593 Expression que l’on peut traduire par « Quelque chose de terriblement rustre ».
594 « Et lui qui réflechit sur la littérature italienne avec ingénuité et franchise, ose écrire qu’il n’y a pas de littérature italienne » (Lettre de Pietro à Alessandro Verri, dans Romagnoli Sergio, Illuministi Settentrionali, 1962, p. 1144).
595 Michelet Jules, Œuvres, Paris, Flammarion, t. I, p. 288. Sur l’évolution du jugement de Michelet, voir l’introduction de Luglio Davide à La Vie de Gambattista Vico écrite par lui-même, Allia, Paris, 2004, p. 12-14.
596 Paulian, Critique des Lettres pastorales de M. Jurieu, 1689, cité par Hazard Paul, La Crise de la conscience européenne (1680-1715), Fayard, Le Livre de Poche, Paris, 1995 [1935], p. 43.
597 Pinchard Bruno, introduction à Vico, De l’antique sagesse de l’Italie, traduction J. Michelet, Flammarion, 1993, p. 56.
598 Saint-Évremond, Réflexions sur les divers génies du peuple romain dans les différents temps de la République, De Beaufort Louis, Dissertation sur l’incertitude des cinq premiers siècles de l’histoire romaine, (Utrecht, 1738), commentés dans Paul Hazard (op. cit., en part. p. 44). Mais voir aussi Grandazzi Alexandre, La Fondation de Rome. Réflexion sur l’histoire, Paris, Les Belles Lettres, 1991, passim.
599 Tite-Live, Annales, livre LLIII, chap. XIII. Voir le commentaire d’Arendt Annah dans « Qu’est-ce que l’autorité ? », La Crise de la culture, Gallimard Folio, 1972, p. 121-183, en particulier p. 160.
600 Vico De Constantia iurisprudentis, De la Constance du droit, IIIe partie, § 8-12, trad. A. Henry et C. Henri, Café Clima, 1983,, p. 152-153.
601 Ibid., IIe part. chap. XXXVI-XXXVIII, p. 332-350 ; Scienza nuova, en part. appendice 3, « Ragionamento primo », p. 519-539 ; Vie…, p. 110.
602 Ce n’est pas un hasard : nous le verrons, Piranèse, dans ses écrits théoriques, mais aussi bien plus tard, d’autres thuriféraires de la romanité sacrale contre les rationalistes grécomanes, tel Bachofen, au xixe siècle, feront de cette querelle sur la loi des XII Tables un point de fixation de la défense et illustration de l’antique sagesse accumulée en amont de Rome et guidant son premier destin. Voir notre thèse, Rome n’est plus dans Rome : formule magique pour un centre perdu, à paraître chez Garnier.
603 Cuoco Vincenzo, Platone in Italia, éd. F. Nicolini, Bari, Laterza (1924), 1928 ; Gioberti Vincenzo, Il Primato morale e Civile degli Italiani), Bruxelles, Melline, Cans e Compania, 2 t., 1843.
604 Croce Benedetto, La Filosofia di Vico, Bari, Gius. Laterza & Figli, 1911, p. 125.
605 Ibid., p. 33.
606 Vico, De Constantia, XII, xxvii, op. cit. p. 276, sqq.
607 Ibid., XXIII, xv, p. 317
608 Idem. Scienza nuova, lib. I, sezione II, XXI, § 160, op. cit. p. 85, n. 4.
609 Ibid., p. 85.
610 Croce Benedetto, op. cit., p. 243 et 246.
611 Ibid., p. 168.
612 Montesqieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734), éd. P. Weil et C. Courtray, dans Œuvres complètes de Montesquieu, II, Voltaire Foundation & Istitituto italiano di Studi Filosofici, Naples, 2000, chap. I, p. 93 ; Ramsay est cité par Piranèse, Della Magnificenza dei Romani… dans Scritti di storia e di Teoria dell’arte, éd. P. Panza, Sugarco, Carnago, 1993, I-II, p. 23-24 ; Hume compare les premiers aux pirates d’Alger et de Salé dans son essai Of Commerce (1752) (Du Commerce, dans Sept Essais économiques, trad. P. Folliot, Collection des Sciences sociales, éd. en ligne, http//classiques.ucaq.ca/, p. 10, n. 6).
613 Vico, Scienza nuova, II, V, 6 [636], p. 301 et V, 2, [1053], p. 480.
614 Michelet Jules, Histoire romaine, livre I, chap. i, incipit : « Le héros romain, le fondateur de la cité, doit être d’abord un homme sans patrie et sans loi, un outlaw, un bandit, mots synonymes chez les peuples barbares. »
615 Vico, Scienza nuova, op. cit., Appendice chap. i, [1432], p. 529.
616 Ibid. Appendice chap. iii, [1436], p. 531.
617 Tripodi Nino (Il pensiero politico di Vico e la dottrina fascista, Cedam, Padoue, 1941), typique figure de l’école de « mistica fascista » de Milan, en affirmant l’irréductibilité de la tradition intellectuelle italienne à la philosophie idéaliste allemande contre Croce et Gentile, trace une continuité de l’anti-cartésianisme de Vico à l’anti-idéalisme de la pensée fasciste. Bottai érige Vico en figure tutélaire dans une conférence sur la conception de l’État dans la pensée italienne, datée du 27 mars 1924, citée par De Felice Renzo, Autobiografia del fascismo, Antologia di testi fascisti (1919-1943), Turin, Einaudi, 2004, p. 136-146.
618 Vico, Varia : il « De Mente Heroïca » et gli scritti latini minori, éd. G. Cacciatore, Alfredo Guida, Naples, 1996, p. 116.
619 Voir Locanto G. Antonio, La stessa fiamma. L’idea di eroicità in Bruno e Vico, Rubbitino, Rome, 2001.
620 Voir la thèse de Bruni Raoul, Il Divino entusiasma del poeta : ricerca Sulla storia d’un topos, université de Padoue, 31 janvier 2008, chap. IV, en part. p. 132-134. Sur la connexion entre Gravina et Vico voir aussi Lo Bianco Rosalba, GV. Gravina e l’estetica del delirio, Aesthetica preprints, Centro internazionale di studi di estetica no 8, Palerme, 2001.
621 Croce Benedetto, op. cit., p. 227.
622 Ce Dante qui pourra dans les Dernières Lettres de Jacopo Ortis, chez Foscolo, tout à la fin du siècle, jouer le rôle que Goethe réserve précisément à Homère et Ossian dans Les Souffrances du Jeune Werther, modèle avoué de Foscolo.
623 Comme le rappelle Luglio Davide, Vie de Giambattista Vico…, op. cit., n. 2, p. 149.
624 Vico, De Mente Heroïca, [22], p. 165.
625 Id., Vie…, p. 34.
626 Id. Scienza nuova, Libro secondo, sezione settima, cap. II, [699], p. 331.
627 Ibid.
628 Piranesi Giovanni Battista, Scritti di storia e teoria dell’arte, éd. P. Panza, Sugarco, Carnago, (1978), 1994, introduction, p. 13, n. 2.
629 Ibid., p. 17.
630 Ibid., Della Magnificenza ed Arcitettura dei Romani, p. 82.
631 À la fin du siècle, Alessandro Verri, finalement converti à la gloire de Rome et de l’antiquariat romain, ne procèdera pas autrement dans les Notti quand il commentera la « rozzezza » – c’est encore son terme – des anciens tombeaux romains sur les lieux mêmes de la sépulture des Scipions – héros de la grandeur morale (Le Notti Romane, 1792), David Passigli e soci, Florence, 1833, p. 8.
632 Piranèse, op. cit., Della Magnificenza…, p. 25-26.
633 Ibid., chap. XXII-XXIV, p. 54-64.
634 Et de citer Frontin dans son éloge des aqueducs : « Tu voudrais peut-être comparer à d’aussi grands et nécessaires travaux, faits pour la conduite des eaux les plus abondantes, les vaines pyramides de l’Égypte ou les œuvres inutiles des Grecs, seulement parce qu’elles sont fameuses ? » (ibid., p. 66)… Si Vitruve propose une trilogie idéale – firmitas, utilitas, venustas – il semble évident à Piranèse que la venustas n’est que le complément des deux autres piliers de l’architecture.
635 Ibid., p. 100.
636 Ibid.
637 Ibid., p. 25 et 29-35.
638 Ibid., p. 35.
639 Il retrouve de fait la tradition ésotérique et sapientiale de l’antiquité tardive (Proclus, Jamblique) et de la Renaissance (Annio et Egidio de Viterbe) continuée dans l’étruscologie (de Giambiullari et Maffei) et dans le premier Vico.
640 Leroy Julien David, Les Ruines des plus beaux monuments de la Grèce, Paris, 1758.
641 Piranèse, op. cit., p. 83.
642 Ibid., p. 90 et sqq.
643 Ibid., p. 94.
644 Voir la succession des Toscans antiques, de Rome, de Giotto, de Borromini, dans les Osservazioni sopra la lettera del signor Marietti (Rome, 1766) dans Scritti, op. cit., p. 213-215 et 264-265.
645 Dialogo (Rome, 1765), et Ragionamento (Rome, 1769), dans Scritti, op. cit., p. 245-268 et 287-323.
646 Ragionamento, op. cit., p. 321.
647 Ibid.
648 Ibid., p. 8.
649 Praz Mario, Panopticon Romano, Riciardi, Milan-Naples, 1967, p. 22 (les mots viennent du Prelude de Worsworth).
650 Voir Laroque Didier, Le Discours de Piranèse, Éditions de la Passion, Paris, 1999, p. 33-34, et 46 n. 11.
651 Bettinelli Saverio, Lettere virgiliane, IX, Lettere virgiliane, Lettere inglesi e Mia vita letteraria, éd. G. Finzi, Biblioteca Universale Rizzoli, Milan, 1962, p. 28. Voir encore la concession formulée dans la Lettre II : « Dante è stato grande a dispetto della rozzezza dei suoi tempi e della sua lingua, ma ciò non fa ch ‘egli sia per ogni studioso un autor classico » (p. 10).
652 De Brosses Charles, Lettres d’Italie, éd. F. D’Agay, Mercure de France, 1986, t. II, p. 234.
653 Gozzi Gaspare, La difesa di Dante, Tedeschi, 1895, p. 46-47, 55, 59.
654 Passage donné dans Romagnoli, op. cit., p. 1149.
655 Risorgimento d’Italia neli Studi, nelle Arti e ne’costumi dopo il Mile, Bassano, 1776, étapes saluées respectivement, p. 5, p. 32-33, p. 64 et 119 puis p. 154.
656 Ibid., p. 154.
657 Lettere sopra varia argomenti di letteratura scritte da un inglese ad un Veneziano, dans Lettere virgiliane, lettere inglese…, op. cit. p. 33-83, en part. Lettera X, p. 70.
658 Baretti Giuseppe, La Frusta Letteraria di Aristarco Scannabue, no 1, octobre 1763, « Memorie istoriche dell’adunanza degli arcadi di MGM », dans Biblioteca Enciclopedica italiana, vol. XIII, Niccolò Bettoni, Milan, 1831, p. 49 (pour la fin : en français dans le texte).
659 Toute la séquence de Rousseau (Lettre sur la musique française, 1753) est donc citée par Bettinelli, en note des Lettere, op. cit., p. 74.
660 Pour situer l’essai de Bettinelli dans une histoire du discours de l’enthousiasme sublime, voir Bruni Raoul, op. cit. p. 137 et sqq. et Negri Renzo, Gusto e poesia delle rovine in Italia fra il Sette e l’Ottocento, Milan, Ceschina, 1965, p. 142 sqq.
661 Bettinelli, Dall’Entusiasmo nelle Belle arti, Milano, Galeazzi, 1769, p. 111.
662 Ibid., p. 178.
663 Ibid., p. 112.
664 Negri Renzo, op. cit., p. 144.
665 Ibid., p. 112.
666 Denina fera du reste une recension favorable de Bettinelli, qui lui vaudra de figurer même en épigraphe dans les éditions ultérieures du Risorgimento.
667 Denina Caro, Delle Rivoluzioni d’Italia, dans Romagnoli, p. 1223.
668 Ibid., p. 1238-1240.
669 Monti Vincenzo, « Il Bardo della Selva Nera » cité par Praz Mario, « La Napoleonide » dans Il Gusto Neoclassico, Milan, Rizzoli, 1990, p. 253 : les harpes des bardes qui naguère saluèrent Charlemagne, s’éveillent au passage de Napoléon.
670 Commentant l’interprétation du cycle des Poèmes d’Ossian comme figure des premiers stades de la société humaine, entre autres chez Hugh Blair, dès 1763, François Hertematte conclut : « Il est vraisemblable que Napoléon, fanatique d’Ossian, voyait l’Empire naissant comme le triomphe d’une nouvelle société, après l’abandon du stade barbare et cependant nécessaire de la Révolution », Ossian-Mac Pherson, Fragments de poésie ancienne, éd. François Heurtematte, José Corti, 1990, p. 32).
671 Géricault, Course des chevaux barbes (1816), Walters Gallery de Baltimore ; Cheval tenu par quatre esclaves (1816), Rouen, Musée des Beaux-Arts.
672 Voir notre article : « Le Retour à Rome et les enjeux d’une modernité archaïque » dans Poignault Rémy (dir.) Présence de l’Antiquité grecque et romaine au xxe siècle, Tours, Centre de recherche A. Piganiol, 2002, p. 485-500.