1 Raymond Court (2002), « Art et non-art : “perte du métier” et “nihilisme cultu rel contemporain” », dans Archives de philosophie, no 65, p. 565-582.
2 Féru d’herméneutique, l’auteur du Paysage sonore, R. Murray Schafer a souvent cité ce dernier exemple en ma présence, en conférence ou au cours d’échanges personnels.
3 Guy Maneveau (1977), Musique et éducation : essai d’analyse phénoménologique de la musique et des fondements de sa pédagogie, Edisud, p. 159.
4 Michel de Montaigne (1962), Essais, dans Œuvres complètes, livre Ier, chap. 26, p. 171.
5 Aristote (1995), La Politique, Livre VIII, chap. 3, § 1338 a 30.
6 Vincent Bouchard-Valentine (2006), L’éducation musicale scolaire contemporaine : élaboration d’une synthèse inédite de l’objet d’enseignement-apprentissage, Université du Québec à Montréal, p. 226.
7 Pierre Foglia, dans La Presse, http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/sherbrooke/200904/30/01-851945-pierre-foglia-documentaires.php.
8 La question reste à savoir si certains genres musicaux seraient plus particulièrement dédiés à la recherche de l’essence de l’art alors que d’autres, au contraire, plus appropriés à la dynamisation de leurs contingences.
9 Wilhelm Leibniz (1998), « Correspondance avec Goldbach », lettre du 7 avril 1712, dans Philosophie : l’objet musical et l’universel, no 59, p. 11.
10 Le fait d’observer que la musique se prêtait particulièrement bien à l’illustration des proportions géométriques, algébriques et arithmétiques avait conduit Jean-Philippe Rameau à présenter la musique comme le « fondement naturel de toutes ces sciences » (voir Démonstration du principe de l’harmonie, Durand, Pissot, 1750, p. 21). Cette « épistémologie déraisonnable », comme je l’ai appelée ailleurs, a valu au célèbre théoricien de la musique l’éloignement de toute la communauté scientifique de son époque.
11 Jonathan Bolduc, professeur à l’Université d’Ottawa, est peut-être le premier à entreprendre un projet pilote consistant à étudier de manière systématique la simultanéité des processus cognitifs entre la musique et d’autres matières scolaires.
12 Je pense tout particulièrement au rôle de la théorie des ensembles dans les principes d’analyse d’Allen Forte.
13 Jean-Paul DesPins (1986), Le cerveau et la musique, Paris, Christian Bourgois, p. 100.
14 Voir Ian Bent (dir.) (1994), Music Analysis in the 19th Century, vol. 2, Hermeneutic Approaches, Cambridge University Press, p. 106-117. Dans la deuxième partie de son recueil, Bent établit un tableau des stéréotypes musicaux qui permet de bien comprendre le fonctionnement de la métaphore musicale.
15 Raymond Court (1981), Adorno et la nouvelle musique, Klincksieck, p. 1.
16 Les Cinq pièces pour piano (op. 23) et Suite pour piano (op. 25) d’Arnold Schoenberg marquent la mise en œuvre de la composition sérielle, fondée sur l’homogénéisation des douze sons (dodécaphonisme).
17 Henri Pousseur (1989), Composer (avec) les identités culturelles, Institut de pédagogie musicale et chorégraphique, p. 17-18.
18 Mario Baroni (2004), « Herméneutique musicale », dans Musiques. Une encyclopédie pour le XXIe siècle, t. II, Jean-Jacques Nattiez (dir.), Actes Sud et Cité de la musique, p. 672.
19 Platon, La République, Livre IVe, 424c, p. 222.
20 Hans-Georg Gadamer (2005), L’herméneutique en rétrospective, Vrin, p. 87.
21 Pascal Ory (2004), L’histoire culturelle, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », p. 8 et p. 49.
22 Richard Middleton (2004), « L’étude des musiques populaires », dans Musiques. Une encyclopédie pour le XXIe siècle, t. II, Jean-Jacques Nattiez (dir.), Actes Sud et Cité de la musique, p. 768. Voir également en page 774 son commentaire sur La distinction de Pierre Bourdieu à propos de la « physicalité » de la musique populaire comme lieu de distinction des esthétiques populaire et savante.
23 Alain [1932 (2001)], Propos sur l’éducation, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », p. 54.
24 Le jeune et génial chef d’orchestre Gustavo Dudamel, né à Caracas en 1981, élève d’Abreu, a porté l’Orchestre Simon Bolivar de sa ville à un niveau remarquable avant d’être nommé à la tête de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles en 2009.
25 L’éducation musicale avec l’Orchestre du Centre national des arts, été 2007, consulté le 2 mai 2009 : http://www.nac-cna.ca/fr/allaboutthenac/publications/education/music_summer07_f.pdf.
26 On appelle maqâm’les échelles mélodiques comportant des ornementations microtonales, caractéristiques de la musique islamique. Outre la succession des degrés des gammes, le maqâm’désigne aussi une manière d’organiser les intervalles dans la formation de la mélodie.
27 Créée au Baxter Theatre du Cap en octobre 2007, la production a poursuivi sur sa lancée en imposant son succès à Londres, à Dublin, à Tokyo et à Singapour. Après avoir reçu le prix Laurence-Olivier de la meilleure reprise de spectacle musical en 2008, elle prit l’affiche au théâtre du Châtelet à Paris en octobre 2009.
28 Portant sur les thèmes de la guerre, de l’exil et de l’identité, la trilogie épique de Wajdi Mouawad, Littoral, Incendies et Forêts, a été présentée toute une nuit au Festival d’Avignon, en 2009. Le singulier engagement de Christiane Gayerie-Bescond en faveur d’une pédagogie de l’appropriation de grands textes du théâtre contemporain mérite mention. Cette professeure de lettres modernes au collège Georges Courteline, à Paris, réalise le tour de force d’amener ses classes d’ados de 14 et 15 ans à travailler « sur un spectacle que l’on aura vu, le soir, mêlé à un “vrai” public dans des conditions de réception excellentes », à discuter avec les acteurs, les metteurs en scène, et à interpréter eux-mêmes des fragments des œuvres étudiées. Au cours de l’année scolaire 2009-2010, elle aura programmé 13 pièces et réalisé l’assistance active à celles-ci avec la complicité des parents d’élèves. (Voir « Jouer du théâtre contemporain », Nouvelle Revue pédagogique : Lettres Collège, no 1, sept. 2008, p. 13-37.)
29 Tusarnituuq !, dans la langue des Inuits du Nunavik, signifie « Quel beau son ! ».
30 Marie-Pierre Macian et Philippe Fanjas (dir.) (2003), Prêtez l’oreille ! Livre blanc des actions éducatives des orchestres, Association française des orchestres.
31 Henri Pousseur (1989), Composer (avec) les identités culturelles, Institut de pédagogie musicale et chorégraphique, p. 21.
32 Monsieur, je ne suis pas venu manger vos pois (bis)/La tourterelle et la perdrix m’accusent/Les bêtes chantent pour leur plaisir/Je chante pour sauver ma vie.
33 Ce conte en créole haïtien relève de la tradition orale. Sa recomposition écrite est de mon cru.
34 Édouard Glissant (1996), Introduction à une poétique du divers, Gallimard.
35 Richard Wagner, « Murmures de la forêt », Siegfried, acte II, sc. 3.
36 Cette œuvre magistrale a été créée au Festival international de Lanaudière le 12 juillet 2008 par l’Orchestre du Festival, sous la direction de Jean-Marie Zeitouni. Ouellette étaie l’inspiration de sa symphonie aviaire par un brillant ouvrage intitulé Le chant des oyseaulx : comment la musique des oiseaux devient musique humaine (2008).
37 Cette sentence indélébile étendue à l’ensemble du projet éducatif de Montaigne a d’abord été prononcée en vue de présider à l’élection du maître : « Je voudrois […] qu’on fut soigneux de luy [l’élève] choisir un conducteur qui eust plutost la teste bien faicte que bien pleine » (Michel de Montaigne [1962], Essais, dans Œuvres complètes, Livre I, chap. XXVI, Garnier, p. 160).
38 J’aurais pu inclure l’éducation à la créativité parmi ces facteurs d’aplanissement des hiérarchies qui relativisent les valeurs patrimoniales. Un projet scolaire soutenu par l’ACREQ (Association pour la création et la recherche électroacoustiques du Québec), au cours des années 1980, avait amené les élèves de plusieurs écoles montréalaises à répondre à la question « Nomme deux compositeurs que tu connais » : « Mozart et moi ».
39 Sigle de service de messages succincts (Short Message Service).
40 Leonard B. Meyer (1998), « Un univers d’universaux », dans Philosophie : l’objet musical et l’universel, no 59, Éditions de Minuit, p. 23 et 26.
41 S’il traversait le temps aussi bien qu’il transcende l’espace, le « pas lunaire » de Michael Jackson serait sûrement appelé à tenir compagnie au Don Giovanni de Mozart au panthéon des chefs-d’œuvre de la scène.