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Chapitre 7. Chronique des dix-huit sonates pour piano de Mozart

p. 165-190


Extrait

1L’œuvre pour piano solo de Mozart est aménagée comme un luxuriant jardin où croissent plusieurs espèces de plantes. Dix-huit sonates et deux grandes fantaisies surplombent un paysage en terrasses, imprévisible et primesautier, duquel émergent quatorze thèmes et variations, de joyeuses danses, çà et là des allegros et des adagios esseulés, ici un groupe de sonates à quatre mains, plus loin, un autre à deux pianos. Les dix-huit sonates, surtout, y occupent une place importante. Il s’avère indispensable de les connaître si l’on veut apprécier la splendeur de la littérature pour le clavier. Ces œuvres, d’abord inspirées des Haydn, Joseph et Michael, empruntent ensuite un tournant où Mozart se révèle en toute authenticité, avant d’entreprendre une nouvelle mutation en laquelle se profile le style adopté par le jeune Beethoven.

2Ce parcours se déroule en trois séries indicatives d’une réelle chronologie stylistique : la série galante (5 sonates), la série savante (7 sonates), la séri

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