L’expression de la science dans un dictionnaire culturel
p. 145-156
Texte intégral
le scientifique et le dictionnaire culturel
1On entend par dictionnaire culturel « une description lexicographique relativement extensive [...] d’un ensemble d’unités signes correspondant au discours d’un groupe humain caractérisé et donnant accès à la compréhension de ces discours » (Rey 1987, p. 4). Il faudrait donc se poser la question de savoir à quel groupe humain précis appartient le scientifique. Sans risquer de se tromper trop lourdement, on peut admettre que, toutes disciplines confondues, les scientifiques constituent une minorité. Ils ne peuvent donc s’attendre à trouver dans un dictionnaire culturel la réponse à toutes leurs questions concernant le vocabulaire, souvent très technique, de leur spécialité.
2En revanche, le scientifique ne saurait être indifférent à l’égard du dictionnaire culturel, et ce, principalement pour deux raisons. En premier heu, le scientifique est, du point de vue professionnel et peut-être contre toute attente, un grand utilisateur de la langue, que ce soit dans ses écrits ou, comme le note récemment Françoise Waquet (2003), dans ses échanges verbaux. La langue écrite, à laquelle nous nous restreignons ici, peut être classée en trois catégories en fonction de son destinataire : celle de la dissémination, qui vise à faire connaître les résultats de recherche à ses pairs ; celle de l’enseignement, qui vise à mettre des connaissances à la disposition des étudiants ; et celle de la vulgarisation, qui a pour vocation la diffusion des connaissances au sein du grand public. Dans tous les cas, il s’agit de communiquer. Il faut donc que le texte, quel qu’en soit le niveau, soit compréhensible. Cependant, chaque catégorie de langue a ses exigences et ses particularités qui font que l’usage du dictionnaire culturel est appelé à varier selon le contexte. C’est dans la transmission des résultats de ses recherches que le scientifique a peut-être le moins besoin d’un tel dictionnaire, et ce, pour plusieurs raisons : tout d’abord, les termes très techniques de sa spécialité n’y figurent pas. Ensuite, le scientifique s’adresse à des spécialistes de sa propre discipline qui le comprennent parfaitement — à demi-mot pourrait-on dire. Troisièmement, contrairement au littéraire, le scientifique francophone publie rarement dans sa langue. La rédaction de ses résultats requiert donc une familiarité avec les particularités et tournures de ce qui est souvent une deuxième, voire une troisième langue. Le Webster ou le Fowler’s Modem English Usage sont alors des choix plus appropriés. Et finalement, la langue qui caractérise les revues scientifiques spécialisées a la réputation, méritée sans aucun doute, d’être sans grande recherche, aride et sans âme, comme si l’efficacité de la transmission et la qualité de la langue représentaient un choix. Dans une récente contribution sur le sujet, le physicien David Mermin constate : « The dominant tradition in contemporary scientific prose has been to produce something suitable for direct transmission from one computer to another, from which any traces of human origin has been expurged, and in which any suggestion of the humanity of the author or the reader would be in bad taste » (2003, p. 299).1 Pour toutes ces raisons, donc, le scientifique sera peu enclin à consulter un dictionnaire culturel, s’il en possède un, lors de la rédaction d’articles spécialisés dans sa discipline.
3Dans le cadre de son enseignement, le scientifique peut également être appelé à rédiger des documents didactiques : dans nos facultés, notes photocopiées, transparents et présentations de type PowerPoint sont actuellement les formes dominantes de cette diffusion des connaissances. Ici, le scientifique fait usage d’un niveau relativement peu recherché de langage : le texte est souvent abrégé, les équations peuvent tenir une place importante, et le tout est davantage conçu en fonction du transfert d’un maximum d’information en un minimum d’espace. La concision prime sur la qualité de la langue, et le Dournon est généralement suffisant pour régler les angoisses au plan orthographique. Le dictionnaire culturel ne joue donc qu’un rôle relativement minime dans cette composante du travail scientifique.
4Parmi les trois facettes de l’activité d’un scientifique, seul le travail de vulgarisation semble avoir des traits communs avec la création littéraire. Albert Jacquard, Hubert Reeves et Jean Rostand, pour ne citer qu’eux, sont des exemples d’hommes de science qui sont aussi hommes de lettres, et leurs textes continuent de nous inspirer. En matière de langue, le scientifique n’est, ici, pas plus qualifié qu’un autre : il a autant besoin que n’importe qui de vérifier soigneusement chaque mot qu’il écrit. Ni omniscient ni ignorant, le scientifique doit se conformer à l’usage linguistique établi s’il veut être clair et bien compris. Cette activité ne représente cependant, pour le scientifique typique, qu’une infime fraction du temps qu’il consacre à ses activités professionnelles.
5Enfin, comme membre à part entière de la société, le scientifique a comme tout un chacun besoin de comprendre le monde où il évolue. Il doit donc disposer d’un outil qui lui permette d’affiner ses connaissances en matière de langue : comment « bien concevoir » sans bien connaître les mots pour l’exprimer clairement ? Les mots pour le dire ne viennent pas toujours aussi facilement : il faut souvent pouvoir en vérifier tous les sens, donc disposer d’un bon dictionnaire.
la science représentée dans le petit robert
6Utilisateur de dictionnaires culturels, le scientifique a un certain nombre de droits. Il doit pouvoir trouver dans l’ouvrage qu’il consulte réponse à ses questions concernant la langue, y compris dans les domaines qui ne relèvent pas de sa spécialité. Mais qu’en est-il de la langue scientifique ? Une image juste de la science est-elle véhiculée par un dictionnaire culturel ? Celui-ci peut-il satisfaire les attentes d’un « honnête homme » du XXIe siècle, qui œuvre dans une société dominée par la technologie et qui est confronté de façon quotidienne à des termes scientifiques ? Les réponses à ces deux questions sont complexes et probablement aussi variées que les usagers du dictionnaire eux-mêmes. Nous avons néanmoins tenté d’obtenir des embryons de réponse en soumettant notre édition 2002 du Nouveau Petit Robert (npr), d’usage courant, à une série de tests qui nous permettent d’évaluer sa « tenue de route ».
7En soumettant le npr à une telle évaluation, il importe, selon nous, de faire la distinction entre la discipline de spécialisation de l’évaluateur et les autres domaines scientifiques. La performance d’un dictionnaire culturel dans la seconde situation nous semble relativement difficile, quoique possible, à quantifier, puisque la perception du scientifique reste dans ce cas celle d’un non-spécialiste, éduqué certes, mais non spécialiste quand même. Dans la première situation, par contre, l’évaluation peut se faire de façon plus fine et plus pénétrante.
8Comme point de départ, nous avons soumis le npr à une épreuve qui correspond assurément à une situation assez commune : nous nous sommes efforcés d’évaluer les définitions d’un certain nombre de termes scientifiques qui ne relèvent pas précisément de notre domaine de spécialisation. Pour commencer, nous avons choisi les 14 termes scientifiques cités à la rubrique « Nomenclature » de la préface du npr, mots qui exemplifient l’enrichissement constant du npr en néologismes devenus maintenant d’usage courant1. Nous avons vérifié la définition de ces mots, dont 12 nous étaient assez familiers et 2 (lithotriteur et transaminase) nous étaient inconnus ; les définitions proposées nous satisfaisaient. En ce qui concerne lithotriteur, en revanche, petite surprise : selon le npr, ce mot, apparu en 1827, décrit un instrument qui « détruit les calculs [...] par ultrasons ». Il aurait peut-être fallu préciser, comme le fait le Trésor de la langue française (tlf), qu’il s’agissait au départ d’un « instrument métallique en forme de stylet », le terme ultrason ne semblant avoir fait son apparition qu’en 1936. À la décharge du npr, précisons que le tlf ne mentionne nullement que l’opération de destruction des calculs se fait désormais par ultrasons.
9Dans un deuxième temps, nous nous sommes attelés à la lecture d’articles tirés de la revue mensuelle de vulgarisation Pour la science. Pour cet exercice, nous nous sommes concentrés sur un numéro particulier, celui de juillet 2000. Au hasard de la table des matières, nous avons d’abord examiné un article de Wormser (2000, p. 9) sur les grilles de calcul. Les six termes2 dont nous pensions qu’ils avaient un caractère nettement scientifique étaient tous expliqués de façon satisfaisante dans le npr. Dans certains cas, le contexte d’emploi donné semble particulièrement utile puisque, au-delà d’un exemple d’utilisation correcte du terme, il procure de l’information originale qui complète la définition proposée, comme dans le cas du terme génome : « Le génotype d’un être humain est constitué de génomes venant de son père et de sa mère. » Le texte suivant, par This (2000, p. 14), traite de l’influence de l’alimentation des animaux sur la qualité des fromages et nous a paru davantage destiné au grand public. Il comptait malgré tout plusieurs termes techniques ou scientifiques. Sur neuf termes problématiques relevés3, sept figurent dans le npr. Signalons que l’auteur lui-même donne une précision intéressante sur le sens du mot ensilage, « herbe stockée humide, qui fermente en silo », qui n’apparaît pas au npr. Deux termes problématiques en sont absents et ne figurent pas non plus dans le tlf : pinène, qui figure dans l’encyclopédie Kléio4, et nérol, qui n’est défini que dans le dictionnaire Encarta5. Chose assez surprenante et tout à l’honneur du npr, les définitions proposées incluent des contextes d’emploi pour six des sept termes trouvés, y compris pour carotène ; seul l’exotique limonène y échappe.
10Le troisième texte sélectionné traite des propriétés physiques de l’hydrogène à haute pression (Nellis 2000, p. 84). On aurait pu s’attendre ici à un article de nature beaucoup plus scientifique que les précédents, donc comportant un plus grand nombre de mots spécialisés. En fait, pour près de deux douzaines de termes6, allant d’appariement à tritium, en passant par kelvin, des définitions satisfaisantes se trouvent dans le npr. Ce dernier est donc ici une aide précieuse et permet, en conjonction avec les précisions sur certains termes (tels que résistivité) données à même le texte de l’article, une lecture intelligente. Mentionnons que, dans un rôle plus traditionnel, le npr a également permis de lever tout doute quant à l’emploi intransitif du verbe diffuser. Sur la base de ce survol, relativement qualitatif avouons-le, le npr s’en tire très bien : il permet d’approfondir de façon satisfaisante des concepts avec lesquels nous avions déjà une certaine familiarité, et véhicule une image relativement fidèle de la science.
11La dernière épreuve, assurément la plus exigeante pour un dictionnaire culturel, consiste à évaluer la performance du npr dans une discipline scientifique avec laquelle un usager serait très familier. Notre choix s’est porté sur l’astronomie, discipline reconnue pour faire usage, à l’occasion, d’une terminologie archaïque qui peut être déroutante. Les nébuleuses planétaires, qui n’ont aujourd’hui plus rien à voir avec les planètes, et les étoiles filantes, qui ne sont pas des étoiles, n’en sont que deux illustrations. Notre connaissance intime des subtilités de la terminologie du domaine nous permet, dans ce cas, d’évaluer de façon objective le contenu et la justesse des définitions du npr. Ici aussi, il nous paraît important de nous restreindre à des textes destinés à un public plus général. Pour ce faire, nous avons parcouru quelques articles de quotidiens, ainsi que le célèbre ouvrage de vulgarisation astronomique Patience dans l’azur (Reeves 1981) et y avons identifié un certain nombre de termes à teneur scientifique pour lesquels un lecteur assidu et curieux pourrait vouloir chercher des explications. Les termes relevés dans ce livre, dont la parution remonte à plus de 20 ans, ainsi que les quelques autres termes astronomiques choisis, comme pulsar et quasar, sont d’usage courant7. En tout, nous avons consulté la définition donnée au npr d’une trentaine de termes, dont deuton, géante rouge, neutrino et principe anthropique.
12La prestation du npr semble ici plus inégale. Plusieurs des définitions consultées semblent tout à fait adéquates et brossent un portrait fidèle du domaine. Certaines sont des merveilles à la fois de concision et de précision, et laissent même le spécialiste pantois : par exemple, celle de supernova, « explosion très lumineuse qui marque la fin de la vie de certaines étoiles ; étoile dans ce stade », va directement au but, et le fait sans compromis. Néanmoins, certaines omissions apparaissent, comme le sens astronomique du mot inflation (Dufour 1999, p. A1), terme introduit en 1981 et d’usage courant depuis bon nombre d’années ; ce sens, celui d’une « phase d’expansion extrêmement rapide qu’aurait connu l’univers une fraction de seconde après le big-bang », se trouve pourtant dans l’encyclopédie Kléio. Quelques définitions semblent manquer de précision, ou semblent erronées : celle de naine comme étant une « étoile appartenant à la série principale [...] d’une luminosité intrinsèque plus faible que le Soleil » ignore le fait que toutes les étoiles de la série principale, quelle que soit leur luminosité, appartiennent à la classe des naines (voir, par exemple, Acker 1992, p. 101). De plus, en ajoutant, dans la même rubrique et sous naine blanche, la précision « de température superficielle relativement élevée », le npr tombe dans un des multiples pièges tendus par la nomenclature astronomique : loin d’être simplement des naines particulièrement chaudes et donc de couleur blanchâtre, les naines blanches sont reconnues depuis 1930 comme des objets fondamentalement différents des étoiles naines (Acker 1992, p. 162). Les termes naine et naine blanche n’ont donc rien à voir l’un avec l’autre, et cette importante distinction n’apparaît pas dans les définitions du npr. Ce type de piège abonde dans le domaine, et montre clairement le mérite qu’ont ceux qui acceptent de se lancer dans la grande aventure lexicographique. Le mot superamas (Reeves 1981, p. 172) tend un autre piège au lexicographe : sa définition au npr indique qu’il s’agit d’un « amas d’amas galactiques », où l’adjectif galactique est défini comme « qui appartient à une galaxie ». De fait, ce genre de structures n’existe pas, et superamas fait plutôt référence, comme l’indique Acker (1992, p. 321), à un amas d’amas de galaxies.
13Dans d’autres cas, les définitions proposées par le npr ne brossent pas un portrait moderne de nos connaissances. La définition d’un pulsar comme une « source de rayonnement électromagnétique, détectée hors du système solaire, dans notre galaxie » est tellement générale qu’elle s’applique à la centaine de milliards d’étoiles au sein de la Galaxie, qui sont toutes des sources de rayonnement électromagnétique situées à l’extérieur du système solaire ! Cette définition ne nous apprend donc rien sur la nature spécifique et fascinante des pulsars, élucidée en 1967, soit des étoiles à neutrons en rotation rapide (Acker 1992, p. 166). Les deux contextes d’emploi cités par le npr, soit « Emissions très brèves d’un pulsar » et « Caractère périodique régulier des pulsars », restent, de leur côté, tout à fait pertinents, même s’ils ne sont guère compréhensibles dans le cadre de la définition donnée. Quant à l’exotique quasar, son étymologie est correctement expliquée dans le npr ; cependant, la définition donnée, « astre d’apparence stellaire, source d’ondes hertziennes (radiosource) dont l’émission est supérieure à celle d’une galaxie », se réfère elle aussi davantage aux caractéristiques phénoménologiques de cet objet qu’à ce dont il s’agit, soit un noyau de galaxie active situé aux confins de l’univers8. Le npr donne, pour ce terme, un contexte d’emploi attribué à Hubert Reeves : « Parmi les galaxies, les quasars sont les plus puissants émetteurs de rayonnement », qui permet, au minimum, un certain rapprochement entre quasar et galaxie. Mais le flou artistique entretenu par le npr reste, pour le spécialiste, peu satisfaisant.
14Le simple mot galaxie lui-même procure un autre cas difficile ; le npr offre deux sens : le premier est « La Voie lactée » ; le second, « nébuleuse spirale composée d’une centaine de milliards d’étoiles dont le Soleil, [...] se présentant à l’observateur terrestre sous la forme de la Voie lactée », est correctement complété par l’importante nuance de sens entre la Galaxie et une galaxie. Dans ce second sens, la définition du npr, « Toute nébuleuse spirale », paraît inadéquate puisqu’elle ne nous dit toujours pas ce qu’est une galaxie, tout en semblant exclure plus de la moitié des galaxies de l’univers qui n’ont pas de structure spirale. Le portrait ne se complète qu’après consultation de la définition du mot nébuleuse, qui inclut (l’archaïsme) nébuleuse extragalactique comme second sens astronomique, et qui procure enfin une définition satisfaisante d’une galaxie, soit un « énorme ensemble d’étoiles, [...] de dimension comparable à celle de la Voie lactée. => galaxie. Nébuleuse spirale, elliptique (de forme lenticulaire) ».
15Le rayonnement cosmique, dont Reeves (1981, p. 155) nous dit qu’il pourrait être à l’origine de mutations génétiques, représente un autre défi, puisque le même mot rayon peut être utilisé pour décrire une émission électromagnétique (comme dans rayons y) et une émission corpusculaire (comme dans rayons a). Ce double emploi est clairement noté dans les définitions du npr des mots radiation, rayon et rayonnement. Cependant, le terme rayons cosmiques ne décrit pas tout rayonnement électromagnétique ou corpusculaire d’origine cosmique, comme semble le suggérer la définition très générale du npr : « ensemble de radiations d’une grande énergie, très pénétrantes, qui atteignent la Terre en provenance de toutes les directions de l’espace, avec une égale intensité ». On a plutôt affaire, ici, à des particules (principalement des protons) énergétiques qui voyagent au sein de la Galaxie (Acker 1992, p. 189). Il aurait été important de lever l’ambiguïté entretenue par le npr.
16Malgré ces quelques embûches, le bilan de ce survol du npr reste, somme toute, très positif. C’est un hommage à l’énorme labeur d’érudition abattu par Josette Rey-Debove et Alain Rey que de noter que les seuls reproches qu’un scientifique puisse adresser au npr sont au plan de la structure fine de certaines des définitions proposées. Dans l’ensemble, le npr continue de jouer admirablement bien le rôle qui lui est dévolu : celui de refléter la richesse et la précision de notre langue.
17L’omniscience est de moins en moins possible : le npr n’est pas un ouvrage encyclopédique, mais même dans ce dernier genre d’œuvre, il reste forcément des trous. Face au dictionnaire de langue, le scientifique a des droits et des devoirs : le droit d’y trouver une réponse à ses préoccupations linguistiques et le droit à un instrument d’aide à la connaissance du vocabulaire et des structures grammaticales courantes.
18Pour ce qui est des devoirs, le spécialiste doit avant tout faire preuve d’ouverture d’esprit, mais en tout cas ne pas hésiter à aider, chaque fois qu’il le peut, à la rédaction correcte des définitions de termes de sa discipline. En somme, il doit préférer la symbiose à la critique stérile. C’est dans cet esprit que ces quelques remarques sont offertes.
Notes de bas de page
1 Il s’agit de agrobiologie, algothérapie, autotransfusion, azt, déambulateur, déchetterie, fibroscopie, immunodéficience, krill, liposuccion, lithotriteur, mammectomie, polytransfusé et transaminase.
2 Il s’agit de cd-rom, collisionneur, gigaoctet, kit, Internet et séquençage du génome.
3 Il s’agit de carotène, ensilage, enzyme, foin, fruitière, limonène, microorganisme, nérol et pinène.
4 « Hydrocarbure [...] extrait de la résine de pin. »
5 « Nerol : colorless alcohol obtained from neroli and other essential oils, used in perfumes. » À sa décharge, le npr définit l’essence de néroli comme une « huile essentielle, extraite de la fleur d’oranger [...] utilisée en parfumerie ».
6 Il s’agit de appariement, atmosphère, conductivité, confinement inertiel, diatomique, diffraction, électronvolt, fusion nucléaire, gauss, gigapascal, halogène, ionisation, kelvin, laser, manteau, masse volumique, mole, nanoseconde, noyau, quantique, résistivité, transition et tritium.
7 Les termes pulsar et quasar sont d’ailleurs tous deux devenus des marques de commerce.
8 Par souci d’exactitude, il faut également noter que plus de 90 % des quasars ne sont pas des radiosources intenses. Aujourd’hui, on a tendance à réserver l’acronyme qso (quasistellar object) pour décrire un noyau de galaxie active situé à une distance cosmologique, et le terme quasar pour un QSO qui est une radiosource (voir, par exemple, Carroll et Ostlie 1996, p. 1170).
Notes de fin
1 « En matière de rédaction scientifique, on cherche traditionnellement à produire des textes pouvant passer d’un ordinateur à un autre et dans lesquels toute trace de l’auteur, voire toute trace d’humanité—signe de mauvais goût—est disparue. »
Auteurs
Professeur titulaire au Département de physique de l’Université de Montréal, où il travaille depuis 1981. Ses intérêts en recherche se situent en astrophysique stellaire, et il est l’auteur de plus de 110 publications avec arbitrage dans ce domaine. Pour son activité de recherche, il a reçu la Médaille Herzberg de l’Association canadienne des physiciens en 1988 ainsi que la Médaille commémorative Rutherford en physique de la Société royale du Canada en 1992. Comme enseignant, il a reçu le prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts et des sciences (secteur sciences) en 2001 et celui de l’Université de Montréal (catégorie des professeurs titulaires) en 2003. Pour son activité de vulgarisateur, il a reçu, en 1989, le prix de l’auteur de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences. Enfin, il a obtenu un baccalauréat en littératures et langues modernes de l’Université de Montréal en 2002.
Roland Wesemael est retraité de la fonction publique canadienne. Un parcours varié l’a amené de Metz, où il a été interprète d’allemand au tribunal militaire, à Paris puis à Rocquencourt, à l’état-major du général Eisenhower. Après un séjour en Indochine, où il a été attaché à la liaison auprès du groupe d’assistance militaire des États-Unis à Saigon, il a passé quelques années en France et au Grand Duché de Luxembourg. Il y a mené de pair une activité professionnelle en gestion et des études au Conservatoire national des arts et métiers et a obtenu un brevet de technicien supérieur en traduction commerciale et interprétation. Émigré au Canada avec sa famille en 1969, il a fait carrière au Secrétariat d’État, où il a été entre autres directeur général de l’interprétation, des services multilingues et de la traduction parlementaire. Il a pris sa retraite définitive après avoir œuvré au sein du cabinet de traduction Tessier à Ottawa.
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