1 Dans le système politique américain, les secrétaires à la tête des départements (l’équivalent des ministres ailleurs) ne sont que des mandataires de l’autorité présidentielle auprès de leur organisation. L’ensemble des secrétaires, avec le président, forme informellement une sorte de cabinet, qui par ailleurs ne se réunit pratiquement jamais dans son entièreté. Les secrétaires ont pour mandat de conseiller le président sur les questions qui sont du ressort de l’administration qu’ils gèrent. Contrairement au système parlementaire, où la responsabilité politique revient collectivement au Conseil des ministres, le système américain possède un exécutif unitaire, où les pouvoirs et les responsabilités sont concentrés dans les mains d’une seule personne, le président (voir Claude Corbo, « La présidence » dans Les États-Unis d’Amérique : Les institutions politiques, Québec, Septentrion, 2e éd., 2007, p. 321).
2 Fred Greenstein, The Presidential Difference: Leadership Styles from FDR to Clinton, Princeton, Princeton University Press, 2001.
3 Les textes de base sur le rôle de la Constitution dans la fondation et l’évolution de l’ordre politique américain sont légion, mais une liste des sources les plus accessibles à des lecteurs francophones s’intéressant particulièrement à la présidence et à la politique étrangère devrait inclure : Marie-France Toinet et Hubert Kempf, La présidence américaine, Paris, Montchrestien, 2e éd., 1997 ; Louis Balthazar, « Le cadre constitutionnel », dans C.-P. David, L. Balthazar et J. Vaisse, dir., La politique étrangère des États-Unis. Fondements, acteurs, formulation, 2e éd. Paris, Presses de Sciences Po, 2008, p. 21-53 ; Claude Corbo, op. cit., particulièrement les chapitres I, « Le cadre constitutionnel des États-Unis », p. 25-65, et VIII, « La présidence », p. 297-366 ; Claude Corbo, « Prologue », dans Élisabeth Vallet (dir.), La présidence des États-Unis, Sainte-Foy, PUQ, 2005, p. 3-25. En anglais, une source indispensable est le manuel The Presidency de Jeffrey Cohen et David Nice, Boston, McGraw-Hill, 2003. Le classique d’Edward Corwin, The President: Office and Powers, New York, New York University Press, 1957, demeure intéressant et instructif.
4 Glenn Phelps, « George Washington and the Founding of the Presidency », Presidential Studies Quarterly, vol. 17, no 2 (1987), p. 345-363; Sidney Milkis et Michael Nelson, The American Presidency: Origins and Development, 1776-1990, Washington D.C., Congressional Quarterly Press, 1990.
5 En congruence avec le discours d’adieu prononcé par George Washington en 1796, les présidents du XIXe siècle ont pour la plupart appliqué la règle de maximiser les relations commerciales avec les autres nations tout en se tenant loin des intrigues politiques. Sur l’isolationnisme et le souverainisme comme éléments fondateurs du style national américain en matière de politique étrangère, voir Louis Balthazar, « Le cadre culturel », dans C.-P. David, L. Balthazar et J. Vaisse, op. cit., p. 68-75.
6 Sur la relation entre la présidence et les partis politiques, voir Sébastien Barthe, « Le président, chef politique », dans Élisabeth Vallet (dir.), op. cit., p. 290-310, ainsi qu’en anglais Marjorie Randon Hershey et Paul Allen Beck, Party Politics in America, New York, Longman, 2003, p. 276-286.
7 Fareed Zakaria, From Wealth to Power: The Unusual Origins of America’s World Role, Princeton, Princeton University Press, 1998. Julien Tourreille résume les propos de Zakaria dans « Les symboles de la présidence » dans Élisabeth Vallet (dir.), op. cit., p. 319-320.
8 Cette section reprend en bonne partie les idées de J. Cohen et D. Nice, op. cit., p. 53-54.
9 Sur les réformes de 1947, leur genèse et leur impact, on pourra consulter les travaux de Charles-Philippe David, dont le livre Au sein de la Maison-Blanche. La formulation de la politique étrangère des États-Unis (Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 2e éd., 2004), effectue une analyse approfondie. Voir également Yves-Henri Nouailhat, Les États-Unis et le monde au XXe siècle, Paris, Armand Colin, 2000 ; Pierre Mélandri, La politique extérieure des États-Unis de 1945 à nos jours, Paris, PUF, 1995 ; Murielle Delaporte, La politique étrangère américaine depuis 1945, Bruxelles, Complexe, 1996.
10 Sur les médias et la politique étrangère, on pourra consulter l’excellente synthèse de Karine Prémont, La télévision mène-t-elle le monde ?, Sainte-Foy, PUQ, 2006. Également, son chapitre intitulé « Les médias et la présidence américaine » dans Élisabeth Vallet (dir.), op. cit., p. 264-287.
11 Jeffrey Tulis, The Rhetorical Presidency, Princeton, Princeton University Press, 1987. On pourra consulter également Richard Ellis (dir.), Speaking to the People : The Rhetorical Presidency in Historical Perspective, Amherst, University of Massachusetts Press, 1998, de même que Craig Allen Smith et Kathy Smith, The White House Speaks : Presidential Leadership as Persuasion, Cambridge, Cambridge University Press, 1994.
12 Arthur Schlesinger Jr., La présidence impériale, Paris, PUF, 1976.
13 Le père de cette hypothèse est Aaron Wildavsky, Perspectives on the Presidency, Boston, Little Brown, 1969. Voir à ce sujet le chapitre 6 par Élisabeth Vallet dans le présent ouvrage.
14 Les idées de Rosenau à ce sujet remontent à la fin des années 1960 : James Rosenau (dir.), Linkage Politics : Essays on the Convergence of National and International Systems, New York, Free Press, 1969. Elles sont très bien exprimées dans Turbulence in World Politics : A Theory of Change and Continuity, Princeton, Princeton University Press, 1990, et plus récemment dans Distant Proximities : Dynamics beyond Globalization, Princeton, Princeton University Press, 2003. En français, on pourra lire de lui « Les individus comme source de turbulence globale », dans Michel Girard (dir.), Les individus dans la politique internationale, Paris, Economica, 1994, p. 81-105.
15 Mintz est l’auteur de plusieurs dizaines d’articles scientifiques et de chapitres de livres dans lesquels il a peaufiné ses concepts et leur articulation depuis le début des années 1990. Pour sa plus récente synthèse, voir Alex Mintz et Karl DeRouen, Jr., Understanding Foreign policy Decision making, Cambridge, Cambridge University Press, 2010. Également, Alex Mintz, « How Do Leaders Make Decisions ? A Poliheuristic Perspective », Journal of Conflict Resolution, vol. 48, no 6 (2004), p. 3-13; Alex Mintz (dir.), Integrating Cognitive and Rational Theories of Foreign Policy Decision Making, New York, Palgrave Macmillan, 2003.
16 Richard Neustadt, Presidential Power : The Politics of Leadership, New York, Wiley, 1960, dont on peut heureusement lire la traduction française : Les pouvoirs de la Maison-Blanche, Paris, Economica, 1980.
17 Pour une réflexion très intéressante sur les apports et les limites à l’étude de la présidence que Neustadt a légué à la postérité, on lira Matthew Dickinson, « We All Want a Revolution : Neustadt, New Institutionalism, and the Future of Presidency Research », Presidential Studies Quarterly, vol. 39, no 4 (2009), p. 736-770. Terry Moe, dans « The Revolution in Presidential Studies » (Presidential Studies Quarterly, vol. 39, no 4 [2009], p. 703), souligne qu’il est toujours étonnant de constater que le livre de Neustadt ait été effectivement le seul ouvrage fondant ce champ d’étude. Il y voit là un signe de faiblesse, puisque ses erreurs se sont alors retrouvées répétées et amplifiées par tous ses successeurs.
18 Une présentation plus complète des pouvoirs informels, en lien avec la politique étrangère, se trouve dans Charles-Philippe David, La politique étrangère des États-Unis, p. 213-221.
19 J. Cohen et D. Nice, op. cit., p. 58.
20 Terry Moe a développé sa pensée au fil de plusieurs articles scientifiques entre 1985 et aujourd’hui. On soulignera parmi les plus importants : « The Politicized Presidency », dans John Chubb et Paul Peterson (dir.), The New Direction in American Politics, Washington D.C., Brookings Institution, 1985, p. 235-272 ; « The Politics of Bureaucratic Structure », dans John Chubb et Paul Peterson (dir.), Can the Government Govern ?, Washington D.C., Brookings Institution, 1989, p. 267-329 ; « Presidents, Institutions, and Theory », dans George Edwards III, John Kessel et Bert Rockman (dir.), Researching the Presidency : Vital Questions, New Approaches, Pittsburgh, University of Pittsburgh Press, 1993, p. 337-385 ; avec Scott Wilson, « Presidents and the Politics of Structure », Law and Contemporary Problems, vol. 57, no 1 (1994), p. 1-44; avec William Howell, « The Presidential Power of Unilateral Action », Journal of Law, Economics, and Organization, vol. 15, no 1 (1999), p. 132-179 ; avec William Howell, « Unilateral Action and Presidential Power : A Theory », Presidential Studies Quarterly, vol. 29, no 4 (1999), p. 850-872.
21 Lorsqu’on applique cette idée de « pouvoir de structuration » au contexte des questions sécuritaires liées à la politique étrangère, on constate que Moe développe un concept proche de celui de la « sécurisation », issue de l’école de Copenhague en études de sécurité. Selon l’auteur principal de cette perspective, Ole Wæver, les politiques sécuritaires sont le fruit d’une démarche par laquelle un agent (gouvernemental, par exemple un président) identifie un enjeu quelconque comme une menace existentielle, face à laquelle des mesures exceptionnelles pourraient être légitimes. Sur cette démarche de sécurité, au cœur de laquelle se trouve le concept de « grammaire sécuritaire », voir Barry Buzan, Ole Wæver et Jaap de Wilde, Security : A New Framework for Analysis, Boulder et Londres, Lynne Rienner, 1998, particulièrement le chapitre 2, p. 21-47. En français, consulter Thierry Balzacq, « Qu’est-ce que la sécurité nationale ? », La Revue internationale et stratégique, no 52 (2003-2004), p. 33-50.
22 C’est une conclusion qui est également partagée par Joseph Pika et Norman Thomas dans leur article de synthèse « The Presidency since Mid-Century », Congress and the Presidency, vol. 19, no 1 (1992), p. 29-46.
23 Ryan Barrilleaux, The Postmodern Presidency: The Office after Ronald Reagan, New York, Praeger, 1988.
24 Richard Rose, The Postmodern President: George Bush Meets the World, Chatam, Chatam House, 1991; Michael Smith, «Going International: Presidential Activity in the Post-Modern Presidency», Journal of American Studies, vol. 31, no 2 (1997), p. 219-233.
25 Sur les relations entre la présidence et le Congrès après le 11-septembre, on pourra consulter l’article de Frédérick Gagnon, « En conformité avec la Maison-Blanche. Le Congrès et la politique de sécurité nationale des États-Unis durant le premier mandat de George W. Bush », Études internationales, vol. 36, no 4 (2005), p. 501-525. Sur le cas spécifique de la marche vers la guerre en Irak, voir Karine Prémont et Élisabeth Vallet, « L’erreur institutionnalisée », dans Charles-Philippe David et coll., L’erreur. L’échec américain en Irak cinq ans plus tard, Québec, Septentrion, 2008, p. 191-204. Pour une interprétation divergente des conséquences du 11-septembre sur les relations Congrès-présidence, voir Julien Tourreille, « Le Congrès et la présidence », dans Frédérick Gagnon (dir.), Le Congrès des États-Unis, Sainte-Foy, PUQ, 2006, p. 185-186.
26 L’auteur tient à remercier Élisabeth Vallet dont les propos sur « Les pouvoirs du président » (dans La présidence des États-Unis, p. 83-84) m’ont été une grande inspiration pour cette section.
27 Voir Peter Raven-Hansen, « Nuclear War Powers », The American Journal of International Law, vol. 83, no 4 (1989), p. 786-795; Samy Cohen, La monarchie nucléaire, Paris, Hachette, 1986.
28 On notera que cette interprétation de la doctrine Bush comme un précédent pouvant être réactualisé dans le futur est contestée par Hakan Tunç, « Preemption in the Bush Doctrine : A Reappraisal », Foreign Policy Analysis, vol. 5, no 1 (2009), p. 1-16.
29 Charles-Philippe David est certainement l’auteur francophone qui a le plus fouillé cette question au cours des dernières années. Voir Au sein de la Maison-Blanche, p. 627-633 ; « L’erreur politique », dans L’erreur…, p. 15-101 ; « Les processus décisionnels : l’influence des facteurs cognitifs et bureaucratiques dans la formulation de la politique étrangère américaine », dans Karine Prémont (dir.), La politique étrangère des grandes puissances. L’impossible convergence des intérêts, Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 2011, p. 115-146 ; avec Sébastien Barthe, « La politique étrangère et la prise de décision : considérations théoriques », à paraître dans Frédéric Ramel et Thierry Balzacq (dir.), Traité des relations internationales, Paris, Presses de Sciences Po, 2011 ; chapitre 12 du présent ouvrage.
30 Stephen Skowronek, The Politics Presidents Make : Leadership Styles from John Adams to George Bush, Cambridge, Harvard University Press, 1993. Ses propos sont brillamment rapportés par J. Cohen et D. Nice, op. cit., p. 65-67.
31 On rappellera que c’est le sociologue britannique Anthony Giddens qui a développé l’idée de la troisième voie, en étroite collaboration avec le premier ministre Tony Blair (La troisième voie. Le renouveau de la social-démocratie, Paris, Éditions du Seuil, 2002).
32 On trouvera dans au moins trois ouvrages francophones des descriptions plus détaillées des thèses de James David Barber, Robert Dallek et Fred Greenstein. Voir Charles-Philippe David, Au sein de la Maison-Blanche, op. cit., p. 148-152 ; Charles-Philippe David et coll.,, La politique étrangère des États-Unis, op. cit., p. 222-232 ; Jean-Frédéric Légaré-Tremblay, « La prise de décision à la Maison-Blanche », dans Élisabeth Vallet (dir.), p. 208-219. En anglais, outre les ouvrages originaux des auteurs présentés, on pourra consulter J. Cohen et D. Nice, op. cit., p. 97-99, 109-114.
33 De cette manière, les études sur le style présidentiel peuvent être également considérées comme une spécialisation à l’intérieur du champ de recherche, particulier à la science politique anglo-saxonne, qui traite justement des qualités qui « font » le leadership des politiciens et décideurs étatiques. Pour un aperçu de ce champ de recherche, voir Margaret Hermann, Thomas Preston, Baghat Korany et Timothy Shaw, « Who Leads Matters: The Effect of Powerful Individuals », International Studies Review, vol. 45, no 3 (2001), p. 83-130.
34 Alexander et Juliette George, Woodrow Wilson and Colonel House : A Personality Study, New York, John Day, 1956.
35 Graham Allison, « Conceptual Models and the Cuban Missile Crisis », American Political Science Review, vol. 63, no 3 (1969), p. 689-718 ; Essence of Decision : Explaining the Cuban Missile Crisis, New York, HarperCollins, 1971. Pour une discussion en français des thèses d’Allison, voir Nelson Michaud, « Graham Allison et le paradigme bureaucratique : vingt-cinq ans plus tard est-il encore utile ? », Études internationales, vol. 27, no 3 (1996), p. 769-794.
36 Irving Janis, Victims of Groupthink: A Psychological Study of Foreign-Policy Decisions and Fiascoes, Boston, Houghton Mifflin, 1972.
37 Richard Tanner Johnson, Managing the White House, New York, Harper and Row, 1974.
38 C’est par ailleurs Alexander George qui a développé en profondeur cette idée dans Presidential Decisionmaking in Foreign Policy : The Effective Use of Information and Advice, Boulder, Westview Press, 1980. Voir le chapitre 12 du présent ouvrage pour un survol de cette thèse. Pour l’approfondir, consulter Charles-Philippe David, Au sein de la Maison-Blanche, op. cit., p. 152-158, de même que J.-F. Légaré-Tremblay, op. cit., p. 219-228.
39 Alexander George, Presidential Decisionmaking in Foreign Policy: The Effective Use of Information and Advice, Boulder, Westview Press, 1980.
40 Alexander George, « The “Operational Code”: A Neglected Approach to the Study of Political Leaders and Decision-Making », International Studies Quarterly, vol. 13, no 1 (1969), p. 190-222. Également Alexander George, « The Causal Nexus between Cognitive Beliefs and Decision-Making Behavior : The “Operational Code” Belief System », dans Lawrence Falkowski (dir.), Psychological Models in International Politics, Boulder, Westview Press, 1979, p. 95-124.
41 Nathan Leites, A Study of Bolchevism, Santa Monica, RAND Corporation, 1953.
42 Leites avait en fait élaboré ce concept en s’inspirant des hypothèses émises par Robert Merton dans un article intitulé « Bureaucratic Structure and Personality », paru dans la revue Social Forces, vol. 18, no 4 (1940), p. 560-568. Lorsque George va récupérer le concept de code opérationnel, il va le rattacher aux théories sur la personnalité et les systèmes de croyances alors en vogue en psychologie cognitive, en évacuer toute référence à la psychanalyse et le simplifier en ne retenant que 10 croyances (voir Michael Young et Mark Schafer, « Is There Method in Our Madness ? Ways of Assessing Cognition in International Relations », Mershon International Studies Review, vol. 42, no 3 [1998], p. 63-96). On soulignera finalement que George écrit son article alors qu’il travaille lui-même à la RAND Corporation, en 1967.
43 Voir principalement Nathan Leites, op. cit., p. 27-30; Alexander George, « The “Operational Code” : A Neglected Approach… », op. cit., p. 201-216 ; Alexander George, « The Causal Nexus… », op. cit., p. 100.
44 L’approche a connu ses heures de gloire dans les années 1970. Une liste des travaux ayant utilisé cette méthode à l’époque a été compilée par Gerald Hopple, Political Psychology and Biopolitics : Assessing and Predicting Elite Behaviour in Forein Policy Crises, Boulder, Westview Press, 1980, p. 53. Une liste plus récente, plus complète et se rendant jusqu’en 1997 est offerte par M. Young et M. Schafer, op. cit., p. 69-74.
45 Cette section s’inspire fortement de J.-F. Légaré-Tremblay, op. cit., p. 210-214 ; C.-P. David, Au sein de la Maison-Blanche, op. cit., p. 149-52 ; C.-P. David et coll., La politique étrangère des États-Unis, op. cit., p. 223-225 ; J. Cohen et D. Nice, op. cit., p. 109-114. Pour une réflexion sur les thèses et la méthode de Barber, voir Steven Rubenzer et Thomas Faschingbauer, Personality, Character, and Leadership in the White House : Psychologists Assess the Presidents, Dulles, Bracey’s, 2004.
46 James David Barber, «Adult Identity and Presidential Style: The Rhetorical Emphasis», Dædalus, vol. 97, no 3 (1968), p. 938-968; «Classifying and Predicting Presidential Styles: Two “Weak” Presidents», Journal of Social Issues, vol. 24, no 3 (1968), p. 51-80.
47 James David Barber, The Presidential Character: Predicting Performance in the White House, Englewood Cliffs, Prentice-Hall, 1974.
48 J.-F. Légaré-Tremblay, op. cit., p. 210 ; C.-P. David, Au sein de la Maison-Blanche, op. cit., p. 149-150 ; C.-P. David, La politique étrangère des États-Unis, op. cit., p. 224.
49 C.-P. David, Au sein de la Maison-Blanche, op. cit., p. 151.
50 Ibid.
51 Ibid., p. 152.
52 J. Cohen et D. Nice, op. cit., p. 113.
53 Ibid., p. 111.
54 Certains écrits des vingt dernières années mériteraient d’être lus par quiconque voudrait suivre les traces de Barber. On notera ainsi : Michael Lyons, « Presidential Character Revisited », Political Psychology, vol. 18, no 4 (1997), p. 791-811; Robert Swansbrough, « A Kohutian Analysis of President Bush’s Personality and Style in the Persian Gulf Crisis », Political Psychology, vol. 15, no 2 (1994), p. 227-276 ; Dean Keith Simonton, « Putting the Best Leaders in the White House : Personality, Policy, and Performance », Political Psychology, vol. 14, no 3 (1993), p. 537-548. Ces travaux sont mentionnés, mais non commentés, dans J. Cohen et D. Nice, op. cit., p. 114.
55 Robert Dallek, Hail to the Chief: The Making and Unmaking of American Presidents, New York, Hyperion, 1996.
56 Fred Greenstein, The Presidential Difference: Leadership Styles from FDR to Clinton, Princeton, Princeton University Press, 2001.
57 Puisque cela nous éloignerait de notre sujet d’étude, nous ne nous attarderons pas aux très nombreuses propositions qui ont été énoncées au fil du temps pour dresser un palmarès des meilleurs présidents.
58 Jean-Frédéric Légaré-Tremblay détaille ces qualités dans op. cit., p. 216-219.
59 Ici encore, Jean-Frédéric Légaré-Tremblay offre une analyse plus approfondie dans ibid., p. 214-216.
60 Walter Russell Mead, Special Providence : American Foreign Policy and How It Changed the World, New York, Alfred A. Knopf, 2001. Ce livre a été traduit en français : Sous le signe de la Providence. Comment la diplomatie américaine a changé le monde, Paris, Odile Jacob, 2003. On trouvera plus de détails sur la typologie de Mead dans Louis Balthazar, « Le cadre conceptuel », dans C.-P. David et coll., La politique étrangère des États-Unis, p. 104-106.
61 Louis Fisher, Constitutional Conflicts between Congress and the President, Princeton, Princeton University Press, 1985; Louis Fisher, The Politics of Shared Power: Congress and the Executive, College Station, Texas A & M University Press, 1998; Louis Henkin, Foreign Affairs and the Constitution, Oxford, Clarendon
62 Avec toutes les controverses qui ont entouré l’invasion et l’occupation de l’Irak, que ce soit la légalité de l’invasion comme telle ou les questions de torture et de détention de combattants « irréguliers », ce sujet s’est vu propulsé à l’avant-scène des discussions entre juristes et constitutionnalistes s’intéressant à la politique étrangère au milieu de la dernière décennie. Un ouvrage désormais classique sur le sujet est Louis Fisher, Presidential War Power, Lawrence, University of Kansas Press, 1995. Plusieurs articles sur ce sujet ont été publiés par la revue Presidential Studies Quarterly au cours de la dernière décennie, dont Timothy Boylan, « The Law : Constitutional Understanding of the War Power », Presidential Studies Quarterly, vol. 31, no 3 (2001), p. 514-528; Nancy Kassop, « The War Power and Its Limits », Presidential Studies Quarterly, vol. 33, no 3 (2003), p. 514-520; Jennifer Elsea, « Presidential Authority to Detain ‘‘Ennemy Comba tants’’« , Presidential Studies Quarterly, vol. 33, no 3 (2003), p. 589-599; Richard Pious, « Prerogative Power in the Obama Administration : Continuity and Change in the War on Terrorism », Presidential Studies Quarterly, vol. 41, no 2 (2011), p. 263-290. Aussi d’intérêt : Timothy Boylan, « War Powers, Constitutional Balance and the Imperial Presidency at Century’s End », Presidential Studies Quarterly, vol. 29, no 2 (1999), p. 232-249; Louis Fisher, « Unchecked Presidential Wars », University of Pennsylvania Law Review, vol. 148, no 5 (2000), p. 1637-1672 ; Kenneth Moss, « Information Warfare and War Powers : Keeping the Constitutional Balance », The Fletcher Forum of World Affairs, vol. 26, no 2 (2002), p. 239-246 ; Christopher Ford, « War Powers as We Live Them : Congressional-Executive Bargaining under the Shadow of the War Powers Resolution », Journal of Law and Politics, vol. 11, no 4 (1995), p. 609-708 ; Richard Harknett et Norman Thomas, « The Precedence of Power : Determining Who Should Authorize Military Force », Congress and the Presidency, vol. 25, no 1 (1998), p. 1-21 ; Michael Smith, « Congress, the President, and the Use of Military Force : Cooperation or Conflict in the Post-Cold War Era? », Presidential Studies Quarterly, vol. 28, no 1 (1998), p. 36-51 ; Bryan Marshall et Brandon Prins, « Power or Posturing? Policy Availability and Congressional Influence on U.S. Presidential Decision to Use Force », Presidential Studies Quaterly, vol. 41 (2001), p. 521-545.
63 C’est la thèse de Jutta Weldes, Constructing National Interests : The United States and the Cuban Missile Crisis, Minneapolis, University of Minnesota Press, 1999. Press, 1996, Phillip Trimble, « The President’s Foreign Affairs Power », The American Journal of International Law, vol. 83, no 4 (1989), p. 750-757.
64 Voir David Campbell, Writing Security : United States Foreign Policy and the Politics of Identity, Minneapolis, University of Minnesota Press, 1998.
65 Terry Moe est, depuis maintenant près d’une vingtaine d’années, le chantre le plus en vue de cette « révolution » dans les études sur la présidence. On pourra consulter les articles suivants pour comprendre pourquoi il considère que le champ d’étude doit se tourner vers la rigueur offerte par la théorie du choix rationnel, exprimée dans des études centrées sur les institutions et non les individus : Terry Moe, « Presidents, Institutions, and Theory », op. cit., p. 337-385 ; Terry Moe, « The Revolution… », op. cit., p. 701-724. Sa conception des choses a été vivement critiquée par plusieurs, qui considèrent globalement que les recherches sur la présidence doivent être principalement des recherches sur les présidents. Voir ainsi les contributions récentes à ce débat de Lawrence Jacobs, « Building Reliable Theories of the Presidency », Presidential Studies Quarterly, vol. 39, no 4 (2009), p. 771-780, et Stephen Skowronek, « Mission Accomplished », Presidential Studies Quarterly, vol. 39, no 4 (2009), p. 795-804.
66 Voir principalement Terry Moe, « The Revolution… », op. cit., p. 702-703, 706-710.
67 Un exemple, parmi tant d’autres, concernant les études sur la présidence américaine, est l’article récent de Gregory McAvoy, « Substance Versus Style : Distinguishing Presidential Job Performance from Favorability », Presidential Studies Quarterly, vol. 38, no 2 (2008), p. 284-299.