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Les Belles-Sœurs dans les craques de l’histoire

p. 185-196


Extrait

1Michel Tremblay avait prédit, au moment où la pièce Les Belles-Sœurs était prise à partie dans le débat houleux sur la langue en 1968, que les jours du joual étaient comptés et que, tôt ou tard, il ne verrait plus la nécessité d’en faire lui-même usage dans son écriture. Du moins pas de la même façon. L’argument était le suivant : quand les Québécois se seront émancipés (politiquement), le symbole de leur aliénation (culturelle et économique) n’aura plus sa raison d’être sur scène comme dans les livres. On constate aujourd’hui qu’il avait vu juste. L’œuvre de Tremblay elle-même a, depuis les année 1980, dépassé le stade de la défense et illustration de la langue et de l’identité québécoises. Avec le cycle romanesque des Chroniques du Plateau Mont-Royal, pareille stratégie littéraire a perdu de son pouvoir d’identification à l’œuvre non seulement parce que le parler montréalais a été mis entre parenthèses dans le discours de la narration, mais aussi parce que les personnages de

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