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Chapitre 9. Le Requiem : une esthétique de l’ultime catastrophe

p. 225-238


Extrait

1En tête du palmarès des œuvres les plus estimées et les mieux ressenties du grand répertoire figurent les Requiem. Comment comprendre cet enthousiasme constant pour un genre qui, de prime abord, s’associe à de tristes événements ? On ne peut répondre à cette question qu’en considérant le Requiem comme genre idéal pour amener l’auditeur à vivre une vraie expérience de catharsis en concert. En ce genre musical plus qu’ailleurs s’accomplit la substitution de l’émotion psychologique par l’émotion esthétique. Richard Wagner, qui n’a pas composé de Requiem, affirmait que la mort, du dieu ou du héros, est le seul sujet digne d’être représenté sur la scène, exprimant ainsi l’efficace projection des expressions de la douleur, de l’angoisse et de la résignation du spectateur dans celles qui étreignent les personnages d’Iseult, de Siegfried ou de Brünnhilde au moment de sombrer dans leur dernier sommeil.

2Plainte funèbre ? Dernier sursaut d’espérance ? Fantasmes du Jugement dernier ? En é

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