1Louis Devraigne, « L’enseignement populaire de la puériculture en France », Revue française de puériculture, juin 1934.
2Les sources de ce rapide historique sont l’opus d’Yvonne Knibiehler & Catherine Fouquet, L’Histoire des mères du Moyen Âge à nos jours, Paris, Montalba, 1980, et les écrits de Devraigne. À la fin du xixe siècle sont aussi créées, grâce aux efforts de Pauline Kergomard, les « écoles maternelles », dont le nom avoue la mission : « faire envahir la famille par l’école », éduquer les mères et les enfants.
3Edmond Lesné, « Conférence de perfectionnement », Maternité : idéale revue scientifique, pédagogique, de propagande mutualiste, philanthropique et d’actualité professionnelle des puériculteurs, et des accoucheuses et puéricultrices, février 1924.
4Jean Vinchon, « L’instinct maternel est la vie même de la femme », Maman : organe mensuel de vulgarisation des principes d’hygiène et de puériculture, juin 1931.
5Cet ouvrage décrit toutefois « les soins courants » à faire « sans recours à une main étrangère » (cataplasmes, bains de tilleul, traitement contre les poux...) et « les soins d’urgence » (brûlures, blessures). Il conseille une petite pharmacie.
6Paul Morin, La Femme enceinte, Paris, Tiranty, 1947.
7Dans Prime éducation et morale de classe (Mouton, 1969), Luc Boltanski développe la thèse de la « mission civilisatrice » entreprise par les puériculteurs dans les classes populaires dès la fin du xixe siècle. Il est par contre discutable de dénier toute autonomie aux savoirs populaires et de ne les considérer que comme des savoirs en retard sur la science de l’époque.
8Louis Devraigne, Vingt-cinq ans de puériculture et d’hygiène sociale : souvenirs, conférences, films, mémoires, Paris, Doin, 1928.
9Louis Devraigne, Pour les futures mamans, par le docteur L. Devraigne, chef de service de la maternité de Lariboisière : cours moyen, Paris, Doin, 1924.
10Bulletin de l’Association française des femmes médecins, no 17, avril-juin 1934.
11Le scénario se trouve dans Louis Devraigne, Vingt-cinq ans de puériculture et d’hygiène sociale, op. cit. ; « Comment je suis devenu scénariste » est raconté par Devraigne dans Puériculture sociale : puériculture, stérilité, dénatalité, Paris, Doin, 1936.
12Cette revue n’a connu qu’un numéro unique en 1930.
13Elle complète celle établie dans Geneviève Delaisi de Parseval & Suzanne Lallemand, L’Art d’accommoder les bébés : 100 ans de recettes françaises de puériculture, Paris, Éditions du Seuil, 1980, par d’autres ouvrages rencontrés dans ma recherche.
14Il est difficile d’imaginer à l’époque un titre du type Parents.
15Les vaccinations sont encore très discutées dans l’opinion publique de l’entre-deux-guerres ; les médecins, dans l’ensemble, recommandent, outre la variole, le BCG (à absorber en trois reprises le 4e, 6e et 8e jour, une demi-heure avant la tétée dans une cuillère d’eau bouillie) et l’antidiphtérique (au cours de la 2e année). Il existe aussi un vaccin contre la typhoïde, mais le monde médical débat sur l’âge auquel il convient de vacciner.
16Le rôle de la disparité chromosomique est connu. D’autre part, dans les années 1930, certains parlent du rôle de l’acidité vaginale, mais les conclusions sont souvent opposées. En 1938, J.-L. Rochat affirme, après expérience sur la lapine et quelques essais chez la femme, que l’injection à la future mère de vitamines B donne une proportion élevée de mâles.
17Pour les auteurs et autrices des ouvrages listés plus haut, la référence n’est pas rappelée.
18L’Association française des femmes médecins – née en 1921, dotée d’un bulletin trimestriel en 1929, elle ne comprend que quelques centaines de femmes, la faculté de médecine leur étant ouverte depuis 1875 – marque ainsi sa raison d’être : outre la solidarité entre ses membres, « l’étude des questions, qui, touchant à la médecine, peuvent gagner à être envisagées du point de vue féminin ». Voir notamment le no 32 du bulletin, janvier-mars 1938.
19Marie Houdré-Boursin, Ma doctoresse, op. cit.
20Joseph Gérard, Pour combattre la mortalité infantile. Le livre des mères : conseils de médecine et d’hygiène pour la santé de la mère et de l’enfant, Paris, Librairie du magnétisme, 1904.
21Suzanne Barot-Herding, Les Centres collecteurs de lait de femmes : le centre de donneuses de lait de la maternité Baudelocque, Angers, Imprimerie du commerce, 1939.
22Cependant, les services d’hygiène de la ville de Paris ont créé un laboratoire pour le contrôle bactériologique de la propreté des laits de ramassage.
23Journal des accoucheuses, mars 1926.
24Présentée pour la première fois le 15 février 1901, cette pièce met en scène, en la personne de Lazarette, le drame des femmes de la campagne qui abandonnent leurs bébés pour devenir nourrices à la ville où les mères bourgeoises refusent d’allaiter ; elle oppose le médecin de campagne qui voit mourir les enfants à son confrère de la ville qui ne se sent pas le droit d’imposer à ses clientes « jolies, spirituelles et ambitieuses » une claustration. Eugène Brieux, Les Remplaçantes : pièce en trois actes, Paris, P.-V. Stock, 1901.
25Comité permanent des mères françaises, Le Livre porte-bonheur, Paris, 1933.
26Georgette Labeaume, « Conseils à une maman qui ne peut pas fréquenter de consultation de nourrissons », Maman : organe mensuel de vulgarisation des principes d’hygiène et de puériculture, mai 1932.
27Marie Houdré-Boursin, Ma doctoresse, op. cit.
28Journal des accoucheuses, septembre 1937 (reproduction d’un article de P. Desfosses dans La Presse médicale). Il s’agit sans doute du médecin Paul Desfosses.
29Dans l’apprentissage de la propreté qui intervient plus tardivement s’expriment aussi une très grande rigidité et la volonté d’un dressage précoce.