Introduction
p. 17-24
Texte intégral
« Un homme et une femme qui s'aiment sont les plus grands pervers de la terre, les éléments les plus asociaux qu’on puisse rêver ».
Philippe Sollers, Passion fixe, Paris, Gallimard, 2000, p. 119.
1L'« événement multiforme » de la tonte2, s'il focalise le regard de l'historien sur un seul objet complexe – la tondue – renvoie au statut des femmes et aux recompositions socio-sexuelles dans une société en crise. Charivari dans le sens où il tiendrait de la dénonciation d'actes « contrevenant aux règles et aux normes populaires, qu’il s'agisse de morale privée ou publique3 », châtiment exutoire d'un moment de marasme social ou paroxysme d'une forme de répression jusque-là dédiée aux femmes « insoumises ». Autant d'aspects qui interrogent les notions de féminin, de masculin ainsi que les rapports qu'ils entretiennent, mais également les caractères normatifs et déviants, dans leur relation au pouvoir, à l'État. Quoique l'image des femmes n'apparaît pas transformée durant la période qui court des années trente aux années soixante4, il reste que durant ces trente années, à la faveur des politiques successives, certaines d'entre elles subissent les assauts des franges les plus conservatrices de l'Hexagone. La natalité étant depuis la fin de la guerre de 1870 une obsession gouvernementale, les plus ambitieux souhaiteraient réduire les femmes à un « utérus qui pense5 ». Toutes celles qui ne se contentent pas d'assumer ce rôle sont alors victimes – implicitement ou explicitement – de pratiques d'exclusion, ou tout simplement lésées financièrement et socialement.
2Dans la Bibliographie annuelle de l'Histoire de France, publiée aux éditions du CNRS, le terme « sexualité » n'apparaît qu'en 1983, se déclinant à partir de 1989 en deux grands axes significatifs de l'évolution de la recherche et de la production historiques : la prostitution et la contraception. Introduisant le numéro 84 des Cahiers d'Histoire intitulé « Sexualité et dominations », Sylvie Chaperon brosse un portrait historiographique de la discipline en trois temps6 : l'histoire de la démographie, des mentalités et de la famille, variations d'une histoire sociale ; l'histoire des femmes ou gender studies ; et enfin l'ensemble des travaux scientifiques émanant des mouvements de libération homosexuels, gay and lesbian studies. Pour autant, remarque-t-elle, « les études se penchent plutôt sur l'amont et l'aval de la sexualité, mais guère sur la rencontre des corps ». Rares sont en effet les travaux tentant de mêler règlements, représentations et pratiques sexuelles. D'autant que le xxe siècle reste peu abordé, d'une part pour des raisons de communicabilité des archives et d'autre part, parce que celui-ci peut être difficile à appréhender du fait d'une chronologie « stricte et omniprésente7 ». Problèmes de méthodes, de sources, de constitution de l'objet d'étude sont à avancer quant à l'explication de ces lacunes de la recherche hexagonale, par ailleurs pointées du doigt par de nombreux travaux anglo-saxons. Michel Foucault définissait pourtant l'avènement du xixe siècle comme celui d'une Scienta sexualis, destinée à mieux connaître le sexe, pour mieux le réguler8. La détermination réglementaire justifiant la « volonté de savoir ».
LA DÉVIANCE ET LA NORME, FONDEMENTS D’UNE HISTOIRE DES SEXUALITÉS
3L'histoire des années noires n'est pas uniquement politique ou militaire. Partout en France, la vie quotidienne se réorganise autour de noyaux relationnels pour la plupart bouleversés par les événements. Pendant que le gouvernement de Vichy institue les familles nombreuses dont les conjoints seraient chastes et pieux, nombre de conduites apparaissent déviantes. L'imposition d'une norme conjugale et conceptionnelle fait de la sexualité un enjeu social. Ainsi la dénatalité permet-elle d'imputer aux femmes une partie des responsabilités de la défaite de 1940. L'explosion des discours est tout à fait significative. À des fins de rédemption, la Révolution Nationale se fixe donc pour ambition de redonner aux femmes la place octroyée par les hiérarchies dites naturelles, biologiques. Très loin donc de ce qui est alors décrit comme les errements féministes, égalitaristes et individualistes de la République : « l'affirmation d'une inégalité sexuelle naturelle et d'une soumission immuable des femmes constitue le paradigme et le socle de tous les rapports hiérarchiques et des inégalités sociales dans un ordre pensé comme naturel9 ».
4Pour autant, l'imposition d'une morale privée n'est pas l'apanage du gouvernement de Vichy. La configuration des rapports entre les sexes, les fonctions sociales propres à chacun résultant des dispositions engendrées par un système de normes et de valeurs dans une époque donnée. Avant 1940, des ligues dites « de moralité » n'ont de cesse de penser l'assainissement des mœurs. Depuis les débuts de la IIIe République, outre la littérature spécifique, la prescription de cette morale passe par l'« éducation », maître mot des débuts du régime ; c'est également par ce biais que le gouvernement de Vichy entend prescrire ses valeurs. L'encadrement des consciences comme l'exercice de la censure n'en sont cependant pas à leurs balbutiements. La répression du « délit de presse pour immoralité10 », puis l'ensemble des débats aboutissant aux votes successifs des lois de 1920 et 1923 sur la répression de la propagande anticonceptionnelle et l'avortement en témoignent largement11. Quel qu'il soit, le pouvoir structure une organisation sociale, institutionnelle et législative ; il impose également des représentations mentales intrinsèquement liées à cet exercice.
5Les comportements, styles de vies, et pratiques qui ne correspondent pas à des valeurs codifiées ou tacites sont traduits devant les tribunaux mais subissent aussi les charivaris populaires comme le démontre l'exemple de la tonte de femmes « collaboratrices » à la Libération12. Ainsi qu'en témoignent quelques travaux, les codes civil et pénal établis au début du xixe siècle répondent à de nombreux impératifs moraux ayant survécu à la vague révolutionnaire13. À la fin du même siècle et au début du xxe, la Troisième République réprouve de nombreuses pratiques au nom de la préservation d'un idéal moral, alors même que l'État se sépare de l'Église. Si tant est qu'elle ait une existence propre, la morale vichyste syncrétise de nombreux courants d'idées alliant tout à la fois forces conservatrices, religieuses et nationalistes. Sans constituer une réelle rupture avec certaines des valeurs défendues par la République – qu'il s'agisse des positions tenues sur la natalité, la famille ou la sexualité en général – le gouvernement de Vichy amplifie le champ d'action d'un appareil répressif préexistant. La désindividualisation sociale s'oppose ainsi au concept de responsabilité individuelle forgé par l'idéologie républicaine ; elle trouve son écho dans la dépersonnalisation juridique. Les femmes et leur sexualité nuisent à la collectivité dès lors qu'elles se placent en dehors de la norme proclamée. Le privé passe au public, l'individuel au collectif. La répression conduite par le gouvernement de Vichy s'adresse objectivement, pragmatiquement aux « sexualités » dans la mesure où davantage que des individus déviants, elle considère le couple charnellement uni, coupable d'une illicite rencontre des corps. Pour autant, s'il existe bien une « parenthèse » Vichy clairement identifiable, la Révolution Nationale des mœurs et des comportements n'a pas eu lieu. Seules l'exacerbation et la répression des sexualités hors-normes témoignent de la mutation observée à partir de 1940.
DU GENRE À LA SEXUALITÉ : DES FEMMES DE « MAUVAISE VIE »
6La France de la Révolution Nationale présente donc à l'égard d'une histoire des sexualités des particularités significatives, non peut-être parce que les codes de valeurs ont changé, mais parce qu'ils sont plus précisément explicités, ce qui est à l'origine d'archives plus abondantes. Au-delà de la forme austère des sources, comme de la profusion des pièces contenues dans les dossiers qu'ils soient judiciaires, sanitaires ou administratifs, les « morceaux de vies » enfouis dans le dédale des dépôts depuis un demi-siècle sont plus enrichissants qu'il ne pourrait y paraître de prime abord. Les documents judiciaires, par exemple, conservent en matière de sexualité tout ce qu'une société donnée est censée réprimer à un moment de son histoire. Au sens d'Arlette Farge, ce sont-là des « morceaux d'éthique » ; « [...] ce qui sourd de chaque être à travers les paroles qui lui servent à se dire et à dire les événements, c'est-à-dire, une morale, une esthétique, un style, un imaginaire, et le lien singulier qui le rattache à sa communauté14 ». L'étude judiciaire des sexualités permet en outre de faire une distinction entre ce qui relève de la répression d'actes portant atteinte au corps de l'autre sans son consentement – viols, attouchements – et ce qui pourrait s'incarner dans un « contrôle des corps », qu'il s'agisse de relations charnelles publiques – outrages aux bonnes mœurs, excitation à la débauche – d'infidélité conjugale ou encore de maîtrise de la fécondité. Dans la première catégorie, il est moins question de sexualité que d'attentat, et en tant que suspectes, les femmes n'y apparaissent que rarement. Tandis que le deuxième cas de figure consacre l'omniprésence du sexe féminin – être lubrique et avide de plaisirs. Une histoire du contrôle des corps serait donc moins l'étude d'une répression comme l'est par exemple celle du viol15 : elle rallie l'ensemble des commerces sexuels consentis, non-conjugaux et stériles, permettant l'élaboration d'une histoire de la sexualité au sens large.
7La pertinence de l'approche sexuée peut ainsi se mesurer à l'aune de la place des femmes dans les processus de répression judiciaire et dans les représentations de ces phénomènes. Il se dégage alors une construction institutionnelle et culturelle d'une catégorie de femmes de « mauvaise vie », ayant pour principal objet la sexualité. La surveillance des épouses de prisonniers de guerre constitue un exemple opérant de la défiance à l'égard du genre féminin. En l'absence des maris, l'État se substitue à cette autorité, ne s'enquérant bien souvent que d'intimité charnelle : mariées, adultères ou séparées, maîtrisant ou désireuses de maîtriser leur fécondité ; prostituées professionnelles, clandestines ou occasionnelles. Leurs sexualités sont « interdites » dès lors qu'elles apparaissent purement hédonistes aux yeux des autorités. Elles sont encore placées en situation d'anomie, dans le sens où leur déviance représente une désobéissance à l'ordre établi16. Le gouvernement les assimile ainsi à la prostitution, pire engeance du genre féminin, pérénisant alors un invariant de la condition des femmes. Et ce, même si vénalité et volupté ne peuvent être associées.
8Composer une histoire des conditions d'existences intimes et privées des femmes, d'une manière plus micro-analytique que macro-historique, nécessite de restreindre le champ d'investigation. L'intérêt de ce choix réside entre autres dans les possibilités offertes en terme de connaissance des archives et donc des individus ; « l'inestimable approfondissement des sources qu'autorise l'étroitesse du cadre choisi17 ». Sonder abondamment les sources, multiplier les croisements, enrichir les connaissances du « terrain » et de l'ensemble des administrations locales écarte toute possibilité de globalisation. « Réduire l'objectif pour mieux l'attendre », telle était la pensée alors originale d'un Ernest Labrousse18. Il s'agit en même temps de considérer qu'une « histoire locale, départementale, peut être encore écho d'une plus grande histoire, observation traduite sur un plan réduit des principaux problèmes de l'histoire de France19 ». Pour mener cette étude, il a donc été dépouillé quinze tribunaux correctionnels, constituant un répertoire de 1038 femmes ayant vécu dans les régions de Poitiers et de Limoges entre 1940 et 1944. De l'ensemble de ces dossiers, il apparaît que la très grande majorité de ces femmes sont plutôt urbaines, en âge de procréer et jamais aisées. Le marasme de la défaite, l'absence d'hommes, l'incertitude des jours à venir, deviennent pour certaines, synonyme d'une vénalité de nécessité ; d'autres, au contraire, sont incitées à jouir de l'instant présent. Les femmes restent ainsi un groupe sinon dominé, du moins contrôlé, tributaire du développement de l'histoire des hommes. Pour autant, elles seraient les détentrices d'une certaine vérité en matière de sexualité, d'une réalité quotidienne exposant la parole des acteurs, leurs rapports avec le pouvoir. Les études réfléchissant sur des agrégats anonymes envisagés sur la longue durée négligent pourtant ces aspects. Cette théorie unilatérale de la domination doit beaucoup à l'idéologie weberienne de par son intérêt tout particulier pour les formes que prend cette domination, rejetant la perception des dominés, décrits comme une masse homogène et passive. La proposition de faire une étude qui combinerait à la fois le regard externe, normatif, avec un autre regard, « de l'intérieur » permet d'étudier le vécu de ces femmes.
APPROCHES D'UNE HISTOIRE DE LA SEXUALITÉ
9L'étude d'un type de sexualité présente un certain nombre de difficultés d'approche, dont le principal écueil serait de travailler « dans le dos des êtres humains20 ». Cette histoire obéit à une double nécessité : coordonner une analyse scrupuleuse de l'ensemble des moyens affectés au contrôle des corps par le pouvoir, à l'étude détaillée de quelques « porte-parole » saisis par les autorités policières, judiciaires, sanitaires ou administratives. Il s'agit de combiner les tendances lourdes des structures réglementaires aux monographies ethnologiques. L'approche globale est avant tout nécessaire même s'il ne s'agit pas de faire une histoire institutionnelle. Celle-ci doit être complétée, nuancée, complexifiée par des approfondissements locaux, lesquels seraient désincarnés s'ils étaient dissociés de leurs attaches nationales. L'alternative se situe donc dans l'analyse de règlements hexagonaux étroitement associés à l'étude pratique de l'exercice judiciaire. En même temps, par l'injonction d'un discours et de règles particulièrement restrictifs et inquisiteurs sur la question sexuelle, le gouvernement de Vichy favorise la production de sources plus abondantes, plus explicites : le déploiement de cet « arsenal » rend donc possible l'observation des expériences intimes alors stigmatisées21.
10La richesse des sources judiciaires n'est plus à démontrer22. Et elles en disent bien plus sur les pratiques sexuelles et la sexualité que nombre de documents utilisés plus couramment. Même si dans une certaine mesure, il est possible d'affirmer qu'elles sont l'écho d'une construction au service d'un système répressif donné, la pertinence des renseignements qu'elles renferment est indiscutable ; leur mise en valeur dépend avant tout des méthodes d'investigations utilisées. S'agissant du gouvernement de Vichy, les archives judiciaires renseignent bien davantage sur l'état de la société et des représentations vis-à-vis des sexualités, que sur le pouvoir en lui-même qui n'est finalement pas très écouté, sinon entendu par les magistrats du siège. De ce fait, la mise en perspective des instructions réglementaires et des pratiques judiciaires souligne le décalage entre les unes et les autres. Elle permet aussi de nuancer la portée des réformes entreprises.
11Limitant le champ d'observation aux sexualités jugées déviantes, l'analyse fait apparaître une tout autre cartographie du social. Surgissent alors des « destins singuliers », des « vies minuscules » qui participent aussi de la « grande » histoire. La parole des témoins, souvent nombreux, est entendue, comme celle des enquêteurs et des protagonistes des différentes affaires. Il ne s'agit donc pas seulement d'un discours normé au sens où il retranscrit ce que la justice veut entendre. Le choix de recourir largement aux dossiers de procédures pour la richesse de leur contenu, qu'il s'agisse d'archives procédurales habituelles, normatives ou mieux encore de correspondances, de documents éponymes, rapproche du travail de l'anthropologue. La saisie de trajectoires individuelles semble être un des principaux points de convergence entre les deux disciplines. « Biographie sociale23 », « prosopographie de la masse24 », prosopographie qualitative ou quantitative25, il s'agit d'analyser de manière approfondie des cas particuliers (case studies) dans un souci d'individualisation des parcours. Le fait de déboucher sur une série d'études de cas et d'interrelations complexes n'excluant en rien les possibilités d'analyses sérielles. À partir d'un objet donné, ici une construction sociale de la sexualité, il s'agit de distinguer et d'étudier les pratiques individuelles, les relations inter-individuelles et les représentations mentales. Ces expériences dépassent en matière de sexualité, les seuls habitus et leur perception sociale, pour considérer l'ensemble des processus comportementaux afférents. Ceci permettant enfin de peut-être définir un code de normes et de valeurs, structurant un groupe, à moins que cette construction ne soit uniquement le fait d'une perception idéologique.
12Ni histoire des femmes, ni histoire du gender au sens strict, il s'agit d'une histoire des sexualités jugées déviantes, au sens où celles-ci seraient exclusivement féminines, non conceptionnelles et/ou non conjugales. Histoire différenciée également, avec une typologie « gender » qui ne néglige pas la participation des hommes en tant que complices ou observateurs de ces pratiques. Il est enfin question d'une histoire du quotidien de ces expériences sexuelles, dans le sens où elle étudie les rapports concrets des uns et des autres, lesquels sont confrontés avec la perception qu'en ont les autorités de régulation et les réformateurs vichystes26.
Notes de bas de page
2 Fabrice Virgili, Les tontes des femmes accusées de collaboration en France, 1943-1946, thèse nouveau régime, EHESS, 1999, p. 9.
3 Martine Segalen, « Les derniers charivaris ? Notions tirées de l'« Atlas folklorique de la France » (1943-1950) », dans Jacques Le Goff, Jean-Claude Schmitt (dir.), Le charivari, Paris-La Haye, Mouton-EHESS, 1981, p. 66.
4 Claire Andrieu, « Femmes », dans 1938-1948. Les années de tourmente, de Munich à Prague. Dictionnaire critique, sous la direction de Jean-Pierre Azema et François Bedarida, Paris, Flammarion, 1995, p. 954.
5 Arif Tarakdji, L'avortement criminel. Étude médico-légale, juridique et psycho-sociale, thèse de doctorat en droit, Toulouse, Imprimerie moderne, 1937, p. 148.
6 Sylvie Chaperon, « Histoire contemporaine des sexualités : ébauche d'un bilan historiographique », Cahiers d'Histoire. Revue d'histoire critique, no 84, 2001, p. 5-22.
7 Jean-Claude Farcy, L'histoire de la justice française de la Révolution à nos jours. 3 décennies de recherche, Mission de recherche Droit et justice, 2000, 342 p.
8 Michel Foucault, La volonté de savoir, « Histoire de la sexualité », volume I, Paris, Gallimard, 1975, 211 p.
9 Françoise Thebaud, « Deuxième guerre, femmes et rapports de sexe », Cahiers d'Histoire du Temps Présent/Bijdragen, no 4, 1998, p. 226-248.
10 Voir Annie Stora-Lamarre, L'enfer de la IIIe république. Censeurs et pornographes (1881-1914), Paris, Imago/Auzas Éditeurs, 1990, 256 p.
11 Voir notamment les ouvrages de Francis Ronsin, La grève des ventres. Propagande néo-malthusienne et baisse de la natalité en France xixe- xxe siècles, Paris, Aubier-Montaigne, 1980, 255 p. ; Anne Cova, Maternité et droits des femmes en France ( xixe- xxe siècles), Paris, Anthropos, 1997, 435 p. ; Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti, Histoire de l'avortement xixe- xxe siècles, Paris, Le Seuil, 2003, 394 p.
12 Outre les travaux déjà cités de Fabrice Virgili (voir note 2), Cyril Olivier, « Du charivari au désordre judiciaire. L'irrémissible sexualité », Cahiers d'Histoire. Revue d'histoire critique, no 84, 2001, p. 59-72.
13 Voir par exemple Édith Geraud-Llorca, « L'introduction des bonnes mœurs dans le Code civil », dans Les bonnes mœurs, Paris, CURAPP/PUF, 1994, p. 61-79. [Actes du colloque d'Amiens, 14 novembre 1993].
14 Arlette Farge, Le goût de l'archive, Paris, Le Seuil, 1989, p. 110.
15 Deux ouvrages récents témoignent de cette tendance « répressive » de l'histoire du viol, se focalisant sur le violeur et sa pénalisation, allant jusqu'à négliger le point de vue de la femme meurtrie ; Georges Vigarello, Histoire du viol, xvie-xxe siècles, Paris, Le Seuil, 1998, 357 p. ; Stéphane Audoin-Rouzeau, L’enfant de l’ennemi (1914-1918). Viol, avortement, infanticide pendant la Grande Guerre, Paris, Aubier, 1995, 222 p.
16 Voir sur ce point Émile Durkheim, De la division du travail social [1893], Paris, PUF, 2000, 464 p. ; Le Suicide : Étude de sociologie [1897], Paris, PUF, 2000, 480 p.
17 Jacques Rougerie, « Faut-il départementaliser l'histoire de France ? », Annales. ESC, 1, 1966, p. 179.
18 Ernest Labrousse, préface à l'ouvrage de Georges Dupeux, Aspects de l'histoire sociale et politique du Loir-et-Cher, 1948-1914, Paris, Mouton, 1962, p. I-XII.
19 Jacques Rougerie, « Faut-il départementaliser l'histoire de France ? » art. cit., p. 187 (voir note 17).
20 Alf Ludtke, « Qu'est ce qu'une histoire du quotidien et qui la pratique ? », dans Alf Ludtke (dir.), Histoire du quotidien, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 1994, p. 6.
21 À chaque citation de sources manuscrites, l'orthographe et la syntaxe originales seront retranscrites telles quelles.
22 Voir notamment Michelle Perrot, « Délinquance et système pénitentiaire en France au xixe siècle », Annales ESC, janvier-février 1975 ; Frédéric Chauvaud, Jacques-Guy Petit (dir.), L'Histoire contemporaine et les usages des archives judiciaires (1800-1939), Paris, Honoré Champion, 1998, 490 p. ; et les travaux de Jean-Claude Farcy, parmi lesquels « L'historiographie de la criminalité en histoire contemporaine », dans Histoire et criminalité de l'Antiquité au xxe siècle. Nouvelles approches, sous la direction de Benoît Garnot, Éditions universitaires de Dijon, 1992, p. 31-44 ; avec Philippe Vigier, Guide des Archives judiciaires et pénitentiaires 1800-1958, Paris, Éditions du CNRS, 1992,1175 p.
23 Alf Lüdtke, « Qu'est ce qu'une histoire du quotidien et qui la pratique ? » op. cit., p. 16 (voir note20).
24 Edward P. Thompson, La formation de la classe ouvrière anglaise, Paris, Gallimard/Seuil, 1988, 791 p.
25 Lauwrence Stone, « Prosopography », Daedalus, 100, 1971, p. 46-79.
26 Dorothee Wierling, « Histoire du quotidien et histoire des relations entre les sexes », dans Histoire du quotidien, sous la direction d'Alf Lüdtke, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l'homme, 1994, p. 153-173.
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