1Carlos A. Valero Bernal, Les Maternités, la puériculture et la prophylaxie en France, thèse de doctorat de médecine, Paris, V. Degrange, 1938.
2Edmond & Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux, Paris, Charpentier, 1889, p. 109-111.
3Le tour est un dispositif facilitant l’abandon : boîte tournante dans le mur d’un hospice permettant aux mères de déposer de façon anonyme leur nouveau-né pour qu’il soit pris en charge.
4Léon Le Fort, Des maternités : étude sur les maternités et les institutions charitables d’accouchement à domicile dans les principaux États d’Europe, Paris, V. Masson & Fils, 1866.
5Sur cet établissement, voir Scarlett Beauvalet-Boutouyrie, Naître à l’hôpital au xixe siècle, Paris, Belin, 1999.
6Roger Tourtel & Jean Favard, Cent Ans d’assistance publique à Paris, 1849-1949, Paris, Administration générale de l’Assistance publique, 1949. L’ouvrage comporte de nombreuses photographies.
7Alexandre Couvelaire, La Nouvelle Maternité Baudelocque : clinique obstétricale de la faculté de médecine de l’Université de Paris, Paris, Masson, 1930.
8Sauf indication contraire, toutes les citations de cette section sont extraites de l’ouvrage de Couvelaire.
9Maurice Lacomme a soutenu à Paris en 1926 sa thèse de médecine intitulée Une maternité pour tuberculeuses annexée à la clinique Baudelocque. Je l’ai interviewé au début des années 1980.
10Voir notamment Alexandre Couvelaire, « Une maternité pour tuberculeuses », Gynécologie et obstétrique, juin 1926 et « Le nouveau-né issu d’une mère tuberculeuse », La Presse médicale, 19 février 1927.
11Alexandre Couvelaire, La Nouvelle Maternité Baudelocque, op. cit. Sauf indication contraire, les citations de Couvelaire qui suivent sont extraites du même ouvrage.
12Louis Devraigne est notamment l’auteur de « Où en est la question de la stérilité féminine ? », La Médecine, vol. 10, no 3, 1929 ; La Nouvelle Maternité de l’hôpital Lariboisière, clinique annexe de la faculté de médecine de l’Université de Paris, Paris, Doin, 1934 ; Puériculture sociale : stérilité et dénatalité, Paris, Doin, 1936.
13Voir, outre son ouvrage, les références de la note 10.
14Couvelaire ne peut en parler dans sa brochure écrite en 1930. Sous sa direction, Suzanne Barot-Herding lui consacre sa thèse de médecine en 1939 : Les Centres collecteurs de lait de femmes : le centre de donneuses de lait de la maternité Baudelocque, Angers, Imprimerie du commerce, 1939.
15Pour l’année 1982, les prix de vente et de remboursement, fixés par l’arrêté du 18 décembre 1981 (ministère de la Solidarité nationale, ministère de la Santé) étaient de 148 francs le litre de lait frais ou congelé et 178 francs les 100 grammes de lait lyophilisé. Il existe encore aujourd’hui près de 30 lactariums associés à des hôpitaux. Fondée le 8 mai 1981, l’Association des lactariums de France a pour but de promouvoir l’allaitement maternel et le don de lait, d’améliorer les conditions de collecte et de distribution. Elle demande aujourd’hui une réglementation à l’échelle européenne.
16Opération qui consiste à broyer, in utero, la tête d’un fœtus pour en permettre l’extraction.
17Terme usité à l’époque. Par exemple : Alexandre Couvelaire, « Regard sur l’obstétricie, discours prononcé le 5 octobre 1933 à l’ouverture du VIIIe congrès de l’Association des gynécologues et obstétriciens », La Presse médicale, 18 octobre 1933.
18Louis Dartigues, Silhouettes médico-chirurgicales humoristiques, édition de l’Expansion scientifique française, 1923.
19Hommage au professeur Alexandre Couvelaire, Paris, Masson, 1935.
20J’avais pu au début des années 1980 interviewer Maurice Lacomme et deux anciennes sages-femmes de Baudelocque.
21Alexandre Couvelaire, La Maternité de l’Hôtel-Dieu : service de Mr Champetier de Ribes, année 1898 statistiques, Paris, 1899.
22Alexandre Couvelaire, « L’enseignement obstétrical à Paris : leçon d’ouverture », La Presse médicale, no 72, 1919.
23Outre ses écrits déjà cités sur les mères tuberculeuses, voir Alexandre Couvelaire, « Progrès réalisés dans la prophylaxie de la mortalité fœtale pendant la gestation », Gynécologie et obstétrique, juin 1929, et « Prophylaxie de la syphilis congénitale », Revue française de puériculture, no 1, 1933.
24Alexandre Couvelaire, Adolphe-Auguste Lesage & Marcel Moine, La Mortalité infantile pendant un siècle (1831-1935), Paris, Masson, 1937, et Étude générale de la mortalité infantile, France entière, Comité national de l’enfance, Melun, 1938.
25Louis Pasteur Vallery-Radot, Un siècle d’histoire hospitalière : de Louis-Philippe jusqu’à nos jours, 1837-1949, Londres / Paris / New York, Éditions Pierre Dupont, 1948.
26Roger Tourtel & Jean Favard, Cent ans d’assistance publique à Paris, op. cit.
27Les cours et conférences de Devraigne sont imprimés ; son thème préféré est la puériculture dans ses aspects médicaux, sociaux et éducatifs. Citons notamment : Vingt-cinq ans de puériculture et d’hygiène sociale, Paris, Doin, 1928, La Nouvelle Maternité de l’hôpital Lariboisière, Paris, 1934 et Pour les futures mamans (cours moyen), Paris, Doin, 1939.
28Carlos A. Valero Bernal, Les Maternités, la puériculture et la prophylaxie en France, op. cit.
29Louis Devraigne, « Le rôle du médecin dans les consultations prénatales », dans Cliniques obstétricales, Paris, Doin, 1930.
30Louis Devraigne, La Nouvelle Maternité de l’hôpital Lariboisière, op. cit.
31Carlos A. Valero Bernal, Les Maternités, la puériculture et la prophylaxie en France, op. cit.
33Louis Devraigne, Puériculture sociale : stérilité et dénatalité, Paris, Doin, 1936.
34Outre son ouvrage de 1936 cité note 12, voir Louis Devraigne, « Où en est actuellement la question de la stérilité féminine ? », Les Monographies de la médecine, no 6, 1929.
35Eugène Janin consacre en 1929 sa thèse de médecine présidée par Couvelaire au Service social : Fonctionnement du service social à l’hôpital et en particulier à la maternité de l’hôpital Lariboisière, thèse de doctorat en médecine, Paris, Jouve, 1929. Une ancienne sage-femme de l’hôpital Saint-Louis, interviewée, se souvenait que l’assistante sociale, Melle D., revenait en 1923 d’un voyage aux États-Unis.
36Le Service social à l’hôpital, bulletin mensuel (1923-1938) de l’association du même nom.
37Infirmière et assistante citées dans Carlos A. Valero Bernal, Les Maternités, la puériculture et la prophylaxie en France, op. cit.
38À l’époque, comme nous le verrons plus loin, ont lieu de larges débats sur les statuts professionnels dans le secteur social et celui de la santé.
39Le prématuré naît avant terme entre le 180e et le 270e jour, mais son poids est celui du fœtus normal du même âge ; le débile a un poids inférieur. Une de nos témoins, née à Chatou à sept mois en 1895, a survécu placée dans un carton de chaussures et nourrie par une nourrice venue du Nord ; elle me racontait qu’on avait dit : « Jetez-moi ça, ce n’est pas viable. »
40Louis Devraigne, Vingt-cinq ans de puériculture et d’hygiène sociale, op. cit.
41Voir Maxime Laignel-Lavastine (dir.), Histoire générale de la médecine, de la pharmacie, de l’art dentaire et de l’art vétérinaire, 3 vol., Paris, Albin Michel, 1936-1949. L’histoire de l’obstétrique est rédigée par Louis Devraigne, qui a aussi écrit La Pratique obstétricale, Paris, Masson, 1935 et L’Obstétrique à travers les âges, Paris, Doin, 1939 ; ses cours et manuels donnent l’état des connaissances.
42Louis Devraigne, « Indications actuelles de la césarienne basse », dans Cliniques obstétricales, op. cit.
43Cité par Louis Devraigne.
44Journal des accoucheuses, juin 1935.
45Question encore d’actualité avec une acuité plus grande. Au congrès de gynécologie de Marseille en 1979, un rapport dénonce la fréquence croissante et excessive des césariennes : sur 100 accouchements, 1,5 se terminait par une césarienne en 1938-1941, 4 en 1949-1952, 10,8 en 1976 et 13 en 1979 (Robert Merger, « Les opérations abusives », Le Monde, 16 mai 1979). Aujourd’hui, le taux de césariennes tourne autour de 20 %, supérieur à celui des pays scandinaves, mais inférieur à celui d’autres pays d’Europe comme l’Allemagne ou l’Italie (rapport Euro-Peristat, 2022) et du monde.
46Berthie Albrecht, « La femme et l’enfant en Russie soviétique », Le Problème sexuel, no 5, 1935. Moscou était la vitrine du socialisme ; la différence entre ville et campagne que je développe pour la France était très grande aussi en Union soviétique.