mention assurée dans le CIL VIII, les IL Af. et ILT – et à ma connaissance absente de l'épigraphie des chrétiens en Afrique.
25Ispesina, Spes in Deo. Deux noms, à partir de Spes, de défunts probablement très distants dans le temps. Si Spesina est attestée, mais assez peu dans les inscriptions chrétiennes, Spes in Deo, de formulation variable – Spesindeo, Spesindeu, Ispendeu, Spendeu – se retrouve à Altava, Carthage, Henchir El Faouar, Mactar15.
NOMS DE DÉFUNTS CONSERVÉS SUR UNE SEULE ÉPITAPHE
26Aprilis. Un des trente-quatre martyrs de la basilique II d'Haïdra, et épitaphe de la catacombe du Bon-Pasteur à Sousse16.
27Babelo. Nom très certainement d'origine punique. L'écriture Babelo à Uppenna est spécifique. On trouve néanmoins Babilo (Valerius Babilo)17.). Toutain avait expliqué l'origine de « Babbel » (CIL 11221) par « Batbaal » = fille de Baal18. L'étymologie BTB‘L fille de Ba‘al est confirmée notamment par G. Halff, F.-L. Benz, F. Vattioni, A. Ferjaoui19. Toute la difficulté tient au fait que ce nom n'est évidemment porté que par des femmes et que Babelo est un nom masculin.
28Britannicus. L'énigme de ce nom, inconnu dans les inscriptions africaines20, porté par un homme jeune, décédé à l'âge de vingt-huit ans, se complique de l'affirmation de sa filiation avec le diacre Crescentius. Il n'est pas envisageable de songer à une immigration professionnelle, qu'elle soit militaire ou d'une autre nature, y compris si on devait priviliégier, par fidélité à l'orthographe, l'hypothèse du Bruttium comme lieu d'origine !...
29Cy[ri]ac[a/us] (Qui[ri]ac[a/us]. Cyriaca l'emporte sur Cyriacus en taux de fréquence. La forme Quiriaca/us est relativement rare. Sur l'évolution sémantique du nom, païenne puis chrétienne « évoquant le Seigneur à la façon d'un théophore » et proche de Servus Dei (peut-être ici en A.39), on se référera aux indications de I. Kajanto et Ch. Pietri21.
30Favonius, (Faonius) est présent à Kélibia22.
31Fastiditus (probablement ici Fastidilus). L'origine du nom ne saurait être que Fastiditus, et le participe passé signifiant une tradition phénicopunique23.
32Florentina. Nom peu commun dans l'épigraphie des chrétiens (pas de recensions à Carthage) ; existe à Kélibia, en Numidie et sur deux inscriptions d'Altava24.
33Grata (Cilonia Grata). Le nom est assez peu répandu au féminin, au Bas-Empire et par la suite25.
34Gududa est un nom d'origine libyque, déterminé par la racine gdd, gwd. Il est pratiquement synonyme de Fortunata26.
35Iader est un nom libyque, attesté comme tel depuis longtemps27.
36Icosu est totalement inconnu dans l'épigraphie funéraire. A. Ferjaoui compare ce nom au nom libyque KÇH (R.I.L 918) (le h libyque devenant en néopunique un aleph qui pourrait se prononcer ou (=u).
37On notera la proximité du nom avec Icosium (=Alger)28.
38Maioricus. Très peu fréquent dans l'épigraphie de chrétiens ; ceci est en relation avec la rareté d'utilisation du suffixe –icus29.
39Paschasius. Nom fréquent dans l'épigraphie chrétienne, lié assez souvent au calendrier. La présence de noms transcrits du grec, à l'époque vandale – dans notre chronologie cela concerne aussi Filocalus –, a été abordée par F.-M. Clover30.
40Petrus. La justification de l'intégration de son nom dans cette liste tient à l'adéquation possible entre la place de choix de sa sépulture au milieu de la pièce X, et l'appartenance probable de ce défunt à la société décisionnelle d'Uppenna, marquée par la qualité de la croix dorée qui surmontait l'épitaphe, et peut-être aussi par le choix du nom31.
41Philocalus (Filocalus). Nom d'origine grecque, rappelant celui du célèbre calligraphe du Corpus Filocalianum, calendrier de l'année 354, Furius Dionisius Filocalus, qui bien que travaillant à Rome était « peut-être un Africain »32.
42Valeriolus (Baleriolus). Cet évêque n'a pas d'homonyme dans les inscriptions chrétiennes. Il est à noter que le suffixe –olus apparaît archaïque pour l'environnement chronologique de l'épitaphe de l'évêque33.
43Zarzio... (ou Dardio...). Zarzio est libyque34. Le nom le plus proche est celui de « Zarzas le libyen », un des chefs de la révolte des Mercenaires (Polybe, I, 84,3).
3. LA PLACE DES DÉFUNTS DANS LA COMMUNAUTÉ ECCLESIALE ET HUMAINE
44De l'évêque au catéchumène :
episcopus | Honorius | A.23 | 90 ans |
episcopus | Valeriolus (Baleriolus) | A.7 | 82 ans |
presbyter | Emeritus | A. 13 | 64 ans |
diaconus | Crescentius | A.11 | 65 ans |
lector | Quintus | A.31 | 22 ans 1 mois 17 jours |
audiens | Bonifatia | C.1 | 1 an 4 mois |
audiens | [...]us | C.1 | 2 ans |
45Des religieuses ?
san(c)tissima puella | Iulia | B.2 | |
p[uella ?] | Irene | A.25 |
46Autres indications :
fl(a) m(en)p(erp(etuus) | Iulius Honorius | A.3 | 62 ans |
bon(a)e memori(a)e | Optantius | B.4 | 68 ans |
compar | Restituta (Restuta) | A. 36 | |
filius | Britannicus (Bruttanicus) | A.11 | 28 ans |
FIDELIS IN PACE MINORITAIRE
47Seules dix épitaphes comportent l'apposition fidelis in pace. Elles se répartissent équitablement entre les groupes II et III.
48Groupe II : Bernaclus A.8, Bictoria A.9, Rusticilla A.34, Ciionisia C.25, [...]crina C.18.
49Groupe III : Faustina A. 16, Felicitas A. 18, Quadra tianus B.5, Reparatus A.32, Spendeu A.37.
50Une seule épitaphe du groupe II, [...]dio[...] C.2, porte in pace fidelis. Aucune épitaphe de chrétien en charge de responsabilité ecclésiale n'a inscrit fidelis.
51On observe une majorité de tombes féminines (six à trois) – Spendeu (masculin ou féminin ?) et [...]dio[...] n'étant pas pris en compte. L'enfance et l'adolescence l'emportent (sept de un à quinze ans), mais Bernaclus, âgé de quatre-vingts ans, bénéficie de cette appellation.
RÉPARTITION PAR SEXE
H | % | F | % | |
Mosaïques du Groupe I et assimilées. | 7 | 39 % | 11 | 61 % |
Mosaïques du Groupe II et assimilées. | 18 | 58 % | 13 | 42 % |
Mosaïques du groupe III. | 16 | 80 % | 4 | 20 % |
Total | 41 | 59,4 % | 28 | 40,6 % |
52La proportion H/F = 3/5e/2/5e n'est pas inattendue (à Kelibia, église du prêtre Felix, la proportion d'épitaphes masculines s'élève à 68,5 %).
53La répartition par époque est intéressante puisqu'elle traduit au fil des années une masculinisation nette. Les plus anciennes mosaïques sont de jeunes filles ou de femmes à plus de 60 % ; le groupe central II définit la norme de la basilique, le groupe III est masculin à 80 %35.
54La répartition H/F par âges pour les mosaïques fournissant cette indication est donnée ci-après.
LA DURÉE DE LA VIE
55Nous disposons de cinquante et une indications d'âge, en intégrant les deux concernant Petrus B. 14 et la défunte « [...]a » ou « Coita » B.18, qu'il ne nous est pas possible de confirmer. Je n'intègre pas les épitaphes de Bictoria A.9 (11, 16, 20 ou 40 ans ?) ni de « Vadius » Donatianus dont nous savons cependant qu'il avait plus de vingt ans ! (cf. ch. VIII, notice). La répartition est de trente et une personnes de sexe masculin, dix-sept du sexe féminin, trois sans précision (C.26, C.2 et A.37).
56La pyramide des âges manifeste une longévité plus grande chez les hommes et une tendance à la domination des nombres d'années se terminant par 0 ou par 5 à partir de cinquante ans (sur dix-huit mentions chez les hommes à partir de cinquante ans, douze sont dans ce cas).

57On divisera la pyramide en quatre groupes :
- Les très jeunes de un à seize ans : neuf garçons, neuf filles – et les enfants [...]dio[...] C.2 de trois ans, Spendeu A.37 de cinq ans-, soit vingt, c'est-à-dire près de 40 %. Il y a dix défunts de un à cinq ans.
- Les jeunes adultes : chez les hommes, quatre de vingt-deux à trente-deux ans ; chez les femmes, quatre de vingt à trente-quatre ans.
- Les hommes de cinquante à soixante-dix ans, les femmes de quarante-cinq à soixante ans. L'homogénéité d'une telle catégorie serait inévitablement discutée par tout démographe. On tentera de la justifier ici par la constatation qu'il n'y a pas de défunt homme entre trente-deux et cinquante ans ni de soixante-dix à quatre-vingts ans, mais par contre, quatorze entre cinquante et soixante-dix ans. Chez les femmes, la représentation est beaucoup plus faible, trois défuntes de quarante-cinq, cinquante-trois, soixante ans.
- Les personnes âgées. Quatre hommes et peut-être une femme. On peut hésiter pour définir qui a été le doyen, soit l'évêque Honorius à quatre-vingt-dix ans, l'emportant sur l'évêque Baleriolus à quatre-vingt-deux ans – le catholique terrassant le donatiste ! –, soit Faonius dont la mention de l'âge, LXXXVX pourra être estimée à quatre-vingt-quinze ans (« mais non, il avait plus de quatre-vingt-cinq ans, ajoutez-lui en dix de plus » !). Cette « longévité », bien connue, des Africains dans l'Antiquité n'apparaît donc pas ici excessive. Il y a des sites où l'altitude aidant, les records étaient plus élevés, même si on n'oserait plus écrire comme E. Espérandieu, en 1885, « il reste à peu près acquis que les Anciens vivaient plus longtemps »36. Du côté féminin, l'épitaphe de Cilonia Grata A.1, marque soixante ans. Seule la défunte de B.18 aurait dépassé cet âge et atteint soixante-quinze ans. Rappelons cependant que le ou la défunt(e) C.26 serait mort(e) à quatre-vingt-sept ans.
LES MOIS ET LES JOURS
58La comptabilité des mois ne se retrouve présentement que sur neuf épitaphes. Trois sont celles d'enfants de un et deux ans (Bonifatia C.1, Reparatus A.32, Quadratianus B.5) ; une concerne un jeune de onze ans (Elius Victorinianus C.15). Quatre, des adultes de vingt-deux ans, un mois et dix-huit jours (Quintus A.31), de trente-quatre ans, cinq mois (Fabia Restituta A.2), de cinquante ans, neuf mois (B.9), de soixante ans, six mois, vingt jours (Cilonia Grata A.l). On ne peut préciser l'âge pour C.27.
59Le décompte des jours a été fait pour quatre adultes : Quintus A.31, Felicianus A.17, Cilonia Grata A.l, « Vadius » ou Varius Donatianus A.4. Une telle précision dans la comptabilité inciterait à déduire que les indications de cinquante à soixante ans pour deux défunts ne sont pas approximatives !
LE JOUR DE LA MORT OU DE LA DÉPOSITION
60Cette indication ne concernant que les mosaïques du groupe III a été analysée, chapitre XI.
4. FAITS D’ÉCRITURE
IN PACE
61Écriture généralisée sauf :

62Commentaire. Les abréviations se rencontrent sur deux épitaphes contemporaines (C.1 et C.15). Dans la série du groupe II, l'abréviation se retrouve, par manque de place, sur une mosaïque (A.1) où la mention très précise de la durée de la vie (soixante ans, six mois, vingt jours) intéressait d'abord le commanditaire de l'œuvre.
63L'omission porte sur quatre épitaphes. Trois appartiennent à des « hommes d'Église » dont deux évêques. On a pu avancer qu'une telle mention aurait été dans leur cas ressentie comme un pléonasme. À noter toutefois qu'on Ta indiquée pour le prêtre Emeritus et le diacre Crescentius.
VIXIT
64Seules ont été prises en compte ici les épitaphes photographiées.

65Commentaire. Les abréviations v, vix, ne sont pas fautives, vix se retrouve sur deux épitaphes, celles de [...]us C.12 et d'Elius Victorinianus C.15 dont on a montré la grande parenté d'écriture (cf. ch. VI), mais C.l1 (Bonifatia) a écrit vixit. La première faute (du point de vue de la chronologie des épitaphes) est celle d'Aureliu[s]Kandid[us] C.11, avec bixsit. La plupart des « erreurs » se rencontrent dans la série du groupe II. Sur les mosaïques du groupe III, on ne trouve d'erreurs que sur les épitaphes d'Emeritus A.13 (vixi par manque de place), de Quadratianus B.5 (bixit). Une omission du verbe chez Pascasius A.28 (groupe III).
MENSES, DIEBUS ET DIES
66Pour les mois, la formulation est m. (ensibus) chez Bonifatia C.11 et Elius Victorinianus C.15 – cf. leur parenté –, meme unu chez Quintus A.31, menses sur les autres épitaphes, jamais mensibus.
67Les trois formes d(iebus) en A.l, diebus en A.17 et dies en A.4 et A.31 sont représentées.
ANNI S, ANNU...
68Au pluriel les seules incorrections sont aniis (1 : A.14) et annos à quatre reprises : A.31, C.2 (groupe II), B.5, B.6 (groupe III), ce qui est fort peu. L'abréviation an(nis) accompagne celle de vix(it) en C.15. annu est annu unu en C.11 et annu seul en A.32.
69On a remarqué biannium ou beannium sur la mosaïque de Bernacla C.6.
Notes de bas de page
1 Référence donnée par H. Zilliacus et R. Westman, Sylloge Inscriptionum Christianarum veterum Musei Vaticani 1,2, Acta Instituti Romani Finlandiae, Helsinki, 1963, p. 8.
2 La base des études de données comparatives pour l'épigraphie chrétienne sera constituée par les recherches de :
I. Kajanto, Sylloge Inscriptionum Christianorum veterum Musei Vaticani, Helsinki, 1963, vol. 1 : 2 p. 40-71 ; Onomastic Studies in the Early Christian Inscriptions of Rome and Carthage, Helsinki, 1963 ; Th Latin Cognomina Helsinki, 1965.
N. Duval, « L'église du prêtre Felix, II, Commentaires, Étude onomastique », Karthago IX, 1958, p. 202-209 ; Recherches archéologiques à Haïdra, I, Les inscriptions chrétiennes, EFR, 1975, p. 401-433 ; « Observations sur l'onomastique dans les inscriptions chrétiennes d'Afrique du Nord », Colloque du CNRS sur l'onomastique latine Paris, 1975 (1977), p. 447-455.
L. Ennabli, Les inscriptions funéraires chrétiennes de la basilique dite de Sainte-Monique à Carthage, INAA-EFR, 1975, p. 77-86 et 391-398 ; Les inscriptions funéraires chrétiennes de Carthage, III, Carthage intra et extra muros, INAA-EFR, 1991, p. 5-15.
F. Prévot, Recherches archéologiques franco-tunisiennes à Mactar, V, Les inscriptions chrétiennes INAA-EFR 1984 p.193-206.
Egalement, l'étude de l'évolution onomastique de la région de Mactar au cours des IIe et IIIe siècles, réalisée par A. M'Charek, Aspects de l'évolution démographique et sociale à Mactaris aux IIe et IIIe siècles ap. LC, Tunis 1982 notamment p. 143-190.
Y. Duval, Loca Sanctorum Africae, I et II, EFR, 1982, et cf. Indices, p. 788-807.
Les différentes interventions du Colloque sur l'onomastique latine de 1975, notamment : A. Chastagnol : p. 325-338 ; N. Duval, loc.cit. ; I. Kajanto : p. 421-430 ; H.-I. Marrou : p. 431-435 ; H.-G. Pflaum : n 315-324 ; Ch Pietri : p. 437-445 ; H. Solin : p. 103-145.
J.-L. Maier, L'Épiscopat de l'Afrique romaine, vandale et byzantine, Rome, 1973.
A. Mandouze et alii, Prosopographie chrétienne du Bas-Empire, I, Prosopographie de l'Afrique chrétienne (303-533) Paris, 1982 (ici PCBE-PAC).
3 À Rome : Inscriptiones Christianae Urbis Romae, nova series, vol. 3,1956, no 8737 ; vol. 4,1964, no 9598 ; vol. 9, 1985, no 24632. A Sbeitla (CIL 11 373), N. Duval, « Inventaire des inscriptions latines païennes de Sbeitla » MEFRA, 1989,1, p. 456.
4 Aurelius Theofilus, Aurelius Chrestinus, Aurelius Agathoclès : A. Leynaud, Les Catacombes africaines SousseHadrumète, 1922, p. 403, no 14 ; p. 404, no 16 ; p. 409, no 24.
5 À Carthage, CIL 13 228 ; à Tebessa, CIL 27 854, défunt de la troisième légion d'Auguste : A. Piganiol, MEFR, 1908, p. 342.
6 F. Vattioni, « Per una ricerca sull'antroponimia fenicio-punica », Studi Magrebini, vol. XI, 1979, p. 43-123. Sur Cilonis, génitif de Cilo, (Gallus Cilonis, CIL 15 094) : M. Le Glay, Saturne Africain, Monuments, I, p. 166 ; Z. Ben Zina-Ben Abdallah, Catalogue des Inscriptions latines païennes du Musée du Bardo, 1986, no 176.
7 Sur la problématique d'une possible association d'un nom chrétien à un nom païen (au moment du baptême ?) cf. I. Kajanto, Onomastic Studies, op.cit., p. 120.
8 Cf. H.-G. Pflaum et alii, « Index onomastique des ‘Inscriptions latines d'Afrique’ », Karthago XI, 1961 ; Z. Ben Abdallah et L. Ladjimi Sebai, Index onomastique des Inscriptions latines de la Tunisie, Paris, 1983 (aucun Vadius). À noter à Sousse, dans la Catacombe de Sévère, une Varia Victoria (A. Leynaud, op.cit., p. 404, no 17).
9 Nom d'un duc franc sous Dagobert ! (cf. J.-R. Martindale, The Prosopogmphy of the Later Roman Empire (vol. III, ad 527-641).
10 Intervention de A. Mandouze au Colloque sur l'onomastique latine, 1975, p. 433-434.
11 Ainsi, à Sbeitla, dans la basilique VI des Saints-Sylvain et Fortunat, avec trois inscriptions (N. Duval, « Nouvelles recherches d'archéologie et d'épigraphie chrétiennes à Sufetula », MEFRA 68,1956 (p. 271-282).
12 L. Ennabli, Inscriptions funéraires chrétiennes de Carthage, I, no 56,60,316 ; II, no 694 ; III, no 311.
13 H. Solin, « Die Innere Chronologie des römischen Cognomens », Colloque sur l'onomastique latine, Paris, 1975, p. 103-145.
14 CIL 10 238 et 22 337. Cf. C. Pallu de Lessert, Fastes des Provinces africaines sous la domination romaine, t.1, Paris, 1896. Également à Mactar, inscription du defensor publicus C. Quadratianus, CIL 11 825 ; A. M'Charek, Aspects de l'évolution démographique et sociale à Mactaris aux IIe et IIIe siècles après J.C., op.cit., p. 68.
15 Altava. Inscription « Iulispendeu (= Iul(ius) Ispendeu ?) », J. Marcillet-Jaubert, Les inscriptions d'Altava, Aixen-Provence, 1968, no 208, p. 134-135.
Carthage. L. Ennabli, Les inscriptions funéraires chrétiennes de Carthage, I, op.cit., p. 85. Henchir El-Faouar. A. Mahjoubi, « Inscriptions chrétiennes de Henchir El-Faouar (Belalis Major) », Mélanges d'Histoire ancienne offerts à W. Ses ton, Paris, 1974, p. 313-315 ; Recherches d'Histoire et d'Archéologie à Henchir ElFaouar, Tunis, 1978, p. 345-347, n. 758 bis.
Mactar. F. Bejaoui, « Quelques nouveautés de l'épigraphie chrétienne de Tunisie » L'Africa romana X, 1992, p. 683.
Spendeu est cependant préchrétien, ainsi qu'en témoigne le nom de Spendius, présenté en Spendios, par Polybe I, 84,1, dans la révolte des mercenaires. On sait que les noms théophores chrétiens composés, tels à Uppenna ceux de Quodvult[deus] et Spes in Deo, sont estimés descendre de composés puniques.
16 N. Duval, Recherches archéologiques à Haïdra, I, Les inscriptions chrétiennes, op. cit., p. 196 ; abbé Leynaud, Les catacombes africaines, Sousse-Hadrumète, 1910, p. 174-175.
17 CIL 26 069 à Thibursicum bure (Téboursouk).
18 J. Toutain, Les Cités romaines de la Tunisie, Paris, 1896, p. 175-177 et p. 184.
19 G. Halff, « L'onomastique punique de Carthage. Répertoire et Commentaire », Karthago XII, 1965, p. 104 ; FL. Benz, Personal Names in the Phoenician and Punic Inscriptions, Rome, 1972, p. 102 ; F. Vattioni, « Per une ricerca suit antroponimia fenico-punica », op.cit. (anthroponyme : 53). Je remercie M. Ferjaoui d'avoir bien voulu répondre avec une grande amabilité à mes questions concernant l'étymologie de ce défunt, mais aussi de Gududa, Iader, Icosu, « Zarzio ».
20 Il y a un Britannus curator CIL 27 763 ; L. Poinssot, CRAI1913, p. 425.
21 Forme Quiriacus à Henchir El-Baroud, F. Bejaoui : « Quelques nouveautés de l'épigraphie chrétienne de Tunisie », op.cit., p. 679-680, n. 4.
Sur l'évolution du sens : I. Kajanto, Sylloge I, 2, op.cit., p. 69-70 ; Onomastic Studies, op.cit., p. 104. Ch. Pietri, « Remarques sur l'onomastique chrétienne de Rome », Colloque CNRS, 1975, p. 440-441.
22 Cf. N. Duval, « L'église du prêtre Felix », Karthago IX, op.cit., – étymologie (le zéphir) p. 204.
23 Intégration de Fastiditus dans les listes de F. Vattioni, « Per una ricerca sull'antroponimia fenico-punica », Studi Magrebini XIV, 1982, p. 175. Homonymie avec les Fastiditus de Lepti minus (Lemta) CIL 11122 et de l'inscription de la Catacombe de Sévère (Mgr Leynaud, Les Catacombes africaines, 1922, p. 396-397). Pas de Fastidilus dans CIL VIII, IL Af., ILT.
24 J. Marcillet-Jaubert, Les inscriptions d'Altava, op.cit., no 42 et 119 (memoria Ulpie Florentine, memoria Titia Florentina).
25 Quatre recensions de Grata dans le CILVIII. Dans la chronologie de H. Solin, Die Innere Chronologie des römischen Cognomens, op. cit., p. 103-145, Grata est... à l'époque républicaine et Gratus, au Bas-Empire !
26 G. Camps, « Liste onomastique libyque d'après les sources latines », Reppal VII-VIII, 1992-1993, inv. 273 p. 54 ; F. Vattioni, « Per una ricerca sull'antroponimia fenico-punica », Studi Magrebini XI, Anthroponyme 115 ; XII, p. 85 ; XIV, p. 170-171.
H.-G. Pflaum a dressé la liste des surnoms tirés de la racine Gud et montre que « l'époque chrétienne correspond à une renaissance de la nomenclature indigène », particulièrement en Numidie d'Hippone et de Cirta : « Remarques sur l'onomastique de Castellum Tidditanorum », BAC, n.s. 10,1974-1975, fasc. A, p. 9-43 (p. 28- 32).
Sur Antonius Gududus (monument funéraire – stèle à guirlandes de Mactar (CIL23 430)-, cf. G.-Ch. Picard, H. Le Bonniec, J. Mallon, « Le cippe de Beccut », Antiquités Africaines IV, 1970, p. 136 ; A. M'Charek, Aspects de l'évolution démographique et sociale à Mactaris aux IIe et IIIe siècles, op.cit., p. 55,186.
27 J. Toutain, Les Cités romaines de la Tunisie, op.cit., p.171 ; J.-B. Chabot, Recueil des inscriptions libyques, Paris, 1940, no 260 ; I. Kajanto, Sylloge I,2, op.cit., p. 63 ; J. Marcillet-Jaubert, Les inscriptions d'Altava, op.cit., p. 127. G. Camps, Reppal VII-VIII, op.cit., inv. 297, p. 54. Signification : qu'il soit grand (futur de 'dr : j'dr) F. Vattioni, « Per una ricerca sull'antroponimia fenico-punica », Studi Magrebini XI, 1979, anthroponyme 134 ; XII1980, p. 91. « Qu'il vive », (S. Chaker, « Onomastique berbère ancienne : rupture et continuité », IIe Colloque international d'Histoire et d'Archéologie de l'Afrique du Nord, 1983 ; BAC n.s. 19,1983, fasc.B, p. 490.
28 Sur les deux propositions étymologiques d'Icosiu, pour l'« île aux mouettes » cf. M. Le Glay, « À la recherche d'Icosium », Antiquités africaines, t. 2, 1968, p. 7-54 ; pour « l'île des hiboux » ou « l'île des épines », M. Cantineau et L. Leschi, « Monnaies puniques d'Alger », CRAI1941, p. 263-272.
29 Une Maiorica chrétienne dans le CIL VIII 13 770. Sur la rareté du suffixe -icus à Rome, sa diffusion un peu plus grande en Afrique : I. Kajanto, Onomastic studies, op. cit., p. 63.
30 Nom rencontré à Sousse – Catacombe d'Hermès-, Carthage, Haïdra, Mactar (no XI, 26), Henchir Sokrine notamment (à l'intérieur de l'abside, cf. F. Bejaoui, L'Africa romana X, 1992, p. 677-684).
Dans la Carthage vandale, à propos des auriges, Cyriacus et Pascasius (en l'occurrence des Égyptiens) : F.-M. Clover, Carthage and the Vandals. Excavation at Carthage, 1978, p. 11.
31 Sur l'appartenance privilégiée des Paulus et Petrus à l'élite locale : I. Kajanto, Onomastic Studies, op.cit., p. 121.
32 A. Ferma, « Filocalo, l'amante della bella lettera ». Scritti vari di epigrafia e antichità cristiane, Bari, 1991, p. 38-50 (p. 45) ; cf. également H. Stern, Le calendrier de 354. Étude sur son texte et sur ses illustrations, Paris, 1953.
33 Sur le déclin du suffixe en vieux latin –o/us (ou –u/us), soumis à la compétition des formes –ellus et –illus : I. Kajanto, Onomastic Studies, op.cit., p. 67. Dans les listes épiscopales de J.-F. Maier, le seul nom avec le suffixe-o/us est celui de Tertiolus de Cillitanae (109e de la liste des Catholiques en 411, 22e dans celle du concile de Thelepte de 418).
34 Index Zarzas-Zarzio dans G. Camps, « Liste onomastique libyque d'après les sources latines », Reppal VII-VIII, op.cit., no 881 et 882, p. 72.
Dardio est attesté à Leptis Magna, rappelant DRyDS (indication de A. Ferjaoui).
Pardio est dans H. Solin et O. Solomies, Repertorium nominum gentilium et cognominum Latinorum, 1988, p. 438. En Tunisie, inscription du Bou Kornin, Saturno / Valerius Pard[…], CIL 24 221, J. Toutain, Mél. Arch. XII, 1892, p. 82.
35 On a néanmoins intégré dans la colonne féminine deux épitaphes pour lesquelles une discussion était envisageable, celle de « [...]a » ou « Coita » B.18, celle de [...]ta dulc[...] B.12. Par contre, C.27 a été considéré comme masculin (« dps »).
36 E. Espérandieu, « Remarques sur la longévité des habitants de Sicca », Bulletin de l'Académie d'Hippone no 20, 1885, p. 208.
On se reportera au livre de J.-M. Lasserre, Ubique Populus. Peuplement et mouvements de population dans l'Afrique romaine, de la chute de Carthage à la fin de la dynastie des Sévères, Paris 1975 (La Mortalité, p. 519-541) ; à W. Suder, Le città dell'Africa Romana : Mortalità (BAC ns 17,1981, fasc. B p. 225-235). Du même auteur, Actes du IIe Colloque sur l'Histoire et l’Archéologie de l'Afrique du Nord, Grenoble, 1983, p. 505-510.
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