1 Nishitani Keiji, « Reflections on Two Addresses by Martin Heidegger » : The Eastern Buddhist I (1966, no 2) 49. Par souci de continuité, toutes les citations extraites de l’œuvre de Nishitani ont été traduites à partir de l’anglais.
2 Nishitani Keiji, Religion and Nothingness, Berkeley, University of California Press, 1982, p. 10 (trad. Jan van Bragt). Désormais RN.
3 Nishitani Keiji, RN, p. 6.
4 Nishitani Keiji, « The I-Thou Relation in Zen Buddhism », dans Frederick Franck (éd.), The Buddha Eye. An Anthology of the Kyoto School, New York, Crossroad, 1982, p. 48 (trad. N. Waddell). Désormais I-T.
5 Nishitani Keiji, RN, p. 101.
6 Nishitani Keiji, I-T, p. 48.
7 Nishitani Keiji, I-T, p. 49.
8 Nishitani Keiji, I-T, p. 48.
9 Nishitani Keiji, RN, p. 18.
10 Nishitani Keiji, RN, p. 21.
11 Ibid.
12 James W. Heisig, Philosophers of Nothingness, Honolulu, University of Hawaii Press, 2001, p. 221.
13 Nishitani Keiji, RN, p. 106.
14 L’usage récurrent des termes « véritable », « réel », « vrai » est révélateur du souci de Nishitani de souligner la différence de compréhension d’un terme derrière l’usage général de celui-ci.
15 Nishitani Keiji, RN, p. 5.
16 Le proprium comprenant l’être humain dans son intégralité, corps et esprit (RN, p. 6).
17 Nishitani Keiji, RN, p. 24.
18 Nishitani Keiji, RN, p. 23.
19 Nishitani Keiji, RN, p. 118.
20 Nishitani Keiji, RN, p. 274.
21 James W. Heisig, Philosophers of Nothingness, p. 235.
22 Nishitani aborde cette question dans les derniers paragraphes de Religion and Nothingness. Une présentation éclairante des difficultés soulevées par l’argumentation de Nishitani est proposée par David Little dans « The Problem of Ethics in Nishitani’s Religion and Nothingness », dans Unno Taitetsu (éd.), The Religious Philosophy of Nishitani Keiji, Berkeley, Asian Humanities Press, 1989, p. 181-187.
23 Pour une lecture détaillée de cette notion importante de la pensée de Nishitani dans Religion and Nothingness, on pourra se rapporter à la mise en lumière réciproque de l’être-karmique chez Nishitani et de l’être-en-dette chez Heidegger (Schuldigsein) par Bernard Stevens dans « La thématique du nihilisme chez Heidegger et Nishitani », dans Augustin Berque (dir.), Logique du lieu et dépassement de la modernité, vol. 1 : Nishida : La mouvance philosophique, Bruxelles, Ousia, 2000, p. 291-336.
24 Définis comme fait du karma de la pensée, du discours et de l’agir, constituant les actions volontaires du corps et de l’esprit (RN, p. 169).
25 Bernard Stevens, « La thématique du nihilisme chez Heidegger et Nishitani », p. 320.
26 Visuddhi-magga, chap. XIX (cité dans Suzuki Daisetz Teitaro, Essais sur le bouddhisme zen (II), Paris, Albin Michel, 1965, p. 265-266).
27 Nishitani Keiji, RN, p. 251.
28 Hans Waldenfels, Absolute Nothingness. Foundations for a Buddhist-Christian dialogue, New York, Paulist Press, 1980, p. 180.
29 Selon l’expression d’Elizabeth Gallu dans « Sûnyatâ, Ethics, and Authentic Interconnectedness », dans Unno Taitetsu (éd.), The Religious Philosophy of Nishitani Keiji, Berkeley, Asian Humanities Press, 1989, p. 188-200.
30 Nishitani Keiji, RN, p. 284.
31 Nishitani Keiji, I-T, p. 49.
32 Nishitani Keiji, I-T, p. 54.
33 Nishitani Keiji, I-T, p. 58.
34 La critique de la médiatisation des relations interpersonnelles chez Nishitani semble exclure la pensée de la rencontre qui, hors de l’immédiateté du face-à-face, nous lie avec le lointain. Pourtant, à côté de la relation qui unit le « je » au « tu », il y a la relation — nécessairement médiatisée — qui unit la première à la troisième personne. Or « la pluralité », comme le souligne Paul Ricœur, « inclut des tiers qui ne seront jamais des visages » (Soi-même comme un autre. Paris, Éditions du Seuil, 1990, p. 228). Ricœur intègre ainsi les « institutions justes » à la définition de la visée éthique (p. 102). Il faudrait examiner les conséquences pratiques — au niveau du lien social — d’une pensée qui se conçoit sur un modèle avant tout dialogal.
35 Nishitani Keiji, I-T, p. 56.
36 Nishitani Keiji, I-T, p. 51.
37 Nishitani Keiji, I-T, p. 56.
38 Ibid.
39 Nishitani Keiji, I-T, p. 59.
40 Elizabeth Gallu développe ce point de vue dans « Sûnyatâ, Ethics, and Authentic Interconnectedness ».
41 Nishitani Keiji, « Encountering No-Religion » : Zen Buddhism Today (1985, no 3), p. 144 (trad. L. Knaul).
42 James W. Heisig, Philosophers of Nothingness, p. 233.
43 Car la tentation de ramener les aspérités et contradictions inhérentes à l’action morale dans le monde historique à la vérité plus essentielle de l’éveil est ici pleinement assumée. Or accepter cette « réduction de l’éthique » c’est faire fi de la distinction aristotélicienne entre praxis et theoria dont on connaît l’importance en ce qui concerne la clarification aristotélicienne des types de raison (pratique et contemplative) en général et l’interprétation de la pensée de Nishitani en particulier. Dans Le néant évidé, Bernard Stevens montre comment, dans l’occultation de la différence entre ces deux grandes catégories de la pensée, se joue le « défaut professionnel des penseurs spéculatifs » (p. 79-82) tout comme l’interprétation du sens effectif de la pensée de Nishitani. Cette analyse, développée en regard de l’engagement politique de Nishitani (Topologie du néant, p. 125-142), est également des plus éclairantes dès lors que nous cherchons à mettre en perspective l’intrication entre éthique et ontologie existentielle chez Nishitani. Cette dernière a pour effet ambigu de tout à la fois enraciner le questionnement éthique dans une dimension universelle de la moralité (en visant « le ressourcement aux valeurs de l’essentialité humaine que seul un soi décanté de toute égoïté peut véritablement saisir » ; (Bernard Stevens, Le néant évidé, p. 187) et de résoudre les imperfections de la philosophie pratique (liée à une conception insatisfaisante du soi) dans l’existence religieuse. Si la richesse du premier moment est indéniable, notamment parce qu’elle permet de penser le lien du soi à toute chose dans une dimension non-anthropocentrique, le deuxième moment est plus problématique.
44 Nishitani Keiji, RN, p. 70.
45 Bernard Stevens, Le néant évidé, p. 124.