2. Que sont les jeunes devenus ?
p. 23-33
Résumé
S’il faut se fier à l’image que les médias et la population générale se font de la jeunesse contemporaine, il y a certes lieu de s’inquiéter pour son avenir – et pour notre sécurité à tous. Même les chercheurs tombent parfois dans le piège de la généralisation. Et comme « la jeunesse » englobe une tranche d’âge toujours plus large, le nombre des jeunes délinquants paraît augmenter de manière exponentielle, entraînant un profond inconfort chez les adultes, et plus spécialement chez les plus âgés d’entre eux. Mais, à regarder l’arbre, n’en oublie-t-on pas la forêt ? Ce chapitre a pour objet de replacer la problématique des jeunes en difficulté, dont il ne s’agit pas de nier l’existence, dans l’univers des jeunes en général qui, somme toute, ne vont pas si mal. Il s’agit en un mot de faire valoir la juste mesure d’un phénomène hypertrophié, la déviance des jeunes, à partir d’une relecture des statistiques.
Texte intégral
1Délinquants, décrocheurs, jeunes de la rue, membres de gangs, toxicomanes, hypersexualisés… autant d’épithètes couramment employées par les médias et par la population en général pour qualifier les « nouveaux jeunes » québécois, ces enfants-rois des générations x, y, z. Même les scientifiques succombent parfois trop facilement à la généralisation en concluant, par exemple, que les jeunes consomment de plus en plus précocement et régulièrement des drogues plus dures qui les amènent à adopter des conduites déviantes, délinquantes, violentes, à se livrer à des pratiques sexuelles débridées ou à adopter d’autres comportements à risque dont la liste ne cesse de s’allonger, les frontières du danger étant continuellement repoussées. Et comme la jeunesse paraît désormais s’étendre de la préadolescence aux environs de la trentaine, le nombre des jeunes « voyous », « vauriens » et autres « crapules » paraît augmenter de manière exponentielle, entraînant des sentiments de réprobation et de frayeur – voire une certaine panique – chez les adultes, et plus spécialement chez ceux que désigne tout aussi globalement le terme « personnes âgées ». Mais, à regarder l’arbre, n’en oublie-t-on pas la forêt ?
2C’est ce que s’astreignent à me rappeler constamment mes propres enfants : Vincent, 15 ans, jeune saxophoniste, joueur de soccer, de hockey (sport qu’il arbitre aussi), sauveteur en piscine, bien adapté et bien intégré socialement, qui se projette dans l’avenir avec confiance ; et Arianne, 20 ans, qui termine sa première année d’université, travaille à temps partiel pour pouvoir se payer son propre logement, qui suit et donne des cours de danse et qui se projette, elle aussi, sereinement dans l’avenir. Tous deux fustigent régulièrement ces « scientifiques », moi comprise, et cette opinion publique qui assignent aux jeunes, sans discernement, tout ce lot d’épithètes rarement positives.
3Il ne s’agit pas principalement ici – bien qu’un peu – de leur rendre un hommage personnel, mais de rappeler l’existence de ce que j’oserais appeler « le chiffre noir des bons jeunes ». Ceux dont on ne parle qu’exceptionnellement, généralement quand ils réalisent des exploits, ceux qu’on a tendance à oublier parce qu’ils ne dérangent pas, ou pas trop, ceux-là qui, pourtant, forment la majorité des jeunes. Et si l’on revoyait les statistiques à la lumière de cette introduction ?
de qui est-il question ?
4La première question qui se pose, en effet, au sujet des jeunes est : qui sont-ils ? Il n’y a pas si longtemps, la réponse se trouvait facilement. Il y avait les mineurs – avant 18 ans au Québec, 19 ou 21 ans ailleurs – et les personnes majeures. Les lois, tout comme les services, s’organisaient autour de cette distinction légale. Puis il y a eu les « Tanguy » (du film du même nom), ces jeunes qui n’arrivaient plus à quitter le foyer familial, s’y accrochant les pieds jusqu’à parfois 30 ans et même au-delà. Les jeunes de la rue sont considérés comme tels jusqu’à 25 ans, voire 30 ans, avant d’être qualifiés d’itinérants. Les jeunes membres de gangs de rue, leurs leaders plus spécialement, ont eu 30 puis 40 ans, et ont versé dans une forme de criminalité autrement plus organisée, sans qu’on cesse de parler d’eux comme des membres de gangs de rue.
5D’un autre côté, si les jeunes ont l’obligation légale de fréquenter l’école jusqu’à 16 ans, plusieurs, parmi les 40 % de soi-disant décrocheurs, s’intègrent au marché du travail à plein temps dès cet âge ou même plus tôt. À 18 ans, on les retrouve travailleurs à temps plein, salariés ou jeunes entrepreneurs, propriétaires de condominiums, de maisons unifamiliales ou encore de duplex, triplex, quadruplex… et parfois parents ; en d’autres mots, ils sont parfaitement installés dans une vie d’adulte au sens habituel du terme.
6La réalité, c’est que le groupe des jeunes n’est pas homogène. Comme ce fut le cas, il y a quelques années déjà, pour l’introduction du concept de genre, qui se définissait pour Delphy (2001) comme le « sexe social », on pourrait introduire la notion d’âge social pour rendre compte de l’hétérogénéité qui marque la constitution des groupes d’âge que sont non seulement les jeunes, mais aussi les adultes et les personnes âgées qu’on ne sait pas trop comment circonscrire ou, pire, décrire, tellement la réalité est complexe.
7Cela dit, pour l’instant, un discours populaire et scientifique se développe qui a cette fâcheuse tendance d’agglutiner les jeunes – comme les plus vieux d’ailleurs – en une seule et même catégorie, qui conduit à en parler en ces termes généralisateurs, ordinairement peu flatteurs, que nous évoquions plus tôt.
les jeunes délinquants
8Depuis les travaux de Fréchette et Le Blanc (1979), une dizaine d’enquêtes québécoises ont conclu que la très grande majorité des jeunes, pas moins de 90 %, auront commis un acte de délinquance avant d’atteindre l’âge de la majorité (Le Blanc, 2003). Dans la plupart des cas, il s’agira d’actes de délinquance commune (petits vols, vandalisme, menaces…). Il est aussi reconnu que la plus grande partie de cette délinquance adolescente se résorbera dès le passage à l’âge adulte, les conséquences légales devenant soudainement beaucoup plus graves et étant perçues comme telles. C’est donc une majorité de jeunes qui, bien qu’ils commettront épisodiquement des gestes de délinquance mineure, ne s’écarteront finalement pas trop de la voie de la « bonne socialisation ». Fréchette et Le Blanc (1987) considèrent d’ailleurs cette délinquance comme « un épiphénomène qui se greffe au processus de socialisation (…), s’inscrit dans une période d’apprentissage ou, plus exactement, d’essais et d’erreurs sociaux quasi inévitables pour des adolescents en formation ». Le Blanc (2003) précise que « l’homogénéité et le caractère bénin [de la délinquance juvénile] renforcent l’interprétation selon laquelle le comportement délinquant est un accident de l’adolescence ou une expérimentation momentanée. L’hétérogénéité et la rareté des délits les plus sérieux indiquent que le caractère dangereux de la délinquance juvénile est très limité. » S’appuyant sur les travaux de nombreux auteurs, Le Blanc (2003) conclut que cette description de la conduite délinquante vaut pour les adolescents des années 1970, 1980 et 1990. À la lecture des statistiques récentes (Savoie, 2007), on peut certainement étendre cette conclusion aux adolescents des années 2000. Reste une minorité d’adolescents (autour de 10 %) qui se rendront coupables de gestes plus graves (Thomas, 2005) et, pour un certain nombre, continueront leur carrière délinquante au-delà de l’âge adulte (Fréchette et Le Blanc, 1987). Mais il s’agit bien d’une minorité parmi les jeunes.
les jeunes toxicomanes
9Comme pour la délinquance, il est vrai qu’une majorité de jeunes expérimenteront la consommation d’alcool et de drogues. Les études établissent que les trois quarts des jeunes ont consommé au moins une fois de l’alcool et que la moitié ont consommé du cannabis avant l’âge adulte. La prévalence de consommation à vie d’autres drogues se révèle beaucoup plus faible, n’impliquant pas plus de 15 % des jeunes (Cousineau, Brochu et Sun, 2005). La consommation problématique d’alcool et de drogues est, elle, encore plus rare. Ainsi, à partir d’un instrument de dépistage, la DEP-ADO, Guyon et Desjardins (2005) établissent la proportion de feux jaunes (jeunes à risque de développer une consommation problématique d’alcool et/ou de drogues) à 11 % et de feux rouges (jeunes présentant une consommation problématique) à 5,5 %, la proportion ayant tendance à augmenter avec le degré de scolarité pour plafonner en troisième année du secondaire. Ces proportions sont certes significativement plus élevées chez les jeunes qui vivent dans la rue et en centre jeunesse, mais il ne s’agit alors que d’une minorité de jeunes. C’est donc dire que plus de 80 % des jeunes se classent parmi les feux verts, soit qu’ils ne consomment ni drogues ni alcool, soit qu’ils présentent une consommation récréative bien contrôlée qui ne pose pas problème.
les jeunes de la rue et les jeunes prostitués
10S’il est difficile d’établir avec précision la proportion de jeunes délinquants et de jeunes présentant une consommation problématique d’alcool et de drogues, il est encore plus difficile de statuer sur le nombre de jeunes en situation de rue (selon l’expression de Bellot, 2001) et de jeunes prostitués (dans la rue, dans les agences de massage et d’escortes, dans les clubs de danseuses ou de danseurs nus, en ville ou dans les villages les plus reculés). Ces jeunes, puisqu’ils sont considérés en situation de compromission aux yeux de la Loi de la protection de la jeunesse, ont tendance à fuir les autorités et, même, dans bien des cas, à éviter les ressources d’aide, craignant d’être l’objet d’un signalement (Bellot, 2001). La prostitution juvénile est un phénomène encore plus difficile à cerner, puisqu’il s’agit d’une activité qui se fait dans la clandestinité et l’illégalité. On aura beau chercher, on ne trouvera pas d’évaluation qui rallie clairement les chercheurs et les intervenants quant à l’ampleur des phénomènes des jeunes en situation de rue et des jeunes prostitués (Cousineau et al., 2004). Reste que, s’il n’existe pas de consensus sur un nombre précis, on s’entend pour dire que c’est une petite minorité des jeunes – et c’est déjà bien trop – qui se trouvent dans l’une ou l’autre situation, ou souvent dans les deux. Là où subsiste un plus grand flou, c’est sur la proportion des jeunes qui poursuivront leur trajectoire de rue ou de prostitution et qui s’y ancreront.
les jeunes membres de gangs
11Comme pour les groupes précédents, les études portant sur les jeunes membres de gangs établissent qu’il s’agit généralement d’une étape transitoire de l’adolescence, qui touche une petite portion de jeunes, dont la plus grande partie restera en périphérie du gang, participant sporadiquement à ses activités délinquantes en tentant d’y faire sa place (Cousineau, Fredette et Hamel, 2004). Des études récentes on montré que, souvent, le gang joue le rôle d’une nouvelle famille ; il est un lieu d’appartenance, d’alliances, de connivences, de solidarité et de loyauté. Les jeunes disent découvrir dans ces groupes de « vrais amis », auprès desquels ils trouvent affection, valorisation et protection (Hébert, Hamel et Savoie, 1997). L’activité criminelle n’est alors, pour eux, qu’accessoire. Elle devient même, dans certains cas, le motif qui les fera quitter le gang quand elle provoquera des situations difficiles à vivre (menaces envers l’entourage, mort d’un membre du gang ou d’un gang adverse, arrestation d’amis, danger pour les proches). De leurs rencontres avec des jeunes membres de gangs, Hamel, Cousineau et Fournier (2004) concluent que les liens que les jeunes n’ont pas avec les adultes et qu’ils cherchent à établir avec les gangs dans l’espoir de combler leurs besoins exacerbés de protection, de valorisation et d’appartenance sont au cœur de la problématique des gangs. De cette constatation, les auteures tirent un leitmotiv qui consiste à prôner que les moyens d’intervention à préconiser auprès des jeunes membres de gangs visent à les rattacher et à les intégrer aux institutions sociales (la famille, l’école, le travail…), comme ils s’attachent et s’intègrent aux gangs, pour les aider à reprendre leur route après un passage dans les gangs ou, mieux encore, pour éviter qu’ils ne s’en approchent.
les pratiques sexuelles débridées des jeunes
12Qui n’a pas entendu parler du phénomène récent de l’hypersexualisation des jeunes ? De quoi parle-t-on et qu’en est-il au juste ? Deux dimensions paraissent caractériser l’hypersexualisation : d’une part, le rapport au corps que l’on veut parfait, mince, galbé et aguichant et, d’autre part, les pratiques sexuelles des jeunes qui seraient complètement débridées dès le début de l’adolescence et même avant, pratiques qui les mettraient en danger physiquement, à cause des infections transmissibles sexuellement, des grossesses non désirées et des avortements éventuels, et psychologiquement, par une dévalorisation de soi et de la sexualité. Chez les jeunes, on parle de concours de chandails mouillés, de jeux d’initiation à la fellation, de sexe en groupe et d’autres pratiques sexuelles non traditionnelles qui paraissent ne pas connaître de limite quant à leur expression (Lavoie, Gagné et Hébert, 2008). Ces pratiques sont-elles si répandues ? Une étude menée auprès de 1604 jeunes en milieu scolaire (Mallandain, 2007) nous apprend qu’en cinquième année du secondaire, près de la moitié d’entre eux n’avaient pas encore connu de relation sexuelle complète, et qu’un tiers avaient un partenaire depuis plus d’une année avec lequel ils avaient des relations sexuelles régulières et exclusives, utilisant le préservatif au début de leur relation, pour en abandonner l’usage après un certain temps. Un cinquième des jeunes de l’étude avait fréquenté entre trois et cinq partenaires au cours de l’année précédant l’enquête, entretenant chaque fois des relations exclusives et se protégeant de la transmission des infections transmises sexuellement par le port du condom. Enfin, un petit groupe (autour de 10 % des jeunes interrogés) se livrait à des pratiques plus « exaltées », multipliant les partenaires des deux sexes, parfois simultanément, autour de pratiques sexuelles inhabituelles. Cette répartition des différents groupes est loin de correspondre à l’image de plus en plus généralisée d’une jeunesse qui ne sait pas contenir ses ardeurs sexuelles.
des évaluations plus ou moins précises
13Deux erreurs sont susceptibles de se produire ici : la sous- ou la surestimation. Tout d’abord, il peut s’agir d’une sous-estimation : les résultats cités reposent essentiellement sur des données compilées par les autorités officielles de prise en charge des jeunes ou sur des sondages colligeant des données autorévélées. Dans le cas des premières, il est connu que seule une petite portion de la criminalité est portée à la connaissance des autorités (Robert, 1977). Il y a tout lieu de croire, néanmoins, que les manifestations les plus graves de délinquance des jeunes finissent par être rapportées, sauf pour ce qui est des agressions sexuelles et des situations se produisant entre personnes qui se connaissent, lequelles demeurent largement sous-rapportées, notamment chez les jeunes. Dans le cas des données autorévélées, un effet de désirabilité sociale peut faire en sorte que les jeunes hésitent à admettre leur participation à des actes de délinquance, leurs pratiques sexuelles non traditionnelles ou encore une consommation d’alcool ou de drogue problématique, même sous le couvert de l’anonymat. Cette réaction serait plus courante que l’inverse, qui consiste à se vanter de ses exploits. Il y a donc bien un risque fort de sous-estimer les comportements déviants des jeunes. Mais il est également possible qu’on les surestime : il appert que les problématiques vécues par les jeunes en difficulté ne sont pas exclusives entre elles, loin s’en faut. Ainsi, il n’est pas rare de voir des jeunes en situation de rue vivre des problèmes de toxicomanie et se livrer à des comportements de prostitution ou de délinquance dite de survie, pour ne décrire qu’une combinaison possible. L’addition des jeunes présentant diverses problématiques prises isolément ne saurait donc rendre compte du nombre réel de jeunes en difficulté. Une surestimation, difficile à évaluer, serait ici inévitable.
14Quoi qu’il en soit, il ne fait pas de doute que, même pris globalement, le sous-ensemble des jeunes en difficulté (incluant les jeunes délinquants, les membres de gangs, ceux qui sont en situation de rue, les jeunes toxicomanes, les jeunes prostitués et aussi ceux – dont on n’a pas parlé – qui vivent des problèmes de santé mentale) constitue une minorité dans l’ensemble des jeunes.
une minorité dont il faut s’occuper
15Ce chapitre s’est appliqué à dénoncer le regroupement implicite des jeunes en une seule et même catégorie assimilée à celle dont on entend le plus souvent parler, soit celle des jeunes en difficulté ; une généralisation qui laisse dans l’ombre tous ces jeunes qui, somme toute, fonctionnent bien. Il ne faudrait bien entendu pas verser dans l’excès inverse en mettant plutôt l’accent sur ces derniers et en concluant qu’il n’y a finalement pas lieu de se préoccuper des jeunes en difficulté puisqu’il s’agit d’un phénomène d’exception, marginal. Il faut simplement rendre son dû à une jeunesse, qui, à l’analyse, n’apparaît pas si mal en point, pas si effrayante qu’on a tendance à le laisser entendre.
16Il ne faut pas perdre de vue que les jeunes en difficulté vivent des situations souvent dramatiques qui se révèlent par l’ampleur des conséquences physiques, psychologiques et sociales qu’elles entraînent et qui appellent, de toute urgence, des interventions adaptées à leur situation visant leur retour à une qualité de vie salutaire, profitable tant pour eux que pour autrui. Car la présence de ces jeunes n’est pas sans conséquences pour leur entourage et sur le sentiment de sécurité de la population dans son ensemble.
***
17La complexité des problématiques vécues par les jeunes en difficulté appelle une action concertée, intersectorielle, impliquant des intervenants des réseaux de la santé, de la sécurité publique, scolaire et communautaire (Hamel, Cousineau et Vézina, 2007). Pour réussir l’intervention auprès de ces jeunes, il faut tabler sur une intervention coordonnée, organisée en réseau, fondée sur des données probantes et instrumentées (Brochu, 2006). La complexité de la problématique commande une action qui non seulement s’adresse à l’individu, mais qui tient également compte de l’environnement dans lequel il évolue, un environnement formé de différents systèmes : la famille, l’école, les amis, la communauté locale, dans une approche que Bronfenbrenner (1979) qualifie d’écologie sociale (Cousineau, 2007). L’action doit avant tout être préventive, fondée sur des activités d’éducation générale et spécifique, car, comme le dit l’adage, il vaut toujours mieux prévenir que guérir. Et si elle n’a pas fonctionné dans un premier temps, l’intervention doit alors viser la réintégration sociale des jeunes en difficulté, en misant sur leur empowerment et la mise à profit de leurs talents – qu’il faut s’efforcer de mettre en lumière – à des fins prosociales.
18J’aimerais, en terminant, préciser la question qui m’a motivée à écrire cet article : les jeunes d’aujourd’hui sont-ils vraiment pires que ceux d’hier ? et laisser deviner ma réponse.
Bibliographie
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références
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Auteur
Professeur de l’École de criminologie de l’Université de Montréal
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