1 LaRue, Monique, L’arpenteur et le navigateur, Montréal, Fides/CÉTUQ, coll. « Les Grandes Conférences », 1996, 32 p.
2 Robin, Régine, « Vieux schnock humaniste cultivé et de gauche cherche coin de terre pour continuer à penser. Nationalistes s’abstenir. Répondre au journal Spirale. Discrétion non assurée », Spirale, septembre-octobre 1996, p. 4.
3 Signalons au passage que Beausoleil est le collègue de Monique LaRue au Collège Édouard-Montpetit. Cela dit, la rumeur vaut ce qu’elle vaut et doit être soumise à un examen critique. Madame Ghila Sroka me confiait, lors d’un entretien téléphonique le 8 octobre 2008, que je trouverais une confirmation de ce soupçon dans le livre de Claude Beausoleil intitulé Librement dit. Carnets parisiens (Montréal, Éditions de l’Hexagone, 1997). Or, le seul passage (p. 275) qui pourrait montrer une communauté de pensée entre Beausoleil et l’« ami écrivain » est celui où, commentant la remise du prix Québec-Paris à Ying Chen, Beausoleil déplore que l’auteure de L’ingratitude ait passé sous silence le sens de ce prix qui fait d’elle une médiatrice entre les cultures québécoise et française. Mais dans ce passage, comme dans quelques autres, les flèches de Beausoleil sont plutôt lancées contre la condescendance paternaliste des écrivains français membres du jury à l’égard de la littérature québécoise. D’autres passages du livre montrent à l’envi que Beausoleil, lui-même petit-fils d’un immigrant, ne redoute pas l’apport des immigrants à la littérature et à la culture québécoises : « L’attachée culturelle Danielle Arenosto m’a aussi fait bon effet. Elle me dit qu’elle est une Italienne de Québec. C’est plutôt amusant. De mettre en poste des Québécois dont l’origine a un lien avec les pays où ils travaillent facilite sûrement la circulation des spécificités. En fait, cela ressemble à notre identité, dont le fondement même est la migration. Nous sommes tous venus d’ailleurs » (p. 109).
4 Dans le numéro de Voix et Images consacré à « La Barre du Jour/La Nouvelle Barre du Jour » (vol. X, no 2, hiver 1985), Nicole Brossard déclare : « Tout ce qui était pays, vent, neige, poudrerie nous agaçait, ne correspondait pas à notre sensibilité » (p. 72). Marcel Saint-Pierre renchérit : « Le joual et le pays, la grise et la tuque, cela nous paraissait “dépassé” » (p. 77). Ailleurs dans le numéro, Jean-Yves Collette déclare qu’il n’a « jamais pu lire plus de cinq lignes de l’Homme rapaillé » (p. 93). Les chefs de file de La Barre du jour, en opposition à ceux des revues Liberté et Parti pris, souhaitaient dégager la littérature du discours politique. Le colloque autour de Miron, en 1970, et le numéro spécial qui en fut tiré, bien qu’ils aient eu pour prétexte la défense de la liberté intellectuelle à la suite de la crise d’octobre 1970, ont d’ailleurs provoqué des tensions au sein du groupe (p. 75-76).
5 Cornellier, Louis, « Le blues du tabarnaco. Entre Elvis Gratton et Jean Larose, entre les colonisés de l’Amérique et de la France », Le Devoir, 16 juillet 1997, p. A7.
6 Nepveu, Pierre, L’écologie du réel. Mort et naissance de la littérature québécoise contemporaine, Montréal, Boréal, coll. « Papiers collés », 1988.
7 Sroka, Ghila B., « Mise au point. Le Devoir, la liberté d’expression et moi », La Parole métèque, no 30, juillet 1997, p. 6.
8 Sroka, Ghila B., « J’accuse Pierre Nepveu : le bâtisseur du chaos nationaleux », La Parole métèque, juillet 1997, p. 8. Elle ajoute : « En tant que spécialiste de l’analyse du discours, je connais trop bien les techniques pétainistes de l’écriture propagandiste pour être trompée par un minable comme Pierre Nepveu qui veut faire croire que les juifs sont responsables des malheurs des Québécois qui ont perdu le dernier référendum pour l’indépendance du Québec. »
9 Angenot, Marc, « Littérature et nationalisme », Tribune juive, juin-juillet 1997, p. 12-15.
10 Garand, Dominique, Accès d’origine, ou pourquoi je lis encore Groulx, Basile, Ferron…, Montréal, Hurtubise HMH, coll. « Constantes », p. 404-406.
11 Angenot, Marc, op. cit., p. 13.
12 Je paraphrase en m’inspirant de différents passages de son œuvre, dont celui-ci : « Vous savez, certains de mes compatriotes me considèrent comme un auteur exceptionnellement polonais – et peut-être suis-je à la fois très antipolonais et très polonais – et peut-être polonais parce que antipolonais ; car le Polonais se réalise en moi sans préméditation, librement, et dans la mesure où il devient plus fort que moi. » (Testament. Entretiens avec Dominique de Roux, Paris, Gallimard, 1996, p. 112-113).
13 Laferrière, Dany, L’énigme du retour (roman), Montréal, Boréal, 2009, p. 155.