Introduction
p. 11-17
Texte intégral
1Le commerce et les marchands ne sont pas des préoccupations récentes de l’historiographie moderniste et ont donné lieu, depuis longtemps, à des travaux qui ont fait date. Il ne peut être question ici d’en faire un bilan, même sommaire, tant la production a été abondante. Que l’on en juge par tous les titres publiés dans les années 1950 par le Centre de Recherches Historiques de ce qui était alors la VIe section de l’École Pratique des Hautes Études, à Paris. On y trouvera, sous les meilleures plumes des historiens de l’économie de l’époque, celles d’Henri Lapeyre, Pierre Chaunu, Fernand Braudel et bien d’autres encore, d’importantes études consacrées au commerce atlantique ou méditerranéen ou à des acteurs comme les Ruiz, etc. À la seule lecture des titres, on comprendra aisément que tous ces solides travaux avaient un point commun : ils s’intéressaient aux grandes places, au grand commerce, qui plus est maritime, qui avaient, vus à l’aune de l’économie mondiale, une grande importance. Ils furent poursuivis, par exemple, par ceux de Charles Carrière, sur Marseille1, ou de Paul Butel, sur Bordeaux2, concernant le xviiie siècle. L’intérieur des terres était, de fait, largement négligé et il n’est pas besoin de parler de la montagne dont Fernand Braudel écrivait que c’est « un monde à l’écart des civilisations […] » dont l’histoire « c’est de n’en point avoir, de rester en marge, assez régulièrement, des grands courants civilisateurs […]3 », de sorte que « la montagne repousse la grande histoire, ses charges et ses bénéfices » et que « surpeuplée » ou « trop peuplée pour ses richesses […] elle doit, périodiquement, déverser vers la plaine sa surcharge d’hommes4 ».
2Cependant, le monde terrestre ne fut pas totalement délaissé et on connaît, par exemple, le gros travail de Richard Gascon sur Lyon, publié au tout début des années 19705. Mais, une fois de plus, il s’agissait d’étudier une grande place commerciale et bancaire internationale et de se pencher sur le « grand commerce » comme le titre et l’introduction l’annonçaient, en se situant dans cette « Europe des affaires » dominée par les marchands-banquiers italiens et en s’intéressant à « l’aristocratie d’affaires6 ». Géographiquement plus près de nous, Toulouse donna lieu aussi à deux importantes études de médiévistes, tout d’abord celle de Philippe Wolff7 puis celle de Gilles Caster qui la complétait chronologiquement8. La portée de ces deux travaux dépasse largement Toulouse mais force est de constater que nos régions pyrénéennes, quoique signalées en relation avec la capitale du Haut-Languedoc, apparaissent comme étant en marge des voies commerciales. Sans doute alors, faut-il attendre encore longtemps pour que les Pyrénées fassent l’objet d’études de quelque ampleur. Bien sûr, il y eut, à la même époque, des travaux de sociologue ou géographe comme Henri Lefèbvre9 ou Michel Chevalier10, mais ni la question commerciale, ni la problématique transfrontalière n’y étaient expressément traitées. Sans qu’il soit possible de rendre justice à toutes les publications plus ou moins ponctuelles qui ont pu jalonner les études pyrénéennes, ici ou là, c’est depuis environ une vingtaine d’années que quelques thèses, soutenues des deux côtés de la chaîne, ont permis de mieux connaître l’espace pyrénéen et son commerce. Il y eut, d’abord, les livres d’Annie Brives sur la vallée de Barèges11 et de José Ignacio Gómez Zorraquino sur l’Aragon12, puis, dix ans plus tard, coup sur coup, ceux de Christian Bourret13 consacré aux Pyrénées centrales, d’Ana Mercedes Azcona Guerra sur la Navarre14 et le nôtre15. En même temps, Laurence Fontaine, après d’autres textes, publiait son histoire du colportage dans l’Europe moderne16, mettant l’accent sur des acteurs essentiels mais négligés du commerce, Anne Radeff développait le concept d’« économie globale » à partir du cas des montagnes suisses, savoyardes et franc-comtoises17 et une journée d’étude se tenait autour des problèmes généraux liés à la circulation des marchandises18. Montagnes et modestes acteurs étaient ainsi réhabilités et les Pyrénées pouvaient participer, à leur manière, à ce phénomène. Toutefois, si l’on se réfère aux bibliographies utilisées par les auteurs cités ou à celle, qui se voudrait presque complète, publiée dans les actes du colloque tenu en Andorre en 200319, il est à remarquer que, d’un côté le xviiie siècle se taille la part du lion et que, d’autre part, rares sont les travaux qui se consacrent réellement à un aspect lié au commerce terrestre que ce soient les produits ou les acteurs. Fort de ce constat, il nous paraissait que le chantier restait largement ouvert pour mériter que l’on s’y intéressât de plus près. Dans le même temps que nous élaborions ce travail, la viie Conférence internationale d’histoire urbaine qui se préparait à Athènes pour octobre 2004, plaidait pour que l’on se penchât sur les colporteurs, marchands et boutiquiers20, et se tenait à Oloron-Sainte-Marie, en septembre 2004, une rencontre (« Échanges et relations entre le Béarn et l’Espagne du Moyen Âge à la Révolution française ») où certains des communicants mirent l’accent sur les marchands (J.I. Gómez Zorraquino et V. Montojo) et le commerce terrestre et pyrénéen (F. Brumont). Un an plus tard, en novembre 2005, le colloque de Nantes sur le commerce franco-espagnol à l’époque moderne confirmait l’attention portée aux acteurs mais, ce qui semble normal à Nantes, se centrait presque exclusivement sur les aspects maritimes des échanges21. C’est donc dans le contexte d’un intérêt pour les acteurs, mais où la version terrestre du commerce reste assez peu abordée, que nous nous situons et que nous voulons apporter notre modeste contribution.
3La circulation, processus fondamental de la valorisation des marchandises placé entre production et consommation, suscite un certain nombre de questions propres à intéresser l’historien. Les Pyrénées offrent, grâce à leur situation géographique et politique, un cadre d’étude privilégié. Le travail que nous avions précédemment mené sur le Val d’Aran du xviie siècle avait révélé l’existence de nombreux marchands et un commerce actif, de proximité ou de transit. L’intensité des échanges et la circulation des hommes22 et des marchandises23, entre les deux versants de la chaîne, montrent que cette dernière n’a été en rien un obstacle infranchissable, quoique nous ne puissions pas ignorer les ralentissements provoqués par les variations climatiques ou les aléas de la conjoncture politique24. Partant de ces observations, il nous parut alors nécessaire de tenter l’expérience d’aller à la rencontre des acteurs du commerce dans ces petits centres montagnards qui les accueillaient et donc, à la fois, de voir en quoi le « modèle aranais » se vérifiait ailleurs et l’approfondir par la mise en œuvre de sources nouvelles. Nous voulions comprendre, s’il s’avérait que les marchands étaient nombreux, pourquoi étaient-ils précisément en aussi grand nombre ? Comment vivaient-ils et comment pouvaient-ils se maintenir ? Quelle place occupaient-ils socialement ? Il restait à définir époque, espace et méthode. Pour l’époque, une période raisonnablement longue se devait d’être choisie, ne serait-ce que pour appréhender des évolutions, si elles avaient eu lieu ; notre choix se porta sur la deuxième partie du xvie siècle et le xviie siècle sur lesquels il nous semblait qu’il y avait à dire. Époque de conflits internes et externes, obligeant même à une redéfinition des identités25, nous supposions que ce siècle et demi offrait les conditions pour observer, dans un territoire qui devait être transfrontalier, comment le commerce s’effectuait, par quels moyens et par quels acteurs. Quant à l’espace, il fallait se placer sur une voie de passage suffisamment importante, abritant des postes d’observation où l’on pourrait espérer trouver quelques marchands. Après nous être intéressés aux Pyrénées centrales, avec le Val d’Aran et à travers lui le Comminges, le Couserans et une partie de la Catalogne et de l’Aragon, nous nous décidâmes à opérer sur la vallée de l’Ariège. Dès lors, la zone à étudier s’imposait pratiquement d’elle-même : le haut Pays de Foix si étroitement en relations avec l’Andorre et la Catalogne par le col du Puymorens et quelques autres passages montagnards, c’est-à-dire l’axe qui relie Toulouse à Barcelone et à Lérida et qui couvre le Sabarthès (ou haut Comté de Foix), le Donezan, le pays de Sault, l’Andorre, la Catalogne pyrénéenne (Capcir, Cerdagne, Haut Urgell, partie du Pallars avec les vallées de Ferrera et de Cardós). Dans ce haut Pays de Foix, les petites villes d’Ax et de Tarascon nous parurent être les observatoires privilégiés que nous recherchions aussi bien pour aborder le commerce transfrontalier et transpyrénéen, que la circulation des marchandises en général et l’étude des acteurs mêmes de cette circulation, c’est-à-dire les marchands. D’ailleurs, une première incursion dans le cas axéen, puis deux autres dans le commerce transpyrénéen, nous confirmèrent que cette voie pouvait être fructueuse26. Par souci d’élargissement et de comparaison, l’espace d’enquête s’est étendu vers l’est et quelque peu vers le nord. Ainsi, Quillan, prolongeant en aval de la vallée de l’Aude le Capcir et le Donezan, et débouché du pays de Sault, fut inclus, par le biais de sondages, de même que Chalabre, poste avancé vers le Languedoc. Toutefois, on le constatera à la lecture du dossier présenté, Tarascon a été largement favorisé dans une démarche privilégiant le local.
4L’objectif de ce travail était d’appréhender le monde du commerce, sous différents aspects. Nous devions pour cela mobiliser plusieurs types de sources, mais celle qui s’est imposée, avec le plus de force, comme la « vedette », est la source notariale du fait de sa relative abondance, du moins à partir du xviie siècle car dans la première partie de la chronologie qui est la nôtre, elle est plus rare27. Chemin faisant, les parties qui composent ce travail reviendront sur la question des sources et leurs limites, raison pour laquelle nous n’y insisterons pas davantage ici, sauf pour dire que la vision que l’on peut avoir du commerce transpyrénéen, à partir du nord de la chaîne, sera assez étroitement tributaire de celle qu’offrent les minutes notariales. À côté d’elles, nous avons aussi utilisé d’autres types de sources susceptibles de nous entrouvrir la porte du monde du commerce, comme des cadastres (compoix), des registres paroissiaux, des documents des administrations provinciale ou municipale, quelques procès, etc. En revanche, il nous fut fort dommageable de ne pouvoir compter ni sur des archives privées (livres de raison, comptabilité, etc.) dont il n’est pas besoin d’insister sur l’utilité, ni sur des registres de « douanes » comme il en existe, en série ou en « épaves », pour des passages plus occidentaux des Pyrénées (Aragon, Navarre). Les types de ressources disponibles ont inféré assez largement sur l’orientation générale du travail qui ne pouvait pas, par exemple aller à la rencontre individuelle des marchands ou, dans un autre domaine, proposer une quantification même grossièrement indicative des échanges.
5La méthode de constitution du corpus documentaire a emprunté plusieurs voies tendant à se compléter. La première a consisté à sélectionner les années du milieu du xviie siècle et à opérer un dépouillement systématique de ce qui se rapportait aux marchands d’Ax et de Tarascon aussi bien dans leur activité commerciale (reconnaissances de dettes surtout) que dans toute autre occasion (achats fonciers, locations de terres ou de maisons, contrats de mariages, testaments, etc.). Cela, nous semblait-il, permettrait d’en brosser un tableau à un moment donné, choisi quand les difficultés de la guerre pouvaient se faire jour. Mais cela ne pouvait suffire. Nous décidâmes alors de procéder autour de la même période, par sondages, chez des notaires situés dans des localités qui pouvaient être intéressées par le commerce (Vicdessos, Siguer, dans la vallée du Vicdessos, notaires du Donezan à Quérigut et Mijanès, du pays de Sault – Belcaire –, de Chalabre et de Quillan, ceux du Capcir et de Puigcerdà). De la sorte, nous pouvions étendre dans l’espace notre panorama commercial, mais il restait le problème du temps puisque nous entendions embrasser une période assez large (1550-1700). D’autres dépouillements s’imposaient ; nous résolûmes de les concentrer essentiellement sur une des localités retenues et Tarascon nous apparut, par ses ressources documentaires, s’y prêter. Ainsi, avec des fortunes diverses dues à la disponibilité et l’état des registres, nous envisageâmes de procéder par sondages quinquennaux, du milieu du xvie siècle à 1700, dans les minutes notariales tarasconnaises. Ajouté à cela quelques reconnaissances chez les notaires d’Ax de la deuxième moitié du xvie siècle et la recherche d’actes dont la piste nous était indiquée par un autre document, et nous constituions un corpus de plusieurs milliers d’actes. Nous pouvions dès lors couvrir documentairement un certain espace et aussi proposer une plongée, à une échelle réduite, dans le monde des marchands en tentant, par différentes ressources, de le reconstituer au plus près. La volonté de nous introduire dans ce milieu imposa donc que nous procédassions par sondage et que nous nous limitassions à un côté des Pyrénées. Toutefois, nous tenons à préciser d’emblée que, dans notre esprit, c’est l’espace transpyrénéen que nous retenons et que si la péninsule Ibérique fait figure de grande absente de ce travail, nous ne l’oublions pas. Lorsque nous disons « espace transpyrénéen », il faut l’entendre certes dans un sens strict et étroit, mais aussi dans un sens plus large. En effet, nous envisageons notre terrain de recherche à une échelle assez large englobant une grande partie du Sud du royaume de France entre la Méditerranée et l’Atlantique, et le Nord et l’Est de la péninsule Ibérique (de la Navarre aux Îles Baléares en passant par l’Aragon, la Catalogne et le royaume de Valence). À notre avis, pour l’époque considérée, l’existence de cet espace, dont les Pyrénées sont comme un axe de symétrie, se justifie et les migrations marchandes du Massif Central vers la péninsule Ibérique sont là, nous semble-t-il, pour l’attester. En effet, à côté des marchands locaux, d’autres acteurs sont apparus, en particulier, des Auvergnats et des Limousins si actifs, dans le commerce transpyrénéen, entre le Pays de Foix, la Catalogne et l’Andorre. Cela dit, afin de comprendre les cadres et de connaître les hommes, nous avons dû faire des choix dont le plus important est, sans doute, d’avoir commencé par le nord de la chaîne. Le deuxième, méthodologique, est d’avoir privilégié une approche monographique, non pas tant dans le sens où il fallait tout dire sur le territoire retenu, mais dans la mesure où le travail tente de cerner son objet dans sa totalité et sous différents angles, et reste quasi exclusivement centré sur lui. C’était, le prix à payer pour arriver, avec des sources lacunaires, à restituer dans ses grandes lignes le milieu du commerce dans ces bourgades pyrénéennes. Et ce n’est qu’à partir du moment où ce préalable aurait été réalisé que, pensions-nous, nous pourrions alors prolonger les pistes qui s’en dégageraient, suivre les fils qui s’en détacheraient. Y est-on parvenu ? La lecture des pages qui suivent l’indiquera.
6Les produits et plus encore les acteurs locaux de leur circulation sont au centre de notre propos. Leur approche se fera à partir de trois axes principaux. Le premier, volet géo-économique, nous introduira d’abord au cadre de ce travail, en abordant les moyens des échanges, aussi bien physiques, par la mise en évidence des routes, passages et réseaux commerciaux que juridiques (traités, lies et passeries, privilèges, etc.). Mais l’essentiel sera consacré aux produits échangés et à leur commercialisation, en faisant la place qui lui revient au commerce transfrontalier. Ce n’est qu’ensuite que nous nous pencherons vraiment sur les acteurs de la circulation des marchandises sous l’aspect économique. Tout d’abord, nous tenterons d’effectuer une mesure globale du monde des marchands en le définissant afin de saisir son rôle économique (qui dépasse celui de sa seule activité commerciale) et sa place dans la société. Dès lors, il faudra que nous nous intéressions aux origines sociales, aux familles et alliances, aux destinées, à la mobilité. Les troisième et quatrième volets, plus tournés vers les individus, s’appuieront largement sur une reconstitution – très lacunaire – des familles. Ils voudraient proposer un « portrait de groupe », mais aussi faire place à quelques trajectoires plus ou moins individuelles qui signalent, sur des durées diversement longues, une diversification des activités, des alliances et le rôle de la migration dans l’ascension et les stratégies déployées.
7En définitive, en tentant d’apporter des éléments de réponse aux questions et problèmes soulevés par la circulation des marchandises, cette étude abordera, parfois simultanément suivant les cas, l’analyse des produits qui transitent dans et par les Pyrénées, en mettant en lumière, autant que possible, les mécanismes et les enjeux de leur commercialisation, le rôle, la place, l’activité des marchands locaux, voire aussi de ceux qui proviennent de la migration. Bien qu’offrant un tableau fragmentaire – ne serait-ce qu’en raison des sources –, ces pages voudraient constituer une pièce apportée à la connaissance des réseaux marchands de la Méditerranée à l’Atlantique, au nord comme au sud des Pyrénées, à travers un cas, somme toute localisé mais néanmoins ayant valeur d’exemple.
Notes de bas de page
1 C. Carrière, Négociants marseillais au xviiie siècle. Contribution à l’étude des économies maritimes, Marseille, Institut Historique de Provence, 1973, 1 111 p.
2 P. Butel, Les négociants bordelais, l’Europe et les Iles au xviiie siècle, Paris, Aubier-Montaigne, 1974, 427 p.
3 F. Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, Paris, A. Colin, tome 1, 1979 (1re édition 1949), p. 30.
4 Id., p. 36-37 ; sur le « déversement » de la montagne vers les villes, p. 39-42.
5 R. Gascon, Grand commerce et vie urbaine au xvie siècle. Lyon et ses marchands, Paris-La Haye, sevpen Mouton, 1971, 999 p.
6 Id., p. 50.
7 Ph. Wolff, Commerces et marchands de Toulouse (vers 1350-vers 1450), Paris, Plon, 1954, 710 p.
8 G. Caster, Le commerce du pastel et de l’épicerie à Toulouse de 1450 environ à 1561, Toulouse, Privat, 1962, 411 p.
9 H. Lefèbvre, La vallée de Campan. Étude de sociologie rurale, Paris, PUF, 1963, 224 p.
10 M. Chevalier, La vie humaine dans les Pyrénées ariégeoises, Paris, Médicis, 1956, 1 061 p.
11 A. Brives, Pyrénées sans frontière, Argelès-Gazost, Société d’Etudes des Sept Vallées, 1984, réédition Pau, Cairn, 2000, 223 p.
12 J. I. Gómez Zorraquino, La burguesía mercantil en el Aragón de los siglos xvi y xvii (1516-1652), Saragosse, Diputación General de Aragón, 1987, 333 p. et Zaragoza y el capital comercial. La burguesía mercantil en el Aragón de la segunda mitad del siglo xvii , Saragosse, Ayuntamiento, 1987, 163 p.
13 Ch. Bourret, Les Pyrénées centrales du ixe au xixe siècle. La formation progressive d’une frontière, Aspet, Pyrégraph, 1995, 461 p.
14 A. M. Azcona Guerra, Comercio y comerciantes en la Navarra del siglo xviii , Pampelune, Gobierno de Navarra-Departamento de Educación y Cultura, 1996, 626 p.
15 P. Poujade, Une vallée frontière dans le Grand Siècle. Le Val d’Aran entre deux monarchies, Aspet, Pyrégraph, 1998, 437 p.
16 L. Fontaine, Histoire du colportage en Europe, xve- xixe siècle, Paris, Albin Michel, 1993, 334 p.
17 A. Radeff, Du café dans le chaudron. Economie globale d’Ancien Régime. Suisse occidentale, Franche-Comté et Savoie, Lausanne, Société d’histoire de la Suisse romande, 1996, 559 p.
18 La circulation des marchandises dans la France de l’Ancien Régime, journée d’études tenue à Bercy le 12/12/1997, Paris, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, 1998, avec une introduction de D. Woronoff, des communications de D. Margairaz, J. Hoock, J. Boissière, G. Le Bouëdec, A. Ferrer, J. Clinquart, A. Conchon, des interventions d’A.-M. Cocula-Vaillières, P. Jeannin, A. Lespagnol, D. Roche et une conclusion de J.-C. Perrot.
19 J.-M. Minovez et P. Poujade (éd.), Circulation des marchandises et réseaux commerciaux dans les Pyrénées ( xiiie- xixe siècles), Toulouse, CNRS-Université de Toulouse-Le Mirail, collection « Méridiennes », 2005, p. 625-644.
20 Cf. la présentation du colloque : « les pratiques journalières des détaillants en tous genres (colporteurs, marchands et boutiquiers) restent dans l’obscurité ».
21 Sur ce point, signalons aussi la publication en 2004 de la thèse de J.-Ph. Priotti, Bilbao et ses marchands au XVIe siècle. Genèse d’une croissance, Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2004, 464 p.
22 La circulation des hommes vers la Catalogne a fait l’objet d’études désormais classiques, en particulier celle de Jordi Nadal et Emili Giralt, La population catalane de 1553 à 1717. L’émigration française et les autres facteurs de son développement, Paris, SEVPEN, 1960, dont une édition catalane a été publiée en 2000 (Immigració i redreç demogràfic. Els francesos a la Catalunya dels segles xvi i xvii , Vic, Eumo, 2000). Voir aussi l’ouvrage collectif, Les Français en Espagne à l’époque moderne ( xvie- xviiie siècle), Paris, CNRS, 1990, 260 p. et les contributions de F. X. Gual i Remírez, V. Gual i Vilà, C. Millàs i Castellví, J. Teixidor i Montalà, J. Vilamala Salvans, E. Cabruja et S.-J. Rovira i Gómez, au IV Congrés d’història moderna de Catalunya (1998), Pedralbes, 1998, t. 1, p. 133-187.
23 Le colloque d’Andorre de 2003 (Circulation des marchandises et réseaux commerciaux dans les Pyrénées, op. cit.), à l’élaboration duquel nous avons contribué et participé, a essayé de faire le point sur la question de la circulation des marchandises dans les Pyrénées, du Moyen Âge à la fin du xixe siècle et d’amorcer de nouvelles pistes.
24 Nous avons abondamment développé ce point, dans P. Poujade, Une vallée dans le Grand Siècle. op. cit., et pour ce qui concerne les guerres dans « Les populations frontalières et la guerre dans les villages des Pyrénées centrales et orientales à l’époque moderne », rapport pour les xxiie Journées internationales d’histoire médiévale et moderne de Flaran, septembre 2000, publié dans Les villageois face à la guerre ( xive- xviiie siècle), Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2002, p. 217-242.
25 Nous avions travaillé sur ces questions dans P. Poujade, « Conflictualité, solidarités et relations frontalières dans les Pyrénées (v. 1550-1650) », Tolérance et solidarité dans les pays pyrénéens, actes du colloque de Foix, 18-19-20 septembre 1998, Foix, Archives départementales de l’Ariège, 2000, p. 431-447 et dans Identité et solidarités dans les Pyrénées. Essai sur les relations humaines ( xvie- xixe siècle), Aspet, Pyrégraph, 2000, 202 p. Plus récemment, O. Jané a soutenu une thèse qui aborde ces questions : França i Catalunya al segle xvii . Identitats, contraidentitats i ideologies a l’època moderna (1640-1700), thèse pour le doctorat d’histoire, Universitat Autònoma de Barcelone-Université de Toulouse-Le Mirail, 2003, 743 p.
26 P. Poujade, « Marchands, commerce, frontière dans le haut Pays de Foix. La ville d’Ax au milieu du xviie siècle », Identités méridionales. Entre conscience de soi et visions de l’autre, Paris, CTHS, 2003, p. 91-108 ; « Commerce transfrontalier en Pays de Foix, vers 1550-vers 1700 », Circulation des marchandises et réseaux commerciaux dans les Pyrénées, op. cit., p. 437-455 ; « Les produits du commerce transfrontalier dans le Pays de Foix à travers les actes notariés (v. 1550-v. 1700) », Annales du Midi, no 251, Dynamiques marchandes : acteurs, réseaux, produits ( xiiie- xixe s.), juillet-septembre 2005, p. 363-381.
27 Toutes les années de la deuxième moitié du xvie siècle n’ont pu être couvertes, à cause des lacunes. Au total, pour Tarascon, les références tirées des actes notariés constituant notre corpus concernent 120 années différentes, couvrant une période d’études de près de 150 ans entre le milieu du xvie siècle et 1700. Pour les autres localités retenues, les mailles du sondage sont beaucoup plus lâches. On trouvera à la fin, dans la section « Sources et bibliographie », la liste des notaires et des registres utilisés.
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