Conclusion
Sur les voix de l’histoire
p. 249-256
Texte intégral
1Suffit-il d’écouter les bruits publics tels que les Anciens ont choisi de les rapporter pour écrire une page de l’histoire grecque et ainsi honorer l’invitation de M. Bloch qui recommandait, dès 1921, de voir dans les « fausses nouvelles » un objet historique de premier ordre1 ? Le mirage des bruits publics comme instrument utile à l’historien pour pénétrer le monde réel des Grecs, espionner leurs conversations quotidiennes et se mettre à l’écoute de leurs émotions qui constitueraient, selon M. Bloch, de véritables « efflorescences de l’imagination collective », peut-il résister à la lecture des sources anciennes ?
2Nombre d’exemples laissent imaginer que la représentation littéraire des bruits publics correspond à celle des Grecs du commun. Les hommes de lettres ne sont pas les seuls à attribuer une force merveilleuse aux bruits publics. À l’image d’Ossa chez Homère et de Phèmè chez Hésiode ou Eschine, la Rumeur personnifiée (Phèmè) est d’essence divine pour les Athéniens de l’époque classique, comme en témoigne l’autel érigé en son honneur sur l’agora. L’existence d’une telle source archéologique laisse volontiers entendre que la diffusion spatiale, temporelle et sociale des bruits publics étonne, par sa puissance, autant les hommes de lettres que leurs contemporains. C’est sans doute à l’expérience vécue et partagée avec les leurs que sont redevables les témoignages des auteurs portant sur la capacité d’un bruit public à naître de lui-même comme à ne jamais véritablement s’éteindre, à se diffuser dans tous les espaces de sociabilité d’une cité, à apparaître, simultanément, dans des endroits très éloignés, à traverser le temps grâce à des réactivations régulières, ou bien encore à permettre à tous de parler d’une même voix pour célébrer un geste exceptionnel utile à la communauté ou pour condamner un acte ignoble heurtant la morale commune.
3Connus et décrits par les hommes de lettres, à l’instar de Platon et d’Aristote qui s’inspirent assurément d’une observation minutieuse des conditions réelles du développement des bruits publics pour souligner leur importance dans le renforcement de la cohésion sociale, les mécanismes à l’œuvre dans la diffusion des rumeurs comme les sujets colportés par les on-dit sont suffisamment compris et maîtrisés par les hommes les plus habiles pour être utilisés à des fins politiques. Observateurs lucides d’un phénomène complexe, maîtres du vraisemblable, dignes émules d’Ulysse, les manipulateurs de rumeurs parviennent notamment, grâce à un art savant de la mise en scène et à une fine connaissance des bruits de leur époque, à persuader des foules entières de leur accorder le pouvoir, comme le tyran athénien Pisistrate au vie siècle, de renverser des alliances diplomatiques, à l’image des Corinthiens pris dans la Guerre du Péloponnèse, ou bien encore de traîner Socrate en justice.
4Il est par ailleurs certain que les bruits publics décrits dans les discours des orateurs attiques appartiennent au monde de la cité athénienne classique, puisqu’ils sont directement adressés aux citoyens réunis à l’occasion de procès ou de harangues politiques. Dans les rues et sur l’agora athéniennes, les prodigalités irréfléchies de Callias comme les mœurs dissolues de Timarque sont ainsi de toutes les conversations et semblent confirmer, par leur existence, que la rumeur qui les colporte construit la renommée de leur cible. Signe probable du rapport moralisé que les Anciens entretiennent avec l’événement, la dualité sémantique des bruits publics rappelle que les sociétés grecques sont avant tout des sociétés de l’oral, dans lesquelles l’individu est d’abord ce que l’on dit de lui. Chez Homère, kleos peut ainsi être une rumeur qui diffuse la nouvelle de la Guerre de Troie mais aussi la renommée des héros qui s’y sont illustrés2. Dans les textes poétiques du ve siècle, le terme phatis est aussi bien utilisé pour désigner la mauvaise renommée de Phalaris chez Pindare que les rumeurs disqualifiant les dirigeants coupables d’hybris dans les tragédies athéniennes3. Chez Polybe, la rumeur (phèmè) célébrant les actes de générosité de Scipion Émilien contribue directement à forger sa renommée (phèmè) d’homme honnête et magnanime4.
5Si les raisons de douter de la véracité historique des rumeurs militaires, politiques ou stratégiques rapportées par les historiens sont peu nombreuses, on notera de façon plus générale que les temps forts de l’histoire des bruits publics littéraires répondent en écho aux événements majeurs de l’histoire grecque. Si les mutations politiques et sociales du viiie siècle expliquent peut être la singularité des bruits odysséens, qui célèbrent, à la différence de leurs prédécesseurs iliadiques, les personnes opulentes, la Guerre du Péloponnèse et les conquêtes d’Alexandre marquent de façon décisive le monde grec comme le répertoire thématique des rumeurs et des renommées. Les cités grecques prises dans le violent conflit opposant Sparte et Athènes tremblent ainsi lorsqu’elles se prennent à écouter des rumeurs dénonçant l’intolérable cruauté des belligérants. Les dirigeants de l’époque hellénistique cherchent quant à eux à inscrire leur belle renommée dans le sillage de celle d’Alexandre le Grand.
6Si les bruits publics littéraires reflètent assurément les préoccupations de leur temps comme les émotions collectives suscitées à l’annonce d’événements majeurs, il n’en reste pas moins que la transcription écrite d’une information vivante, qui circule le plus souvent par le bouche à oreille, livre une représentation figée d’un phénomène par nature dynamique. En choisissant de conserver par écrit le souvenir d’un bruit, les hommes de lettres se livrent à un nécessaire travail de reconstruction qui résume, tronque voire même parfois tait le message véhiculé par les rumeurs ou les renommées. Otage des sources écrites, nous sommes réduits à n’étudier que l’image déformée et chétive d’un phénomène qui s’apprécie d’abord de son vivant.
7À la différence de scientifiques attachés à une observation objective d’un phénomène, les auteurs anciens sélectionnent les rumeurs et les renommées en fonction de leur projet littéraire. Une enquête qui se propose de décrire les bruits publics parcourant au quotidien les communautés grecques anciennes ne peut dès lors être qu’un vœu pieux. Les bruits publics homériques ne laissent pas transparaître les realia des premiers temps de l’époque archaïque, notamment parce qu’ils se focalisent sur les nouvelles grandioses et oublient les sujets dramatiques comme les crimes familiaux. Les Tragiques préfèrent seulement retenir les bruits sur les infidélités féminines, alors même que des sources archéologiques suggèrent que la société athénienne classique était aussi parcourue par des on-dit sur l’adultère masculin5. Si, à la différence de Plutarque6, Hérodote choisit de ne pas s’attarder sur les ragots calomnieux condamnant les relations incestueuses de Cimon avec sa sœur7, Thucydide se démarque de l’Enquête en refusant les traditions qui ont couru sur les Pisistratides8 et Polybe prend ses distances avec les historiens intéressés par les bruits sur l’ascendance divine d’Alexandre le Grand9, de Scipion l’Africain10 ou bien encore d’Hannibal11 en choisissant de les ignorer.
8Autant les auteurs opèrent une sélection parmi les bruits colportés par leurs contemporains, autant ils marquent du sceau de leur jugement moral ou de leur conception politique ceux qu’ils choisissent de retenir. La confrontation des bruits relevés dans l’Iliade avec ceux décrits dans l’Odyssée donne la mesure de l’évolution de la conception homérique du pouvoir royal : aux rois imparfaits de l’Iliade, gratifiés par une belle renommée pour leur capacité à se distinguer par une vertu, la puissance guerrière ou l’intelligence rusée, succède le roi parfait de l’Odyssée, incarné par Pénélope, qui place aux fondements de son kleos la piété et le sens de la justice. En accordant une belle renommée aux personnes capables de maîtriser leurs passions pour défendre leurs parents et la communauté civique, les auteurs de l’époque classique rappellent ainsi combien ils condamnent l’ébranlement des valeurs traditionnelles provoqué par la Guerre du Péloponnèse, l’enseignement des sophistes et la rapidité des changements de condition sociale. En utilisant la renommée d’Alexandre le Grand comme patron des renommées des souverains hellénistiques, Polybe ne fait que dessiner la silhouette de son dirigeant idéal.
9La représentation des bruits publics, telle qu’elle se laisse lire dans les sources anciennes, est également déterminée par la posture que les auteurs choisissent d’adopter à l’égard de la tradition littéraire. Qu’elle soit poursuivie ou bien, à l’inverse, revisitée, elle contribue à faire de l’histoire des rumeurs et des renommées grecques une histoire palimpseste.
10Impulsée par une dynamique littéraire, leur histoire s’apprécie sur la longue durée quand elle est jalonnée par des topoi admis par l’ensemble des auteurs de la période considérée. S’ils accordent, comme leurs contemporains, une puissance merveilleuse aux rumeurs et aux renommées, ils recourent régulièrement, pour les décrire, à des images poétiques héritées de leurs prédécesseurs, au premier rang desquels figure Homère. Rapide, la rumeur vole ainsi à tire d’aile et traverse de part en part la communauté pour toucher chacun de ses membres. Menaçante, elle s’embrase comme une traînée de feu. Puissante, la renommée se déploie amplement et monte jusqu’au ciel. D’autres topoi littéraires sont utilisés pour dresser une typologie socialement discriminante des colporteurs de bruits publics. Régulièrement méprisés pour leur bassesse sociale ou leur faiblesse morale, les femmes comme les gens du peuple sont placés, dans les sources littéraires, du côté des rumeurs mensongères ou des ragots calomnieux. À l’inverse, les bruits publics sonnent comme des voix de vérité aux garants solides lorsqu’ils sont diffusés par des poètes ou des hommes vertueux, utilisant à bon droit l’inspiration divine, le témoignage oculaire ou, mieux encore, leur prééminence sociale pour convaincre. Jalousement disputé par les hommes de lettres, l’accès à la parole publique reflète ainsi, dans leurs œuvres, la condition de chacun.
11Les remous de l’histoire des bruits publics trouvent parfois quant à eux leur origine dans les relectures imposées par les hommes de lettres à la tradition poétique. Si elles pourraient expliquer la substitution de Phèmè à Ossa comme bruit personnifié dans les œuvres postérieures à Homère, elles conditionnent de façon plus certaine la représentation des rumeurs et des renommées dans les œuvres des poètes alexandrins. Soumise à leur projet d’innover à partir des textes poétiques des époques archaïque et classique, leur description des modalités de diffusion des rumeurs semble ainsi prendre le contrepied de la tradition poétique, notamment lorsqu’elle place les dieux à l’origine des rumeurs répandues dans le monde humain. Pierre de touche à partir de laquelle les prises de position intellectuelle se distinguent les unes des autres, la tradition poétique oriente également le choix des vocables utilisés par les hommes de lettres pour désigner les bruits publics comme la fonction historique dont ils sont investis dans leurs œuvres. Si les rumeurs et les renommées décrites par Hérodote prennent des accents épiques, elles servent surtout son ambition d’écrire une histoire critique d’un passé glorieux et mémorable. Contre son prédécesseur, Thucydide ne retient que l’histoire du présent, dans laquelle les phèmai inexactes des poètes sont rejetées au profit de nouveaux termes concrets, tels que throos, mieux adaptés à sa démarche empirique et à sa conception des sources du savoir. Contre Thucydide qui envisage La Guerre du Péloponnèse comme un instrument pour comprendre les temps à venir, Isocrate réhabilite quant à lui phèmè comme vecteur de connaissance d’une histoire du passé à brandir en exemple à ses contemporains.
12L’histoire des bruits publics en Grèce ancienne serait-elle donc essentiellement littéraire ? Les rumeurs et les renommées présentes dans les sources littéraires donneraient-elles davantage à lire les prises de position intellectuelle de leurs auteurs que l’histoire du monde ancien ? Valider de telles hypothèses revient à oublier le rôle historique de la littérature grecque. Non contente d’assurer, d’une génération à l’autre, la transmission de la renommée héroïque et de participer ainsi à la construction de la mémoire et de l’identité grecques, elle fabrique des personnages exemplaires dont la renommée agit comme autant de modèles ou de contre-modèles utiles pour se penser et penser l’autre. C’est bien grâce à la figure du tyran condamné par de méchants bruits dans le théâtre athénien, à l’image de Créon chez Sophocle, que le public athénien est invité à penser le régime démocratique et à en définir les contours. C’est bien encore par le biais de la figure d’Ulysse, dont la renommée d’homme rusé et retors est investie d’une valeur négative chez les Tragiques, que les Athéniens sont invités à condamner les dérapages démagogiques des orateurs ou les dangers de la parole des sophistes.
13Matière à réflexion, la renommée des personnages exemplaires incite également à l’action. Alors que le kleos d’Ulysse ou même celui d’Oreste doivent inspirer la geste de Télémaque dans l’Odyssée, l’exécrable phatis de Phalaris est proposée par Pindare comme un repoussoir pour guider l’œuvre politique de Hiéron. Dans le théâtre classique athénien, la renommée des héros et des héroïnes permet encore de réaffirmer les valeurs et les contre-valeurs aux fondements de la cohésion sociale et se présente ainsi comme un modèle à suivre ou à rejeter pour les divers membres de la cité. Tel est notamment le cas chez Euripide. Aux jeunes, il revient d’écouter le kleos d’Antigone célébrant sa piété filiale ou le renom d’infâmie d’Oreste matricide. Aux épouses, il convient de se souvenir du klèdôn de la parfaite Andromaque mais aussi de la mauvaise phèmè de l’infidèle Hélène. Alors que l’héroïque renommée d’Ulysse fondée sur son endurance à parcourir le monde doit encore, chez Polybe et Apollonios de Rhodes, ouvrir la voie aux historiens comme aux souverains de l’époque hellénistique, on notera que des hommes aussi différents qu’Andriscos, Hannibal ou Scipion Émilien s’inspirent désormais de la renommée d’un personnage historique, Alexandre le Grand, pour s’illustrer.
14Puissante invitation à l’action, la renommée des personnages exemplaires s’offre également comme un palimpseste utile pour lire la renommée des hommes de l’époque classique ou hellénistique et pour comprendre ainsi leur geste. Pour condamner la cruauté et l’impiété d’Agathoclès d’Alexandrie et de Nabis, Polybe choisit ainsi de placer les mauvais bruits les dénonçant dans le prolongement de la terrible phatis de Phalaris. Par ailleurs, le kleos d’Achille permet de « profiler » la renommée des meilleurs guerriers et fournit ainsi une clef de lecture héroïque nécessaire pour célébrer leurs hauts faits. Chez Hérodote, le kleos de Léonidas acquis aux Thermopyles par son sacrifice répond ainsi autant à celui d’Achille qui préfère une courte existence glorieuse à une longue vie sans relief qu’au contexte historique propre aux Guerres Médiques et à l’affirmation des valeurs civiques de Sparte. Avec Alexandre le Grand, le kleos d’Achille est conçu comme une arme politique utile pour inscrire les exploits du conquérant dans une voie héroïque et ainsi faire comprendre à tous la dimension homérique de son projet panhellénique.
15Au concert polyphonique des bruits publics dont retentissent les textes de la littérature grecque il faudrait ainsi, semble-t-il, ajouter encore une voix. Voix puissante et fascinante, voix des émotions collectives, voix littéraire, voix de la tradition revisitée, voix de l’autorité, voix stigmatisante, voix politique, voix disputée et manipulée, voix de la connaissance, les bruits publics se font aussi entendre comme des voix de l’histoire. En effet, les rumeurs et renommées des gens de lettres participent directement à l’élaboration de l’événement historique, en le retenant parmi d’autres faits considérés comme inexacts, mensongers ou d’importance secondaire, mais aussi en conditionnant sa réalisation concrète, en guidant sa lecture tout comme en assurant sa transcription écrite, condition nécessaire à sa transmission dans le temps et à son ancrage dans les mémoires. Pris par le charme des bruits publics littéraires et ainsi entraînés, en les suivant à la trace, jusque dans l’atelier de l’histoire des Anciens, pouvions-nous réellement résister à la tentation d’y pénétrer ?
Notes de bas de page
1 M. Bloch, Réflexions d’un historien sur les fausses nouvelles de la guerre, Paris, 1921, rééd. 1999.
2 Respectivement Homère, Iliade, XI, 15-22 et V, 3.
3 Pindare, Pythiques, I, 96 ; Eschyle, Agamemnon, 456 ; Sophocle, Antigone, 700.
4 Polybe, XXXI, 28, 4, 7 et 11.
5 L’ostrakon T 1/106 rapporté par P. Siewert, Ostrakismos Testimonien, I, Historia Einzel schriften, 155, Stuttgart, 2002, p. 114 condamne ainsi « Mégaclès, fils d’Hippocrate, adultère ».
6 Plutarque, Vie de Cimon, 15, 3-4.
7 Hérodote hésite sans doute à lancer le blâme sur un homme qui a choisi de s’allier par mariage à la famille des Alcméonides, considérés, dans l’Enquête, comme « les libérateurs d’Athènes » (Hérodote, VI, 123). Aux yeux d’Hérodote, Cimon s’illustre aussi par son rôle dans la défense de la Grèce contre la menace perse (sur les partis pris d’Hérodote en faveur de la démocratie athénienne et de la défense de l’hellénisme lors des Guerres Médiques, consulter J. C. Carrière, « Oracles et prodiges de Salamine. Hérodote et Athènes », DHA, 14, 1988, pp. 219-275, notamment pp. 249 sq).
8 Thucydide, I, 20-21.
9 Plutarque, Vie d’Alexandre, 27, 9 rapporte au sujet d’Alexandre le Grand à l’oasis d’Ammon : « Quelques-uns affirment que le prophète, voulant le saluer en grec d’un terme d’affection, l’avait appelé “mon fils” (paidion) mais que dans sa prononciation barbare, il achoppa sur la dernière lettre et dit, en substituant au n un s, “fils de Zeus” (paidios) ; ils ajoutent qu’Alexandre goûta fort ce lapsus et que le bruit (logos) se répandit qu’il avait été appelé “fils de Zeus” par le dieu ». Sur les rapports entre Polybe et Callisthénès, historiographe d’Alexandre chargé de donner une dimension divine au héros dont il était chargé de rapporter les exploits, voir Polybe, XII, 12 b, 1-3.
10 Tite-Live, XXVI, 19, 6-8 : « Cette règle, qu’il observa toute sa vie, soit par politique, soit sans dessein particulier, fit croire à quelques-uns qu’il était issu du sang des dieux et remit en crédit, avec des circonstances non moins ridicules, la [rumeur] (fama) autrefois répandue au sujet d’Alexandre le Grand. On attribuait sa naissance à un serpent monstrueux, qu’on voyait souvent dans la chambre de sa mère, et qui tout à coup s’échappait et disparaissait à l’arrivée de ceux qui entraient chez elle. Scipion lui-même ne porta jamais atteinte à l’autorité de ces prodiges : il eut plutôt l’habileté de l’augmenter encore, en ne les niant comme en ne les affirmant jamais ».
11 Appien, Le Livre d’Annibal, VI, 22.
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