1 Jean-Marc Pelorson, Les letrados juristes castillans sous Philippe III. Recherches sur leur place dans la société, la culture et l'État, ouvrage publié avec le concours de l'Université de Poitiers, 1980, 549 p.
2 Palacios Rubios, Tratado del esfuerzo bélico, Madrid, Revista de Occidente, 1941. Édition originale : Salamanca, 1524.
3 Op. cit., p. 65.
4 Cf. Chapitre 5. B. « Les traités sur le duel ».
5 Fortún García de Ercilla, Tratado de la guerra y el duelo, ed. de Carolina Nonell, Junta de la Cultura de Vizcaya, 1963, p. 139.
6 Son père don Martín Vázquez fut conseiller de Castille ; son oncle don Francisco Menchaca, de l'ordre de Santiago, conseiller de Philippe II ; son frère Juan, conseiller de Indias ; son frère Rodrigo, président de la Chancellerie de Grenade, puis président du Conseil de Castille.
7 Fernando Vázquez de Menchaca, Controversarium Illustrium, Venetiis, apud Franciscum Rampazetum, 1564.
Je tire les citations et les informations sur l’auteur, de l’édition bilingue publiée par l’Université de Valladolid : Controversias Fundamentales, transcripción, traducción y notas por D. Fidel Rodríguez Alcalde, Valladolid, Cuesta, 1931-1933 (3 volumes).
8 Fernando Vázquez de Menchaca pense alors que le concile interdira peut-être les duels, mais sa position n'est pas encore arrêtée : « id quod hodie ut fiat duellum vetitum forte fiet, quia in hoc Conci. Tridentino ubi hoc anno MDLXIII. mense Augusti sum iussu Hispaniarum Regis potentissimi domini mei propositum est duellum vetari quamvis nondum definitum stat » (I, p. 256).
9 Menchaca se réfère à la loi Gracchus du droit romain, mais c'est aussi une ancienne loi castillane.
10 Curieusement Menchaca confond les Infants de Carrion avec les Infants de Lara : « Et tale fuit duellum Hispaniae habitum inter duos praeliantes propter iniuriam, quam illustres viri (qui hispano sermone vocabantur los Infantes de Lara), filiabus Roderici de Vivar fecerant, in quo praelio victi fuerunt injuriantes a vindicibus » (III, 115).
11 « talia duella, in usu hodie sunt Hispaniæ apud Tarraconensem regionem & fere per totam Italiam » (III, 114).
12 « Sed an populi, vel principes tali iure utentes peccent, quod nego quando eius visum fuerit ilium esse bonum modum ad tranquillitatem reipublicæ, prout Aragonensibus et Italis visum est » (III, 125).
13 Alfonso de Azevedo, Commentariorum Iuris Civilis in Hispanice Regias Constitutiones, Madrid, Juan Hafrey, 1612, p. 167 : « Ibi Y porque esto es cosa reprobada. Ex iis verbis, & ex hac lege colliges etiam iure nostro esse prohibitum duellum ita in omni iure prohibitum esse. »
14 « Et sic hodie nullus miles, nullus Capitaneus potest iudicare infamem neque hominem vilem, aut pigrum recusantem duellum », op. cit., p. 168.
15 Francisco de Pradilla Barnuevo, Tratado y summa de todas las leyes penales canónicas y civiles, Sevilla, Luis Estupiñán, 1613, f° 70.
16 Juan Gutiérrez, Praxis criminalis, Salamanca, 1632.
17 « Nihilominus tamen verior, probabilior et communis sententia est in contrarium ante Concilium Trident, et post id absoluta et clara nempe ut indistinte sicut in nullo casu licet offerre duellum in causa civilis nec criminalis, nec pro defendenda vita, honore vel fama, ita nec illud ullo modo vel titulo liceat acceptare », op. cit., p. 268.
18 Pérez Goyano n'en a pas trouvé trace au moment où il rédigeait sa Bibliografía navarra. Plus récemment le bibliographe José Simón Díaz m'a confirmé que l'ouvrage était introuvable.
19 Félix Espinosa y Malo, Epístolas varias que consagra a la católica Magestad del Rey Carlos segundo, Madrid, Francisco Sanz, 1675, 317 p.
20 I. Alférez de Paz, Apuntamientos selectos a la materia de los duelos o desafíos, Sevilla, Juan Lorenzo Machado, 1654 (4o, 2 h., 31 p.). BNM, Raros. Varios Ca 215 no 21.
21 Ce qui n'est pas rigoureusement exact, puisque j'ai pu constater, en faisant un sondage dans les archives du Conseil des Ordres, que la question est encore posée lors des enquêtes sur les prétendants à l'habit à l'époque où écrit Alférez de Paz. Il conviendrait plutôt de dire que la question du reto était toujours posée, mais que les réponses étaient convenues et assez imprécises. Voir plus loin, au chapitre 13, le développement sur la question du reto.
22 Voir Paulino Garagorri, Españoles razonantes, Madrid, Revista de Occidente, 1969 : « Antonio López de Vega : un filósofo de capa y espada » (p. 11 à 39).
23 Antonio López de Vega, Paradoxas racionales, introducción de Erasmo Buceta, Revista de Filología Española, Anejo XXI, Madrid, 1935. Le motif de la non-publication en son temps des Paradoxas racionales n'est pas connu. La censure inquisitoriale ne peut être invoquée, puisque le manuscrit comporte toutes les autorisations nécessaires pour son édition.
24 Alonso Núñez de Castro, Libro Histórico Político. Sólo Madrid es corte, Andrés García de la Iglesia, 1658 (BNM, R/17874). Le succès de ce livre est attesté par d’autres éditions de la fin du xviie siècle : Madrid, Domingo García Morras, 1669. Madrid, Rico de Miranda, 1675. Barcelona, 1698.
25 Voir plus haut : « Les moralistes entre la rigueur et le compromis : Francisco de Lucio Espinosa » et note 19.
26 Luys Brochero, Discurso del duelo y desafíos en que principalemente se trata si los juezes y governadores pueden ser desafiados, Sevilla, Simón Faxardo, 1626, 4o, 23 fols. (D'après les indications du libraire Palau, qui précise qu'il s'agit d'un livre rare, estimé 100 pesetas en 1942.)
Du même auteur on connaît Discurso problemático del uso de los coches en que se proponen las conveniencias que tienen, y los inconvenientes que causan, Sevilla, Simón Faxardo, 1626, 60 fols. On peut constater qu’il ne lui déplaît pas d'accorder les mêmes prérogatives à certains magistrats et aux nobles : « El uso de los coches pudiera permitirse sólo a los juezes y magistrados, y no a todos, sino a los que tratan de lo civil, y del govierno, y también a los nobles de la República, quando llegasen a edad que los necessitassen » (fol. 59).
27 Une attitude similaire est perceptible dans la noblesse de robe française : « Cette noblesse neuve ne peut affirmer sa personnalité qu'en s'alliant aux vieilles maisons et en éprouvant du respect pour les valeurs qui lui sont le plus étrangères dans la noblesse traditionnelle. Elle ne peut pas condamner vraiment ce symbole archaïque du libre-arbitre aristocratique, le Duel », François Billacois, Le duel dans la société française, p. 255.
28 Ainsi, en 1672, six des dix « alcaldes de Casa y Corte » appartiennent à un ordre de chevalerie : Don Juan del Corral Pan y Agua (Santiago), don Francisco Gayoso de Mendoza (Santiago), don Francisco Godínez de Paz (Calatrava), don Miguel López de Dicastillo Azcona (Calatrava), don Martin Joseph Vaduran de Osinalde (Santiago), don Luis de Salzedo (Alcántara). D'après la dédicace de l'ouvrage de Gerónimo Fernández de Herrera Villaroel, Práctica criminal, Madrid, Imprenta Real, 1672.
29 Antonio Domínguez Ortiz, Las clases privilegiadas en la España del Antiguo Régimen, Madrid, Istmo, 1973.
Janine Fayard, Les membres du Conseil de Castille à l'époque moderne (1621-1746), Genève-Paris, 1979.
Jean-Marc Pelorson, Les Letrados juristes castillans sous Philippe III. Recherches sur leur place dans la société, la culture et l'État, ouvrage publié avec le concours de l'Université de Poitiers, 1980, 549 p.
« Le discours des armes et des lettres et l'épisode de Barataría », dans Les langues néo-latines, no 212, 1975, pp. 40-59.
Le rapprochement entre soldats et letrados est aussi abordé par Raffaele Puddu, El soldado gentilhombre, Madrid, Argos Vergara, 1984, 284 p.