Annexe. Note sur les questions textuelles
p. 159-160
Texte intégral
1Pour les besoins de ce livre, je me réfère aux vues de Confucius et signifie par là les enseignements qui lui sont attribués dans le recueil classique de ses paroles, les Entretiens. Plus précisément, je me suis penché sur les éléments des Entretiens qu’on pense vraisemblablement être plus anciens et plus près des paroles authentiques de Confucius lui-même. Bien sûr, on a émis des doutes à savoir si aucune des paroles des Entretiens n’était réellement de Confucius, et il y a de bonnes raisons de supposer qu’elles sont en fait des versions retravaillées de ses véritables paroles. Néanmoins, il semble y avoir consensus à propos de ceci : une grande partie des Entretiens constitue comme tel le plus important corpus de citations ou de quasi-citations de Confucius, l’homme historique. Dans tous les cas, c’est la doctrine qu’on trouve dans cet ouvrage qui est centrale à mon propos, non son origine historique précise.
2Quant à l’identification de ce « noyau primitif » lui-même, il y a une pluralité d’opinions à ce sujet. Autant que je sache, un consensus existe parmi les spécialistes à propos des chapitres III à VIII : ils doivent être retenus (avec l’exception de certains passages). Tenant compte de différences d’opinion individuelles, on pense généralement que si nous allons au-delà de ce noyau central et prenons des segments de plus en plus larges de l’ouvrage (ii-ix ; i-ix ; i-xv ; i-xx), nous trouvons de plus en plus de passages qui sont plus tardifs sur le plan du style et parfois, mais pas toujours, étrangers en contenu aux paroles et aux idées de Confucius. J’ai consulté spécialement James Legge, « Confucian Analects », dans The Chinese Classics ; Arthur Waley, The Analects of Confucius ; H. G. Creel, Confucius and the Chinese Way et son Literary Chinese by the Inductive Method II ; Daniel Leslie, Confucius et son article dans T’oung Pao ; et S. Kaizuka, Confucius1.
3Les passages des Entretiens sont cités par chapitre et paragraphe en suivant le texte traditionnel. On trouve un certain nombre de traductions anglaises qui respectent cet ordre, les deux plus utiles étant celles de Legge et de Waley (citées plus haut). Celle de Legge est la source anglaise « classique ». Celle de Waley est moderne et exceptionnelle, à la fois par le style et la recherche. Les citations données dans ce livre proviennent principalement de Legge et de Waley, mais aussi de mes propres traductions. Là où j’ai apporté des modifications aux traductions ou retraduit, c'était afin de réduire l’élément interprétatif et de reproduire les images originelles du texte chinois ou de m’en approcher le plus possible, de façon à ce que cela soit intelligible en anglais.
Notes de bas de page
1 [Note du traducteur] Les références complètes sont données dans la bibliographie.
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Mythe et philosophie à l'aube de la Chine impériale
Études sur le Huainan zi
Charles Le Blanc et Rémi Mathieu (dir.)
1992
La Chine imaginaire
Les Chinois vus par les Occidentaux de Marco Polo à nos jours
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2000