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Chapitre 6. Poétique du titre musical

p. 145-164


Extrait

1On considère comme un dogme esthétique que l’œuvre musicale dite pure, c’est-à-dire indépendante d’un texte poétique ou d’un livret, ne renvoie, en dernière analyse, qu’à elle-même1. Michel de Chabanon, esthète subtil de la fin du XVIIIe siècle, formule admirablement ce topos autonymique de la musique qu’il a été probablement le premier à entrevoir : « Les sons […] ne sont pas l’expression de la chose, ils sont la chose même2. »

2Cette certitude esthétique vacille lorsque certains textes littéraires, réels ou imaginaires, apposés sur l’œuvre musicale, interfèrent avec l’axiome de l’autonymie musicale. C’est le cas lorsque la musique orchestrale accompagnée d’arguments narratifs appelés programmes se présente dans le genre de « symphonies à programme » ou de « poèmes symphoniques » qui a fait la fortune de maints compositeurs. Stravinsky lui-même, qui considérait « la musique, par son essence, comme impuissante à exprimer quoi que ce soit : un sentiment, une attitude, un état ps

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