Vert Sidon – Interrelation entre bâti et végétal
p. 100-103
Texte intégral
1Saïda, ancienne Sidon, est la capitale du sud du Liban. Cette ville, qui fut longtemps un important port de mer, souffre aujourd’hui de divers problèmes qui freinent son développement. Depuis le début de l’expansion de la ville extra-muros, le territoire connaît des changements radicaux à travers des remembrements maladroits. C’est le cas notamment du site d’Al-Wastani. L’analyse a permis d’identifier six enjeux que le projet explore afin d’élaborer une stratégie efficace d’intégration de ce territoire à son environnement.
ENJEUX/INTENTIONS
STRATÉGIE GLOBALE
2Le projet propose une nouvelle structure territoriale et paysagère sous la forme de parcs urbains intégrés dans des coulées vertes d’orientation est-ouest. Tirant parti des avenues perpendiculaires existantes, cette stratégie reliant le piedmont au littoral répond (de plusieurs façons aux enjeux soulevés.
3Tout d’abord, ces axes de verdures pénétrant le bâti brisent la linéarité du territoire. Rejoignant parfois le bord de mer, elles permettent d’y créer des percées physiques et visuelles autrefois inexistantes.
4Épine dorsale du plan directeur proposé sur laquelle viennent s’accrocher les bandes de verdure, l’ancien chemin de fer est converti en voie pour le transport en commun. En reliant le temple d’Echmoun à la vielle ville, il offre un axe de circulation nord-sud et, par le fait même, un outil pour leur mise en valeur.
5Pour améliorer l’épuration des eaux usées des zones urbaines, l’ajout de canaux de drainage est prévu. Enfin, des règles d’intégration architecturale, urbanistique et paysagère sont envisagées pour assurer une implantation des nouveaux bâtiments qui puisse participer à la qualité et à l’identité paysagère du site. Le concept de toit terrasse est l’une des règles envisagées En somme, la stratégie vise la valorisation des zones naturelles et agricoles existantes du territoire par la création de zones vertes planifiées en accord avec les futures zones d’urbanisation.
6En somme, la stratégie vise la valorisation des zones naturelles et agricoles existantes du territoire par la création de zones vertes planifiées en accord avec les futures zones d’urbanisation.
DES PARCS POUR GUIDER LE DÉVELOPPEMENT
7Les coulées vertes intégrant des parcs s’organisent en suivant la logique des développements existants et en s’agglutinant autour d’avenues perpendiculaires au littoral. Dans leur forme, chacune d’elle respecte les zones d’urbanisation actuelles et prévoit le développement futur de certaines zones d’urbanisation.
8Chaque parc linéaire autour d’un sentier piétonnier principal sur lequel se greffent des sentiers secondaires. Le sentier principal traverse les voies automobiles en conservant son pavage, ce qui rend plus sécuritaire le passage des piétons et crée des liens forts entre chaque espace. Un arrêt pour la navette est situé à l’intersection du parc et de la lignede transport en commun.
9Différentes couches végétales forment les coulées vertes de façon à faire vivre à l’usager une variété d’expériences et d’ambiances. La structure végétale principale est composée de platanes densément peuplés, espèces arborescentes urbaines par excellence. Des oliviers et orangers sont aussi disposés selon une trame qui rappelle le passé agricole du site. Les liens entre la zone urbaine et la zone du parc sont quant à eux soulignés par la continuité du végétale en bordure de route.
PLACE À L’URBAIN
10Plutôt que de freiner le développement urbain à tout prix, celui-ci est valorisé en cohérence avec les qualités paysagères du lieu qui contribuent à son identité. Plusieurs principes guident ce développement entre les zones de parc. À l’échelle territoriale, le nouveau système de rues s’implante selon les lignes du parcellaire agricole et devrait s’adapter à la topographie dans la zone des collines. Concernant les bâtiments et leur implantation, quelques régies sont proposées pour favoriser l’établissement d’un ensemble cohérent avec le paysage :
les bâtiments devraient avoir des hauteurs variées mais ne dépassant jamais deux étages ;
la couleur devrait être choisie en accord avec la couleur des bâtiments de la région (beige jaunâtre, comme la pierre calvaire que l’on y retrouve) ;
végétation sur les toits terrasses est fortement suggérée pour les bâtiments de la plaine et de la colline ;
l’architecture devrait s’adapter à la topographie : les modifications majeures à la topographie seraient donc proscrites ;
l’utilisation de plantes grimpantes s’attachant aux murs des bâtiments serait encouragée en vue d’une meilleure intégration du minéral au végétal.
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