Avant-propos
p. 7-8
Texte intégral
1La forme et le contenu de ce livre portent la marque des conférences William Clyde DeVane que j’ai données au printemps 1996 à l’université Yale. Ces conférences, baptisées ainsi en mémoire du grand professeur et doyen, s’adressent aux étudiants comme au grand public. Elles doivent répondre aux exigences de la recherche universitaire, tout en étant accessibles à quiconque voudrait les suivre.
2J’ai apporté diverses modifications à ces conférences. Certaines découlent de l’adaptation d’une présentation orale en une version écrite. D’autres consistent en l’inclusion de citations — parfois assez longues — des œuvres auxquelles se réfère l’exposé et dont la lecture venait compléter chacune des présentations orales. En cherchant la concision, j’ai fait certaines coupures, mais j’ai parfois dû au contraire faire des ajouts pour rendre le texte plus intelligible. J’ai réduit les notes au minimum : elles ne servent qu’à identifier des citations ou à attirer l’attention sur des sources complémentaires utiles. Je n’ai pas cherché à donner une bibliographie détaillée des sources, ni des œuvres qui en parlent. En fait, pour la plupart des quelque cinquante auteurs cités dans ce livre, les textes sur la Chine ne représentent qu’une fraction — même si elle est pour moi très significative — de leur œuvre complète.
3Avant qu’on me demande de donner ces conférences, je dirigeais depuis quelques années un séminaire sur la perception que les Occidentaux ont eue de la Chine au cours des siècles. J’aimerais remercier tous les étudiants de leurs suggestions et de l’exploration imaginative qu’ils en ont fait. Ils m’ont entre autres fait découvrir l’étonnant trio constitué de Mary Fraser, John Steinbeck et Richard Nixon. Les quarante-huit personnages de ce livre ont été sélectionnés parmi un nombre peut-être trois fois plus grand de figures historiques que nous avons étudiées. Beaucoup de ceux qu’on a omis avaient des choses percutantes ou subtiles à dire à propos de la Chine et des réactions qu'elle suscitait chez eux. Les inclure aurait grandement élargi le panorama présenté dans ce livre. Mais on aurait alors couru le risque de faire d’une histoire déjà complexe un véritable catalogue, ce que je voulais éviter à tout prix.
4Chaque conférence à Yale était suivie d’une heure de questions et de débats souvent très vifs et un certain nombre d’idées tirées de ces séances se retrouvent dans ce livre. Il en est de même des commentaires de l’auditoire à Princeton, à l’université de Pékin et à l’université chinoise de Hongkong, où j’ai exploré quelques-uns de ces thèmes. Je tiens à remercier Steven Forman, mon éditeur chez Norton, qui, par ses questions moins anodines quelles n’en avaient l’air, a poli le récit et en a éclairci la présentation. Mes sincères remerciements vont aussi à Mei Chin qui, en tant que chercheuse, a étudié l’esthétique britannique du XVIIIe siècle et l’exotisme français de la fin du XIXe, avec l’imagination et l’assurance qui lui sont coutumières. Elle a grandement contribué, avec Annping, Yar et Maddux, au fait que ce livre a pu être mené à bon port avec plus de joie que de peine.
5West Haven,
622 août 1997
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Mythe et philosophie à l'aube de la Chine impériale
Études sur le Huainan zi
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1992
La Chine imaginaire
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2000