Les masculinités des grimpeurs : construire son corps et son statut

1En se fondant sur le travail de Nick Trujillo (2000), Thierry Terret rappelle quels critères permettent de repérer concrètement la masculinité hégémonique dans un espace social, qu’il soit sportif ou non (2004). Celle-ci renvoie tout d’abord à l’expression et au contrôle du pouvoir et de la force physique, qui peut passer par la force musculaire, la puissance politique, l’intelligence mais également la maîtrise technique. Elle renvoie également à la réussite professionnelle et à la hiérarchie familiale, en lien avec tout ce qui peut contribuer, en matière de pouvoir (économique ou symbolique), au maintien d’un rang supérieur (c’est-à-dire au rang au-dessus de la femme et des enfants). Elle passe également par le besoin de dépassement, par l’affirmation de l’hétérosexualité et par la domination des garçons sur les filles. Pour que la masculinité hégémonique se reproduise, Demetrakis Demetriou rappelle cependant qu’elle doit s’hybrider (2015). Autrement dit, comme le souligne Haude