1 Pour la version française, Friedrich Ratzel, Géographie politique, Paris, Economica, 1988.
2 Michel Korinman, « Friedrich Ratzel et la Politische Geographie », Hérodote, no 28 (1983), p. 128-140.
3 Albert Demangeon, « Géographie politique », Annales de géographie, vol. 41, no 229 (1932), p. 26 et 31.
4 Jules Sion, « La seconde édition de la Politische Geographie », Annales de géographie, vol. 13, no 68 (1904), p. 171.
5 Lire notamment Paul Vidal de la Blache, « La Géographie politique, à propos des écrits de M. Frédéric Ratzel », Annales de Géographie, vol. 7, no 32 (1898), p. 98.
6 Émile Durkheim, « Friedrich Ratzel, Anthropogéographie », L’Année sociologique, 3e année (1898-1899), 1900.
7 André Chéradame, Le plan pangermaniste démasqué. Le redoutable piège berlinois de « la partie nulle », Paris, Plon, 1916.
8 Alfred Mahan, The Influence of Seapower Upon History, 1660-1783, New York, Little Brown & Co, 1890.
9 Alfred Mahan, The Interest of America in Seapower, Present and Future, New York, Little Brown & Co, 1897.
10 Alfred Mahan, The Influence of Seapower Upon History, 1660-1783, p. 17.
11 Margaret Tuttle Sprout, « Mahan : l’apôtre de la puissance maritime », dans Edward Mead Earle (dir.), Les maîtres de la stratégie, tome 2, Paris, Bibliothèque Berger-Levrault, 1982.
12 Lire en particulier Halford J. Mackinder, « The Geographical Pivot of History », The Geographical Journal, vol. 170, no 4 (2004), p. 292-297.
13 Halford J. Mackinder, Democratic Ideals and Reality, New York, Holt, 1919.
14 En ce sens, Mackinder influença également malgré lui les idéologues du IIIe Reich, notamment Alfred Rosenberg.
15 Jack Snyder, The Ideology of the Offensive. Military Decision Making and the Disasters of 1914, Ithaca, Cornell University Press, 1984; Stephen Van Evera, «The Cult of the Offensive and the Origin of the First World War», International Security, vol. 9, no 1 (1984), p. 58-107; Jack Snyder, «Civil-Military Relations and the Cult of the Offensive, 1914 and 1984», International Security, vol. 9, no 1 (1984), p. 108-146.
16 Hervé Coutau-Bégarie, Traité de stratégie, Paris, Economica, 2003, p. 244.
17 Voir la recension faite par Hervé Coutau-Bégarie dans Politique étrangère, vol. 47, no 3 (1982), p. 785-787.
18 Pascal Vennesson, « Idées, politiques de défense et stratégie : enjeux et niveaux d’analyse », Revue française de science politique, vol. 54, no 5 (2004), p. 754. Les Américains n’ont pas le monopole du mépris envers les stratèges de salon, qui est également partagé par des militaires français. Ainsi, le général Bernard Serrigny déclarait : « rien n’est plus dangereux à la guerre que les théoriciens » (Pascal Vennesson, « Idées, politiques de défense et stratégie… », op. cit., p. 753-754).
19 Hervé Coutau-Bégarie, Traité de stratégie, p. 245.
20 Colonel Mendigal, « Les thèses du général Douhet et la doctrine française », Stratégique, vol. 3, no 59 (1995) ; www.stratisc.org.
21 Hervé Coutau-Bégarie, « La pensée de Giulio Douhet à l’épreuve des faits : l’apport de Camille Rougeron », dans Les Ateliers du CESA 2005, no 9 (2006), www.cesa.air.defense.gouv.fr.
22 H. Coutau-Bégarie, Traité de stratégie, p. 636.
23 Coutau-Bégarie suggère que ce déclin provient en effet d’une absence d’enjeu pour les promoteurs de l’aviation : l’avenir de l’arme aérienne étant assuré, il n’est plus nécessaire de lutter aussi fort pour la justifier. (Hervé Coutau-Bégarie, « Un concept avorté : la puissance aérienne », Stratégique, vol. 3, no 59 [1995], www.stratisc.org).
24 H. Coutau-Bégarie, op. cit., p. 640-641.
25 Ibid., p. 643. Cependant, Coutau-Bégarie précise que ce modèle n’a pas été repris dans les doctrines de l’air et de la marine, mais dans l’armée de terre.
26 Ibid.
27 Edward Luttwak, La Renaissance de la puissance aérienne stratégique, Paris, Economica, 1998.
28 H. Coutau-Bégarie, op. cit., p. 647.
29 Bruce Berkowitz, « War in the Information Age », Hoover Digest, no 2 (2002), www.hoover.org.
30 H. Coutau-Bégarie, op. cit., p. 502.
31 Pour la différence entre conflit dissymétrique (exemple type : la deuxième guerre du Golfe) et conflit asymétrique (exemple type : la phase d’occupation de la troisième guerre du Golfe), voir Barthélémy Courmont et Darko Ribnikar, Les guerres asymétriques. Conflits d’hier et d’aujourd’hui, terrorisme et nouvelles menaces, Paris, Dalloz-Sirey, 2009.
32 Le Joint Force Command, éliminé en 2011, devait développer la réflexion stratégique (notamment sur l’interopérabilité) à l’intérieur du commandement interarmées américain dans une optique prospective.
33 Joseph Henrotin, « Une campagne paradoxale – Iraqi Freedom entre classicisme stratégique et chronostratégie », dans Réseau multidisciplinaire d’études stratégiques, La troisième guerre du Golfe. Analyse politique, stratégique et économique, Paris, L’Harmattan, 2007, p. 246.
34 Field Manual 90-10, Military Operations on Urbanized Terrain, Headquarters, Department of the Army, Washington D.C., 1979; Field Manual 90-95, Jungle Operations, Headquarters, Department of the Army, Washington D.C., 1982; Field Manual 19-15, Civil Disturbances, Headquarters, Department of the Army, Washington D.C., 1985.
35 Field Manual 90-8, Counterguerrilla Operations, Headquarters, Department of the Army, Washington D. C., 1986 ; Field manual 100-20/Air Force Pamphlet 3-20, Military Operations in Low Intensity Conflict, Headquarters, Department of the Army, Washington D.C., 1990. Les cinq manuels cités sont disponibles sur le site de Global Security, www.globalsecurity.org.
36 L’ouvrage majeur de Hans J. Morgenthau est Politics among Nations, New York, Alfred A. Knopf, 1948.
37 Plusieurs experts se sont efforcés d’identifier la fin de la guerre froide, et arrivent généralement à la conclusion que, plus que la chute du mur de Berlin ou l’éclatement de l’Union soviétique, c’est une série de déclarations des dirigeants soviétiques, au printemps 1989, dans lesquelles est énoncé un renoncement à la poursuite de la rivalité, qui semble le plus clairement signifier la fin de la guerre froide.
38 Sur cette question, lire Robert D. English, Russia and the Idea of the West : Gorbachev, Intellectuals, and the End of the Cold War, New York, Columbia University Press, 2001.
39 John Mueller, « What Was the Cold War About ? Evidence from Its Ending », Political Science Quarterly, vol. 119, no 4 (2004-2005), p. 630.
40 Sur cette question, lire Robert H. Johnson, Improbable Dangers : U.S. Conceptions of Threat in the Cold War and After, New York, St. Martin’s Press, 1994.
41 Cité par Bill Clinton, lors de son discours d’investiture pour son second mandat présidentiel, Washington, 20 janvier 1997.
42 Lire Antoine Coppolani, « Henry A. Kissinger et les négociations sur le Proche-Orient : de la “diplomatie de l’immobilisme” à la “diplomatie de la navette” », Relations internationales, no 135 (2008).
43 Sur cette question, lire Stanley Hoffmann, « Weighing the Balance of Power », Foreign Affairs, vol. 50, no 4 (1972). La fin de cette bipolarité fut annoncée à l’occasion du discours sur l’état de l’Union de Richard Nixon la même année.
44 Parmi les travaux préalables à la carrière politique de Kissinger et ses positions réalistes, lire Henry Kissinger, « The Search for Stability », Foreign Affairs, vol. 37, no 4 (1959).
45 Lire les œuvres principales de ces théoriciens réalistes : Hans Morgenthau, Politics among Nations : The Struggle for Power and Peace, New York, McGraw Hill, 1948 ; et Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Paris, Calmann-Lévy, 1962.
46 Henry Kissinger, A World Restored, New York, Grosset and Dunlap, 1964, p. 2.
47 Sur la question du dilemme sécuritaire et de la coopération qui en découle, lire Robert Jervis, « Cooperation under the Security Dilemma », World Politics, vol. 30, no 2 (1978), p. 167-214.
48 Henry Kissinger, Diplomatie, Paris, Fayard, 1996, p. 123.
49 Stanley Hoffmann, The Lure of Primacy and the Logic of World Order : American Foreign Policy since the Cold War, New York, McGraw-Hill, 1978.
50 Lire Peter Jay, « Regionalism as Geopolitics », Foreign Affairs, vol. 58, no 3 (1980).
51 Paul Kennedy, The Rise and Fall of Great Powers : Economic Change and Military Conflict from 1500 to 2000, New York, Random House, 1987.
52 Francis Fukuyama, The End of History and the Last Man, New York, Free Press, 1992.
53 Pour une bonne présentation du courant des néoconservateurs, lire Justin Vaïsse, Histoire du néoconservatisme aux États-Unis, Paris, Odile Jacob, 2008.
54 Richard Rosecrance, « A New Concert of Powers », Foreign Affairs, vol. 71, no 2 (1992).
55 Pierre Mélandri et Justin Vaïsse, L’empire du milieu. Les États-Unis et le monde depuis la fin de la guerre froide, Paris, Odile Jacob, 2001, p. 42. Lire également Barthélémy Courmont, « Caractéristiques et contraintes de la puissance américaine », Revue internationale et stratégique, vol. 44, no 4 (2001), p. 137-142.
56 Sur cette question, lire Richard Haass, The Reluctant Sheriff : The United States after the Cold War, New York, Council on Foreign Relations Press, 1997.
57 Charles A. Kupchan, The End of the American Era, New York, Alfred A. Knopf, 2002.
58 Emmanuel Todd, Après l’empire. Essai sur la décomposition du système américain, Paris, Gallimard, 2002.
59 Christian Fournier, « “La question d’Occident”. Essai sur la pérennité du système américain », Études, no 3 (2004), p. 302.
60 Edward Luttwak, « From Geopolitics to Geoeconomics », The National Interest, no 20 (1990), p. 17-24.
61 Pascal Lorot, « La géoéconomie, nouvelle grammaire des rivalités internationales », L’Information géographique, vol. 65, no 1 (2011), p. 110-122.
62 Il est d’ailleurs fréquemment critiqué sur ce point. Elie Cohen s’est notamment interrogé sur les similitudes entre mercantilisme et géoéconomie, ainsi que sur les justifications de l’appel de Luttwak à la « course aux armements géoéconomiques ». Voir Elie Cohen, La tentation hexagonale. La souveraineté à l’épreuve de la mondialisation, Fayard, 1996, p. 133-135.
63 Edward Luttwak, Le rêve américain en danger, Paris, Odile Jacob, 1995, p. 40.
64 Ibid., p. 403.
65 Sur cette question, lire Jean-François Daguzan, « Les États-Unis à la recherche de la supériorité économique », Revue française de géoéconomie, no 2 (1997), p. 69-84.
66 Cité dans Le Monde, 18 septembre 1997.
67 Yves Boyer, « La géoéconomie au centre de la politique extérieure des États-Unis », Revue française de géoéconomie, no 1 (1997), p. 99-115.
68 Pascal Lorot, op. cit., p. 114.
69 Parmi les différents travaux dans lesquels il s’efforce de définir le soft power, lire Joseph S. Nye, « Soft power », Foreign Policy, no 80 (1990), p. 153-171.
70 Ibid., p. 155.
71 Joseph S. Nye, Soft Power : The Means to Success in World Politics, New York, PublicAffairs, 2004.
72 George Kennan, « America and the Russian Future », Foreign Affairs, vol. 29, no 3 (1951).
73 Notons à cet égard l’exemple de la Chine, qui a fait en 2007 du soft power sa stratégie officielle. Lire Barthélémy Courmont, Chine, la grande séduction. Essai sur le soft power chinois, Paris, Choiseul, 2009. On peut également mentionner l’influence grandissante du nation branding, qui consiste à faire la promotion d’un État en mettant en avant ses multiples caractéristiques, à la manière d’un produit commercialisé.
74 La réflexion sur cette domination non impériale, c’est-à-dire n’impliquant pas de conquête territoriale, a accouché du terme d’hégémon, soit une puissance dominant les autres avec un recours limité à la force (voir chapitre 4 de cet ouvrage). La tendance à une domination non impériale connaît des exceptions. Ainsi, la politique étrangère de George W. Bush après le 11-septembre et surtout les guerres en Irak et en Afghanistan refléta plusieurs traits de l’impérialisme classique. Les néoconservateurs proches du pouvoir à cette époque s’inscrivaient indubitablement dans une pensée impériale.
75 Kissinger présente le Choc des civilisations comme l’ouvrage le plus important depuis la fin de la guerre froide et Brzezinski comme une œuvre révolutionnaire et fondatrice (voir la quatrième de couverture de l’édition française chez Odile Jacob, 1997). Une étude de 2008 citée par Marc Lynch place Huntington deuxième parmi les penseurs des relations internationales les plus influents depuis vingt ans, derrière Nye (Marc Lynch, « International Relations 2008 », Foreign Policy, février 2009, www.lynch.foreignpolicy.com).
76 Samuel Huntington, « The Clash of Civilizations ? », Foreign Affairs, vol. 72, no 3 (1993), p. 22-49, http://bit.ly/S2nuwH. Une version étendue est parue sous forme de livre : The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order, New York, Simon & Schuster, 1996.
77 De nombreux faux-sens ont été commis sur l’interprétation de ce terme. Huntington lui-même le prend comme un raccourci langagier commode. La définition qu’il faut en retenir est qu’une civilisation est le plus grand référent commun qu’un individu identifie. Huntington affirme que les identités d’un individu forment des cercles concentriques d’allégeance, le dernier étant la « civilisation » : famille, clan, province/région, État, civilisation.
78 Samuel Huntington, Qui sommes-nous ? Identité nationale et choc des cultures, Paris, Odile Jacob, 2004.
79 « Lorsqu’une civilisation atteint l’universalité, son peuple est aveuglé par ce que Toynbee a appelé “le mirage de l’immortalité” et est persuadé d’être parvenu au stade ultime de l’évolution de la société humaine. […] Toutefois, les sociétés qui supposent que leur histoire est à son terme sont, en général, des sociétés proches du déclin. […] Dans le passé, les peuples d’autres civilisations ont pensé ainsi et ils avaient tort. » (Samuel Huntington, Le choc des civilisations, Paris, Odile Jacob, 2004, p. 333-334).
80 Face à la menace « d’invasion » ethnoculturelle qu’il dénonce, Huntington n’est pas fataliste. Mais la solution qu’il promeut ressortit à l’assimilationnisme le plus éculé : « [Les immigrants] ne deviendront des Américains que s’ils (…) participent à la vie américaine, apprennent la langue, l’histoire et les coutumes américaines, absorbent la culture anglo-protestante de l’Amérique et s’identifient à elle plutôt qu’à leur pays natal » (Samuel Huntington, Qui sommes-nous ?, op. cit., p. 332).
81 Alan Wolfe, «Native Son: Samuel Huntington Defends the Homeland», Foreign Affairs, vol. 83, no 3 (2004), p. 120-125, www.foreignaffairs.com.
82 Dans un débat lors des primaires républicaines le 12 septembre 2011, le candidat Rick Santorum affirme contre le consensus universitaire : « Nous avons été attaqués parce que nous avons une civilisation antithétique de celle des jihadistes [sic]. Et ils veulent nous tuer pour ce que nous sommes et ce que nous représentons. » Citation originale : « We were attacked because we have a civilization that is antithetical to the civilization of the jihadists. And they want to kill us because of who we are and what we stand for. » Extrait vidéo du débat disponible sur le site de l’European Courier (http://bit.ly/QlHSd5).
83 À ce titre, le manifeste d’Anders Behring Breivik pousse au bout de sa logique ce nouvel « impérialisme défensif ». Voir Anders Breivik, 2083 A European Declaration of Independence, publié à compte d’auteur, 2011, 1518 p., http://wapo.st/qgtNGZ.
84 La journaliste Caroline Fourest représente ce courant qui en vient à attaquer systématiquement, au nom de la laïcité et du féminisme, les marqueurs identitaires non occidentaux (voir Pascal Boniface, Les intellectuels faussaires, Paris, Jean-Claude Gawsewitch, 2011, p. 105-121). Pour une réflexion plus générale sur ce phénomène, voir Vincent Geisser, La nouvelle islamophobie, Paris, La Découverte, 2003, p. 23-56.
85 « Pour préserver la civilisation occidentale, en dépit du déclin de la puissance de l’Occident, il est de l’intérêt des États-Unis et des pays européens : (…) – et, enfin et surtout, d’admettre que toute intervention de l’Occident dans les affaires des autres civilisations est probablement la plus dangereuse cause d’instabilité et de conflit généralisé dans un monde aux civilisations multiples » (Samuel Huntington, Qui sommes-nous ?, op. cit., p. 345). Si, dans Le choc des civilisations, la cause majeure de conflit futur réside dans les différences culturelles et religieuses, Qui sommes-nous évite de dire que ce sont forcément les autres « civilisations » qui menacent l’Occident, contrairement aux discours politiques qui le récupèrent pour justifier des positions paranoïaques.
86 Émergence que l’on qualifie de « troisième débat dans les relations internationales », qui devait répondre à la question « Sur quoi les relations internationales ? » (quels en sont les objets ?), pour reprendre la formule de Dario Battistella dans Théories des relations internationales, (Paris, Presses de Sciences Po, 2006, p. 76-77).
87 Dans un article critique sur l’exceptionnalisme américain (qui n’est pas sans rappeler Huntington, voir note 80), Stephen Walt résume le réalisme en une phrase : « U.S. foreign policy has been determined primarily by its relative power and by the inherently competitive nature of international politics » (Stephen Walt, « The Myth of American Exceptionalism », Foreign Policy, novembre 2011, www.foreignpolicy.com/articles.
88 Voir Jutta Weldes, « Introduction : Constructing Insecurity », dans Jutta Weldes, Mark Laffey, Hugh Gusterson et Raymond Duval (dir.), Cultures of Insecurity : States, Communities, and the Production of Danger, Minneapolis, Minnesota University Press, 1999, p. 1-33.
89 Christina Rowley et Jutta Weldes, « Identities and U.S. Foreign Policy », dans Michael Cox et Doug Stokes, U.S. Foreign Policy, New York, Oxford University Press, 2008, p. 195.
90 « Les “idées reçues” dont parle Flaubert, ce sont des idées reçues par tout le monde, banales, convenues, communes ; mais ce sont aussi des idées qui, quand vous les recevez, sont déjà reçues, de sorte que le problème de la réception ne se pose pas » (Pierre Bourdieu, Sur la télévision – Suivi de l’emprise du journalisme, Paris, Liber, 1996, p. 30-31).
91 C. Rowley et J. Weldes, op. cit., p. 198.
92 Dans un article de référence, Dalby cite en épigraphe le géopoliticien Yves Lacoste : « La géographie, ça sert, d’abord, à faire la guerre » (Simon Dalby, « Imperialism, Domination, Culture : The Continued Relevance of Critical Geopolitics », Geopolitics, vol. 13, no 3 (2008), p. 414).
93 Ibid., p. 423-426.
94 Ibid., p. 430.
95 Pour une analyse générale sous cet angle, voir Barthélémy Courmont, L’empire blessé, Sainte-Foy, Presses de l’Université du Québec, 2005.
96 Voir Michael Scheuer (Imperial Hubris : Why the West is Losing the War on Terror, Dulles, Potomac Books, 2004), qui prône un réalisme défensif de bon aloi (il se dit « isolationniste modéré » tout en réaffirmant la nécessité pour les États-Unis de maintenir leur rang). Des réalistes comme Stephen Walt (voir note 87) et des libéraux comme Ian Buruma (« Napoleon’s Curse », Foreign Policy, novembre 2011, www.foreignpolicy.com/articles/2011/10/11/napoleons_curse) mettent eux aussi en garde contre les passions pouvant nuire à un calcul rationnel des coûts et des bénéfices d’une politique interventionniste, ou impériale pour reprendre les termes de Dalby.