1Les usages sociaux du corps nécessaires à la pratique de l’escalade positionnent ces activités du côté des loisirs plébiscités par les classes moyennes et supérieures (Aubel, 2005 ; Lefèvre, Aubel & Didier, 2023). Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les parents fortement dotés en capital économique ou en capital culturel mobilisent cette activité pour renforcer les dispositions compétitives des enfants nécessaires à leur inscription future dans une élite. Avec la multiplication des salles en ville, la pratique touche également des adolescent.es d’origine populaire dont les parents souhaitent, par ce choix, que les enfants se rapprochent des classes sociales dotées en capital culturel, mais en mettant à distance les enjeux de compétition. Comme d’autres pratiques sportives, l’escalade fait donc l’objet d’appropriations différenciées en lien avec les appartenances sociales des pratiquant.es (Clément, 1981 ; Defrance, 2011).