Annexes
p. 313-328
Texte intégral
ANNEXE I. Prix Nobel de chimie et de physique, 1901-1925, par pays d'origine des lauréats
Chimie |
Physique |
|
1901 |
J.H. Van't Hoff (Pays-Bas) |
W.C. Röntgen (Allemagne) |
1902 |
Emil Fischer (Allemagne) |
H.A. Lorentz, P. Zeeman (Pays-Bas) |
1903 |
S.A. Arrhenius (Suède) |
H.A. Becquerel, P. et M. Curie (France) |
1904 |
Sir William Ramsay (Angleterre) |
Lord Rayleigh (Angleterre) |
1905 |
A. von Baeyer (Allemagne) |
P. Lenard (Allemagne) |
1906 |
H. Moissan (France) |
Sir J.J. Thomson (Angleterre) |
1907 |
E. Buchner (Allemagne) |
A.A. Michelson (Etats-Unis) |
1908 |
Sir Ernest Rutherford (Angleterre) |
G. Lippmann (France) |
1909 |
W. Ostwald (Allemagne) |
G. Marconi (Italie) K.F. Braun (Allemagne) |
1910 |
O. Wallach (Allemagne) |
J.D. Van der Waals (Pays-Bas) |
1911 |
M. Sklodowska-Curie (France) |
W. Wien (Allemagne) |
1912 |
V. Grignard, P. Sabatier (France) |
N.G. Dalén (Suède) |
1913 |
A. Werner (Suisse) |
H. Kamerlingh-Onnes (Pays-Bas) |
1914 |
T.W. Richards (Etats-Unis) |
M. von Laue (Allemagne) |
1915 |
R. Willstätter (Allemagne) |
Sir William Henry Bragg, Sir William Lawrence Bragg (Angleterre) |
1916 |
--- |
--- |
1917 |
--- |
C.G. Barkla (Angleterre) |
1918 |
F. Haber (Allemagne) |
M. Planck (Allemagne) |
1919 |
--- |
J. Stark (Allemagne) |
1920 |
W. Nernst (Allemagne) |
C.E. Guillaume (France) |
1921 |
F. Soddy (Angleterre) |
A. Einstein (Allemagne)* |
1922 |
F.W. Aston (Angleterre) |
N.H.D. Bohr (Danemark) |
1923 |
F. Pregl (Autriche) |
R.A. Millikan (Etats-Unis) |
1924 |
--- |
K.M.G. Siegbahn (Suède) |
1925 |
R. Zsigmondy (Allemagne) |
J. Franck, G.L. Hertz (Allemagne) |
ANNEXE II. Appel au monde civilisé du 4 octobre 1914
1Nous, représentants de la science allemande et de l'art allemand, protestons, devant le monde civilisé tout entier, contre les mensonges et les calomnies dont nos ennemis prétendent souiller la cause pure de l'Allemagne, dans la difficile lutte pour l'existence qui lui a été imposée. La bouche d'airain des événements a infligé un démenti à la propagation des nouvelles concernant d'imaginaires défaites allemandes. Avec d'autant plus de zèle on travaille maintenant à des altérations et des mises en suspicion. C'est contre celles-ci que nous élevons notre voix retentissante qui doit proclamer la vérité.
2 Il n'est pas vrai que l'Allemagne a été la cause de cette guerre. Ni le peuple ne l'a voulue, ni le gouvernement, ni l'empereur. Du côté allemand tout a été fait pour l'empêcher. Le monde possède à ce sujet des documents irréfutables. Maintes fois Guillaume II, durant les vingt-six années de son règne, a démontré qu'il est le protecteur de la paix mondiale ; maintes fois ses adversaires l'ont reconnu. Et ce même empereur qu'ils osent maintenant appeler un Attila, a été raillé par eux, pendant des années, à cause de son amour de la paix. Ce n'est que, lorsque des forces prépondérantes qui depuis longtemps guettaient aux frontières se sont jetées sur notre peuple de trois côtés, qu'il s'est levé comme un seul homme.
3 Il n’est pas vrai que nous avons violé d'une façon criminelle la neutralité de la Belgique. Nous nous serions détruits nous-mêmes si nous n'avions pris les devants.
4 Il n'est pas vrai que nos soldats ont touché à la vie et à la propriété d'un seul citoyen belge sans y être contraints à leur corps défendant. Car, encore et toujours, en dépit de tous les avertissements, la population leur a dressé des embuscades pour tirer sur eux, mutilant des blessés, assassinant des médecins pendant qu'ils faisaient oeuvre de samaritains.
5 Il n'est pas vrai que nos troupes ont ravagé brutalement Louvain. Elles ont été forcées d'exercer des représailles contre les habitants forcenés qui les ont assaillies traîtreusement et c'est d'un coeur douloureux qu'elles ont bombardé la ville. La plus grande partie de Louvain a été conservée. Le célèbre Hôtel de Ville reste brillamment intact. Au péril de leur vie nos soldats l'ont protégé des flammes. - Si dans cette guerre terrible des oeuvres d'art ont été détruites, si d'autres l'étaient encore, tout Allemand le regretterait. Mais alors que nous ne nous laisserions surpasser par personne dans l'amour de l'art, nous nous refuserions à racheter par la conservation d'un monument artistique une défaite allemande.
6 Il n'est pas vrai que notre façon de faire la guerre méconnaît le droit des gens. Elle ne connaît pas de cruautés indisciplinées.
7 Il n'est pas vrai que la lutte contre ce que l'on appelle notre militarisme n'est pas une lutte contre notre culture, ainsi que le prétendent hypocritement nos ennemis. Sans le militarisme allemand, la culture allemande aurait depuis longtemps disparu du monde. Pour sa protection il est sorti d'elle, dans un pays qui, pendant des siècles a été éprouvé par les invasions comme nul autre. L'armée allemande et le peuple allemand ne font qu'un. Cette conviction unit aujourd'hui 70 millions d'Allemands sans distinction d'éducation, de condition sociale et de parti.
8Nous ne pouvons pas arracher à nos ennemis l'arme empoisonnée du mensonge. Nous ne pouvons que proclamer dans le monde entier qu'ils ont rendu un faux témoignage ; et vous qui nous connaissez, qui, jusqu'à présent, avez veillé avec nous sur les biens suprêmes de l'humanité, à vous nous faisons appel.
9Croyez-nous ! Croyez que nous mènerons le combat jusqu'au bout, comme un peuple cultivé auquel l'héritage de Goethe, de Beethoven et de Kant est aussi sacré que son foyer et sa terre. Nous nous en portons garants avec notre nom et notre honneur.
10"La protestation des "intellectuels" allemands",
Journal des débats, 12 octobre 1914, p. 2.
11L'appel porte les signatures suivantes:
12Adolf v. Baeyer, Exc., Professor der Chemie, München;
13Professor Peter Behrens, Berlin;
14Emil v. Behring, Exc., Professor der Medizin, Marburg;
15Wilhelm v. Bode, Exc., General direktor des königlichen Museen, Berlin;
16Alois Brandl, Professor, Vorsitzender der Shakespeare-Gesellschaft Berlin;
17Lujo Brentano, Professor der Nationalökonomie, München;
18Professor Justus Brinkmann, Museumsdirektor, Hamburg;
19Johannes Conrad, Professor der Nationalökonomie, Halle;
20Franz v. Defregger, München;
21Richard Dehmel, Hamburg;
22Adolf Deissmann, Professor der protestantischen Theologie, Berlin;
23Professor Wilhelm Dörpfeld, Berlin;
24Friedrich von Duhn, Professor der Archäologie, Heidelberg;
25Professor Paul Ehrlich, Exc., Frankfurt a.M.;
26Albert Ehrhardt, Professor der katholischen Theologie, Strassburg;
27Karl Engler, Exc., Professor der Chemie, Karlsruhe;
28Gerhard Esser, Professor der katholischen Theologie, Bonn;
29Rudolf Eucken, Professor der Philosophie, Jena;
30Herbert Eulenberg, Kaiserswerth;
31Heinrich Finke, Professor der Geschichte, Freiburg;
32Emil Fischer, Exc., Professor der Chemie, Berlin;
33Wilhelm Foerster, Professor der Astronomie, Berlin;
34Ludwig Fulda, Berlin;
35Eduard v. Gebhardt, Düsseldorf;
36J.J. de Groot, Professor der Ethnographie, Berlin;
37Fritz Haber, Professor der Chemie, Berlin;
38Ernst Haeckel, Exc., Professor der Zoologie, Jena;
39Max Halbe, München;
40Professor Adolf v. Harnack, Generaldirektor der königlichen Bibliothek, Berlin;
41Gerhart Hauptmann, Agnetendorf;
42Karl Hauptmann, Schreiberhau;
43Gustav Hellmann, Professor der Meteorologie, Berlin;
44Wilhelm Herrmann, Professor der protestantischen Theologie, Marburg;
45Andreas Heusler, Professor der nordischen Philologie, Berlin;
46Adolf v. Hildebrand. München;
47Ludwig Hoffmann, Stadtbaumeister, Berlin;
48Engelbert Humperdinck, Berlin;
49Leopold Graf Kalkreuth, Président des deutschen Künstlerbundes, Eddelsen;
50Arthur Kampf, Berlin;
51Fritz Aug. v. Kaulbach, München;
52Theodor Kipp, Professor der Jursiprudenz, Berlin;
53Felix Klein, Professor der Mathematik, Göttingen;
54Max Klinger, Leipzig;
55Alois Knoepfler, Professor der Kirchengeschichte, München;
56Anton Koch, Professor der katholischen Theologie, Tübingen;
57Paul Laband, Exc., Professor der Jurisprudenz, Strassburg;
58Karl Lamprecht, Professor der Geschichte, Leipzig;
59Philipp Lenard, Professor der Physik, Heidelberg;
60Maximilian Lenz, Professor der Geschichte, Hamburg;
61Max Liebermann, Berlin;
62Franz v. Liszt, Professor der Jursiprudenz, Berlin;
63Ludwig Manzel, Président der Akademie der Künste, Berlin;
64Joseph Mausbach, Professor der katholischen Theologie, Münster;
65Georg v. Mayr, Professor der Staatswissenschaft, München;
66Sebastian Merkle, Professor der katholischen Theologie, Würzburg;
67Eduard Meyer, Professor der Geschichte, Berlin;
68Heinrich Morf, Professor der romanischen Philologie, Berlin;
69Friedrich Naumann, Berlin;
70Albert Neisser, Professor der Medizin, Breslau;
71Walter Nernst, Professor der Physik, Berlin;
72Wilhelm Ostwald, Professor der Chemie, Leipzig;
73Bruno Paul, Direktor der Kunstgewerbeschule, Berlin;
74Max Planck, Professor der Physik, Berlin;
75Albert Plehn, Professor der Medizin, Berlin;
76Georg Reicke, Berlin;
77Professor Max Reinhardt, Direktor der Deutschen Theaters, Berlin Alois Riehl, Professor der Philosophie, Berlin;
78Karl Robert, Professor der Arhäologie, Halle;
79Wilhelm Röntgen, Exc., Professor der Physik, München;
80Max Rubner, Professor der Medizin, Berlin;
81Fritz Schaper, Berlin;
82Adolf v. Schlatter, Professor der protestantischen Theologie, Tübingen;
83August Schmidlin, Professor der Kirchengeschichte, Münster;
84Gustav v. Schmoller, Exc., Professor der Nationalökonomie, Berlin;
85Reinhold Seeberg, Professor der protestantischen Theologie, Berlin Martin Spahn, Professor der Geschichte, Strassburg;
86Franz v. Stuck, München;
87Hermann Sudermann, Berlin;
88Hans Thoma, Karlsruhe;
89Wilhelm Trübner, Karlsruhe;
90Karl Vollmöller, Stuttgart;
91Richard Voss, Berchtesgaden;
92Karl Vossler, Professor der romanischen Philologie, München;
93Siegfried Wagner, Bayreuth;
94Wilhelm Waldeyer, Professor der Anatomie, Berlin;
95August v. Wassermann, Professor der Medizin, Berlin;
96Felix v. Weingartner;
97Theodor Wiegand, Museumsdirektor, Berlin;
98Wilhelm Wien, Professor der Physik, Würzburg;
99Ulrich v. Wilamowitz-Moellendorff, Exc., Professor der Philologie, Berlin;
100Richard Willstätter, Professor der Chemie, Berlin;
101Wilhelm Windelband, Professor der Philosophie, Heidelberg;
102Wilhel, Wundt, Exc., Professor der Philosophie, Leipzig.
103Publié dans Hermann Kellermann, Der Krieg der Geister, 1914, Vereinigung Heimat und Welt, Dresden, 1915, p. 64-68.
ANNEXE III. Conférence des Académies des sciences interalliées, tenue à Londres du 9 au 11 octobre 1918
RESOLUTIONS
104Déclaration votée à l'unanimité par la Conférence pour servir de préface à ses résolutions
105De tous temps, depuis la renaissance des études scientifiques au Moyen Age, la recherche du vrai a formé une chaîne assez solide pour résister à l'effort des antagonismes nationaux.
106La guerre, jadis, a fréquemment interrompu la coopération des individus sans détruire leur mutuelle estime, basée sur le sentiment de la valeur de la science ; la paix venait bientôt effacer les traces des luttes passées.
107Si, aujourd'hui, les délégués des Académies scientifiques des nations alliées et des Etats-Unis d'Amérique se voient dans l'impossiblité de reprendre des relations personnelles, même en matière de science, avec les savants des Empires centraux, tant que ceux-ci n'auront pas été admis de nouveau dans le concert des nations civilisées, ils le font en pleine conscience de leur responsabilité, et ils ont pour devoir de rappeler les motifs qui les ont amenés à cette décision.
108La civilisation a imposé des règles de conduite aux nations qui entendent servir les intérêts de l'humanité et qui ont, à un haut degré, le souci de leur honneur. Telles sont la reconnaissance du caractère sacré des traités (spécialement de ceux concernant l'état de guerre) et la suppression d'inutiles cruautés envers les populations civiles. A ces deux points de vue, les Puissances centrales ont enfreint les lois de la civilisation, dédaignant toutes les conventions et déchaînant dans l'âme humaine les pires passions engendrées par la férocité de la lutte. La guerre est fatalement pleine de cruautés, et des actes individuels de barbarie ne sauraient être évités ; il faut en prendre son parti. Ce ne sont pas ces actes que nous visions ce sont les horreurs organisées, encouragées et imaginées dès l'origine, dans le seul but de terroriser les populations inoffensives. La destruction d'innombrables propriétés privées, les violences et les massacres sur terre et sur mer, le torpillage des navires-hôpitaux, les insultes et les tortures infligées aux prisonniers de guerre laisseront, dans l'histoire des nation : coupables, une tache que ne saurait laver la simple réparation des dommages matériels. Pour restaurer la confiance, sans laquelle toute collaboration fructueuse serait impossible, les Empires centraux devront désavouer les méthodes politiques dont l'application a engendré les atrocités qui ont indigné le monde civilisé.
Résolutions
1091. Aussitôt que les circonstances le permettront, les conventions relatives aux Associations scientifiques internationales seront, conformément aux statuts ou règlements propres à chacune d'elles, dénoncées par les groupements compétents des nations en guerre avec les Empires centraux.
110Les nouvelles Associations reconnues utiles au progrès des sciences et de leurs applications seront établies, dès maintenant, par les nations en guerre avec les Empires centraux, avec le concours éventuel des neutres.
1112. Certaines Associations résultant des conventions diplomatiques, telle la Convention du mètre, devront faire l'objet d'un examen spécial lors des négociations de la paix.
1123. Les mesures visées ci-dessus laissent de côté les accords concernant exclusivement les relations administratives indispensables entre des services publics, comme celles réglementant la navigation, les dépêches météorologiques, les chemins de fer, les postes et télégraphes, etc.
1134. Il est constitué, dans le sein de la Conférence, une Commission d'études à laquelle pourront s'adjoindre des délégués désignés par les Académies des pays en guerre avec les puissances centrales.
114Cette Commission dressera un plan général d'organisations internationales pour satisfaire aux besoins des diverses branches des recherches scientifiques et industrielles, y compris celles relatives à la défense nationale.
115La Commission se réunira à Paris, cette année même, dans la deuxième quinzaine de novembre.
1165. Chacune des Académies représentées à cette conférence sera invitée à provoquer la création d'un conseil national, ayant pour objet l'avancement des recherches mentionnées au paragraphe précédent.
1176. Un Conseil international sera constitué par la Fédération des conseils nationaux.
1187. La Conférence, estimant que tous les progrès industriels, agricoles, médicaux, etc., reposent sur les découvertes de la science pure, appelle l'attention des gouvernements sur l'importance des recherches théoriques et désintéressées, dont les budgets, après la guerre, devront être dotés le plus largement possible.
119Elle insiste également sur la création de grands laboratoires, privés et nationaux, de sciences expérimentales.
ANNEXE IV. Conseil international de recherches
STATUTS
I. Objets du conseil international
120 1. Le Conseil international de recherches a pour but :
- de coordonner l'activité internationale dans les différentes branches de la science et de ses applications ;
- de provoquer, conformément à l'article premier des résolutions de Londres (octobre 1918), la création d'Associations ou d'Unions internationales jugées utiles au progrès des sciences ;
- d'orienter l'activité scientifique internationale dans les domaines où il n'existe pas d'associations compétentes ;
- d'entrer, par des moyens appropriés, en relation avec les gouvernements des pays adhérents pour recommander l'étude de questions qui sont de sa compétence.
II. Siège
121 2. Le siège légal du Conseil international de recherches est fixé à Bruxelles, où se tiendront les Assemblées générales et où seront conservées les archives. Les dons et legs seront reçus et gérés suivant la législation belge.
III. Admissions
122 3. Pourront participer à la fondation du Conseil international de recherches et des Associations qui lui sont rattachées, ou y adhérer ultérieurement, les pays dont les noms suivent : Belgique, Brésil, Etats-Unis, Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Grèce, Italie, Japon, Pologne, Portugal, Roumanie, Serbie. Lorsqu'une Association sera constituée, les nations non comprises dans l'énumération précédente, mais rentrant dans les conditions de l'article premier des résolutions de la Conférence de Londres, pourront y être admises, soit sur leur demande, soit sur la proposition de l'un des pays faisan partie de l'Association.
123Cette demande ou cette proposition sera soumise à l'Association intéressée, qui décidera à la majorité des trois quarts des voix de l'ensemble des pays déjà associés.
124 4. Un pays peut adhérer au Conseil international de recherches ou aux Associations qui lui sont rattachées soit par son Académie nationale, soit par son Conseil national de recherches, soit par d'autres institutions ou groupements d'institutions nationales similaires, soit par son gouvernement.
125 5. Les statuts des Associations rattachées au Conseil international de recherches devront être approuvés par celui-ci.
IV. Administration du Conseil
126 6. Les travaux du Conseil sont dirigés par l'Assemblée générale formée de l'ensemble des délégués accrédités à cette fin par les pays adhérents.
127 7. Il est constitué un Comité exécutif qui gère les affaires du Conseil dans l'intervalle de deux Assemblées générales, conformément aux résolutions prises à la session précédente. Ce comité comprend cinq membres élus par l'Assemblée générale.
128 8. Le Bureau du comité exécutif comprend un Président, deux Vice-présidents et un Secrétaire général, élus par l'Assemblée générale ; ils demeurent en fonction jusqu'à la fin de la deuxième Assemblée générale qui suit celle de leur élection. Exceptionnellement, le mandat du Président et de l'un des Vice-présidents élus à la fondation du Conseil cesse à la fin de la première Assemblée générale qui suit celle de leur élection. Les membres sortants sont rééligibles.
129 9. Le Secrétaire général expédie la correspondance et assure la gestion des ressources, ainsi que la préparation et la distribution des publications décidées par l'Assemblée générale.
130 10. Le Comité exécutif peut pourvoir aux vacances qui surviennent dans son sein. Toute personne désignée dans ces conditions demeure en fonction jusqu'à la réunion de l'Assemblée générale suivante, qui doit procéder à une élection définitive. Le membre ainsi élu achève le mandat de celui qu'il s'agissait de remplacer.
V. Attributions du comité exécutif
131 11. Dans l'intervalle de deux Assemblées générales, le Comité exécutif peut soumettre des propositions à l'approbation des organismes adhérents ; il est tenu de le faire lorsqu'il en est requis par un tiers des voix des pays faisant partie de l'Association.
132 12. Le Comité exécutif peut nommer des Commissions spéciales pour l'étude de toute question de la compétence du Conseil international de recherches ; leurs membres ne sont pas nécessairement choisis parmi les délégués près le Conseil international de recherches. Ces Commissions spéciales peuvent, à leur tour, s'adjoindre, par cooptation, de nouveaux membres à la majorité des deux tiers des voix de ceux qui les composent.
133 13. Le Comité exécutif doit présenter un rapport annuel à l'organisme de chaque pays adhérent au Conseil. Ces rapports sont aussi envoyés aux délégués à l'Assemblée générale précédente.
VI. Assemblées générales
134 14. Le Conseil se réunit en principe tous les trois ans, en Assemblée générale ordinaire. Si l'époque de cette réunion n'a pas été arrêtée par l'Assemblée générale précédente, elle est fixée par le Comité exécutif et communiqué, quatre mois au moins à l'avance, aux divers organismes adhérents.
135 15. Dans des cas spéciaux, le Président peut, avec le consentement du Comité exécutif, convoquer une Assemblée générale extraordinaire ; il est tenu de le faire à la demande d'un tiers des voix des pays adhérents.
136 16. Les délégués des divers pays près l'Assemblée générale sont nommés par les organismes adhérents au Conseil international de recherches.
137 17. Le Président du Comité exécutif peut, de sa propre initiative inviter des hommes de science, non délégués mais appartenant aux pays adhérents, à assister à titre consultatif, aux séances de l'Assemblée générale. Les membres des Commissions spéciales mentionnées à l'article 12 ont le droit d'assister, dans les mêmes conditions, aux séances de l'Assemblée générale où sont traitées les questions rentrant dans leurs attributions.
138 18. L'ordre du jour d'une session est fixé par le Comité exécutif, et communiqué au moins quatre mois avant l'ouverture de cette session. Toute question ne figurant pas à l'ordre du jour n'est prise en considération qu'avec l'assentiment de la moitié au moins des voix des pays représentés à l'Assemblée générale.
VII. Budget et droit de vote
139 19. Le Comité exécutif prépare un budget de prévision pour chaque année de la période comprise entre deux sessions. Une Commission financière, nommée par l'Assemblée générale, est chargée de l'étude de ce budget et de la vérification des comptes de l'exercice précédent. Elle établit sur ces deux questions des rapports distincts qui sont soumis à l'Assemblée générale. A la suite de cet examen financier, le Conseil fixe le taux de la part contributive unitaire. La cotisation due par un pays et le nombre correspondant de voix qui lui sont attribuées sont réglés d'après le barême suivant :
Population du pays |
Nombre de voix |
Nombre de parts unitaires contrib. |
Moins de 5 millions d'hab. |
1 |
1 |
Entre 5 et 10 millions d'hab. |
2 |
2 |
" 10 et 15 " " |
3 |
3 |
" 15 et 20 " " |
4 |
5 |
Plus de 20 millions d'hab. |
5 |
8 |
140Les habitants des colonies et protectorats d'un pays sont comptés dans la population de ce pays, si celui-ci le désire et d'après les indications de son Gouvernement. Chaque Dominion (Afrique du Sud, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande) a un nombre de voix correspondant à sa population et fixé d'après le barême précédent.
141La cotisation unitaire perçue pendant la première période de la Convention ne pourra dépasser 250 francs annuellement. Dans chaque pays, l'autorité qui adhère au Conseil est responsable du paiement de la cotisation de ce pays.
142 20. Les recettes du Conseil provenant des contributions des divers pays sont consacrées aux dépenses du Bureau. Les ressources provenant de dons sont utilisées par le Conseil international de recherches en tenant compte des désirs exprimés par les donateurs. Tout pays qui se retire du Conseil international de recherches abandonne de ce fait ses droits à l'actif de l'Association.
143 21. Dans les Assemblées générales, les résolutions concernant les questions d'ordre scientifique sont prises à la majorité des voix de tous les délégués présents. Pour les questions d'ordre administratif et pour les questions mixtes, le vote a lieu par Etat, le nombre de voix de chaque Etat étant fixé à l'article 19. S'il y a doute sur la catégorie dans laquelle doit être rangée une question à discuter, le Président décide Dans les Commissions, les décisions sont prises à la majorité des voix des membres qui les composent et non par pays. En toutes circonstances, s'il y a égalité de voix, celle du Président est prépondérante.
144 22. Pour les questions administratives figurant à l'ordre du jour, un pays qui n'est pas représenté peut envoyer par écrit son vote au Président. Pour être valable, ce vote doit être reçu avant le dépouillement du scrutin.
VIII. Durée de la convention et modifications
145 23. La présente Convention entrera en vigueur le 1er janvier 1920, à la condition que trois au moins des pays mentionnés à l'article 3 aient adhéré. Elle sera valable jusqu'au 31 décembre 1931. Après cette date, elle sera renouvelée pour une autre période de douze ans, avec l'assentiment des pays adhérents.
146 24. Aucun changement ne pourra être apporté aux termes de la présente Convention sans l'approbation des deux tiers des voix des pays intéressés.
147 25. Le présent texte français servira exclusivement pour l'interprétation à donner aux articles de la Convention.
148(International Research Council), Constitutive Assembly…
Reports of Proceedings, 1919, 155-159).
ANNEXE V. Pacte de la Société des nations
149……
150Art. 24 - 1. Tous les bureaux internationaux antérieurement établis par des traités collectifs seront, sous réserve de l'assentiment des parties, placés sous l'autorité de la Société. Tous autres bureaux internationaux et toutes commissions pour le règlement des affaires d'intérêt international qui seront créés ultérieurement seront placés sous l'autorité de la Société.
1512. Pour toutes questions d'intérêt international réglées par des conventions générales, mais non soumises au contrôle de commissions ou de bureaux internationaux, le Secrétariat de la Société devra, si les parties le demandent et si le Conseil y consent, réunir et distribuer toutes informations utiles et prêter toute l'assistance nécessaire ou désirable.
1523. Le Conseil peut décider de faire rentrer dans les dépenses du secrétariat celles de tout bureau ou commission placé sous l'autorité de la Société.
ANNEXE VI. Auslandsmerkblatt de l'Association des universités allemandes (VDH)
1531. Les universités allemandes ainsi que les professeurs à titre individuel devraient par principe et en y apportant toute l'attention requise, éviter tout geste qui pourrait être interprété comme une tentative de rapprochement vis-à-vis de l'Entente.
1542. Au cas où des universités, des organismes scientifiques ou des professeurs de pays de l'Entente s'adressent à titre privé aux universités allemandes, celles-ci devraient répondre en faisant remarquer que les décisions d'exclusion prises par les grandes organisations (le CIR et l'Union académique internationale) interdisent des contacts personnels avec les universitaires allemands. On devrait décliner toute communication et collaboration par la porte dérobée, en insistant sur la condition qu'au préalable, la mise au ban (de la science allemande) soit publiquement et solennellement révoquée.
1553. Une collaboration avec la France et la Belgique devrait être écartée dans tous les cas.
1564. Il faut s'en remettre au jugement de chacun des universitaires allemands en ce qui concerne l'attitude qu'il adopte à l'égard de ses anciens amis dans les pays de l'Entente. Il ne devrait, cependant, jamais oublier qu'il n'est pas seulement un savant et serviteur de la science, mais aussi un fils de son pays, et qu'il doit répondre de ses actes autant à sa patrie qu'à la science. Il a le devoir d'insister toujours à nouveau sur le fait que le monde a commis un crime contre son peuple, crime qui demande d'être réparé.
1575. Si des universitaires de l'Entente s'adressent à leurs collègues allemands avec des questions ou des demandes d'assistance, ces derniers ne devraient y accéder qu'à la condition expresse d'une réciprocité parfaite. Sans avoir été approchés d'abord, pour rendre de tels services, les universitaires allemands devraient s'abstenir de s'adresser pour les mêmes raisons à des collègues dans les pays de l'Entente. Il est plus important, après tout, de sauvegarder l'honneur et la dignité allemands que de les sacrifier pour obtenir des informations scientifiques…
158(Mitt. VDH, III (3e numéro spécial), décembre 1923, 3-4).
Notes de fin
* En ce qui concerne la nationalité d'Albert Einstein, voir supra, chapitre VII, 260-261.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
L’Inde et ses avatars
Pluralité d’une puissance
Serge Granger, Christophe Jaffrelot, Karine Bates et al. (dir.)
2013
La malréglementation
Une éthique de la recherche est-elle possible et à quelles conditions ?
Michèle S. Jean et Pierre Trudel (dir.)
2010
Les scientifiques et la paix
La communauté scientifique internationale au cours des années 20
Brigitte Schroeder-Gudehus
2014
La bataille de l'imprimé
À l'ère du papier électronique
Éric Le Ray et Jean-Paul Lafrance (dir.)
2008
Marie-Victorin à Cuba
Correspondance avec le frère Léon
Marie-Victorin et frère Léon André Bouchard (éd.)
2007