Chapitre 9. Conclusion : la recherche, un parcours continu ; la recherche et la demande sociale ; pour une vision prospective
p. 399-412
Texte intégral
1Il ne saurait être question de réellement conclure un tel manuel et ce pour plusieurs raisons ne se situant pas toutes sur le même plan :
- tout processus de recherche digne de ce nom, appelle d’autres recherches, débouche sur de nouvelles interrogations ; questionnements, méthodologies, outils et matériaux retenus et privilégiés à tel moment et en tel lieu, évoluent également. C’est bien au sein d’un processus dynamique que s’inscrit toute recherche. Dans ces conditions, un tel ouvrage, même si ses auteurs l’ont voulu « ouvert et évolutif », ne saurait être qu’une photographie à un moment donné de la discipline géographique confrontée aux exigences de la recherche (des recherches) ;
- pas plus que toutes les autres disciplines, à configuration « dure » ou « douce », la recherche en géographie n’est déconnectée du contexte sociétal. Les interrogations qui se font jour, les cadres théoriques et conceptuels auxquels le chercheur a recours, les moyens techniques qu’il mobilise alors, tout renvoie au contexte du moment, aux valeurs de la société considérée. Cette évidence première ne saurait être occultée, sous peine de chuter – à nouveau – dans un néo-positivisme généralisé, une croyance absolue en la vérité de la recherche, induisant elle-même la mise sur un piédestal du Progrès. Compte tenu de telles réflexions d’ordre général, la nécessité est grande de s’interroger sur le sens de « la demande sociale » en matière de recherche (cf. § 9.2.) ;
- parmi les questions posées au chercheur-débutant, celles des choix d’études préférentielles à retenir sont parmi les plus épineuses (cf. § 9.3.) ; quant à la dimension prospective, encore trop peu présente en géographie, elle devrait représenter une exigence première dans l’esprit de tout chercheur, tant elle conditionne, d’une part les succès futurs au caractère opérationnel de la géographie, d’autre part l’assurance de l’énoncé de questions ouvertes sur le monde et les hommes (cf. § 9.4.).
9.1. L’objet de recherche est toujours un objet construit
2À plusieurs reprises a été souligné le nécessaire recours à la modélisation ou du moins à la formalisation au sein du processus de recherche. Contrairement aux apparences triviales, le géographe ne travaille pas directement sur la réalité selon la lecture de premier niveau, et ce même s’il ne renonce pas à recourir au terrain. Il réfléchit toujours sur l’objet second, simplifié par rapport à la richesse infinie d’informations que recèle tout terrain : la carte, à cet égard est bien fort représentative de cette élaboration d’un objet second, simplifié, d’un modèle de la réalité spatiale. Cet objet construit, quel que soit le courant scientifique au sein duquel s’inscrit le chercheur, renvoie à un champ théorique spécifique. La référence à ce champ théorique s’impose dans tous les cas ; c’est ainsi que pourront être définis et spécifiés concepts et notions retenus.
9.2. La demande sociale et les activités de recherche : quelques éléments de réflexion
9.2.1. Quelle(s) définition(s) de la « demande sociale ? »
3L’une des grandes tendances contemporaines concerne l’insertion des sciences sociales et humaines dans la société (Dortier, 1998)1. Néanmoins, on se doit de reconnaître qu’il existe toujours – mais cela ne serait-il pas également nécessaire ? – un hiatus important entre la recherche fondamentale et l’utilité pratique des sciences sociales.
4La géographie s’inscrit dans une telle constatation et ne fait pas exception à la règle générale. Évoquer l’utilité de la géographie c’est poser également la question de l’existence d’une « demande sociale » en la matière.
5Outre le recours à la géographie comme science de l’objet « espace » via l’enseignement et la formation, la société est susceptible d’interroger les géographes sur des thématiques de gestion, d’aménagement de développement ou d’environnement. Mais il serait vain d’imaginer que cela va de soi : la caractéristique première de la demande sociale réside dans son aspect implicite. Il appartient au géographe dans un premier temps de la reconnaître, dans un second temps de se donner les moyens de l’appréhender. Cette demande implicite s’exprime notamment dans les interrogations d’actualité, le plus souvent traitées comme tel par les divers médias. Ainsi se trouve-t-on une nouvelle fois confronté à la question des rapports entre « science et actualité » (Bourdieu, 1986) [1]. Faut-il transformer certaines questions d’actualité en questions scientifiques ? Quelle est la validité d’une telle démarche ? « Il s’agit de soumettre l’actualité, autant que c’est possible, aux exigences ordinaires de la connaissance scientifique » (Bourdieu, 1986). Parmi ces questions d’actualité, nombre d’entre elles devraient attirer l’attention du géographe et lui imposer un travail de réflexion et de reformulation ; il s’agit de se situer « au-delà des faits qui parlent d’eux-mêmes » ; rien n’est plus faux qu’une telle énonciation, tous les faits étant des productions affectées de sens. Les faits spatiaux ne sauraient faire exception à cette règle. Le regard de nature scientifique ne saurait se contenter d’une lecture immédiate de la réalité socio-spatiale ; il faut savoir rompre avec « l’illusion de tout comprendre d’emblée », c’est-à-dire reconstruire le fait d’actualité en questionnement scientifique, « constituer comme question ce qui paraît hors de question ». Le cyclone Mitch fait la une des médias durant dix jours à l’automne 1998 : c’est un fait d’actualité dramatique. Mais on peut aussi interroger cette catastrophe d’une autre manière s’agit-il uniquement d’un fait naturel ? Quels rapports entre ce cyclone et le contexte socio-économique et politique de l’Amérique Centrale ? Les modalités du développement voire du non-développement ne sont-elles pas à considérer pour comprendre l’ampleur des dégâts occasionnés ? Une réflexion en termes de géo-politique peut également être conduite : pourquoi la puissance nord-américaine toute proche a-t-elle mis plusieurs jours pour se mobiliser et faire preuve d’efficacité et ce tout particulièrement au Nicaragua ?
6La nécessaire reformulation par le géographe de cette « demande sociale » diffuse (qui peut donc s’exprimer dans des questions d’actualité mais pas uniquement) suppose de répondre préalablement à une autre question : quels sont les porteurs de cette demande sociale ? Ils sont multiples : les médias certes, mais aussi les élus (à chacune des échelles territoriales), les acteurs socioprofessionnels, associatifs... sans oublier la communauté des chercheurs elle-même totalement immergés dans la société (même si, parfois, elle s’imagine être la détentrice d’un regard « objectif » et marqué au sceau de la neutralité).
7Les divers questionnements qui émergent répondent à des finalités multiples pour les acteurs considérés ; on en retiendra trois grandes catégories, chacune étant liée à des attentes particulières :
- des besoins d’analyse de mise à plat des fonctionnements socio-spatiaux (de fait, il s’agit souvent d’analyse spatiale stricto sensu) ; la demande porte alors explicitement sur la réalisation d’un « état des lieux ». Nombre de travaux dits de recherche appliquée correspondent à ce premier type de demande ;
- des exigences de sensibilisation de publics particuliers, des impératifs de communication ; la cartographie et la géomatique sont très souvent au cœur de telles demandes et proposent des supports accessibles (du moins, les imagine t-on ainsi) au grand public. Documents d’urbanisme en cours d’élaboration, programmes paysages à mettre en œuvre, nouvelles modalités de gestion des berges de cours d’eau... autant de domaines pour lesquels ces outils peuvent être opératoires ;
- des constructions d’outils d’aide à la décision ; quelles que soit leurs caractéristiques, ils exigent tous un haut degré de formalisation (systèmes d’information environnementaux, systèmes experts, élaboration de scénarios dans le cadre d’une analyse prospective...).
8Cette typologie ne saurait dissimuler un fait évident : fort souvent, le chercheur s’efforçant de répondre à cette demande sociale, est confronté simultanément à chacune de ces modalités ; il lui est parfois fort difficile de démêler ce qui est « état des lieux », « sensibilisation » ou « aide à la décision ». Plus que de recherche appliquée, il s’agit de recherche impliquée : mais, défendre une « géographie impliquée » dans la vie de la cité n’est pas scandaleux !
9.2.2. Quelles relations entre la demande sociale et la recherche ?
9Au vu des réflexions précédentes, le triptyque « demande sociale, recherche fondamentale, recherche appliquée » ne fonctionne pas de façon si évidente et si transparente. La tentative de schématisation présentée ici s’efforce de rendre compte de cette complexité.
9.3. Des choix d’études préférentielles
10Il ne saurait exister de recherche innocente, surtout lorsque l’on fait œuvre de géographe, pourrait-on souligner. Le géographe livre un témoignage sur l’une des dimensions centrales de toute société : la dimension spatiale ; mais, il est aujourd’hui admis dans la discipline que cet espace organisé n’est pas un simple produit, au sens où R. Brunet l’entend ; il est une dimension intrinsèque des sociétés. Production tout à la fois matérielle et idéale, l’espace est l’objet d’enjeux de plus en plus forts au fil des décennies dans la mesure où la pression anthropique est de plus en plus marquée sur la planète Terre.
11Ceci rappelé, quelles orientations retenir, quelles pistes privilégier lorsque l’on entend faire œuvre de recherche ? Il restera toujours des formes spatiales à analyser ; il demeurera encore et toujours des travaux à conduire sur le sens de ces formes spatiales. Cette exploration des « îles et continents » chère à Bill Bunge reste un projet d’actualité ; elle suppose d’acquérir des moyens théoriques et techniques sans cesse renouvelés ce qui impose au jeune chercheur des investissements lourds (dans tous les sens du terme !) et son intégration impérative dans une équipe de recherche ou un laboratoire.
12Dans un article au titre évocateur « Les témoins », J.-B. Racine (1995)2 trace quelques pistes de recherche pour demain. Sans prétendre à aucune exhaustivité en ce domaine, on peut néanmoins évoquer quelques pistes (nombre ont déjà été parcourues, mais partiellement) susceptibles d’être empruntées.
9.3.1. La double prise en compte des échelles spatiales et temporelles
13Le succès actuel du concept de territoire, perçu comme plus riche que celui d’« espace », permet « l’analyse de portions d’espaces appropriées par des groupes sociaux, l’appréhension des mécanismes d’aménagement et de gestion de ces espaces, la prise en compte des comportements des acteurs... » (Mérenne-Schoumaker, 1997) [3]. Il faut y ajouter la dimension temporelle fortement présente elle aussi dans le concept : c’est le temps vécu (ou rêvé) par un groupe sur un support spatial donné qui constitue l’un des éléments déterminants de la construction d'une territorialité. Du local au global (au mondial), du temps court au temps long, les territoires s’emboîtent et s’articulent entre eux sans que la logique de fonctionnement soit unidirectionnelle ascendante ou descendante.
14Les recompositions territoriales à l’œuvre (l’expression recouvrant aussi bien le maillage territorial juridico-administratif, que le concept de territorialité via les recompositions à base ethnique ou identitaire) s’observent à chacune des échelles, du local au supranational, sur chacun des continents ; elles renvoient également à de multiples échelles temporelles. Cette double articulation, fort présente notamment dans nombre de travaux de la géographie dite « culturelle » ou dans le courant dénommé « humaniste », ne saurait être négligée par tout jeune apprenti chercheur.
9.3.2. L’inscription des recherches dans les grands programmes nationaux et internationaux
15Trop souvent encore, le choix d’un sujet de recherche dès l’année de maîtrise, puis ultérieurement en DEA ou doctorat, s’effectue sans tenir assez compte de l’existence et des orientations des grands programmes nationaux ou internationaux.
16À titre d’exemple, au niveau européen, les nouvelles orientations du 5e Programme-Cadre de RDT, en cours d’élaboration, visent sur le fond à passer résolument d’une recherche de la seule performance technique, à une recherche centrée sur le citoyen et la réponse aux besoins économiques et sociaux. Elles confirment en outre une préoccupation déjà largement intégrée dans les orientations du 4e Programme-Cadre de RDT, au travers de la volonté prise en compte par la communauté scientifique et les entreprises des grandes orientations du développement régional. Celles-ci se fondent sur de nouveaux concepts généraux et de grands principes tels que la réduction des inégalités spatiales, la durabilité d’un développement équilibré, le respect du patrimoine culturel. Réciproquement, les Fonds structurels ont placé la recherche et le développement parmi les instruments d’un développement équilibré et visant à la cohésion économique et sociale.
17L’environnement pris en compte est clairement celui de l’homme et des sociétés humaines, caractérisé par un ensemble d’interactions entre composantes physiques, chimiques, biologiques, écologiques, humaines et sociales. Tous les champs scientifiques sont concernés, qu’il s’agisse des sciences humaines et sociales. Tous les champs scientifiques sont concernés, qu’il s’agisse des sciences humaines et sociales, des sciences de la terre, de la vie, ou des sciences de l’ingénieur. Si l’on considère un espace régional transfrontalier comme celui de l’Arc alpin, on observe que nombre de programmes de recherches internationaux le concerne ou l’ont concerné au cours des toutes dernières années : ancien programme MAB (Man and Biosphere) de l’UNESCO ; actuel programme IGBP (International Geosphere – Biosphere Programme) ; programme climat et environnement (1994-1998) de la Commission Européenne ; programme européen ECOMONT qui s’intéresse aux répercussions économiques induites par les changements de modes d’exploitations agricoles sur les écosystèmes de montagne ; programmes NEDALUS, MEDIMONT qui traitent des processus de diversification dans les montagnes méditerranéennes. On notera que dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda 21, suite à la Conférence des Nations Unis sur l’environnement et le développement (Rio, 1992) existe un volet « Montagne » : « Managing Fragile Ecosystems : Sustainable Mountain Development ». Très orientés vers l’approche des milieux naturels dans les années 80-90, les programmes internationaux se préoccupent très nettement autour des années 2000, de développement, d’interactions entre les domaines économique, social et écologique. Une analyse des programmes nationaux, opérationnels à ce jour, montrerait les mêmes orientations.
9.3.3. Le recours à des approches « hybrides »
18La géographie doit avoir une utilité sociale ; elle se doit, aux côtés d’autres sciences, de privilégier un regard particulier sur les interrogations actuelles de nos sociétés3 : l’environnement et sa gestion (la nature dans le social) ; le patrimoine dans toutes ses dimensions comme support du développement territorial ; la question urbaine confrontée aux processus de fragmentation et d’émergence de « nouvelles anciennes identités » ; les affectations de l’espace rural de demain, nouvelles au sens où l’agriculture ne constitue plus dans nombre de campagnes qu’une fonction minoritaire voire résiduelle ; la question du genre (masculin/féminin) dans ses implications spatiales et territoriales ; les catastrophes climatiques et « naturelles » (nées souvent d’interventions anthropiques inadaptées) et leurs conséquences en matière d’occupation de l’espace... Autant d’interrogation parmi d’autres également à prendre en compte (par exemple les processus de recomposition territoriale déjà évoqués), qui imposent le recours à des approches « hybrides », en termes de formes spatiales et de recherche du sens des formes, en termes quantitatifs et qualitatifs, en privilégiant tout à la fois un regard « de l’extérieur » et un regard « de l’intérieur » sur le même objet d’étude. La géographie est assez riche aujourd’hui de courants divers pour rendre possible ce type d’approches complémentaires. Le temps des inventions est clos ; place à celui de la confrontation critique et fructueuse des positionnements théoriques respectifs, des méthodes, des outils et des matériaux spécifiques retenus.
9.4. L’impérieuse nécessité de la prospective territoriale
19Au-delà de démarches descriptives et explicatives, s’impose à la géographie l’impérieuse nécessité de mettre l’accent sur la prospective. Cela ne signifie nullement de retenir une quelconque futurologie, telle qu’on peut la voir formulée dans un nombre d’écrits de vulgarisation. Il s’agit plutôt de concevoir des modèles prédictifs dont l’efficacité peut être testée par simulation à partir de données existantes ; « ces données peuvent traiter de sujets aussi variés que la croissance des quartiers d’habitats dispersés, la hausse du niveau des océans ou la déforestation » (Wilmet, 1997) [4], Ces modèles prédictifs, souvent fragiles car postulant une excellente connaissance des différents paramètres à prendre en compte, devraient plutôt être dénommés « modèles prospectifs ».
20Sur ce champ de la prospective, les diverses approches géographiques sont concernées. L’évolution des comportements par rapport au territoire, réinterprétés au regard des représentations et des pratiques spatiales de tel ou tel groupe, permet également la construction d’une dimension prospective ; il est fort plausible d’envisager que, parmi les comportements territoriaux marginaux d’aujourd’hui, sont déjà inscrits les comportements majoritaires de demain. La géographie a besoin d’une telle vision prospective, pour chacun des domaines abordés, ne serait-ce que pour répondre à cette exigence d’utilité sociale. La géographie – et la recherche en géographie – a encore de beaux jours devant elle. Au cours des cinquante dernières années, cette discipline quelque peu repliée sur elle-même et sur la défensive, s’est renouvelée, diversifiée, a vu exploser les effectifs de ses étudiants et de ses adeptes. Cette ouverture au monde doit beaucoup aux avancées quantitatives et théoriques des années 1960, enrichies durant la décennie suivante par des approches dites « humanistes » (le terme est souvent utilisé mais cerne mal voire improprement les travaux conduits) qui affirment le caractère irréductible de l’objet étudié au seul aspect formel ; le courant post-moderne ira plus loin dans des critiques radicales tout en se heurtant lui-même à un paradoxe : « la plupart des griefs qu’ils formulent à juste titre contre les points de vue essentialistes rejoignent un essentialisme souvent des plus dogmatiques » (Gould, 1996) [2]. Discipline vivante, la géographie devrait avoir son mot à dire au XXe siècle, « siècle qui sera spatial » pour certains. Prendre en compte la dimension spatio-temporelle d’un phénomène, c’est enrichir considérablement le regard porté sur l’objet étudié. « on peut même aller jusqu’à concevoir le XXIe siècle comme le « siècle spatial », marqué par le retour en force du géographique dans la pensée humaine » (Gould, 1996) Cette note résolument optimiste clôt ce manuel d’initiation à la recherche. Au jeune chercheur de s’en emparer, de la critiquer, de le modifier et à terme, souhaitons-le, de le réécrire afin de le rendre encore plus opératoire, plus utile.
Bibliographie
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9.5. Orientations bibliographiques
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10.1177/030913259401800210 :MALMBERG (A.), 1994, « Industrial Geography », Progress in Human Geography, 18(4), pp. 532-540.
MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, 1992, Tourisme et Environnement, Colloque de La Rochelle, 13-14 mai 1991, Paris, La Documentation Française, 270 p.
10.1177/030913259101500306 :NASH (A.), 1994, « Population Geography », Progress in Human Geography, 18(1), pp. 84-91.
O’N ULLACHAIM (B.), 1993, « Industrial Geography », Progress in Human Geography, 17(4), pp. 548-555.
10.1177/030913259301700207 :REYNOLDS (D.R.), 1993, « Political Geography : closer encounters with the state, contemporary political economy and social theory », Progress in Human Geography, 17(3), pp. 389-403.
REYNOLDS (D.R.), 1994, « Political Geography : the power of place and the spatiality of politics », Progress in Human Geography, 18(2), pp. 234-247.
SANDERS (L.), 1992, Systèmes de villes et synergétique, Paris, Anthropos-Economica, 274 p. (Coll. Villes).
WHATMORE (S.), 1993, « Agricultural Geography », Progress in Human Geography, 17(1), pp. 84-91.
WHATMORE (S.), 1993, « Sustainable rural Geographics? », Progress in Human Geography, 17(4), pp. 538-547.
WESCOAT JR. (J.L.), 1993, « Resource management : UNCED. GATT and global change », Progress in Human Geography, 17(2), pp. 232-240.
Notes de bas de page
1 Afin d’avoir une rapide vue d’ensemble, évidemment très limitée et sans aucun doute restrictive, des sciences humaines aujourd’hui, on pourra se reporter à l’ouvrage suivant : DORTIER (J.F.), 1998, Les sciences humaines. Panorama des connaissances, Paris, Éditions Sciences Humaines, 487 p.
Le chapitre « Géographie : l’espace et les hommes » (pp. 411-425) propose une lecture condensée de la discipline.
2 RACINE (J.B.), 1995, « Les Témoins », Cahiers de Géographie du Québec, vol. 39, no 108, décembre 1995, pp. 537-548.
Dans cet article, riche en questionnement, J.-B. Racine s’efforce de répondre à la question : « à quoi, de quoi s’occupent les géographes ? De quoi s’occuperont-ils à l’avenir ? ». Il brosse un tableau des pistes encore à défricher pour et par les géographes de demain. Beaucoup a déjà été fait, mais tout reste à faire !
3 Parmi les thèses de doctorat fort nombreuses et de grande qualité récemment produites, on en retiendra deux à titre d’exemple en ce domaine :
- VINAY (C.), 1999, Le développement durable : nouvelle utopie ou stratégie politique ? Analyse comparée de la territorialisation d’un concept en quête de légitimisation en Rhône-Alpes, Catalogne et Québec, 693 p., Th. : Géographie : Saint-Étienne.
- ROUX (E.), 1999, De la gestion de l’espace à la gestion des territoires en montagnes méditerranéennes. Des logiques d’acteurs différenciées, 325 p., Th. : Géographie : Grenoble 1.
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