La poésie et le grammairien
Les Phéniciennes d’Euripide
p. 219-225
Texte intégral
1Lorsque l’on tente de mettre en perspective l’analyse des aspects et des problèmes concernant l’éducation dans l’Antiquité que Marrou a donnée dans son œuvre monumentale, l’on prend conscience avec une clarté d’autant plus grande que c’est un monument irremplaçable de par son exhaustivité, une œuvre avec laquelle nous allons devoir nous confronter pendant encore longtemps. Cependant, à la lumière de nouvelles découvertes et de nouvelles méthodes, l’on peut se concentrer sur certains aspects de l’éducation ancienne que ce savant n’a pas abordés en profondeur, dans l’espoir d’apporter de nouvelles contributions et de nuancer certains de ses propos.
2En vraie papyrologue, je vais prendre un verre grossissant afin de me concentrer sur un domaine spécifique de l’éducation dans la période hellénistique et romaine, les études littéraires secondaires, sur un aspect de l’enseignement du grammairien – son usage de la poésie tragique – et principalement sur un texte qui connut un énorme succès dans l’éducation ancienne, les Phéniciennes d’Euripide. Marrou n’aborde qu’en passant la question de l’utilisation du drame classique dans l’éducation. En général, son exposé du programme des auteurs étudiés avec le grammairien est limité : d’une part il fait des déclarations controversées telles que « les poètes lyriques continuent à jouer un rôle essentiel dans l’éducation » ; d’autre part, il ignore presque certains auteurs : il consacre une seule ligne à Euripide1. Mais en outre les Phéniciennes vont nous donner l’opportunité d’étudier comment fonctionnait le cours du grammairien, ainsi que les raisons pour lesquelles certains textes étaient choisis, et offriront l’occasion unique de mesurer l’influence que l’éducation exerçait sur le goût des lecteurs lorsque les années d’étude étaient passées. Je m’appuierai en premier lieu sur les documents scolaires de l’Égypte gréco-romaine, mais je ferai également référence aux textes sur papyrus utilisés par le public éduqué ainsi qu’à des citations d’auteurs anciens qui témoignent du succès étonnant que connut cette pièce dramatique à la fois au sein et en dehors du domaine éducatif.
LES RAISONS D’UN CHOIX
3Je crois qu’une partie remarquable du travail de l’historien est de rendre visible des détails cachés auparavant en se servant d’un verre grossissant. De cette façon il est plus facile d’éviter des généralisations et des discours qui produisent de faux effets d’homogénéité et de cohérence. Faire un sondage dans la réalité, en étudiant l’éducation d’une société particulière, donne un sens plus précis à l’image d’ensemble et contribue à révéler les détails. De cette manière, l’éducation apparaît moins comme un dispositif monolithique et parfait et une plus grande attention est accordée aux détails du contexte et des méthodes. Les sables d’Égypte ont conservé une importante collection de documents scolaires sur papyrus, ostraca (tessons de poteries), tablettes, et, plus rarement encore, sur parchemin : des exercices rédigés par des élèves à ou pour l’école, des modèles des maîtres qui servaient à la préparation des cours et étaient employés par les élèves comme des livres de copies, ainsi que des livres et commentaires utilisés dans un contexte éducatif2.
4Mais une autre raison de choisir ce sujet est l’immense succès que les Phéniciennes connurent auprès du public de l’Antiquité3. C’est la tragédie la plus représentée au sein des papyrus littéraires d’Euripide, avec environ une trentaine de textes datant du iiie siècle avant Jésus-Christ au viie siècle après Jésus-Christ4. En outre, des citations d’auteurs anciens tels que Plutarque, Lucien ou Athénée révèlent également que cette tragédie était des plus admirées5. Cette œuvre dramatique fut incluse avec Hécube et Oreste dans la triade byzantine. Les critiques contemporains qui observent avec étonnement l’immense succès que connut dans l’Antiquité un texte qui ne rencontre pas de grands échos dans notre sensibilité moderne ne prennent pas en compte son usage dans l’éducation.
5Les papyrus montrent que les Phéniciennes connurent le succès de l’école primaire à l’enseignement rhétorique. Elles étaient utilisées comme livre de copie, par exemple lorsqu’un élève, au iie ou au ier siècle avant Jésus-Christ, faisait un maladroit exercice d’écriture et copiait sur un ostracon la ligne 3 du texte transmis par les manuscrits médiévaux, manifestement la première ligne à l’origine6. Cette pièce continuait à être lue et étudiée au fur et à mesure que les étudiants progressaient dans leurs études et était sujette à de nombreux exercices toujours plus raffinés. Même l’enseignement de la rhétorique ne pouvait l’ignorer. Un texte surprenant, écrit au iiie siècle après J.-C. à Oxyrhynchos, montre que les Phéniciennes continuaient à maintenir leur place au sein de l’enseignement de la rhétorique : l’agon était choisi pour un exercice d’imitation, un remaniement bien plus court en trimètres iambiques du débat entre Étéocle et Polynice face à leur mère7. Ce texte appartient dans une certaine mesure à la catégorie des progymnasmata, souvent écrits sous forme de vers en Égypte, en dépit du fait que les manuels de rhétorique développaient invariablement des exemples rédigés en prose.
6Au travers les Phéniciennes, nous en venons par conséquent à apprécier un aspect fondamental et systématique de l’éducation de l’Antiquité auquel Marrou n’a pas prêté particulièrement attention : le fait que les mêmes textes littéraires étaient souvent utilisés de l’école primaire au niveau de l’enseignement de la rhétorique. Prenant une image qui apparaît chez Lucien, lequel représentait l’éducation comme une montagne que les étudiants grimpent en transpirant8, nous pouvons dire que ces derniers ne procédaient pas de façon verticale mais en cercles qui les menaient au sommet : chaque nouvelle étape recouvrait le même enseignement que la précédente, tout en élargissant le niveau de compréhension. Un élève avait un aperçu d’auteurs tels que Homère, Hésiode, Euripide ou Ménandre dès le moment où il s’exerçait à copier des vers et à les apprendre par cœur. Il utilisait des passages de ces mêmes auteurs lorsqu’il commençait à lire en décodant un texte lentement, syllabe par syllabe. Avec le grammairien, les étudiants, qui abordaient également des auteurs tels que Pindare et Callimaque, étudiaient à nouveau en détail des textes qu’ils avaient abordés au début de leur éducation. Même si les prosateurs commençaient à jouir d’une plus grande importance, les mêmes poètes continuaient à hanter les élèves au niveau de l’enseignement rhétorique. En particulier, les progymnasmata reposaient fondamentalement sur la poésie. Ainsi le cycle de l’éducation commençait et prenait fin à plusieurs égards au même endroit. Le terme enkyklios paideia qui fait référence au cycle entier d’étude peut faire allusion à cet aspect de l’enseignement. Tandis qu’enkyklios est généralement traduit comme signifiant « complet, inclusif », faisant référence à la totalité des disciplines qui entouraient un étudiant, il est possible que ce terme recouvre également l’étude cyclique des mêmes textes.
7Euripide était de loin le plus apprécié des tragiques dans le monde gréco-romain et dans l’enseignement en particulier9. Le succès bien plus important dont lui-même et les Phéniciennes jouissaient par rapport aux tragédies d’Eschyle et de Sophocle était dû à plusieurs raisons. Tout d’abord, il était bien plus accessible d’un point de vue linguistique. Dans l’Orient grec un étudiant était exposé à plus d’une seule langue, et les différents niveaux linguistiques créaient des problèmes inévitables : dans la vie de tous les jours il employait le parler local ainsi que la forme contemporaine du grec, appelée koinè, mais à l’école il lui fallait apprendre le grec attique, qui allait devenir le véhicule de ses ambitions littéraires. En outre, la connaissance d’Euripide était fondamentale pour ceux d’entre eux qui apprenaient et pratiquaient l’art de la rhétorique, et l’éducation de l’élite des étudiants était dirigée vers cet objectif final.
8Un autre aspect des Phéniciennes a dû plaire énormément aux personnes intéressées par ce mythe et particulièrement au grammairien qui désirait comparer l’étude de ce texte faite par d’autres auteurs. Les Phéniciennes présentaient le panorama entier de la maison royale de Thèbes, depuis la fondation de la ville par Cadmos et ses premières heures de gloire sous Œdipe jusqu’à la ruine. Tous les personnages du mythe original y étaient présents : les vivants qui souffrirent, se débattirent puis moururent sur la scène ; les morts, qui sont apparus essentiellement dans les parties lyriques ; de nouveaux personnages, enfin, tels que Ménécée, une création du poète. C’était une pièce riche en événements pathétiques où les personnages se multipliaient, comme le fait remarquer le scoliaste de la deuxième Hypothesis. La tendance des lecteurs et étudiants de l’Antiquité à apprécier les suites d’un conte traditionnel, cependant, n’est pas seulement exposée grâce à cette tragédie. Il est intéressant de noter que cette même inclination est également visible dans les choix des chants de l’Odyssée qui étaient lus dans l’Égypte gréco-romaine et probablement ailleurs. Ce poème a toujours eu une place secondaire par rapport à l’Iliade, et peu d’exercices scolaires contiennent des passages de l’Odyssée. Comme il est fort probable que des parties de l’Odyssée étaient lues et copiées par des étudiants d’un niveau supérieur, il est extrêmement difficile d’identifier des papyrus scolaires écrits par eux. Il est toutefois révélateur que les papyrus montrent que les lecteurs de l’Antiquité avaient une grande préférence pour deux des chants de l’Odyssée, le chant IV et le chant XI10. Ces deux chants étaient fort appréciés des auteurs de la seconde Sophistique (tels qu’Aristide), qui les citaient très fréquemment11. Dans les chants IV et XI, des personnages clefs de l’Iliade réapparaissaient, retrouvés soit par Télémaque pendant ses voyages soit par Ulysse aux enfers. Un public impatient d’en entendre plus était satisfait.
9D’autres raisons expliquant le vif succès que connurent les Phéniciennes sont ses thèmes. Tout d’abord il est intéressant de noter que, même si Eschyle et Sophocle étaient beaucoup moins lus qu’Euripide, les papyrus montrent que les mythes centrés sur la maison royale de Thèbes ont dû soulever un intérêt particulier : les Sept sont la plus connue des œuvres dramatiques d’Eschyle, tout comme le cycle d’Œdipe l’est pour Sophocle. Des thèmes dominants tout au long des Phéniciennes sont l’exil, l’amour de la patrie, et le pouvoir. Les Grecs qui appréciaient cette tragédie dans la période hellénistique et romaine étaient d’une certaine façon des exilés d’une patrie idéale (la Grèce) et aspiraient à faire partie d’un monde dont ils avaient pris connaissance à travers leurs lectures. L’éducation offrait aux gens une identité grecque qui devait servir comme un signe d’appartenance à un monde de culture et de privilèges12. Les étudiants et les personnes éduquées en Égypte et en Asie Mineure, qui se languissaient d’une patrie idéale, pouvaient apprécier les revendications de Polynice. Il est probable d’autre part que Ménécée fut un héros auquel s’identifiait un auditoire de jeunes étudiants. Jeune, innocent, et prêt à se sacrifier pour son pays, il parlait le langage passionné d’un jeune homme qui ne se soucie guère des conséquences de ses gestes13. D’autres sacrifices volontaires ont lieu dans les tragédies d’Euripide14, tous commis par des héroïnes : le fait que Ménécée soit un jeune homme a dû avoir de l’importance pour les étudiants du grammairien, qui étaient dans leur majorité écrasante des garçons.
DES SENTENCES AU MYTHE ET À L’HISTOIRE
10Le thème du pouvoir qui surgit entre les frères dans l’agon apparaît dans le reste de cette œuvre dramatique. Dans la première partie de la pièce il est essentiellement développé à travers des maximes, gnomai. L’abondance de maximes dans les Phéniciennes a retenu l’attention du scoliaste de la seconde Hypothesis15. La présence importante de sentences morales est probablement l’une des raisons pour lesquelles le grammairien choisit cette œuvre pour l’étude. Les maximes jouaient un rôle fondamental dans l’enseignement. C’est un autre domaine où l’on peut observer le phénomène décrit précédemment du retour cyclique aux mêmes œuvres à différentes étapes. Les étudiants apprenaient par cœur ces citations lapidaires qui avaient essentiellement un contenu éthique, tout au long de leur éducation. Ils les recopiaient sans cesse dans les exercices d’écriture, écrivaient des collections de gnomai lorsque leur écriture avait plus d’assurance ; dans une étape plus avancée, ils rédigeaient leurs premières compositions développant les sujets des gnomai et des chreiai, des sentences souvent attribuées à Diogène. Des anthologies gnomiques souvent compilées par des enseignants étaient utilisées dans les écoles de rhétorique. Elles présentaient, bien classés par sujet, les thèmes favoris du rhéteur16.
11Une savante contemporaine qui a examiné les gnomai dans les exercices scolaires (particulièrement les maximes isolées) remarque que les étudiants n’apprenaient pratiquement rien dans ces textes quant aux grandes structures de la société, et que le monde que l’éducation présentait à l’étudiant se limitait au cercle de personnes l’entourant17. Un monde confiné s’adapte parfaitement à un jeune étudiant qui doit le maîtriser avant de s’aventurer vers des sujets plus importants18. Toutefois les Phéniciennes montrent que l’étudiant du grammairien était capable d’étudier un ensemble de concepts plus exigeants. Ses gnomai, en réalité, soulignent des thèmes de nostalgie de la patrie, du pouvoir, de l’injustice, et indiquent que les textes choisis par le grammairien favorisent une compréhension de thèmes plus larges chez l’étudiant et contribuent à sa formation civique.
12Les papyrus montrent qu’il y avait d’autres activités dans lesquelles le grammairien entraînait ses étudiants. Même si la raison principale du succès des Phéniciennes a dû être ses thèmes, le grammairien ne s’attardait pas beaucoup sur les subtilités des idées. Il se concentrait plutôt sur des exercices ciblés, à travers lesquels les étudiants apprenaient à disséquer un texte, mais qui toutefois empêchaient une compréhension profonde et une appréciation d’ensemble. Le souci initial était que l’étudiant progresse en lecture, et l’extrait du Livre d’écolier dans lequel les mots étaient décomposés en syllabes et chaque vers coupé à la césure s’adresse à un étudiant ayant besoin d’aide19. D’autres exercices renforcent une connaissance de la métrique. On peut concevoir qu’il ait été parfois demandé aux étudiants de décomposer en vers un texte qui était soit dicté soit écrit en prose. Un exercice sur papyrus contenant une partie du prologue des Phéniciennes semble suggérer cela20. Par ailleurs, le fait d’expliquer des termes peu familiers faisait partie de la routine scolaire. Chez Euripide, les odes des chœurs abondent en termes rares. L’étudiant qui copiait le deuxième stasimon des Phéniciennes d’une écriture formelle a dû avoir énormément de mal à comprendre un lexique fait de mots rares et plein d’allusions21.
13Les détails du mythe offraient de plus amples difficultés. Une part importante de l’activé du grammairien était de traiter les historiai, ce qui impliquait de commenter certaines parties du texte concernant des personnages, des lieux et des événements mythologiques et historiques. C’était un domaine où le grammairien affichait son exquise érudition et son amour des détails22. Généralement ses commentaires faisaient l’objet de notes qui circulaient parmi les savants et le public éduqué, mais parfois un grammairien était libre d’ajouter des explications. Un codex sur papyrus, par exemple, présente des notes qui souvent ne correspondent pas aux scholia érudites préservées dans les manuscrits médiévaux23. Il est fort probable que ce grammairien faisait des extraits d’un commentaire de niveau élémentaire, choisissant ce dont il avait besoin pour son cours, puis y ajoutait ses propres explications. Par ailleurs, les Phéniciennes pouvaient être utilisées à propos par le grammairien afin de faire référence à d’autres traitements du mythe. Il est évident que nombreuses sont les scènes susceptibles de tirer au clair des parallèles des Sept, et le vocabulaire lui-même évoquait souvent Eschyle24. Bien évidemment le grammairien ne peut pas avoir omis de souligner à ses étudiants les réminiscences du texte homérique, puisque Homère était le poète par excellence qu’ils avaient connu dès leur âge le plus tendre. Les échos épiques sont nombreux dans les Phéniciennes, et particulièrement le catalogue des héros dans la teichoskopia25 ; quant à celui des Sept aux portes de Thèbes26, il n’allait pas sans rappeler la description d’Hélène regardant vers le bas du haut des remparts dans le chant III de l’Iliade, ainsi que le catalogue des vaisseaux dans le chant II27. Autant d’occasions pour le grammairien de prouver non seulement ses connaissances en matière d’événements historiques et mythologiques, mais également généalogiques et géographiques.
14Les Phéniciennes sont un bon exemple de la tendance de l’éducation à retourner sans cesse vers les mêmes textes, tout en les étudiant toujours plus précisément. À travers des exercices de plus en plus sophistiqués et en découpant les textes en courts fragments, un étudiant ne parvenait qu’à avoir une compréhension partielle de l’œuvre d’un auteur, car il n’étudiait que certains de ses aspects. L’objectif final – atteint seulement au cours de rhétorique – était d’être capable de maîtriser un texte si parfaitement que l’on pouvait prétendre rivaliser avec lui. Un texte tel que les Phéniciennes finissait par être gravé de façon permanente dans l’esprit d’un étudiant qui continuait à le relire une fois passées les années de l’école. Ce n’était pas par nostalgie du temps où le grammairien était le maître que l’on voulait satisfaire, mais cela reflétait des goûts formés par un entraînement précoce. En dépit de toutes ces limites et de son étroitesse, la paideia était profondément ancrée dans la texture du monde ancien. Le succès des Phéniciennes pendant le cursus scolaire, puis par la suite, est une bonne démonstration des liens très forts qui existaient entre paideia et culture de l’Antiquité.
Notes de bas de page
1 H.-I. Marrou, Histoire de l’éducation dans l’Antiquité (I. Le monde grec. II. le monde romain, rééd. Paris, Points-Seuil, 1975), I, p. 245-246.
2 Cf. R. Cribiore, Writing, Teachers and Students in Graeco-Roman Egypt (Atlanta 1996), cité Cribiore, 1996.
3 Cf. J. M. Bremer, « The popularity of Euripides’Phoenissae », Actes du VIIe Congrès de la Fédération Internationale des Études Classiques (Budapest 1983), p. 281-88.
4 Cf. O. Bouquiaux-Simon et P. Mertens, « Les témoignages papyrologiques d’Euripide : liste sommaire arrêtée au 1/6/1990 », dans M. Capasso ed., Papiri letterari greci e latini (Lecce 1992), p. 97-107. Voir aussi J. M. Bremer, « Papyri Containing Fragments of Eur. Phoenissae », Mnemosyne 36, Fasc. 3-4 (1983), p. 293-305 ; J. M. Bremer et K. A. Worp, « Papyri Containing Fragments of Eur. Phoenissae (2) », Mnemosyne 39, Fasc. 3-4 (1986), p. 240-60.
5 Voir Bremer [art. cité n. 3], p. 286. Cf. Aristophane, Grenouilles, 1185-86 ; Strattis, Phoen. (Athenaeus 160b) ; Platon, Phèdre 244d.
6 Voir G. Manteuffel, The Journal of Juristic Papyrology 3 (1949), p. 102-103 : Cribiore 1996, no 130. Cf. M. W. Haslam, « The Authenticity of Euripides, Phoenissae 1-2 and Sophocles, Electra 1 », GRBS 16 (1975), p. 149-74.
7 Cf. psi XIII 1303.
8 Lucien, Herm. 5.
9 Voir G. Cavallo, « Conservazione e perdita dei testi greci : fattori materiali, sociali, culturali », dans A. Giardina ed., Tradizione dei classici, trasformazioni della cultura (Bari 1986), p. 107-113 ; A. Tuilier, Recherches critiques sur la tradition du texte d’Euripide (Paris 1968), p. 108-109.
10 Cf. R.A. Pack, The Greek and Latin Literary Texts from Greco-Roman Egypt (Ann Arbor 1965) et P. Mertens, « Vingt années de papyrologie odysséenne », Chronique d’Égypte 60 (1985), p. 191-203.
11 Voir J.F. Kindstrand, Homer in der Zweiten Sophistik (Uppsala 1973), p. 53-54 ; 82-83 et passim.
12 Voir Marrou I, p. 153.
13 Cf. Phén., 985-1018.
14 Voir D. J. Mastronarde, Euripides Phoenissae (Cambridge 1994), p. 393.
15 « Cette œuvre dramatique est remplie de beaucoup de belles maximes. » Cf. aussi l’argument de Thomas Magister dans l’édition Teubner, p. 14.
16 Voir J. Barns, « A New Gnomologium : With Some Remarks on Gnomic Anthologies », CQ 44 (1950), p. 126-37, et CQ NS 1 (1951), p. 1-19.
17 T. Morgan, Literate Education in the Hellenistic and Roman Worlds (Cambridge 1998) p. 120-51, en particulier p. 141.
18 Dans les exercices scolaires la plupart des maximes isolées étaient écrites par des étudiants au niveau primaire.
19 Voir O. Guéraud et P. Jouguet, Un livre d’écolier (Le Caire 1938) ; Cribiore 1996 no 379 ; Marrou I, p. 233.
20 Cf. P.Oxy. LIII 3712, Cribiore, 1996, no 270.
21 Cf. P.Mert. II 54, Cribiore, 1996, no 282.
22 Cf. Quintilian I 8, 18 ; Sextus Empiricus M I 145-47, 149-51, et 257-62.
23 Cf. P. Würzb. 1.
24 Voir S. Said, « Euripide ou l’attente déçue : l’exemple des Phéniciennes », ASNP sér. 3 15, 2 (1985), p. 501-27 ; H.P. Foley, Ritual Irony : Poetry and Sacrifice in Euripides (Ithaca 1985), p. 117.
25 Cf. H. R. Hall, CR 18 (1904) 2, Cribiore, 1996, no 241.
26 Cf. MPER VI 1-8, Cribiore, 1996, no 303.
27 Le chant 2 était très populaire dans l’éducation, voir R. Cribiore, « A Homeric Writing Exercise and Reading Homer in School », Tyche 9 (1994), p. 1-8.
Auteur
Columbia University, New York
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