6. Tueurs en série et meurtriers sexuels
p. 153-162
Texte intégral
1L’idée selon laquelle les tueurs en série sont des meurtriers sexuels et vice versa prévaut dans de nombreux livres sur le sujet ; elle apparaît même comme une évidence qui n’a plus besoin d’être étayée par une démonstration. Cependant, une telle équivalence suppose que soient établis deux faits au préalable : premièrement, que les tueurs en série sont tous des meurtriers sexuels et, deuxièmement, que les meurtriers sexuels sont, pour la plupart, portés à tuer de nouveau. Or, nous verrons que ces deux faits ne sont pas scientifiquement vérifiés.
2L’assimilation du meurtrier sexuel au tueur en série tire probablement son origine de la plus connue et la plus citée des études sur le sujet, celle de Ressler, Burgess et Douglas (1988) dont le titre est, rappelons-le, Sexual Homicide. Dans ce livre, les auteurs soutiennent que la plupart des serial killers sont des meurtriers sexuels et ils laissent entendre que les meurtriers sexuels ont fortement tendance à commettre plusieurs meurtres semblables. Or, si ces affirmations valent pour l’échantillon très particulier de Sexual Homicide, il n’est pas du tout sûr que l’on puisse les généraliser. En effet, il faut savoir — et les auteurs le reconnaissent à la page xi de leur livre — que cet échantillon n’est pas représentatif. Il s’agit de 36 meurtriers sexuels incarcérés aux quatre coins des États-Unis, choisis de façon biaisée puisqu’il y avait une préférence marquée pour les tueurs sériels qui avaient accepté de se faire interviewer. Ces criminels avaient fait un total de 118 victimes et seulement 7 d’entre eux avaient tué une seule fois. Étant donné que Ressler et ses collaborateurs étaient intéressés au profilage, ils ont eu tout naturellement tendance à sélectionner des meurtriers sexuels qui avaient tué plusieurs fois, car c’est surtout à de tels criminels que s’applique la méthode du profilage. C’est ainsi que la manière même dont les sujets de l’étude de Ressler et de ses collègues ont été choisis a conduit à confondre meurtriers sexuels et tueurs en série. Après la publication de Sexual Homicide, la plupart des auteurs qui ont traité du sujet ont appuyé leurs affirmations sur des échantillons encore plus restreints, dépassant rarement plus de 30 sujets. Mais, surtout, se pose constamment dans ces travaux la question de la représentativité. La surreprésentation de meurtriers en série paraît constante. L’étude de Dietz et al. (1990) comprend 17 meurtriers en série et 5 meurtriers ayant tué une fois. Près de la moitié des sujets de Gratzer et Bradford (1995) sont des meurtriers en série (20 sur 42). L’étude de Warren et al. (1996) porte sur 20 meurtriers sexuels sadiques en série. Ces proportions n’ont rien à voir avec ce que nous avons obtenu en nous appuyant sur une procédure systématique pour répertorier tous les meurtriers sexuels du Québec.
3Au problème d’échantillonnage s’ajoute le problème de la définition. La plupart des auteurs qui traitent du sujet définissent le tueur en série à partir de la combinaison de deux critères : le nombre de victimes tuées dans des épisodes différents (au moins trois) et le caractère sexuel du meurtre. La difficulté que soulève ce type de définition saute aux yeux : inclure dans la notion de tueur en série à la fois le nombre de victimes et le caractère sexuel du crime, c’est se condamner à ne pouvoir distinguer les meurtriers sexuels en série des meurtriers non sexuels ; c’est aussi laisser entendre qu’un individu commet une succession de meurtres uniquement poussé par des pulsions sexuelles. Il nous paraît plus défendable et plus clair de proposer des définitions qui, plutôt que de combiner des entités différentes, les distinguent.
4Rappelons d’abord la définition de meurtrier sexuel présentée au chapitre premier de cet ouvrage : criminel qui a commis un meurtre accompagné d’un viol, de mutilation des organes sexuels, de sévices sexuels ou encore qui a dévêtu sa victime ou l’a disposée de manière explicitement sexuelle. Le meurtrier sexuel en série, pour sa part, est un individu qui a commis au moins trois meurtres sexuels lors de trois épisodes distincts.
5De plus, pour éviter toute confusion, nous proposons les définitions suivantes de catégories voisines de meurtriers. Le tueur en série (sans autre spécification) est défini comme un individu qui a tué trois personnes ou plus, lors de trois épisodes clairement distincts dans le temps. Notons que cette définition ne stipule pas que les meurtres doivent avoir un caractère sexuel. C’est dire qu’un tueur à gages ayant à son actif trois « contrats » distincts serait considéré comme un tueur en série. La dénomination tueur de masse caractérise un meurtrier ayant tué au moins quatre personnes au même endroit, lors d’un même événement et dans un laps de temps relativement court (on peut citer les cas de Marc Lépine et de Valery Fabrikant au Québec). Le meurtrier compulsif ou spree killer (tel Richard Speck) s’apparente par certains aspects au meurtrier en série. Il tue comme celui-ci à plusieurs reprises dans des endroits différents, mais la distinction fondamentale est qu’il opère dans une durée de temps très réduite. C’est en gardant ces distinctions à l’esprit que nous mènerons les analyses qui suivent.
6Un premier objectif visé dans le présent chapitre est de découvrir le nombre de tueurs sexuels en série que compte le Québec. Un second objectif est de comparer les meurtriers sexuels ayant commis un seul meurtre et les meurtriers sexuels en série. Présentent-ils un profil semblable ou significativement différent ? Cette comparaison nous permettra de vérifier si l’assimilation faite couramment entre meurtrier sexuel et tueur sexuel en série résiste à l’examen. Elle sera présentée dans les deuxième et troisième parties du chapitre. Nous comparerons les tueurs sexuels en série américains étudiés par l’équipe de Ressler avec un groupe de 45 meurtriers sexuels non sériels examinés dans le cadre de la recherche que nous avons menée au Québec. Également, nous établirons d’autres comparaisons entre tueurs en série et meurtriers sexuels non sériels quant aux fantaisies, aux liens agresseur-victime et à la préméditation.
Combien y a-t-il de tueurs en série et de meurtriers sexuels en série au Québec ?
7La base de données dont nous disposons pour répondre à cette question a été constituée par Fabienne Cusson (1996 et 1999). À partir des informations fournies par le journal Allô Police (données dont la fiabilité n’est pas contestée par les chercheurs), elle a voulu savoir combien de meurtriers avaient tué plus d’une fois au Québec entre 1956 et 1995. Durant cette période, 3854 individus ont commis au moins un homicide. Parmi ceux-ci, on en compte 131 ayant tué au moins deux fois et 31 ayant tué trois fois ou plus. Ce sont ces derniers qui nous intéressent ici. Voici ce que nous découvrons quand nous examinons les types de meurtres qu’ils ont commis :
3 meurtriers ont commis chacun trois meurtres sexuels ;
16 meurtriers ont exécuté uniquement des règlements de compte (meurtres perpétrés par un membre du milieu criminel à la suite d’un conflit relatif à des activités criminelles) ;
12 meurtriers se sont rendus coupables d’une combinaison de divers types d’homicides (règlement de compte, homicide conjugal, meurtre associé au vol, homicide querelleur, homicide au cours d’une évasion).
8Ces chiffres nous apprennent d’abord que les tueurs en série sont très peu nombreux : durant une période de 40 ans, sur 3854 meurtriers, il ne s’en trouve que 31 qui ont commis trois homicides ou plus. Nous constatons ensuite que c’est parmi les auteurs de règlements de compte que nous trouvons le plus grand nombre de tueurs en série. Les 16 « spécialistes » du règlement de compte sont probablement des tueurs à gages. Enfin, fait essentiel pour notre propos, au cours de l’histoire récente du Québec, nous ne comptons que trois meurtriers sexuels en série. Autre information puisée dans Cusson (1996), c’est parmi les auteurs de règlements de compte et de meurtres « sexuels, gratuits et de folie » que nous trouvons les taux les plus élevés de réitération (le fait de commettre un deuxième meurtre) et de spécialisation (le fait de commettre un deuxième meurtre semblable au premier). La tendance à la récidive homicide semble donc plus forte chez les meurtriers sexuels que chez, par exemple, les auteurs d’homicides querelleurs ou conjugaux.
tableau 6.1. Caractéristiques durant l'enfance
Comportements | Meurtriers en série* | Meurtriers sexuels** |
Rêveries diurnes | 82 % | 28,9 % |
Masturbation compulsive | 82 % | 2,2 % |
Isolement social | 71 % | 44,4 % |
Mensonge chronique | 71 % | 31,1 % |
Cauchemars | 67 % | 24,4 % |
Faible estime de soi | 52 % | 48,9 % |
Problèmes de sommeil | 48 % | 13,3 % |
Phobies | 38 % | 37,8 % |
Cruauté envers les animaux | 36 % | 13,3 % |
Migraines | 29 % | 8,9 % |
Automutilation | 19 % | 2,2 % |
* Le nombre de sujets avec des données disponibles varie de 21 à 28.
** Le nombre de sujets avec des données disponibles est de 41.
Les meurtriers sexuels non sériels du Québec ressemblent-ils aux tueurs sexuels en série américains ?
9En gardant à l’esprit la rareté du phénomène, il n’est pas sans intérêt de se demander si les tueurs sexuels en série rendus célèbres par l’équipe de Ressler ressemblent aux meurtriers sexuels non sériels du Québec. Il nous est possible de répondre à cette question, car il se trouve que le questionnaire utilisé au Québec pour recueillir l’information a été inspiré de celui de Ressler et ses collègues. C’est dire que nous disposons d’informations comparables sur deux échantillons : (1) celui de Ressler et al. (1988 ; voir aussi Ressler, Burgess, Douglas, Hartman et D’Agostino, 1986 ; et Ressler, Burgess, Hartman, Douglas et McCormack, 1986) dans lequel on compte de 21 à 28 sujets (selon les variables) ; (2) l’échantillon québécois, parmi lequel nous trouvons 45 individus ayant commis un seul meurtre sexuel (pour 41 d’entre eux, les données sont disponibles). Ces 45 sujets ont été retenus parce qu’ils n’avaient commis qu’un seul homicide sexuel. Nous avons choisi de ne pas établir de sous-distinctions (meurtriers de femmes adultes, pédophiles) et avons retenu le critère de l’homicide sexuel d’une victime quels que soient le sexe et l’âge de celle-ci. Le lecteur trouvera au chapitre premier des informations supplémentaires sur la constitution de l’échantillon québécois et sur les mesures utilisées.
tableau 6.2. Caractéristiques à l'adolescence
Comportements | Meurtriers en série* | Meurtriers sexuels** |
Rêveries diurnes | 81 % | 31,1 % |
Masturbation compulsive | 82 % | 11,1 % |
isolement social | 77 % | 46,7 % |
Mensonge chronique | 75 % | 44,4 % |
Cauchemars | 68 % | 20,0 % |
Faible estime de soi | 63 % | 66,7 % |
Problèmes de sommeil | 50 % | 17,8 % |
Phobies | 43 % | 40,0 % |
Cruauté envers les animaux | 46 % | 8,9 % |
Migraines | 33 % | 13,3 % |
Automutilation | 21 % | 2,2 % |
* Le nombre de sujets avec des données disponibles varie de 21 à 28.
** Le nombre de sujets avec des données disponibles est de 41.
10Les tableaux 6.1 à 6.3 détaillent les résultats de cette comparaison : dans la colonne de gauche, le lecteur peut prendre connaissance des pourcentages de meurtriers sexuels en série américains qui présentent diverses caractéristiques ; dans la colonne de droite, les pourcentages de meurtriers sexuels non sériels québécois présentant les mêmes caractéristiques.
11Nous constatons à l’examen des tableaux 6.1 à 6.3 que les pourcentages se maintiennent de manière remarquablement constante durant l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte. C’est dire que les problèmes dont souffrent ces meurtriers n’ont tendance ni à se résorber ni à s’aggraver avec le passage du temps. Plus important encore pour notre propos : dès l’enfance, les différences dans les pourcentages entre les meurtriers en série américains et les meurtriers à victime unique québécois sont considérables pour presque toutes les variables et persistent au cours de la vie. Dès l’enfance, les tueurs sexuels en série américains souffrent beaucoup plus souvent que les meurtriers sexuels non sériels de troubles divers comme nous le voyons au tableau 6.1 : isolement social (71 % chez les tueurs en série contre 44 % chez les meurtriers sexuels) ; troubles du sommeil (48 % vs 13 %) ; cauchemars (67 % vs 24 %) ; migraines (29 % vs 9 %) ; automutilation (19 % vs 2 %). Divers signes laissent aussi entrevoir que les tueurs sexuels en série américains vivent plus fréquemment que les meurtriers québécois dans un univers irréel et morbide : masturbation compulsive (82 % vs 2 %), rêveries diurnes (82 % vs 29 %), cruauté envers les animaux (36 % vs 13 %). Les différences entre les deux échantillons ne sont insignifiantes ou inexistantes que pour deux variables : faible estime de soi (52 % vs 49 %) et phobies (38 % vs 38 %). Le tableau des différences reste essentiellement le même lorsque nous passons de l’enfance à l’adolescence, puis à l’âge adulte. Les tableaux 6.1 à 6.3 font ressortir le fait que les meurtriers sexuels à victime unique sont nettement moins perturbés, moins isolés et moins souffrants que les tueurs sexuels en série.
tableau 6.3. Caractéristiques à l’âge adulte
Comportements | Meurtriers en série* | Meurtriers sexuels** |
Rêveries diurnes | 81 % | 31,1 % |
Masturbation compulsive | 81 % | 8,9 % |
Isolement social | 73 % | 46,7 % |
Mensonge chronique | 68 % | 44,4 % |
Cauchemars | 52 % | 20,0 % |
Faible estime de soi | 62 % | 66,7 % |
Problèmes de sommeil | 50 % | 20,0 % |
Phobies | 50 % | 37,8 % |
Cruauté envers les animaux | 36 % | 11,1 % |
Migraines | 45 % | 22,2 % |
Automutilation | 32 % | 8,9 % |
* Le nombre de sujets avec des données disponibles varie de 21 à 28.
** Le nombre de sujets avec des données disponibles est de 41.
Meurtriers sexuels vs tueurs sexuels en série : fantaisies, préméditation et liens avec la victime
Fantaisies
12Selon plusieurs auteurs, les meurtriers sexuels avaient, étant enfants, pris l’habitude de rêvasser et de se construire un monde de fantaisies sexualisées dans lesquelles ils se donnaient un rôle dominant. Cette activité fantasmatique servirait de préparation et de répétition imaginaire du meurtre à venir. Elle aurait donc un rôle décisif à jouer dans le meurtre sexuel et, plus encore, dans sa répétition (Brittain, 1970 ; Ressler et al., 1988 ; Revitch et Schlesinger, 1981). Si tel est le cas, les meurtriers sexuels en série entretiennent plus souvent des fantaisies déviantes que les meurtriers sexuels à victime unique. Nous pouvons tester cette hypothèse en comparant les données de notre échantillon avec celles que Prentky et ses collaborateurs présentaient en 1989.
13Les pourcentages de meurtriers sexuels en série et de meurtriers sexuels à victime unique qui entretiennent des fantaisies de viol ou de meurtre sont les suivants :
86 % dans l’échantillon de 25 meurtriers sexuels en série de Prentky et al., 1989 ;
23 % dans l’échantillon de 17 meurtriers sexuels non sériels de Prentky et al., 1989 ;
36 % dans l’échantillon québécois du Centre régional de réception (CRR) comprenant les 45 meurtriers sexuels ayant fait une seule victime.
14Nous constatons que seuls les meurtriers sexuels en série sont majoritaires à rêver de viols ou de meurtres. Chez les meurtriers sexuels à victime unique du Québec, de telles fantaisies ne sont avouées que dans un tiers des cas (un quart dans l’étude de Prentky). Ces données laissent entendre que les fantaisies déviantes interviennent massivement dans le meurtre sexuel en série et beaucoup moins dans le meurtre sexuel non sériel. Cette observation va dans le sens d’une remarque de Ressler (1993) : « Ils (les meurtriers en série) sont obsédés par leur fantaisie, et leur tentative de passer de la fantaisie à la réalité, par un acte inachevé, pourrait-on dire, se traduit par l’obligation de reproduire ce même acte jusqu’à ce qu’il colle parfaitement à la fantaisie. Voilà le sens profond du terme serial killer. » (p. 41)
Liens avec la victime et préméditation
15Deux autres comparaisons nous permettront de marquer les différences entre meurtriers sexuels à victime unique et tueurs sexuels en série. La première porte sur l’existence ou l’absence d’un lien unissant le meurtrier et sa victime. Il est connu que, dans plus de 80 % de l’ensemble des homicides, tous les types confondus, la victime connaissait son meurtrier avant les faits : l’un et l’autre étaient collègues, camarades, voisins, amis ou membres d’une même famille (Cusson, Beaulieu et Cusson, 2003). De ce point de vue, les meurtres sexuels se distinguent, et plus encore ceux qui sont perpétrés par un meurtrier en série. En effet, 40 % des victimes des meurtriers sexuels à victime unique de l’échantillon québécois ne connaissaient pas leur agresseur. Chez les victimes de meurtriers en série de Ressler, le pourcentage double : dans 81 % des cas, la victime était une inconnue.
16Ces résultats ne sont pas sans rapport avec ce que les données nous apprennent sur la préméditation. Dans 36 % des meurtres sexuels de l’échantillon québécois, le crime était clairement prémédité, contre 50 % des fois chez les meurtriers en série de Ressler et ses associés.
17Ainsi donc, le tueur sexuel en série, conformément à son image populaire, est un être qui, souvent, entretient des fantaisies de viol ou de meurtre ; il prémédite son crime et s’en prend la plupart du temps à une inconnue. Un tel profil ne se retrouve que dans un tiers environ des meurtriers sexuels qui n’ont frappé qu’une fois.
18Une fois rassemblés, nos résultats ne manquent pas de cohérence. Le meurtrier sexuel en série est un type de criminel exceptionnel. Comparés aux meurtriers sexuels à victime unique de la base de données québécoise, les meurtriers sexuels en série américains se démarquent nettement. Ils souffrent plus souvent que les autres d’isolement, de migraines et de troubles du sommeil ; ils s’enferment dans un monde de fantaisies violentes, se masturbent compulsivement, préméditent leur crime et jettent leur dévolu sur une inconnue. Un tel portrait ne vaut pas pour la majorité des meurtriers sexuels qui n’ont frappé qu’une fois. C’est donc une erreur d’assimiler les meurtriers sexuels aux tueurs en série, d’autant que, au sens strict du terme, le tueur en série est beaucoup plus souvent un tueur à gages qu’un meurtrier sexuel.
19Le fait que 86 % des tueurs sexuels en série de l’échantillon du FBI soient obnubilés par des fantaisies de viol ou de meurtre contre 36 % dans notre échantillon nous paraît décisif. Il donne à penser qu’il se trouve beaucoup plus de sadiques parmi les tueurs sexuels en série que parmi les meurtriers sexuels n’ayant fait qu’une victime. La réitération de leurs crimes est un autre fait allant dans le même sens. En effet, ce que nous savons du sadique laisse à penser qu’il sera porté à commettre à répétition le même genre d’agressions sexuelles parce qu’il y trouve un plaisir morbide. Cette question du sadisme sexuel sera abordée au chapitre 7.
Auteurs
Doctorat en droit. Chercheure à l’Institut Philippe Pinel de Montréal.
Ph.D. criminologie. Professeur titulaire à l’École de criminologie et chercheur au Centre international de criminologie comparée et ce, à l’Université de Montréal.
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