1 René Nelli, Le Roman de Flamenca, Un art d’aimer occitanien du XIIIe siècle, Carcassonne, IEO/CIDO/CNEC, 1989, p. 110.
2 Gérard Gouiran, L’Amour et la Guerre. L’Œuvre de Bertran de Born (édition critique, traduction et notes), Publications de l’Université de Provence, Aix-en-Provence, 1985, Intr. VII – Comparaison et compétition.
3 Pierre Bec, Le Comte de Poitiers, premier troubadour. À l’aube d’un verbe et d’une érotique, Montpellier, Université de Montpellier-III, coll. « Lot gat ros », 2004, no VII, Pos vezem de novel florir, str. V-VI : « Nul ne sera jamais un vrai fidèle d’Amour, s’il ne lui est pas soumis, si envers les étrangers et les proches il n’est complaisant et si à tous les gens de ce lieu il ne fait obédience. – Il doit vouer obédience à maintes gens celui qui veut aimer, et il convient qu’il sache accomplir des actes plaisants et se garde en cour de parler comme un vilain. »
4 Les Troubadours, trad. René Lavaud et René Nelli, Desclée de Brouwer, Bourges, 1978 [1960-1966], Jaufré, v. 7292-7314 : « Et je vous enseignerai comment il peut le faire : qu’il soit de bon service, de conversation agréable, humble, flatteur ; qu’il se garde des actes communs et vils ; qu’il accomplisse autant de prouesses qu’il pourra ; qu’il se montre envers toutes gens affable et aimable de façon que tous disent du bien de lui. Il évitera surtout de fâcher autrui, de commettre des indélicatesses, de se montrer arrogant et hautain. Il sera généreux quand il conviendra, selon ses moyens, se conduira adroitement et gentiment, s’abstiendra de tout commerce et de toute familiarité avec les gens grossiers, mais qu’il se dévoue sans réserve – c’est là l’essentiel – à la personne qu’il voudra blesser d’amour. Qu’il en dise du bien quand il en aura l’occasion. Qu’il soit fidèle et sincère, plein d’amabilité pour tous ceux qui pourraient le soutenir auprès d’elle. Qu’il aime et chérisse aussi ceux qui seraient à même de le desservir. Qu’il sache dissimuler ! »
5 Gérard Gouiran, op. cit. no 19, v. 27-32 : « Un puissant seigneur ne mérite pas l’amour. Ils ont tant de préoccupations que la joie d’amour les fuit. »
6 Ibid., no 1, str. III : « Rassa, envers les puissants, elle se montre fière, et elle agit très sagement ainsi que doit le faire une jeune fille en repoussant Poitiers, Toulouse, Bretagne et Saragosse, mais son désir pour le mérite est si vif qu’elle est amoureuse des gens de mérite pauvres et qu’elle m’a pris pour conseiller ; en ma faveur, je la prie de tenir son amour à un haut prix et de préférer un vavasseur de mérite à un comte ou un roi trompeur qui la conduirait au déshonneur. »
7 Ibid., no 20, v. 15-19 : « Nous sommes quelque trente guerriers, tous seigneurs et coseigneurs, dont chacun a la cape trouée à cause de notre passion pour la guerre, car cela ne nous a jamais rapporté un denier… »
8 Le chapitre III, que l’édition de René Lavaud et René Nelli (Les Troubadours, op. cit., Flamenca, p. 619-1063) intitule « Arrivée de Guilhem », ne commence qu’au vers 1561, et encore faudrait-il prendre en compte la première lacune du manuscrit, qui présentait sans doute l’héroïne, si l’on se fie aux maigres indices de portrait conservés par le bout de feuillet relié dans le manuscrit (voir Jean-Charles Huchet, Flamenca. Roman occitan du XIIIe siècle, Bibliothèque médiévale, 10/18, fo 1, p. 24).
9 La belle et parfaite demoiselle a été mariée à Archambaut de Bourbon, un seigneur de haut rang bien plus âgé qu’elle, mais dont tout un chacun connaît les qualités et qui nourrit une véritable passion pour la jeune fille. Après de splendides noces où le roi de France s’est montré trop galant, la jalousie de la reine a contaminé Archambaut qui en a perdu toutes ses vertus et a enfermé la malheureuse dans une tour avec deux jeunes suivantes.
10 René Nelli et René Lavaud, op. cit., Flamenca, v. 6950 : « et es tan joves c’ades creis ».
11 Ibid., v. 1563-1580 : « Un cavallier ac em Bergoina / en cui natura mes sa poina / en faisonar et e nuirir, / e saup i trop ben avenir. /Be·i ac salva sa noiridura / e son estuzi e sa cura, / car non fo mais si bella res / ni a cui tan plagues totz bens. / Tan fon savis e belz e pros / ques Absalon e Salamos, / si·l dui fossan us solamenz, / encontra lui foran nienz. / Paris, Hector et Ulixes, / qui totz tres en un ajostes, / quant a lui non foran presat / per sen, per valor, per beutat, / car tan fon bella sa faissos / c’om es al dire sofraitos. »
12 Pour montrer l’étendue des connaissances de Guilhem, l’auteur nous précise le nom de son maître – dont il ne sera d’ailleurs plus jamais question : « Son maître s’appelait Dominique ». De fait, qui aurait pu mieux l’instruire qu’un précepteur portant le nom du fondateur de l’ordre des frères prêcheurs ? Et la plaisanterie se confirme quand on nous précise que ce Domergue lui enseigna si bien… l’escrime qu’on avait beau se protéger, il trouvait toujours un point découvert où frapper (« cel l’ensenet tan d’escrimir / que nulz hom no·s pot si cobrir / ques el no·l fier en descubert »).
13 Le Roman occitan médiéval, Paris, PUF, coll. « Littératures modernes », 1991, p. 137.
14 On remarquera que la clergie de Guilhem expliquerait fort bien la nécessité de la formation parisienne et représenterait également une solution sociale pour un cadet de famille. Le chanoine de Péronne (v. 3554) aurait pu nourrir de plus hautes ambitions.
15 René Lavaud et René Nelli, op. cit., v. 1641-1650 : « Quand il devint chevalier, il n’avait que dix-sept ans et un jour. Le duc, son oncle, l’adouba, lui donnant 1700 livres ; le roi lui en donna mille encore et le comte de Blois mille encore ; son frère lui en donna 1300 et l’empereur lui donna mille marcs. Le roi d’Angleterre, qui était son cousin, lui donna mille sterling. Tout cela était en rentes assurées qui ne peuvent se perdre en aucune façon. »
16 Dominique Luce-Dudemaine (Flamenca et les novas à triangle amoureux : contestation et renouveau de la fin’amor, Montpellier, PULM, coll. « Études occitanes », 2007), à laquelle cette étude doit beaucoup, donne une explication très fine de cette distinction entre terre et argent, expliquant que la noble parentèle de Guilhem assure « au héros richesse et position privilégiée en le rattachant à la plus haute noblesse et même à la caste politique dirigeante, sans pour autant lui imposer des attaches contraignantes liées à la responsabilité d’un domaine : aussi puissant, voire plus, que le gilos, l’amant a en outre les mains libres. De par sa position sociale, il n’attend de l’amour d’autre promotion que morale, et n’attache à la conquête de la dame aucun calcul ni arrière-pensée socio-économique » (p. 48-49).
17 Il suffit de voir sa position pendant les tournois : là où un Guillaume le Maréchal jouait le rôle de champion au service du Jeune Roi d’Angleterre (autre personnage, mais historique, lui, à vivre – mal – d’une rente, et non de terres que son père Henri II lui refusait), Guilhem de Nevers se pose en chef d’équipe, avec une foule de chevaliers sous ses ordres ; et là où Guilhem refuse généreusement de rançonner les vaincus ou en fait bénéficier ses hommes, Guillaume refusait jusque sur son lit de mort de rendre ce dont il s’était emparé dans les tournois et qui en fait était pour une bonne part dans sa fortune.
18 Cela donne aussi l’impression d’une période de prospérité économique. De la même façon, le père de Flamenca, curieusement peu au courant de l’état de sa fortune, avait appris de son fils que son trésor a tant augmenté depuis cinq ans qu’on n’arrivera jamais à le dépenser : (« lo thesaur […] / de V anz en sa es cregutz / tant que ja non er despendutz », v. 116-118), et celui-ci proposait en conséquence de faire des noces comme on n’en avait pas vu depuis Adam : « aici coven tal cort fasam / que non fos tals de sai Adam » (v. 121-122).
19 René Lavaud et René Nelli, op. cit., v. 1669-1671 : « il savait faire en sorte qu’on lui ait gré de tout ce qu’il faisait. »
20 Ibid., v. 2010, 2014-2016 : «e largamen menon vianda…/ car totz jorns manjaran ab l’oste; / e ja non gardon quant lur coste, / sol pro n’i aia e bon sia.»
21 Ibid., v. 2241-2242 et v. 2254-2257 : «ab fivella d’obra francescha; /be i ac d’argen tro ad u marc / […] car li fivella qu’es tan grans / e·l cuers, qu’es ben dels vers yrlans/val en cest pais un tesaur; / assas l’am plus que s’era d’aur.»
22 Ibid., v. 2249-2251 : «Le pessamens es ara mieus/consi·us en renda guisardo. /Trop m’aves fag ara ric do.»
23 Ibid., v. 2262-2266 : « Tous deux s’en vont droit à l’église, mais ils ne partagent pas la même préoccupation : Guilhem a tout son souci en amour, rien d’autre ne l’intéresse, et l’hôte, lui, songe au gain… »
24 Ibid., v. 2627-2628 : « Acceptez, seigneur, vous pourrez y trouver un très grand profit. »
25 Ibid., v. 3083-3085 : « il ne sut que dire et se mit à rire de joie : il n’en croyait pas ses oreilles. »
26 Ibid., v. 3401-0342 : « en outre, je vais l’aveugler avec mon argent, tant je lui en donnerai. »
27 René Nelli, Le Roman de Flamenca, op. cit., p. 111.
28 René Lavaud et René Nelli, op. cit., v. 3404 : « quar non teis ren, ni cos ni fila. »
29 Mais une lacune nous empêche de connaître le contenu des propos que lui tenait en Bourgogne la déesse Amour, ou des conseils qu’elle lui donnait… Dominique Luce-Dudemaine (op. cit., p. 125) pense qu’il y a deux temps : « Mais si les premiers présents de Guilhem à son hôte Pierre Gui semblent le fruit d’une libéralité dénuée d’arrière-pensées, les dons somptueux qu’il lui prodigue ensuite, ainsi qu’à son hôtesse Bellepile et au prêtre Justin ne sont plus désintéressés. » Et si Guilhem pensait tout simplement qu’il y a toujours à gagner à se montrer généreux ? On ne serait pas loin d’une remise en cause totale de la largesse en tant que valeur.
30 René Lavaud et René Nelli, op. cit., v. 2629-2631 : « Le chapelain était un homme avisé, qui prenait un vif plaisir à la compagnie des gens de qualité quand l’occasion s’en présentait. »
31 Ibid., v. 2639-2644 : « quand on leva la table, Guilhem n’avait pas pris deux fois la parole, car il était préoccupé par autre chose. Il se lève et se retire dans sa chambre pour se reposer et mieux contempler la tour. »
32 Ibid., v. 2926-2933 : «Bel sener, cel que·m dona pas / al mostier, si far o sabia/cug eu que parlar mi poiria/ben, sol un mot a l’una ves…»
33 Ibid., v. 3374-3378 : « Je vais m’entendre avec dom Justin et désormais je serai son clerc. Pour Nicolas, je voudrai qu’il parte droit à Paris, ce bon garçon, pour y faire deux ans d’études. »
34 Ibid., v. 3280-3284 : «E voil que vos aias del mieu, / uns vestirs blans totz nous e frés / ab pena d’esquirols mores; /e Nicolaus qu’es bos e francs / aura’n autres ab anheilz blanc.»
35 Ibid., v. 3287-3292 : « Le capellas respon : « Merces, / cujas vos, sener, qu’eu preses / aras aisi la vostra rauba ? / Zo non seria res mais rauba / s’eu enaisi ar la prendia / si tot avan non la servia » : Le chapelain répond : « Merci, Seigneur, mais croyez-vous que je prendrai ainsi maintenant votre habit ? Ce ne serait que du vol si je le prenais comme cela sans l’avoir mérité auparavant. »
36 Ibid., v. 3295 : « Car ben la m’aves ja servida. »
37 Ibid., v. 3498 : « Si con cel ques a mel en lenga. »
38 Ibid., v. 3687-3690 : « Ainsi prêche sire Isengrin, mais si le chapelain était devin, il pourrait bien dire comme Renard : “Que Belin se garde de tous côtés !” ». Voir Dominique Luce-Dudemaine, op. cit., p. 126.
39 Ibid., v. 3585-3590 : « […] los met / en un bel cendat blanc e net / et obrar n’a un bel fresel / per far afflibles de mantel / e per joia lo donara / a Flamencha, quan fag sera ; e<n>car seran mil ves baisat / cil cabeil, ans que siu usat » : « elle les place dans une belle étoffe de soie blanche et propre et elle en fabriquera un beau galon en guise d’attaches de manteau et, quand ce sera fait, elle le donnera en présent à Flamenca ; ces cheveux seront cent fois baisés avant d’etre usés ». On remarquera que ces vers représentent la seule allusion à un temps d’après ce que nous raconte le récit tel que nous le connaissons.
40 Ibid., v. 3817 : « frère Guilhem se fait patarin ».
41 Ibid., v. 3597-3598 : « Seigneur, voici votre salaire, car l’on doit payer son barbier. »
42 Ibid., v. 3622-3632 : « Que Dieu vous donne de réussir, Seigneur, et vous permette de voir ce que vous aimez le plus, dites-moi ce que je puis faire qui vous plaise ! Il n’y a en moi ni raison, ni intelligence, ni qualité pour que vous me donniez, Seigneur, autant que vous le faites, mais sachez que, dans la mesure de mes moyens, je ferais tout pour vous. »
43 Ibid., v. 3633-3646 : « Merci, Seigneur, voici ce que vous ferez : vous allez me prendre pour clerc. Je vous conseille que Nicolas, que j’aime bien car il est gentil, parte s’instruire à Paris. Il a encore le cœur bien tendre et en deux ans il en aura appris plus qu’il n’aurait fait en trois. Je lui donnerai quatre marcs d’or et je l’habillerai chaque année. N’allez pas croire que je vous mente : voici l’or ! Et pour les vêtements, voici douze marcs d’argent avec quoi il peut s’habiller élégamment ! »
44 Ibid., v. 3762-3766 : « Justin est tout heureux que Dieu lui ait donné un clerc qui l’habille, le nourrit et le sert avec autant de zèle que si c’était un pénitent. »
45 Ibid., v. 3734-3743 : « e per son hoste a mandat / a don Justi lo capellan/que no·s sentia ges ben san, / ans era sos mals tan greujatz / que non s’era lo jorn levatz / e ben ha ops ueimais encerc, / si·s pleu per lui, un autre clerc ; / e ges aisso a mal no·s tenga, / aissi com sol a totz jorns venga / manjar e beure a l’ostal. Son affar plega et estrein / Guillems, e tan garit si sen / que pres a comjat bon e breu / d’aicels que dec, e vai s’en leu, / quar deniers ni draps ni vaisselz / laissa tant de bons e de bels / que tos tems mais s’en gauzira / sos hostes ab lo capella. »
46 Ibid., v. 6921-6928 : « il se sent si bien guéri qu’il a pris brièvement bon congé de ceux qu’il devait et il s’empresse de partir, car il laisse derrière lui tant de beaux et bons deniers, tissus et vases qu’à tout jamais s’en réjouiront son hôte et le chapelain ».
47 Ibid., v. 4592-4596 : « Guilhem évite le plus possible toute compagnie : seul, il se sent en compagnie et en compagnie, il se sent esseulé ; ainsi il se sent le moins seul quand il peut le mieux jouir de sa propre compagnie. »
48 Ibid., v. 5983-5991 : « Guilhem n’oublie pas les demoiselles, car il les presse très galamment de ne pas oublier de l’aimer ; puis il leur donne pour leur faire plaisir des cordelières, des bandeaux, des galons, des colliers, des broches, des anneaux, de petits boutons parfumés et d’autres bijoux que je passe sous silence qui étaient beaux et à la mode. »
49 Ibid., v. 5992-5994 : « Tout mon désir, cher seigneur, dit chacune d’elles, est de vous faire honneur et de faire tout ce que vous voulez. »
50 Ibid., v. 6429-6435 : « mes damoiseaux sont des jeunes gens courtois, habiles, beaux et bons, et il en est de même de vos demoiselles ; si tous deux étaient avec elles, ils auraient avec qui se divertir ».
51 Ibid., v. 6436-6437 : « et s’il leur prenait l’envie de s’entr’aimer, ils nous en aimeraient davantage vous et moi ».
52 Ibid., v. 6648-6649 : « du précieux divertissement et de la compagnie qu’elles ont eus de leurs damoiseaux ».
53 Ibid., v. 6459-6461 : « Venez ici toutes les deux ; ils sont deux et vous êtes deux : je veux que chacune ait le sien. »
54 Ibid., v. 6027-6030 : « Cher ami doux et courtois, dit-elle, je ne vous ai rien donné de mon bien, moi ; savez-vous pourquoi ? Parce que je me donne et m’abandonne moi-même entièrement à vous. »
55 Ibid., v. 5135-5140 : « s’il arrive à éviter que Messire n’ait vent de l’affaire, tous les autres n’y verront que du feu ! Du feu, ah oui, par Dieu, il les rendra aveugles, car avec son air simplet et ses gentilles façons dissimulées, il les aveugle ».
56 Ibid., v. 3913-3927 : « et el pren / pas, enaisi con far devia, / et a son oste, que sezia / el cor, desempre n’a donat. / L’ostes non ho ages celat, / si ben s’era laïns el cor, / quar als borzes en dona for, / e·l pas pel monasteir s’esten. / Guillems vai son libre queren, / e per aiso demora tan / qu’En Archimbaut[z] ne pren davan / qu’el sia lai defor vengutz / on estai sos jois escundutz. /Per nulla ren [non] vol baisar / N’Archimbaut, neisa pas donar… » et v. 4324-4328 : « mais ben garet / qu’a N’Archimbaut ges non donet, / quar fora del cor non issia / entro que d’autre pres n’avia ».
57 Ibid., v. 5557-5560 : « La peur… me dit de ne rien faire que Messire ne prenne pas à la légère, car si je le fais, il me mettra sur le bûcher ! »
58 Ibid., v. 6685-6690 : « Je vous proposerais volontiers un bon accord : je jurerais tout de suite sur les reliques des saints, devant mes demoiselles, sans délai, de me garder pour toujours aussi bien que vous m’avez gardée dans cette tour. »
59 Ibid., v. 7001-7004 : « sut lui faire un aimable accueil et l’obéir en toutes choses ; il le couvrit d’honneur de son mieux et s’accorda avec lui de tout ce qu’il voulut ».
60 Ibid., v. 7027-7032 : « Oui, j’y viendrai, et je me rangerai de votre côté, car je brûle de vous servir s’il m’est possible de dire ou de faire chose qui vous soit agréable et utile, car, sachez-le, je suis votre ami ! »
61 Dominique Luce-Dudemaine, op. cit., p. 4 : « Il faut ajouter que les amants, s’ils sont parés des plus hautes qualités courtoises, défient la morale courante, pratiquant comme un art le mensonge et l’abus de confiance sans témoigner le moindre scrupule. Mieux, ils manifestent ce faisant des signes évidents de satisfaction, voire de jubilation » (p. 4-5).
62 Nelli-Lavaud, op. cit., v. 7653 : « De la cambra gausent issiron. »
63 Ibid., v. 7620-7622 : « Vos est tres et aquist son trei / et entre vos acordas vos / consi partas vostres cordos. »
64 Jean-Charles Huchet, Nouvelles occitanes du Moyen Âge, « Le Castia Gilos », Paris, Flammarion, GF, 1992, v. 338 : E la dona fes un sospir..
65 Jean-Charles Huchet, Flamenca. Roman occitan… op. cit., p. 140.