Les auteurs
p. 296-302
Texte intégral
1Jean-Claude Boulanger est professeur titulaire au Département de langues, linguistique et traduction de l’Université Laval. Il enseigne la linguistique (lexicologie, lexicographie et histoire de la langue française). Ses recherches récentes portent sur l’origine et l’histoire des dictionnaires, sur la question de la norme du français et sur la formation des mots, particulièrement sur les noms propres qui ont servi à créer des noms communs. D a dirigé la rédaction de plusieurs dictionnaires, notamment le Dictionnaire CEC jeunesse (trois éditions) et le Dictionnaire québécois d’aujourd’hui (Le Robert). De 1992 à 1997, il a été associé à la préparation d’un dictionnaire bilingue canadien. Il est membre d’une équipe qui élabore en ce moment à l’Université de Sherbrooke un dictionnaire du français standard en usage au Québec. Il a publié de nombreux articles et des ouvrages sur la lexicographie et les dictionnaires. Il a été professeur invité dans plusieurs universités québécoises et étrangères.
2Danielle Candel est chercheuse en linguistique au cnrs. Elle est entrée au laboratoire htl (Histoire des théories linguistiques) — Université Paris 7 en 2002, pour y développer des recherches sur les théories et les pratiques de la terminologie en général et de la néologie en particulier. Elle a, dès 1975, collaboré à la rédaction du dictionnaire du cnrs (Trésor de la langue française, tomes 5 à 16), puis à son « Supplément », pour lequel elle a par ailleurs été responsable du traitement des domaines spécialisés. Elle participe depuis 1997 au « processus d’enrichissement de la langue française », où elle est « personnalité qualifiée » des Commissions de terminologie de la santé, de l’informatique et des affaires étrangères ; elle conduit aussi des recherches linguistiques pour l’ensemble des commissions de terminologie. Ses écrits ont trait à la lexicologie, aux problèmes de la définition spécialisée, aux variantes lexicales et discursives dans les domaines des sciences et des techniques.
3Jean-Claude Corbeil est diplômé en linguistique des universités de Montréal (maîtrise) et de Strasbourg (doctorat). De 1955 à 1971, il a été successivement professeur de français, langue maternelle, au secondaire, professeur de didactique du français à l’école normale Ville-Marie et professeur de linguistique à l’Université de Montréal. Depuis 1971, il est engagé dans le dossier de la politique linguistique québécoise. Comme directeur linguistique de l’Office de la langue française jusqu’en 1977, il participe à la conception de la Loi sur la langue officielle (1974) et à la rédaction de la Charte de la langue française (1977). De 1981 à 1988, il est conseiller des présidents du Conseil de la langue française tout en œuvrant en coopération linguistique au sein de la francophonie auprès de l’Agence de coopération culturelle et technique (acct). En 1996, il participe comme secrétaire à la préparation de l’Énoncé de politique linguistique québécoise. Par la suite, il devient en 1997 sous-ministre responsable de l’application de la politique linguistique jusqu’en juin 2000 où il est nommé membre et secrétaire de la Commission des États généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec (rapport en 2001). Il est, avec Ariane Archambault, l’auteur du Dictionnaire Le Visuel publié par la maison d’édition Québec Amérique. Cette carrière lui a valu en 2002 le prix Georges-Émile-Lapalme, qui constitue la plus haute distinction remise par le gouvernement du Québec pour couronner la carrière d’une personne ayant contribué de façon exceptionnelle à la qualité et au rayonnement de la langue française au Québec.
4Monique C. Cormier détient un doctorat de l’Université de la Sorbonne Nouvelle — Paris III. Elle est professeure titulaire au Département de linguistique et de traduction de l’Université de Montréal où elle enseigne la terminologie depuis 1988. Elle a reçu en 1998 le prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences (secteur lettres et sciences humaines) de cette même université. Ses intérêts de recherche portent sur la (méta)lexicographie. Au cours des dernières années, elle s’est intéressée plus particulièrement au Dictionnaire de l’Académie française et à la lexicographie bilingue (français-anglais) des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment au Royal Dictionary, French-English and English-French du huguenot Abel Boyer, publié à Londres en 1699. Elle est membre du conseil d’administration de l’Office québécois de la langue française (oqlf) et, à ce titre, elle préside son Comité d’officialisation linguistique. Enfin, elle est présidente de l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (ottiaq).
5Aline Francœur est professeure adjointe à l’École de traduction et d’interprétation de l’Université d’Ottawa, après avoir commencé sa carrière en 2000 à l’Université du Québec en Outaouais. Elle collabore à des projets de recherche en lexicographie depuis 1994. De 1994 à 1997, elle a été auxiliaire de recherche dans un projet visant la réalisation d’un dictionnaire bilingue canadien. En 1996, elle a entrepris ses études de doctorat à l’Université de Montréal, où elle a soutenu en mai 2001 une thèse intitulée Les discours de présentation des dictionnaires monolingues français (1680-2000) : des dictionnaires non institutionnels au Dictionnaire de l’Académie française. Depuis, elle a orienté ses recherches sur la lexicographie bilingue historique, plus particulièrement sur les dictionnaires bilingues (français-anglais/anglais-français) publiés aux XVIe et XVIIe siècles. Ses travaux actuels portent sur le New Dictionary French and English, with another English and French de Guy Miège, ouvrage publié à Londres en 1677.
6Franz Josef Hausmann, de langue maternelle allemande, a découvert la langue française et sa littérature à l’âge de 11 ans et en a fait la passion de sa vie. Il a fait ses études à Sarrebruck et à Lille. Il a soutenu sa thèse de doctorat en 1972 sur les jeux de mots du Canard enchaîné, puis une thèse d’habilitation en 1978 à Tübingen sur le grammairien Maigret. Il occupe depuis 1981 la chaire de linguistique appliquée de la Universitat Erlangen-Nümberg, en Allemagne, où il enseigne la linguistique française et la lexicographie. Franz Josef Hausmann considère comme sa réalisation majeure l’encyclopédie multilingue en trois volumes Dictionnaires. Encyclopédie internationale de lexicographie, Berlin/New York, Walter de Gruyter, 1989-1991, codirigée avec Oskar Reichmann, Herbert Ernst Wiegand et Ladislav Zgusta. Il se penche actuellement sur la phraséologie (collocations et locutions) ainsi que sur le style de certains grands écrivains (Balzac, Zola, Proust). Il a récemment inventé la chrestolexicographie (lexicographie du vocabulaire utile à la compréhension).
7Michaela Heinz détient un doctorat en linguistique appliquée (Universitat Erlangen-Nürnberg, Allemagne). Ses principaux champs de recherche sont la (méta)lexicographie et la phraséologie françaises. De 1988 à 1993, elle a collaboré à l’édition du Nouveau Petit Robert. Depuis 1992, elle travaille pour la maison d’édition de dictionnaires bilingues Klett, à Stuttgart, en Allemagne. À partir de 1993, elle a œuvré en tant que boursière de l’Agence universitaire de la Francophonie au sein de différentes équipes lexicographiques. Depuis 1993, elle est membre associée du silex (Lille III). Elle a publié, entre autres, Les locutions figurées dans le « Petit Robert » : description critique de leur traitement et propositions de normalisation (Tübingen, Niemeyer, 1993). Sa thèse d’habilitation sur Le possessifen français : aspects sémantiques et pragmatiques est sous presse (Bruxelles/Louvain-la-Neuve, De Boeck/Duculot, à paraître). Elle enseigne actuellement la linguistique française à la Universität Erlangen-Nürnberg.
8Monique LaRue détient une maîtrise en philosophie de l’Université de Paris IV-Sorbonne et un doctorat en littérature sous la direction de Roland Barthes de l’École pratique des hautes études de Paris. Elle a écrit cinq romans : La cohorte fictive (1979), Les faux fuyants (1982), Copies conformes (1990 — Grand prix du livre de Montréal), La démarche du crabe (1996 — Prix du Journal de Montréal), et La gloire de Cassiodore (2002 — Prix du Gouverneur général du Canada), ainsi qu’une étude, Promenades littéraires à Montréal (1990) en collaboration avec Jean-François Chassay. Monique LaRue a collaboré à plusieurs collectifs de nouvelles, dont Plages (1986), L’Aventure, la mésaventure (1987). Elle a fait de la critique littéraire à Spirale, au Devoir, et participé à de nombreux comités de lecture. Elle est membre de l’Académie des lettres du Québec et secrétaire de rédaction de la revue Les Écrits. Elle enseigne le français et la littérature au collège Édouard-Montpetit.
9Claude Poirier est professeur titulaire de linguistique française à l’Université Laval. Il est l’un des fondateurs de l’équipe du Trésor de la langue française au Québec (tlfq) dont il est le directeur depuis 1983. Sous son impulsion, le tlfq a acquis une réputation internationale et attire de nombreux stagiaires qui viennent se former en lexicographie et tirer parti de son fonds documentaire spécialisé dans l’histoire du lexique français en Amérique du Nord. Il a collaboré à la préparation d’une dizaine de dictionnaires, en France et au Québec. Son nom est attaché principalement au Dictionnaire historique du français québécois dont il dirige la rédaction. Il est responsable, au sein du réseau « Étude du français en francophonie » de l’Agence universitaire de la Francophonie, du projet de Base de données lexicographiques panfrancophone qui vise à diffuser et à mettre en relation sur le réseau Internet des répertoires lexicaux représentatifs de la francophonie.
10Jean Pruvost est professeur à l’Université de Cergy-Pontoise, dont il est vice-président et où il enseigne la linguistique, et notamment la lexicologie et la lexicographie. Il y dirige aussi un laboratoire cnrs (Métadif umr 8127) consacré aux dictionnaires et à leur histoire. Il organise chaque année un colloque international, la Journée des dictionnaires, rendez-vous des lexicologues et lexicographes. Il est l’auteur de Dictionnaires et nouvelles technologies, ouvrage pour lequel il a reçu le prix international de linguistique Logos en 2000. Il est également l’auteur de deux Que sais-je ?, le premier sur Les dictionnaires de la langue française et le second sur Les néologismes, écrit en collaboration avec Jean-François Sablayrolles. Auteur d’environ 180 articles, il codirige avec Bernard Quemada deux collections chez Honoré Champion (Études de lexicologie, lexicographie et dictionnairique ; Lexica). Il préside par ailleurs l’Association des sciences du langage et fait partie de divers comités de rédaction (Cahiers de lexicologie, Études de linguistique appliquée, International Journal of Lexicography).
11Alain Rey, après des études de lettres, de sciences politiques et d’histoire de l’art, fut le secrétaire général du Dictionnaire de Paul Robert (1956) et responsable de l’équipe de collaborateurs. Avec Josette ReyDebove et Henri Cottez, il entreprend ensuite le Petit Robert, paru en 1967. Après un an de professorat en Amérique du Nord, il publie Littré, l’humaniste et les mots, écrit sur la lexicologie (La lexicologie : lectures), la science des signes (Théories du signe et du sens) et la terminologie, tout en rédigeant et en dirigeant plusieurs dictionnaires pour les éditions Le Robert. Il écrit en outre pour de nombreuses revues de linguistique et de sémiotique, en France, en Allemagne, aux États-Unis et en Asie, aborde l’histoire des dictionnaires (Encyclopédies et dictionnaires), l’histoire et la théorie littéraire (Dictionnaire des littératures de langue française, avec Jean-Pierre de Beaumarchais et Daniel Couty), l’argot (Dictionnaire du français non conventionnel, avec Jacques Cellard), le théâtre (Le théâtre, avec Daniel Couty), la bande dessinée, etc. Il publie en 1985 Le Grand Robert de la langue française en 9 volumes, puis, en 1992, le Dictionnaire historique de la langue française. Depuis 1993, Alain Rey présente une chronique sur la vie des mots sur la chaîne de radio française France-Inter.
12Josette Rey-Debove, engagée comme jeune linguiste par Paul Robert en 1953, travaille depuis cette date à des dictionnaires généraux de la langue française (Grand Robert, Petit Robert, Le Robert des jeunes, Dictionnaire méthodique morphologique, Le Robert du français langue étrangère, etc.). Intéressée par une théorie générale des signes, elle va rejoindre Thomas A. Sebeok (1969) au Research Center for Language Sciences aux États-Unis, devient son assistante pour la revue Semiotica et soutient deux thèses, l’une sur les Dictionnaires français contemporains (1971), l’autre sur le Métalangage (1978, réédition 1997). Entièrement occupée par la lexicographie et la recherche linguistique, elle a peu enseigné (Université de Paris III et Paris VII, avec habilitation). Divers ministères ont sollicité sa collaboration pour la Féminisation (1984), la Réforme de l’orthographe (1989) et la Simplification du langage administratif (2001). Elle a publié une centaine d’articles de recherche et de presse, et donné de nombreuses conférences en Europe.
13François Wesemael est professeur titulaire au Département de physique de l’Université de Montréal, où il travaille depuis 1981. Ses intérêts en recherche se situent en astrophysique stellaire, et il est l’auteur de plus de 110 publications avec arbitrage dans ce domaine. Pour son activité de recherche, il a reçu la Médaille Herzberg de l’Association canadienne des physiciens en 1988 ainsi que la Médaille commémorative Rutherford en physique de la Société royale du Canada en 1992. Comme enseignant, il a reçu le prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences (secteur sciences) en 2001 et celui de l’Université de Montréal (catégorie des professeurs titulaires) en 2003. Pour son activité de vulgarisateur, il a reçu, en 1989, le prix de l’auteur de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences. Enfin, il a obtenu un baccalauréat en littératures et langues modernes de l’Université de Montréal en 2002.
14Roland Wesemael est retraité de la fonction publique canadienne. Un parcours varié l’a amené de Metz, où il a été interprète d’allemand au tribunal militaire, à Paris puis à Rocquencourt, à l’état-major du général Eisenhower. Après un séjour en Indochine, où il a été attaché à la liaison auprès du groupe d’assistance militaire des États-Unis à Saigon, il a passé quelques années en France et au Grand Duché de Luxembourg. Il y a mené de pair une activité professionnelle en gestion et des études au Conservatoire national des arts et métiers et a obtenu un brevet de technicien supérieur en traduction commerciale et interprétation. Émigré au Canada avec sa famille en 1969, il a fait carrière au Secrétariat d’État, où il a été entre autres directeur général de l’interprétation, des services multilingues et de la traduction parlementaire. Il a pris sa retraite définitive après avoir œuvré au sein du cabinet de traduction Tessier à Ottawa.
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