1 J2, p. 132.
2 Marc Allégret (1900-1973), jeune cinéaste et ami très proche de Gide.
3 André Gide et Marc Allégret, Correspondance, 1917-1949, Jean Claude et Pierre Masson (éd.), Paris, Gallimard, 2005, p. 697-698, lettre du 14 mai 1929.
4 Jean Cocteau (1889-1963) que Pierre Herbart connaît depuis 1924.
5 Voir Jean-Luc Moreau, Pierre Herbart, l’orgueil du dépouillement, Paris, Grasset, 2014, p. 87.
6 Gide passe quelques jours aux Saintes-Maries-de-la-Mer où Marc Allégret tourne un documentaire sur les fêtes des Saintes-Maries, « en particulier sur le pèlerinage des gitans, les 24 et 25 mai, à l’occasion de la fête de Marie Jacobé » (J2, note 1, p. 1198).
7 Lettre envoyée à la villa Noëlla à Malo-les-Bains, maison d’enfance de Pierre Herbart.
8 Gide séjourne chez Roger Martin du Gard du 2 au 12 août 1929 pour revoir la traduction française faite par Marcel de Coppet du conte anglais Old Wives’ Tale d’Arnold Bennett (CPD2, p. 23-24). Voir Gide et la question coloniale, op. cit.
9 Ernst Robert Curtius (1886-1956) est un romaniste et un grand critique littéraire allemand avec qui Gide entretint une correspondance de 1920 jusqu’à sa mort (voir André Gide & Ernst Robert Curtius, Correspondance 1920-1950, Peter Schnyder & Juliette Solvès (éd.), Paris, Classiques Garnier, 2019). Il doit s’agir d’une conversation téléphonique, Curtius ayant quitté Paris le 28 octobre.
10 Chez Coco Chanel, certainement. Herbart fait un premier séjour en Corse, à Francardo, pour se désintoxiquer de l’opium avant de rejoindre Jean Cocteau et Jean Desbordes à Roquebrune en mai. Il travaille dans une scierie et se consacre à l’écriture de son roman Le Rôdeur. Gide fait ici référence au second séjour d’Herbart en Corse dont il revient avant le 12 novembre, son roman terminé.
11 Enveloppe adressée à Notre-Dame-des-Pins, La Seyne, Toulon, soit à la villa des Tranchant de Lunel où Herbart se rend parfois. Il a conservé parmi ses connaissances Maurice Tranchant de Lunel (chef du Service des antiquités, des beaux-arts et des monuments historiques), auprès duquel il a été brièvement rattaché durant son service militaire au Maroc, alors protectorat français sous le commandement du maréchal Lyautey.
12 La villa Le Pin est l’ancien cabanon et atelier du peintre Théo Van Rysselberghe, père d’Élisabeth et époux de Maria. André Gide en finança la transformation à la mort de Théo pour qu’Élisabeth et Catherine puissent s’y installer.
13 CPD2, p. 81.
14 Amis d’André Gide, Simon le peintre et Dorothy sa traductrice.
15 Il s’agit de l’ancienne place Macé, rebaptisée place Charles-de-Gaulle après la Seconde Guerre mondiale.
16 Gide séjourne chez les Bussy. Il regagnera Paris le 8 mars.
17 Il doit s’agir de « La lettre de Serge », que Jean Paulhan avait envisagé de publier dans la revue et qui ne paraîtra finalement que comme prologue du Rôdeur l’année suivante.
18 Il s’agit peut-être de la propriétaire de la pension de Vence désertée le 3 février. Herbart séjournait déjà à la pension Ducrez à Vence le 21 janvier 1930. Voir Jean-Luc Moreau, Pierre Herbart, op. cit., p. 97.
19 Gide a séjourné à Bonn et à Berlin du 24 avril au 24 mai.
20 Il travaille alors sur Œdipe, commencé en juin 1929, qui « avance » aux dires de Gide, même si l’auteur passe la majorité de son séjour à Cuverville à lire André Gide et Roger Martin du Gard, Correspondance 1913-1933, Paris, Gallimard, 1968, lettre du 1er juin 1930, p. 399.
21 Le 4 juin, Gide note dans son journal : « L’esprit tout occupé par les mauvaises nouvelles de Jean-Paul, qu’il me tarde d’aller revoir à Arcachon... pendant qu’il en est temps encore. » (J2, p. 203) Atteint de tuberculose, le frère aîné de Marc Allégret décèdera à Arcachon où il se soignait quatre mois plus tard, en octobre 1930.
22 Séduit depuis quelques années par ce village et le jeune Marius Gourdan, Herbart y séjourne régulièrement. En 1932, Élisabeth et lui s’y installeront.
23 Gide fait une cure dans cette station thermale savoyarde depuis le 18 juin.
24 En 1923, la mère de Pierre Herbart quitte Malo-les-Bains pour s’installer à Saverne avec son fils Léon, nommé sous-directeur de la Banque de France dans cette ville du Bas-Rhin (Jean-Luc Moreau, Pierre Herbart, op. cit., p. 75).
25 Herbart est opiomane. Malgré plusieurs cures de désintoxication, il ne parviendra jamais à s’affranchir de son addiction.
26 Gide fait ici référence au manuscrit du Rôdeur qu’Herbart essaie de faire publier.
27 Pierre Herbart séjournera régulièrement à Saverne jusqu’à la mort de sa mère.
28 Le 12 juillet, sa cure à Challes-les-Eaux terminée, Gide écrit : « Nach Berlin ; puisque Em. m’écrit qu’elle préfère ne pas me voir arriver à Cuverville avant le 16. » (J2, p. 214)
29 La lettre de Cocteau à Gide, datée du 14 juillet 1930, a été publiée par Jean-Jacques Kihm dans Jean Cocteau, Lettres à André Gide avec quelques réponses d’André Gide, Paris, La Table Ronde, 1970, p. 162-163.
30 Jean Desbordes (1906-1944) fut le secrétaire et le compagnon de Cocteau de 1926 à 1933, devenant du même coup un familier d’Herbart, qui l’évoquera dans l’une de ses Histoires confidentielles.
31 Le 17 juin, Gide écrit à Jean Paulhan pour lui recommander la publication du premier roman d’Herbart, Le Rôdeur. Ce n’est que le 16 septembre que Gaston Gallimard annoncera à Herbart son intention de le publier.
32 Lettre envoyée au 1, rue de Haegen, Saverne, Bas-Rhin.
33 Il s’agit probablement du docteur Fougerat de David de Lastours qui prônait l’héliothérapie. Dans Morale et Nudité (Paris, 1929), Lastours vante les bienfaits du naturisme sur l’organisme et les nerfs.
34 Allusion peu claire. Pierre Lévy, Suisse installé à Paris, a été entre 1928 et 1934 l’éditeur de la revue Bifur et d’auteurs modernes comme Franz Kafka et Henri Michaux avec ses Éditions du Carrefour. Il faudrait supposer que, parallèlement à Gaston Gallimard, Herbart l’ait sollicité pour publier son livre, mais nous n’avons trouvé aucun élément confirmant cette hypothèse. Il est plusieurs fois question de lui par la suite.
35 Le docteur Marcel Sourdel (1882-1937) était le médecin traitant d’André Gide, dont le cabinet se situait rue de Verneuil dans le 7e arrondissement de Paris.
36 René Crevel (1900-1935), écrivain et poète surréaliste français, ami de Gide. Il vient d’être opéré en Suisse d’une tuberculose intestinale.
37 Cette rue se situe dans le 6e arrondissement de Paris (quartier Notre-Dame-des-Champs).
38 Herbart a en effet suivi une cure de désintoxication.
39 Enveloppe adressée à l’Hôtel de la Gare, Pléneuf, Côtes-du-Nord.
40 Le 16 septembre, Gaston Gallimard a envoyé un contrat à Pierre Herbart non seulement pour Le Rôdeur, mais pour six prochains romans. Voir Jean-Luc Moreau, Pierre Herbart, op. cit., p. 98-101.
41 Carte postale de Metlaoui – En légende : « Vue dans les Gorges du Seldja [sic] », adressée à Saverne.
42 André Gide et Élisabeth Van Rysselberghe embarquent à Marseille le 12 novembre pour Tunis. Ils font un périple à travers la Tunisie (Sousse, Kairouan, Gabès, Djerba), puis reviennent à Marseille le 21 décembre et sont le 23 au Pin où Gide restera jusqu’au 7 janvier.
43 Il s’agit de Jean Paulhan (1884-1968), et probablement de la somme qu’Herbart espère obtenir en avance sur la publication imminente du Rôdeur.
44 André Gide a passé la fin décembre 1930 et le début de janvier à Saint-Clair, chez Maria et Élisabeth Van Rysselberghe.
45 René Schwob (1895-1946), juif converti, critique, participa aux tentatives de convertir Gide. Il publia Le Vrai Drame d’André Gide chez Bernard Grasset en 1932.
46 Cocteau reproche à Herbart de ne pas aimer son dernier livre, Opium, et lui écrit : « Depuis que Gide est entré dans la maison de Roquebrune, tu as cessé d’aimer, de vivre mon œuvre. » Gide commente ainsi cette phrase dans son journal, le 15 janvier 1931 : « “Vivre son œuvre !” Oui, c’est bien cela. Sans doute parce que je suis parvenu à guérir Herbart des cocktails et de l’opium ! L’influence de Cocteau aura été une des plus pernicieuses qui se puisse imaginer. » (J2, p. 242-243)
47 Marius Gourdan (mort accidentellement en 1934), ami que Pierre Herbart a connu à Cabris et à qui il portait une très grande affection.
48 Herbart est venu voir sa mère et son frère à Saverne.
49 Marie-Louise Damien (1889-1978), connue sous le nom d’artiste de Maryse Damia, est une chanteuse réaliste très populaire dans les années 1930.
50 Ethel Whitehorn (1894-1979), grande amie d’Élisabeth qui l’a connue en 1912 au collège d’horticulture de Swanley (Sussex).
51 Nel Todd, gouvernante néozélandaise de Catherine Gide alors âgée de 8 ans.
52 Il s’agit du phare du Titan (et de ses dépendances), situé sur la côte nord-est de l’île du Levant.
53 Peut-être fait-il allusion à Ferdinand de Sastres, industriel, mécène, ami de Jean Cocteau et des surréalistes.
54 En 1923, sa famille a offert à Herbart une Harley-Davidson.
55 Le couple constitué de François et Zoum Walter, fille du peintre Jean Vanden Eeckhoudt. Installés à Roquebrune, ils étaient proches des Van Rysselberghe.
56 Gide est à Berlin jusqu’au 18 juillet.
57 Il s’agit en fait d’Alcyon, roman qui sera publié chez Gallimard en 1945.
58 Voir Jean-Pierre Prévost, André Gide, un album de famille, Paris, Gallimard, 2010, p. 122.
59 Il s’agit de la journaliste Andrée Viollis (1870-1950) avec qui Herbart partira bientôt en reportage en Extrême-Orient.
60 Herbart fait allusion aux Décades de Pontigny, rencontres d’intellectuels européens organisées par Paul Desjardins (1859-1940), auxquelles Gide se rendit régulièrement. Élisabeth Van Rysselberghe y participa également à plusieurs reprises.
61 Probablement André Allégret (1899-1971), frère de Marc Allégret, qui après un voyage de prospection en Amérique du Nord pour la société Schlumberger, est de retour en France avant d’être envoyé en Algérie.
62 Le Rôdeur est paru en mai. Il doit s’agir de l’édition originale de luxe.
63 Robert Levesque (1909-1975) était en relation avec Gide depuis 1926. En 1931 il effectuait son service militaire dans la marine, sur un navire ancré à Toulon ; Gide l’avait présenté à Herbart le 25 juin à Toulon (voir André Gide & Robert Levesque, Correspondance, 1926-1950, Pierre Masson (éd.), Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1995, p. 169-170).
64 Gide embarque pour Bastia sans Herbart le 13 septembre et reste en Corse jusqu’au 20 septembre. Il n’assistera donc pas au mariage de Pierre et Élisabeth qui aura lieu le 15 septembre.
65 Ces poèmes sont Mirliflore et Maman Bonheur, qui paraissent dans La NRF de septembre 1931.
66 Roman de Sándor Márai publié par Les Revues en 1931 et également par Gallimard la même année.
67 Nous supposons qu’il s’agit d’une personne employée par Élisabeth Van Rysselberghe.
68 Élisabeth et Catherine viennent de passer une partie du mois d’août au Pin, à Saint-Clair. Le 22 août, Élisabeth a écrit à sa mère pour lui annoncer son prochain mariage avec Pierre, prévu pour le 15 septembre, « pour simplifier la situation et légitimer l’enfant qui va venir, je l’espère, j’en suis certaine » (CPD2, p. 152). Elle a dû ensuite raccompagner Pierre à Cabris, avant de retourner au Pin.
69 Paul Daydé (1890-1972), médecin et maire socialiste du Lavandou.
70 Référence à La Séquestrée de Poitiers, récit d’André Gide publié en 1930. La jeune recluse de l’histoire avait baptisé « cher grand fond Malampia » la chambre dans laquelle elle vécut cloîtrée dans la fange pendant vingt-cinq ans.
71 Petite ville près de Saint-Tropez sur la route qui mène à Saint-Clair.
72 C’est-à-dire « bise ».
73 Nom inconnu ; sans doute s’agit-il d’une personne attachée au service d’Élisabeth Van Rysselberghe.
74 Nous n’avons pu identifier cette personne.
75 Bernhard von Bülow (1849-1929), homme d’État allemand dont les Mémoires venaient de paraître chez Plon.
76 Adrien Bourgogne (1785-1867), grenadier de la garde impériale qui relate la retraite de Russie de 1812-1813.
77 Le frère de Pierre Herbart fume lui aussi de l’opium.
78 Nous n’avons pu identifier cette personne.
79 Nous n’avons pas retrouvé cet article.
80 Cocteau contracta la fièvre typhoïde et passa quarante jours à la clinique Malartic à Toulon (fin août 1931). Il séjourna durant sa convalescence à la Villa Blanche, près de Toulon.
81 Allusion au texte qui paraîtra dans La NRF du 1er septembre sous le titre « Zone dangereuse » où l’on peut lire l’histoire « Mirliflore » d’Herbart. Dans les Mémoires d’un âne de la comtesse de Ségur, Mirliflore est un âne prétendu savant.
82 Élisabeth est probablement allée chercher Pierre à Cabris pour le conduire à Marseille où il pouvait prendre le train, peut-être après un arrêt de quelques jours à Saint-Clair.
83 Élisabeth donnait un nom à chacune de ses voitures.
84 Le chien de Pierre Herbart.
85 Bernard Groethuysen (1880-1946), témoin du mariage, est allemand.
86 Élisabeth et Pierre projettent d’acheter une maison à Cabris. Ils achèteront un terrain et y feront construire une petite maison qui par la suite sera agrandie et deviendra un lieu essentiel pour Élisabeth, pour André Gide, puis pour Catherine.
87 « Zone dangereuse » comprend « Mirliflore » et « Maman Bonheur » (publiés dans La NRF de septembre 1931, p. 365-368).
88 Dmitri Petrovich Mirsky (1890-1939), fils d’un prince russe, émigra en Angleterre. Rallié au communisme, il fut l’auteur d’ouvrages historiques sur la Russie. Il a participé aux Décades de Pontigny en 1927 et était connu du milieu de la NRF. Dans La NRF de septembre 1931, il publia l’article « Histoire d’une émancipation ».
89 Ce roman d’Irène Némirovsky fut publié chez Grasset en 1929, puis adapté au cinéma en 1931 par Julien Duvivier.
90 Vu est un hebdomadaire d’actualité dont le directeur est Louis Martin-Chauffier. Romancier, directeur littéraire aux éditions Au Sans Pareil, celui-ci devint en 1931 rédacteur en chef d’un magazine d’information ; il coordonnera à partir de 1932 la publication des Œuvres complètes de Gide et dirigera Vendredi à partir de 1935. Herbart était pressenti pour réaliser un reportage photographique, voire cinématographique, au cours de son expédition.
91 Alix Guillain (1876-1951), journaliste et traductrice, membre du Parti communiste français, et compagne de l’écrivain et philosophe Bernard Groethuysen. Elle est l’intermédiaire d’Herbart pour réaliser des reportages pour le compte de L’Humanité. Ils seront tous deux témoins au mariage du couple Herbart.
92 Actuellement Hô Chi Minh-Ville.
93 La Petite Dame, informée du prochain mariage de sa fille avec Herbart, s’interroge au sujet de cette décision : « Je suis seulement un peu déconcertée par la tournure que prennent les événements : pourquoi ce mariage ? [...] Il me semble que tout le reste dans la vie d’Élisabeth fut sage et que c’est ici que commence l’aventure ! » (CPD2, p. 152-153)
94 Élisabeth est enceinte.
95 C’est sur la demande insistante de Gide que fut versée cette somme, après la publication du Rôdeur ; il aurait même proposé qu’elle soit prélevée sur ses propres revenus.
96 Pierre Herbart est à Paris du 13 au 18 octobre, rue Vaneau, où il fait connaissance avec Maria Van Rysselberghe.
97 Voiture d’Élisabeth Van Rysselberghe.
98 Il s’agit de Charles Brunard (1906-1985), ami de Gide depuis 1921.
99 C’est-à-dire au 1 bis, rue Vaneau, où habite André Gide ainsi que Maria Van Rysselberghe.
100 Il s’agit du cirque Médrano, boulevard de Rochechouart.
101 Marie-Thérèse Franck (1890-1989) est l’amie d’Élisabeth Van Rysselberghe depuis leur scolarité au lycée Racine à Paris.
102 Paul Verbrughe est un Argentin d’origine belge présenté à Gide par Charles Brunard en août 1931.
103 Lucien Vogel (1886-1954), directeur de presse, lança le magazine d’actualité Vu en 1928. Il est le père de Nadine Vogel et sera le beau-père de Marc Allégret.
104 Nous ne voyons pas à qui Herbart fait allusion.
105 Pierre Herbart doit apprendre à manier le matériel pour filmer lors de son voyage en Indochine. Il quitte Paris le 18 octobre.
106 Roman de Fiodor Dostoïevski.
107 La Croix du Sud est une constellation de l’hémisphère sud. Le rayon vert est un éclat lumineux très bref, produit lorsque le soleil disparaît à l’horizon marin.
108 Yvonne Deknop (1895-1930), alias Yvonne George, est une chanteuse belge. Pierre Herbart fait ici référence à Chanson de marin, composée par Georges Auric en 1926.
109 Prénom choisi par le couple pour leur fils, qui naîtra le 25 avril 1932 et mourra trois jours plus tard.
110 Sophie Tucker (1886-1966) est une chanteuse et actrice américaine.
111 Il s’agit du ballet d’Igor Stravinsky.
112 Il s’agit de Gaston Palewski (1901-1984), diplomate et homme politique. Élisabeth et ce dernier avaient en effet tous deux participé aux Décades de Pontigny en août 1926 selon l’agenda de Paul Desjardins (inédit).
113 Paquebot de la Compagnie des messageries maritimes.
114 Tianjin.
115 Shenyang.
116 Depuis le 18 septembre 1931, l’empire du Japon a envahi la Mandchourie et est entré en guerre contre la République de Chine.
117 Il est difficile de savoir à quel livre de Joseph Conrad (1857-1924), dont la plupart des romans sont des récits de navigation, Herbart fait référence.
118 En 1898, la France s’était fait attribuer un territoire en Chine, la région de Kouang-Tchéou-Wang, où elle créa le port franc stratégique de Fort-Bayard (actuellement Zhanjiang).
119 Hermann Schomberg (1907-1975) est un acteur allemand, mais sa carrière au cinéma ne semble avoir commencé qu’en 1935.
120 Roman de Fiodor Gladkov écrit en 1925.
121 De ses postes de président du gouvernement central et de Premier ministre de la République de Chine (15 décembre 1931).
122 Tianjin.
123 Harbin.
124 « Déposé dans cet hôtel par les Gédéons. » Depuis le début du xxe siècle, cette organisation chrétienne distribue des bibles dans maints établissements dans un but évangélique.
125 Protagoniste des Mémoires d’un âne de la comtesse de Ségur.
126 Andrée Viollis publie plusieurs articles dans Le Petit Parisien entre octobre 1931 et février 1932.
127 Numéro du 25 décembre 1931, « Du calme britannique de Hong-Kong au tumulte chinois de Canton ».
128 Charles Vaulpré était alors premier lieutenant sur le paquebot Général Metzinger, bâtiment affecté sur la ligne vers l’Extrême-Orient de la Compagnie des messageries maritimes de 1927 à 1933.
129 Recueil de nouvelles de Somerset Maugham dont la traduction française de Marie-Christine Blanchet fut publiée par les Éditions de France en 1925.
130 Paquebot de la Compagnie des messageries maritimes qui assura la ligne d’Indochine par le canal de Suez entre 1927 et 1939.
131 Le Huangpu est un fleuve qui traverse Shanghai.
132 C’est-à-dire L’Humanité.
133 Ce roman fut publié en 1931 chez Grasset.
134 Herbart fait référence à un personnage de son roman Le Rôdeur, dont la première partie s’intitule « Le cahier de Serge ».
135 C’est le meurtre de deux missionnaires allemands en Chine en 1898 qui déclencha le début d’un mouvement de révolte menant en 1900 à la guerre des Boxers et à l’intervention d’une coalition européenne menée par l’Allemagne de Guillaume II, qui recommanda à ses troupes de faire preuve de la plus grande sauvagerie.
136 Eugène Chen (1878-1944), avocat chinois, fut conseiller de Sun Yat-sen puis ministre des Affaires étrangères de 1925 à 1927. Réfugié à Moscou lors de la prise du pouvoir par Tchang Kaï-chek, puis après un séjour en Europe, il retrouva brièvement son poste avant qu’il ne lui soit retiré en 1934 par le Kuomintang. Il est considéré comme le diplomate chinois le plus important des années 1920.
137 Le Petit Parisien du 28 janvier 1932 : « La colère gronde à Nankin contre les Japonais ».
138 Il s’agit de la Concession internationale de Shanghai.
139 Zhabei (il s’agit aujourd’hui d’un quartier de Shanghai).
140 North Sichuan Road était déjà une grande artère commerciale de Shanghai où un nombre important d’immigrés japonais s’était installé dans les années 1920.
141 « Que signifie l’attaque de Shanghai ? Le début de la conquête du Pacifique. »
142 Le Petit Parisien du 1er février 1932 : « Les représentants des puissances à Changhaï multiplient leurs efforts pour ramener le calme. »
143 Quai boulevard de Shanghai, aussi appelé « Berge des étrangers ».
144 Réginald Auxion de Ruffé, qui publiera en 1939 La Farce de l’opium.
145 Indicateur officiel de la SNCF présentant l’intégralité des tableaux horaires des trains français.
146 Parc situé au bout de North Sichuan Road.
147 Herbart travaille au roman Contre-ordre, qui paraîtra en 1935 chez Gallimard.
148 Herbart fait sûrement allusion au personnage du docteur Moulineaux dans Tailleur pour dames de Georges Feydeau.
149 Jeu de cartes qui se joue à deux et que Gide, la Petite Dame et sa fille adoraient pratiquer.
150 CPD2, p. 236.
151 Allusion incertaine. Il pourrait s’agir d’Andrée Sachs, épouse en secondes noces du peintre et homme de lettres Michel Georges-Michel (1883-1985) et mère de l’écrivain Maurice Sachs (1906-1945) qui séjourne alors aux États-Unis où il vient d’épouser Grace Gwladys Matthews.
152 Wilhelmine de Bayreuth (1709-1758), sœur de Frédéric II de Prusse, a rédigé ses Mémoires en français.
153 Personne non identifiée.
154 CPD2, p. 285.
155 Mlle Hemmerlin est la directrice de La Pelouse (voir CPD2, p. 518).
156 Parti le 28 janvier pour Syracuse, Gide y a passé un mois pour travailler à Geneviève.
157 Du 22 février au 7 mars, André Malraux a fait une expédition à Djibouti pour le compte de L’Intransigeant afin de retrouver les ruines du royaume de la reine de Saba.
158 Arnold Naville (1879-1952), banquier genevois, était le frère d’un condisciple de Gide à l’École alsacienne et son fidèle ami.
159 Difficile de préciser à quoi il pense. À cette époque Gide se dit très préoccupé par la suite des émeutes de février à Paris (voir J2, p. 458).
160 La première a lieu le 30 avril à l’Opéra de Paris, avec une musique d’Igor Stravinsky et une mise en scène de Jacques Copeau ; Ida Rubinstein y incarne le rôle-titre. Le livret de Gide paraît dans La NRF de mai 1934, puis en volume.
161 Le 28 mars, Gide part pour Marseille et rencontre Jean Giono (1895-1970) qui l’emmène à Manosque. Puis il séjourne à Nice avec la Petite Dame et Roger Martin du Gard, et du 25 au 27 mars, il part pour l’Italie avec Élisabeth et revient par la Suisse pour embrasser Catherine. Il rentre à Paris le 2 avril.
162 Édouard Corniglion-Molinier (1898-1963), aviateur, fut le pilote de Malraux pour son expédition.
163 Probablement Claude Naville (1908-1935), qui écrira André Gide et le communisme, publié en 1936, ou son frère Pierre. Fils d’Arnold Naville, ils étaient tous deux très engagés dans la mouvance communiste. Cette lettre n’a pas été retrouvée.
164 La nouvelle politique économique instaurée par Lénine en 1921 et supprimée par Staline en 1930.
165 Texte de Lénine publié en 1917 où il théorise le rôle de l’État.
166 Roman de Mikhaïl Cholokhov paru en 1932.
167 Le Deuxième Jour de la création, texte d’Ilya Ehrenbourg paru en 1933.
168 CPD2, p. 427.
169 Il s’agit des cahiers tenus par un berger zoophile, mort à 20 ans, et qui avait été confiés à Gide en 1927 par une institutrice, Mathilde Pomès. Gide les avait trouvés si intéressants qu’il les avait fait dactylographier, les montrait à ses amis et envisageait même d’en faire une édition confidentielle.
170 Jef Last (1898-1972), écrivain néerlandais communiste, avait rencontré Gide en octobre 1934 lors d’une réunion de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR), proche du Parti communiste français, à la Maison de la Mutualité.
171 Gide part de Paris le 19 mars avec Jef Last pour se rendre à Fès chez Guy Delon, alias Si Haddou (1900-?), Français converti à l’islam. Gide y écrit Acquasanta, qui sera publié en 1938. Il repart le 17 avril et rentre à Paris le 28 avril.
172 Du 21 au 25 juin, Gide préside à la Mutualité le premier congrès international des écrivains pour la défense de la culture. Le 22 il prononce un discours « Défense de la culture » publié dans Marianne le 26 et dans le Journal de Moscou le 29.
173 Marcel de Coppet (1881-1968), ami et gendre de Roger Martin du Gard, était administrateur colonial. Il avait ainsi facilité le voyage de Gide au Congo en 1925. Il avait été nommé en 1934 gouverneur des Somalies, résidant à Djibouti. Voir André Gide et la question coloniale, op. cit.
174 Emmanuel Berl (1892-1976), journaliste et homme politique, avait lancé en 1932 l’hebdomadaire de gauche Marianne, qui appartint jusqu’en 1937 à Gaston Gallimard.
175 Depuis le printemps 1935, l’Italie massait des troupes en Érythrée, malgré les protestations de l’Éthiopie, dont l’invasion fut déclenchée en octobre sans déclaration préalable.
176 Gide part le 11 juillet 1935 pour Montreux et La Pelouse d’où il emmène Catherine en compagnie de Bernard, un enfant du même âge, pour un voyage autour du mont Blanc. Puis il passe deux jours à Lalley auprès de Jean Giono. Du 25 juillet au 10 août, il est en cure à La Lenk, dans les Alpes suisses.
177 Gide va en effet passer tout le mois de septembre à Cuverville, auprès de sa femme.
178 En fait, Gide et ses compagnons, après Moscou et Leningrad, se rendront en Crimée, jusqu’à Sébastopol.
179 Gayana Kouzmine-Kararaev (1913-?) vivait à Paris avec sa mère ; elle avait connu Gide et Herbart lors du congrès pour la défense de la culture. C’est Herbart qui la présenta à un attaché de l’ambassade russe qu’elle épousa. Revenue en Russie, elle devient la secrétaire de l’écrivain Alexis Tolstoï, travaillant par ailleurs dans une usine d’armement. Voir Jean-Luc Moreau, Pierre Herbart, op. cit., p. 190-191.
180 Alexis Tolstoï (1882-1945), écrivain soviétique apparenté à Léon Tolstoï et Ivan Tourgueniev.
181 Tsarskoïe Selo, renommé Dietskoïe Selo entre 1918 et 1937, est actuellement la ville de Pouchkine.
182 Il peut s’agir de l’article « À propos des Nouvelles Nourritures d’André Gide », La Littérature internationale, no 4, 1936, p. 66-69.
183 Le Rôdeur et Contre-ordre.
184 Ilya Ehrenbourg (1891-1967) est un écrivain et journaliste soviétique qui joua un rôle important lors du premier congrès international des écrivains pour la défense de la culture (1935), présidé par Gide et Malraux. Il contribua d’ailleurs au numéro de janvier 1936 de La Littérature internationale, le premier que dirigea Pierre Herbart.
185 Agence de voyages créée en 1929 par le régime soviétique pour accueillir les visiteurs étrangers.
186 Petite ville de villégiature proche de Saint-Pétersbourg où la tsarine Catherine II fit construire un palais de style palladien pour son fils, le futur Paul Ier. Pavlovsk est évoquée entre autres dans L’Idiot de Fiodor Dostoïesvki.
187 « Mme Zakarka » parut dans Contre-ordre sous le titre « La Bonne aventure ».
188 Chats de Cabris, semble-t-il.
189 Ibicus ou les Aventures de Nevzorov.
190 Sergueï Dinamov (1901-1939) est un écrivain et critique littéraire russe, spécialiste de William Shakespeare et de la littérature américaine. Faussement accusé d’appartenir à un mouvement contre-révolutionnaire, il sera exécuté par le Commissariat du peuple aux Affaires intérieures (NKVD, dont dépend la police politique) à Kommunarka (au sud-ouest de Moscou), puis réhabilité en 1956. Il fut rédacteur en chef de la revue La Littérature internationale dès son premier numéro en 1933.
191 Herbart dirigera en compagnie de Boris Aronovitch Pessis (1901-1974) le département français de la revue pendant les six premiers mois de 1936. Il y publiera six articles.
192 « Les Nouvelles Nourritures », RR2, p. 749.
193 On peut lire certains de ces passages dans « À propos des Nouvelles Nourritures d’André Gide », art.cité.
194 Louis Guilloux (1899-1980) était, depuis la parution de Sang noir en 1935, un écrivain reconnu, engagé à gauche dans les mouvements antifascistes où il côtoyait Gide et Malraux.
195 Son article sur Louis Guilloux, « Le sang noir », paraîtra en janvier 1936 dans La Littérature internationale (p. 85-86) ; « À propos d’Indochine S.O.S. d’Andrée Viollis » suivra dans le numéro suivant (p. 87-88).
196 Isaac Babel (1894-1940), écrivain russe, était connu depuis la parution en 1926 de son recueil Cavalerie rouge. Menacé par les purges staliniennes, il sera finalement fusillé.
197 Boris Pasternak (1890-1960) était un écrivain russe renommé, mais était tombé en disgrâce en 1932 après avoir été accusé de subjectivisme. Il échappa pourtant aux purges et connu la gloire en 1957 avec Le Docteur Jivago.
198 Pièce réaliste de Nikolaï Pogodine créée en 1935.
199 Maria Osten (1908-1942), née Maria Greßhöner, journaliste, autrice de livres pour la jeunesse et compagne de Mikhaïl Koltsov, venait de publier Hubert au pays des merveilles.
200 Jacques Deval (1890-1972) est un dramaturge français. Il peut s’agir de Tovaritch, pièce créée à Paris en octobre 1933, ou de Marie-Galante, créée l’année suivante (voir Jean-Luc Moreau, Pierre Herbart, op. cit., p. 200).
201 Théâtre à Montmartre dirigé à l’époque par Charles Dullin.
202 Il s’agit probablement du propriétaire de l’agence immobilière Lugon, en activité au Lavandou de 1900 à 1989.
203 Film de 1934 des « frères » Sergueï et Gueorgui Vassilev consacré au héros soviétique Vassili Tchapaïev.
204 Pièce de Nikolaï Pogodine de 1934.
205 Hebdomadaire fondé en 1935 par Andrée Viollis, l’historien André Chamson (1900-1983) et l’écrivain Jean Guéhenno (1890-1978).
206 Simone Téry (1897-1967), fille d’Andrée Viollis et du patron de presse Gustave Téry. Elle fait partie de l’équipe de direction de l’hebdomadaire Vendredi.
207 Simone Téry se lia successivement avec Jean Giono, Paul Nizan, et donc peut-être avec Pierre Drieu La Rochelle.
208 Revue de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR), à laquelle Gide participa à ses débuts dans le comité de direction, aux côtés d’Henri Barbusse, Romain Rolland et Paul Vailland-Couturier.
209 Gide envoya à Herbart son texte intitulé « Rencontre à Tolède » qui parut dans le troisième numéro de La Littérature internationale de février 1936 (p. 3-5) et fut repris en 1948 dans le recueil Rencontres.
210 Le Parc Central de Culture et de Détente, renommé parc Gorki en 1936, à la mort de celui-ci.
211 Mikhaïl Koltsov (1898-1940), révolutionnaire, écrivain et journaliste à la Pravda, organisera la visite de Gide en URSS. Il sera victime de la Grande Terreur instaurée par Staline.
212 Vladimir Sokoline (1896-1984), écrivain et diplomate soviétique, travaillait alors comme secrétaire d’ambassade à Paris.
213 André Lurçat (1894-1970), frère du peintre Jean Lurçat. Il travaille à Moscou de 1934 à 1937.
214 Jeanne Bourgeois (1875-1956), dite Mistinguett, est une actrice et chanteuse française, connue pour sa voix gouailleuse.
215 Il s’agit en fait de C’est vrai..., l’un des plus grands succès de Mistinguett, enregistré en 1933.
216 Personne non identifiée.
217 Maurice Chevalier (1888-1972), grand chanteur de music-hall français qui fit une belle carrière au cinéma. La chanson Je suis un méchant date de 1932.
218 Marie Dubas (1894-1972), comédienne et chanteuse de music-hall, célèbre pour son interprétation de Mon légionnaire.
219 Cette lettre nous est connue par les extraits parus dans un catalogue de vente (voir BAAG, no 112, octobre 1996, p. 436-437).
220 Il doit s’agir, d’après la suite de cette lettre, du récit « Rencontre à Tolède », qui ne parut finalement pas dans la Pravda, mais dans La Littérature internationale.
221 Maurice Kirsch (1906-1998), dit Maurice Lime, militant du parti communiste. Il critiquera la position du PCF au moment des procès de Moscou.
222 Léon Moussinac (1890-1964), écrivain et critique de cinéma, est l’un des fondateurs de l’AEAR avec Louis Aragon et Paul Vaillant-Couturier.
223 Éditions sociales internationales, éditions du Parti communiste.
224 Les éditions Rieder, créées en 1913, publiaient des auteurs de gauche et soutenaient la revue Europe. Elles devinrent en 1939 les Presses universitaires de France.
225 Paul Vaillant-Couturier (1892-1937), journaliste, rédacteur en chef de L’Humanité et dirigeant communiste.
226 Georges Sadoul (1904-1967), historien du cinéma.
227 Joris Ivens (1898-1989), réalisateur et documentariste néerlandais.
228 Peut-être en raison du projet de traduction de ce livre en russe par Elsa Triolet.
229 Sel qui aide à la digestion.
230 François Lejeune (1908-1982), dit Jean Effel, dessinateur français communiste qui recevra le prix Lénine pour la paix en 1946.
231 Ervin Sinko (1898-1967), homme politique d’origine hongroise, journaliste et écrivain, passe par Moscou entre 1935 et 1937, puis à Paris avant de rejoindre Zagreb pendant la guerre.
232 Béla Kun (1886-1938), homme politique hongrois, est l’un des fondateurs de la République des conseils de Hongrie, et sera victime des purges staliniennes.
233 Bypeed est la forme anglicisée de « Bipède », surnom de Gide créé par Jacques Copeau.
234 Il s’agit probablement d’Ely Halpérine-Kaminsky (1858-1936), écrivain et traducteur franco-russe.
235 Servant de cadre au premier roman de Dabit, l’Hôtel du Nord était la copropriété de ses parents.
236 Le 7 septembre, Gide assiste aux obsèques de Dabit à Paris.
237 Bola Boleslavaskaïa, guide et interprète de Gide en URSS, fut arrêtée et exilée ou exécutée trois ans après le voyage de Gide, simplement en raison de la proximité qu’elle avait eue avec lui.
238 Il semble que Gide discute ici avec Herbart à propos d’un texte qu’il est en train d’écrire.
239 La guerre d’Espagne (juillet 1936-avril 1939) entraîne la mobilisation de volontaires républicains : Jef Last part fin septembre, Malraux est engagé depuis juillet.
240 Maria Van Rysselberghe est arrivée à Paris le 7, après une semaine passée à Nice chez Roger Martin du Gard.
241 Roger Martin du Gard se trouve à Nice, donc proche des lieux où Pierre Herbart a pu se rendre.
242 C’est-à-dire à la quantité d’échanges et de contacts qu’il doit avoir au sujet de la publication imminente de son livre sur l’URSS.
243 Domestique de la Petite Dame à Paris.
244 Pierre Herbart a écrit, datée du 2 novembre 1936, une « Lettre à André Gide » qui sera publiée dans Vendredi, le 20 novembre 1936.
245 Béatrice Appia (1899-1998), artiste peintre d’origine suisse, avait épousé Eugène Dabit en 1924.
246 Il s’agit de Robert ou l’Intérêt général, pièce « engagée » écrite en 1934, reprise en juin 1936 ; elle devait être montée par Louis Jouvet en juin, mais Gide renonce finalement, la reprenant plusieurs fois par la suite sans vraiment convaincre son entourage.
247 Herbart travaille à ses commentaires du récit de Gide et à son propre récit du voyage en URSS.
248 Il s’agit de Gilles Margaritis qui jouait au cirque Médrano. Il était le fils d’un ami de Martin du Gard.
249 Allusion non éclaircie.
250 Femme de ménage de Gide au Vaneau (voir J2, p. 487).
251 Cette lettre nous est connue par les extraits parus dans un catalogue de vente (voir BAAG, no 19, juillet 1973, p. 36-37).
252 Jaume Miravilles i Navarra (1906-1988), homme politique et écrivain espagnol de langue catalane.
253 Il s’agit de la lettre ouverte publiée dans Vendredi le 20 novembre 1936.
254 Devant la défaite probable des républicains espagnols, il est envisagé d’envoyer en Espagne une délégation d’intellectuels de divers bords (des intellectuels de gauche et des catholiques de droite) afin de tenter une médiation pour éviter des massacres. Gide doit en faire partie et Herbart est envoyé en éclaireur (CPD3, p. 585).
255 Largo Caballero (1869-1946), syndicaliste et homme politique espagnol, fut chef du gouvernement républicain de septembre 1936 à mai 1937.
256 Édouard Serre (1896-1942), ancien pilote de l’Aéropostale, était alors directeur du matériel et du personnel d’Air France.
257 C’est-à-dire d’extrême droite, donc favorable à la victoire de Franco.
258 Le R.P. Paul Doncœur (1880-1961), jésuite rédacteur à la revue Études, militait dans les mouvements de jeunesse catholique ; Gide le connaissait bien.
259 Victor Basch (1863-1944), philosophe d’origine hongroise, cofondateur de la Ligue des droits de l’homme. Il fut assassiné en 1944 par la milice.
260 Robert d’Harcourt (1881-1965) était un universitaire catholique.
261 Le général Édouard de Castelnau (1851-1944) avait été chef d’état-major des armées pendant la Première Guerre mondiale.
262 L’abbé Paul Couturier (1881-1953) était un apôtre de l’œcuménisme.
263 Finalement, Gide décide de revoir Herbart pour parler de leur travail commun. Il quitte Paris le 20 avril et revient le 30.
264 Peut-être Gide fait-il allusion à l’auberge de la Colombe d’or de Saint-Paul-de-Vence, fréquentée par des artistes comme Picasso, Matisse et Prévert.
265 Wladimir Malacki (1908-1998), Juif polonais, devenu en France ouvrier marxiste, avait une vocation d’écrivain qui avait retenu l’attention de Gide en 1935. Sous le nom de Jean Malaquais, il obtiendra le prix Renaudot en 1939 pour Les Javanais.
266 Œuvre majeure de Roger Martin du Gard, en huit romans publiés de 1922 à 1940.
267 Texte inédit, joint aux lettres de Pierre Herbart.
268 Dans une note, Herbart écrit à propos de Gide : « Je m’aperçois que la marche en crochet de son esprit (elle me fait penser au cavalier du jeu d’échecs) l’a mené plus rapidement au but que toutes nos lignes droites. » (En URSS, 1936, Paris, Gallimard, 2008, p. 80)
269 Les Audides sont le quartier, à l’écart de Cabris, où le couple Herbart s’est finalement installé.
270 Gide porte son manuscrit chez Gallimard le 3 mai et celui d’Herbart le lendemain (CPD3, p. 14-15).
271 Martin du Gard est à Rome de la fin mars à la mi-mai 1937. Finalement, Herbart renonce à cette idée (voir Roger Martin du Gard, Correspondance générale, Paris, Gallimard, 1992, vol. 7, p. 95).
272 Boris Souvarine (1895-1984), journaliste et militant politique, communiste dissident, était entré dans l’opposition à Staline dont il avait publié une biographie en 1935.
273 Harry Schultz-Wilde (1899-1978), ancien secrétaire de l’écrivain communiste allemand Theodor Plievier, était un ami de Last qui intéressa Gide à son sort.
274 Une commission d’enquête dans les colonies fut créée en janvier 1937 ; Gide fut affecté à la seconde sous-commission chargée de l’Afrique-Occidentale française, pour les questions concernant l’instruction.
275 Yvonne Davet (1906-2007) a adhéré au Parti communiste français en 1933 par amour pour Gide et en a été exclue en raison de son soutien à Gide après la parution du Retour de l’URSS. Elle sera secrétaire de Gide de 1946 à 1950.
276 « Herbart travaille et espère sortir un nouveau livre en octobre. Après ce premier pas hors du communisme orthodoxe de France, on sent qu’il lui est intolérable de n’en pas faire un second qui le replace parmi les révolutionnaires dont il est si foncièrement. » (CPD3, p. 30)
277 Article « Mise au point » publié dans La Flèche le 20 novembre 1937.
278 Le prix Nobel a été décerné le 11 novembre à Roger Martin du Gard. Ses relations avec sa femme, Hélène (1887-1949), étaient difficiles. Leur fille Christiane est l’épouse de Marcel de Coppet.
279 Aline Mayrisch, surnommée Loup, devait résider à ce moment-là à Cabris, où elle devait faire construire une villa, La Messuguière.
280 Jules Sauvy (1879-1957), médecin généraliste qui compte André Gide et Albert Camus parmi ses patients.
281 L’exposition internationale qui se tint à Paris du 25 mai au 25 novembre 1937.
282 Du 19 décembre au 2 janvier, Catherine est aux sports d’hiver en compagnie des élèves de son ancien pensionnat La Pelouse (CPD3, p. 66-68).
283 En effet, en raison de ses conceptions progressistes, devenu gouverneur général de l’AOF sous le Front populaire, Marcel de Coppet allait faire l’objet d’attaques dans le journal d’extrême droite Gringoire, en particulier d’accusations visant ses mœurs supposées avec des indigènes.
284 À la suite d’un ennui de santé sans gravité (voir CPD3, p. 58).
285 Renée Naville est la fille d’Arnold Naville et la femme d’Yves Allégret (frère de Marc Allégret).
286 Paquebot de la compagnie de navigation Paquet qui assurait la liaison entre Marseille, le Maroc et le Sénégal depuis 1925.
287 Roman paru chez Gallimard en 1937.
288 Solidaires dans leurs luttes politiques, Herbart et Malraux divergent sur la question littéraire.
289 C’est-à-dire la transcription d’un message transmis au bateau par radio.
290 Film de Marcel L’Herbier sorti en 1934.
291 Palais du gouvernement général de l’AOF, résidence du couple de Coppet.
292 Lucien Combelle (1913-1995), écrivain et journaliste français, fut brièvement le secrétaire de Gide en 1937.
293 Nous ne savons pas la nature exacte des ennuis de santé d’Élisabeth ; cependant, au début du mois de février, André Gide et Pierre Herbart sont tous deux rassurés par les nouvelles envoyées par la Petite Dame (André Gide, Correspondance avec Maria Van Rysselberghe, op. cit., p. 822).
294 Il s’agit de Dabo Cissoko dont Gide résume les propos dans son journal (J2, p. 598).
295 Côte-de-l’Or britannique, actuel Ghana.
296 Lecture douteuse et allusion obscure.
297 Pierre arrive au Vaneau le 9 mars au soir, tout comme Gide qui revient de l’enterrement de Valentine, la plus jeune sœur de Madeleine Gide, morte dans la nuit du 5 au 6 mars d’un cancer de la moelle épinière. La Petite Dame ne s’éclipsera qu’une semaine plus tard (CPD3, p. 75-77).
298 Caméléon ramené d’Afrique et confié au vivarium du Jardin des plantes (J2, p. 606).
299 Jeanne, l’autre sœur de Madeleine, avait épousé l’ami de Gide Marcel Drouin.
300 Gide s’inquiète pour la santé d’Herbart qui a fait une crise de paludisme lors de leur voyage de retour.
301 Cette lettre nous manque.
302 Pour lui permettre de travailler à son roman Les Javanais, Gide a alloué à Wladimir Malacki une somme lui permettant de s’installer à Cabris.
303 Voir André Gide et Jean Malaquais, Correspondance 1935-1950, Paris, Phébus, 2000, p. 68.
304 Yvonne de Lestrange (1892-1977), surnommée Pomme, fut un temps la maîtresse de Marc Allégret qu’elle avait rencontré au Congo. Elle avait eu de lui un enfant, mais Marc refusa de l’épouser. Gide lui rendit souvent visite au château de Chitré (Vienne).
305 Gide ne viendra pas à bout de ce rapport, dont il n’existe que quelques feuillets (voir Gide et la question coloniale, op. cit., p. 211-212).
306 Madeleine Gide est morte le 17 avril (jour de Pâques), léguant Cuverville à son neveu Dominique Drouin.
307 CPD3, p. 111 et 114.
308 Gide avait loué une maison à Cabris pour que Malacki puisse y passer sa convalescence.
309 Gustave Rodrigues (1872-1940) a écrit à Gide en février et juillet 1937. André Gide fait probablement référence à l’article de Rodrigues paru dans le numéro spécial du 11 novembre 1938 (no 476 bis) du quotidien Le Nouvel Âge qui faisait campagne contre la guerre.
310 On apprend ainsi que fin 1938 Wladimir Malacki, alias Jean Malaquais, songeait déjà à partir pour le Mexique. Le 19 juillet 1939, il écrit à Léon Trotsky, exilé au Mexique depuis 1937 : « Il y a quelques mois, André Gide écrivait à Diego Rivera à mon sujet, qui voulais (et voudrais encore) aller au Mexique. Il me paraît que vous aviez eu connaissance de cette lettre, car dans une de vos missives à André Breton vous en aviez touché mot. Du reste je crois que Diego Rivera n’a pas donné suite à la démarche de Gide. » (Cahier Jean Malaquais, no 13, septembre 2022, p. 31)
311 Ernestine et Marie sont des domestiques.
312 Harry Domela (1905-1978 ?), né en Lettonie, est un communiste qui s’est fait passer pour un petit-fils du Kaiser Guillaume II et a fui l’Allemagne en 1933. Il est allé combattre en Espagne dans les Brigades internationales où il fit la connaissance de Jef Last. Réfugié en France, il fut interné au camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques) d’où Gide allait s’efforcer de le faire sortir. La lettre mentionnée ici date du 13 avril 1939 et est citée dans Jef Last, Mon ami André Gide, Paris, Garnier, 2021, p. 144-145.
313 Gide s’occupe de la situation de Laszlo qu’il connaît depuis 1936 (voir André Gide, Souvenirs et Voyages, Paris, Gallimard, 2001, p. 868-870).
314 Le général Ménard, commandant de la XVIIe région militaire basée à Toulouse, devint responsable de la coordination de l’accueil des réfugiés espagnols en février 1939.
315 Otto Töwe était sergent de la 16e brigade internationale en 1937.
316 Gaspare Francioli, maçon italien qui rencontra Gide en 1937 avant de s’engager dans les Brigades internationales. En détention à Argelès, il fait partie des réfugiés pour lesquels Gide fera son possible afin d’obtenir leur libération.
317 Daniel Wallard (1913-1983) est un étudiant communiste engagé dans l’AEAR. Il était en relation avec Gide depuis 1935.
318 La préface de Gide était d’abord parue dans La Flèche le 10 mars 1939.
319 Marcel de Coppet est nommé en juin 1939 gouverneur général de Madagascar, ce qui peut être considéré comme une sanction.
320 Le peintre Henri-Edmond Cross (1856-1910) était établi au Lavandou, voisin de son ami Théo Van Rysselberghe. En 1918, une grande vente de son atelier permit à celui-ci d’acquérir plusieurs de ses études. Après la mort de Théo, Maria Van Rysselberghe, s’installant à Paris, avait ainsi ramené rue Vaneau un nombre important d’œuvres.
321 CPD3, p. 147.
322 Carte postale envoyée aux Audides, à Cabris.
323 La Petite Dame.
324 Nous n’avons rien trouvé concernant cette personne.
325 André Dubois (1903-1998), directeur adjoint à la Direction générale de la Sûreté nationale et chargé du sort des étrangers internés sur le sol français. Gide le rencontra à Paris le 1er mai 1939 et multiplia les lettres à son intention afin de faire libérer des étrangers prisonniers.
326 Roland Cailleux (1908-1980), jeune médecin qui soignait Gide en avril 1940 quand celui-ci avait des coliques néphrétiques (André Gide & Dorothy Bussy, Correspondance, 3. 1937-1951, Jean Lambert & Richard Tedeschi (éd.), Paris, Gallimard, 1982, p. 160).
327 Il s’agit de M. Vezal, patient du docteur Cailleux.
328 Gide va faire une cure de trois semaines à Ginoles-les-Bains, dans l’Aude.
329 Par l’avancée allemande.
330 Voir Jocelyn Van Tuyl, André Gide et la Seconde Guerre mondiale, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2017.
331 Jean Amrouche (1906-1962) était professeur de français à Tunis quand Gide, qu’il admirait, vint s’y installer en 1942. Il devint peu à peu indispensable à Gide, qui le fit venir à Alger en 1944 pour créer la revue L’Arche. L’aventure se poursuivit à Paris, où Amrouche allait réaliser des entretiens radiophoniques avec Gide (voir André Gide & Jean Amrouche, Correspondance, 1928-1950, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2010).
332 Fernand Perdriel (1901-1959) était journaliste et écrivain. Dans Mondes nouveaux du 14 décembre 1944, il donne un long compte rendu des Interviews imaginaires de Gide. Dans les dernières lignes, Perdriel évoque l’attaque lancée par Louis Aragon contre Gide dans Les Lettres françaises, mais en refusant de juger Gide « sur quelques lignes ».
333 Dans Les Lettres françaises du 25 novembre 1944, Aragon avait lancé une violente attaque contre André Gide intitulée « Retour d’André Gide », lui reprochant certains passages à la suite de la parution dans L’Arche de ses pages de Journal 1939-1942 (Pierre Masson, « Gide 43-44 », BAAG, no 169, janvier 2011, p. 23-63).
334 Adrienne Monnier (1892-1955) est la libraire de La Maison des amis des livres, rue de l’Odéon à Paris.
335 Sylvia Beach (1887-1962), traductrice et libraire anglaise, est la compagne d’Adrienne Monnier ; elle tenait la librairie Shakespeare & Company à Paris.
336 Il s’agit d’Henri Michaux (1899-1984). Gide avait connu le poète quand il était hébergé à La Messuguière et avait alors décidé de lui consacrer une étude.
337 Maurice Saillet (1915-1990), journaliste et écrivain, collaborateur d’Adrienne Monnier, fut brièvement secrétaire de Gide avant d’être mobilisé.
338 Keeler Faus (1910-1996) est un diplomate américain francophile.
339 Jean Schlumberger (1877-1968) était l’un des plus anciens amis de Gide. Écrivain, il avait participé à la fondation de La NRF à laquelle il allait participer assidument, tout en la soutenant financièrement.
340 Gide se cite fautivement. Il a écrit « Je veux que mes pieds nus le sentent » (« Les Nourritures terrestres », RR2, p. 361).
341 Pierre Reynaud est un pilote d’Air France.
342 Tailleur de Gide dont la boutique se situait dans le 15e arrondissement.
343 Éric Allégret avait rejoint le général de Gaulle et était devenu le chef de son bureau militaire en 1944.
344 Gaston Palewski avait rejoint Charles de Gaulle à Londres dès 1940. Depuis 1942, il assurait la direction de son cabinet à Londres, puis à Paris.
345 Herbart collabore au journal Combat dont il assure certains éditoriaux, en alternance avec Albert Camus.
346 L’article de Gide sur Julien Benda, « La justice avant la charité », parut dans Combat le 7 janvier 1945. Il portait sur le livre de Benda intitulé La Grande Épreuve des démocraties.
347 Dans l’édition algérienne de Combat du 24 décembre, Fernand Desprès prenait la défense de Gide contre les attaques lancées par Aragon dans Les Lettres françaises du 25 novembre 1944 (voir CPD3, p. 332). Fernand Desprès (1879-1949) avait adhéré au PCF en 1920 et est toujours resté communiste, mais ne suivait pas toujours la ligne du Parti. Il a travaillé à L’Humanité et a quitté la France pour Alger en juin 1940.
348 Roman de Louis Aragon, paru en 1944.
349 Enveloppe adressée au Vaneau.
350 Jean Lods (1903-1974) est un réalisateur de documentaires dont Catherine est alors amoureuse.
351 La chanteuse Taos Amrouche.
352 Anne Heurgon (1899-1977), fille du journaliste et auteur Paul Desjardins, hébergea Gide chez elle, à Alger, de février 1944 à mai 1945.
353 Gide fait venir la Petite Dame à Alger, le 26 février, pour lui faire visiter le pays, avant de rentrer avec elle en France.
354 Surnom donné aux autorails.
355 Gide revient à Paris le 6 mai 1945.
356 Cet hebdomadaire, qui n’aura que 23 numéros, est fondé par Pierre Herbart, Claude Bourdet et Jacques Baumel, Herbart étant le rédacteur en chef. Gide en sera le parrain.
357 Antoine de Saint-Exupéry avait été notoirement favorable au général Giraud plutôt qu’à de Gaulle.
358 Célèbre film de Marcel Carné, sorti en mars 1945.
359 Henri Thomas (1912-1993), écrivain, romancier et traducteur français, était un protégé de Gide. Herbart lui confia le rôle de secrétaire de rédaction au sein de l’hebdomadaire Terre des hommes.
360 Jean-Louis Barrault (1910-1994) est comédien et metteur en scène. Il joue dans Les Enfants du paradis.
361 Madeleine Renaud (1900-1994) est une actrice. Elle est l’épouse de Jean-Louis Barrault depuis 1940.
362 Dans une lettre de Gide, on apprend que les Bussy sont enfin réunis en Angleterre le 6 septembre (André Gide & Dorothy Bussy, Correspondance, 2. 1925–1936, Jean Lambert & Richard Tedeschi (éd.), Paris, Gallimard, 1981, p. 358).
363 Mouvement de libération nationale créé en janvier 1944. Combat avait une antenne locale, Combat de Nice et du Sud-Est, dirigée par Michel Bavastro, qui devint ensuite Nice-Matin. Terre des hommes était une émanation du MLN.
364 Le premier numéro de Terre des hommes paraît le 29 septembre 1945.
365 George Meredith (1828-1909), romancier et poète britannique. Terre des hommes publiera la traduction de son roman Rhoda Fleming à partir de son numéro 1.
366 En réalité, Gide donnera un Avant-propos, Herbart fournira l’éditorial. On trouve des contributions d’Henri Calet, Maurice David, Jules Monnerot, Sumner Welles, Marc Alexandre, Serge Karsky, Genia Rosoff, John Leman, Jean Pabst, Albert Béguin, Georges Neveux, Henri Thomas et George Meredith.
367 Étienne Lalou (1918-2015), journaliste, était le fils de l’écrivain et romaniste René Lalou, d’où son appellation fréquente de « petit Lalou ».
368 Il s’agit de Jacques Soustelle (1912-1990), alors ministre de l’Information.
369 André Berne-Joffroy (1915-2007) est un écrivain et critique d’art, proche de Jean-Paul Sartre.
370 Catherine et Jean Camus.
371 Sari et Sarah sont des chats.
372 Gide s’envole en réalité le 14 pour l’Égypte avec Robert Levesque.
373 Nous n’avons trouvé aucun éclaircissement sur cette personne ni sur la lettre qu’elle a envoyée à Herbart.
374 Il s’agit de l’article paru le 2 mars 1946 dans lequel Herbart annonce l’arrêt de la parution de Terre des hommes, essentiellement en raison du refus du ministère de lui accorder le papier nécessaire à un tirage plus important, seule façon d’assurer la rentabilité du journal.
375 C’est-à-dire la Petite Dame.
376 Pierre Herbart acquiert une voiture et se trouve confronté aux formalités administratives. Les initiales S.P. désignent le permis spécial de circuler, qui était exigé depuis 1940 en raison de la pénurie de carburant ; il était délivré par la préfecture de police et fut exigé jusqu’à l’été 1946.
377 Le comte Louis Gautier-Vignal (1888-1982) est un écrivain, dramaturge et poète niçois, ami de Proust et de Cocteau. Gide l’avait rencontré aux Décades de Pontigny.
378 Gide est à Paris. Herbart en est parti pour retourner à Cabris. Nous ne savons pas quel projet de voyage a pu être évoqué entre eux, mais nous supposons qu’il s’agit d’un voyage en compagnie de Claude Mahias, devenu le compagnon indispensable de Pierre Herbart, d’où le risque de jalousie évoqué par Gide. Claude Mahias (1925-2017), journaliste, écrivain et éditeur, ami d’Herbart avec qui il travailla à Combat, fut aussi secrétaire de rédaction de Terre des hommes ; il publiera l’album photographique La Vie d’André Gide (1955) pour lequel Herbart a fourni l’avant-propos et les commentaires des photographies.
379 Le comité directeur de L’Arche comprenait en particulier Malraux, Amrouche, Gide, Camus et Schlumberger.
380 Il est question de la reprise de Terre des hommes par Gérard Boutelleau, et Pierre Herbart ne serait plus mentionné que comme fondateur. Ce projet n’aboutira pas.
381 Gérard Boutelleau (1911-1962) est un résistant et homme de lettres français. Il avait fait la connaissance de Gide en 1942 à Tunis.
382 Jean Lambert (1914-1999), germaniste et universitaire français, devint un proche de Gide puis son gendre en épousant Catherine Gide le 20 août 1946. Outre plusieurs romans et essais, il a fait le récit de ses relations avec Gide dans Gide familier (Julliard, 1958).
383 Willi Schlamm (1906-1978) est un journaliste austro-américain qui travaillait alors pour Die Welt.
384 Cet article ne semble pas avoir été écrit.
385 Le 12 août, Gide rentrera en avion à Paris avec Herbart pour en repartir deux jours plus tard et se rendre à Pertisau dans le Tyrol autrichien, Gide étant envoyé en mission officielle pour assister à un rassemblement étudiant où il prononcera une allocution.
386 Gide gagnera Neuchâtel où il restera une quinzaine de jours chez l’éditeur Richard Heyd (1910-1959), directeur des éditions Ides et Calendes. Il éditera les huit volumes du théâtre complet de Gide de 1947 à 1949. Gide séjournera chez lui de novembre 1947 à février 1948.
387 Il peut s’agir de Gustav Keckeis (1884-1967), écrivain et éditeur suisse alors établi à Zurich qui écrivit en 1930 un compte rendu sur Voyage au Congo et Retour au Tchad. Voir « Kongo und Tschad von André Gide », Literarischer Handweiseer, vol. 66, 1930, p. 690-691.
388 Henri-Louis Mermod (1891-1962) est un éditeur de Lausanne considéré comme le Gaston Gallimard suisse.
389 Denis de Rougemont (1906-1985) est un écrivain suisse, ami d’Antoine de Saint-Exupéry.
390 Consuelo de Saint-Exupéry (1901-1979) est la veuve de l’aviateur-écrivain mort le 31 juillet 1944.
391 Il pourrait s’agir d’un article destiné à saluer les 70 ans de Jean Schlumberger.
392 Quelques mois après la fin de l’aventure éditoriale de Terre des hommes, Herbart part en Afrique comme grand reporter pour France-Soir.
393 Christiane de Coppet s’est séparée de son mari, qui est parti en mars 1946 comme haut-commissaire à Madagascar. Il pourrait s’agir d’un travail de secrétariat, Christiane de Coppet travaillant à une autobiographie.
394 Il semblerait qu’Élisabeth ait des problèmes avec une chaudière Saunier-Duval.
395 Combustible en tablettes pour les réchauds.
396 Il s’agit d’un projet de traduction du roman d’Herbart.
397 Peut-être Andrée Viénot (1901-1976), fille d’Aline Mayrisch et amie d’Élisabeth, que ses sympathies pour la gauche avaient fait jadis surnommer « Tovaritch ».
398 Le 1er janvier 1947, la Petite Dame note : « La bonne me rend en somme les services que j’en attendais, la vie redevient presque normale. » (CPD4, p. 53)
399 Guy Delon, alias Si Haddou, était installé à Fès où il dirigeait la villa Brown. Il y accueillit Gide à plusieurs reprises, ainsi que plusieurs de ses amis, comme Jef Last et Robert Levesque.
400 Andrée Viénot, qui vient de perdre sa mère.
401 Aline Mayrisch et Maria Van Rysselberghe étaient liées par une relation passionnelle.
402 Les articles du 16 et 17 avril de France-Soir ont été repris dans On demande des déclassés, Paris, Le Promeneur, 2000.
403 Au Burkina Faso.
404 Peut-être s’agit-il de Roger Stéphane (1919-1994), écrivain et journaliste connu d’Herbart, qui sera plus tard son ami.
405 Aline Mayrisch a été incinérée à Paris et ses cendres ont été transférées à Colpach (Luxembourg) où ont eu lieu les obsèques le 1er février 1947.
406 Ce projet n’aboutira pas. En réalité, c’est L’Observateur politique, économique et littéraire qui sera créé en 1950, avec Roger Stéphane.
407 René Barthes (1894-1965) est gouverneur général de l’AOF depuis mai 1946.
408 Dans une lettre à Gide de 1937, Henri Thomas évoque le même souvenir, Jean Genevière, Pierre Herbart et lui-même étant réunis autour de Gide, au restaurant (Henry Thomas, Choix de lettres, Paris, Gallimard, 2003, p. 87).
409 Pierre Lazareff (1907-1972) est journaliste et a été le directeur de France-Soir.
410 Banque nationale du commerce et de l’industrie.
411 Il s’agit de trois maladies infectieuses qui affectent l’épiderme.
412 CPD4, p. 61.
413 En effet, Gide et Amrouche rentrent à Paris en train le 3 mars de Neuchâtel (André Gide & Marc Allégret, Correspondance 1917-1949, Jean Claude et Pierre Masson (éd.), Paris, Gallimard, 2005, p. 829).
414 Pierre Brisson (1896-1964), est directeur du Figaro.
415 Mme Pommier est la femme de ménage de Gide.
416 « Élisabeth est partie aujourd’hui [25 mai 1948] pour Cabris, et pour tout l’été ; Pierre, décidément retiré de Combat, doit la rejoindre dans huit jours. » (CPD4, p. 100)
417 Claude Bourdet (1909-1996), résistant, journaliste et homme politique, était éditorialiste à Combat, ayant succédé à Camus en mai 1947.
418 Henri Smadja (1897-1974) est un homme d’affaires tunisien qui vint au secours financier de Combat, réduisant salaires et effectifs et cherchant surtout à en tirer profit. Bourdet finira par quitter le journal en 1950. Déjà, le 13 février, Jean Amrouche écrivait à Gide : « En dépit des efforts de Pierre Herbart et de Claude Bourdet, Combat faiblit. Et l’administrateur est si peu fidèle aux engagements pris qu’il finira par dégoûter tous ses collaborateurs. » (André Gide & Jean Amrouche, Correspondance 1928-1950, Pierre Masson & Jean Dumas (éd.), Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2010, p. 206)
419 Jean-Pierre Vivet (1920-1998) est un critique cinématographique de Combat.
420 « Herbart a tenu à ce que Claude loge au Vaneau pour le cas où Gide serait malade la nuit. » (CPD4, p. 93)
421 Cette lettre est en partie illisible en raison de la superposition du recto et du verso. Il s’agit d’une lettre où Gide explique à Herbart la première ébauche du documentaire sur sa vie. Le projet définitif ne sera mis au point qu’en juillet 1950, avec Pierre Braunberger comme producteur ainsi que Marc Allégret et Dominique Drouin comme réalisateurs. Ce documentaire deviendra Avec André Gide, tourné entre août et décembre 1950 et présenté pour la première fois le 21 février 1952 au cours d’un gala présidé par Vincent Auriol.
422 Le 19 juin, Gide écrit à Smadja pour lui apporter son soutien et propose d’organiser une tombola en faveur de Combat. Amrouche et Herbart lui déconseillèrent d’envoyer cette lettre (lettre inédite).
423 Pierre Braunberger (1905-1990), réalisateur puis producteur de cinéma, avec qui Marc Allégret travailla à plusieurs reprises.
424 Édouard Gide (1889-1975), troisième fils de l’économiste Charles Gide, oncle d’André Gide, avait fondé une société de cinéma, Gibé, qui devait produire l’adaptation d’Isabelle.
425 Philippe Fontaine (1891-1978) est le fils d’Arthur Fontaine (1860-1931), un familier de Gide et du Vaneau.
426 Michèle Morgan (1920-2016) est une des actrices françaises les plus célèbres d’alors. Elle tint le rôle principal dans l’adaptation cinématographique scénarisée par Jean Aurenche (1903-1992) et Pierre Bost (1901-1975) de La Symphonie pastorale sortie en 1946.
427 Marcel Achard (1899-1974) est un auteur dramatique avec qui Gide était en relation depuis 1931.
428 Jean Delannoy (1908-2008) est le réalisateur de La Symphonie pastorale.
429 Jean Tardieu (1903-1995) est un poète rencontré par Gide lors des Décades de Pontigny. Il travaillait à la Radiodiffusion française.
430 Il s’agit de Roger Leenhardt (1903-1985), réalisateur et scénariste français.
431 Citation d’Andromaque de Racine (acte I, scène 1).
432 Il s’agit d’une automobile américaine de grand luxe, de la marque De Soto.
433 John Lehmann (1907-1987) est le frère de la romancière Rosamond Lehmann et un homme de lettres anglais qui créa une maison d’édition en 1946.
434 Le roman de Raymond Radiguet a été porté à l’écran par Claude Autant-Lara en 1947, avec Micheline Presle et Gérard Philipe.
435 C’est-à-dire les droits d’auteur de ses livres vendus en Italie et que Gide n’a pu toucher en France. Il va en effet voyager en faisant régler ses notes d’hôtel par Bompiani, l’un de ses éditeurs italiens depuis 1946.
436 Henri-Georges Clouzot (1907-1977) est un réalisateur français. Son film Quai des Orfèvres était sorti en 1947.
437 Les Dernières Vacances, son premier long métrage sorti en 1948, connut un accueil peu enthousiaste, mais il est considéré aujourd’hui comme un film précurseur de la Nouvelle Vague.
438 Le film était produit par les Productions cinématographiques Pierre Gérin.
439 La Croix-Valmer, ville côtière du Var où Gide a déjà séjourné au mois d’août 1941, à l’Hôtel des Palmeraies, avec la Petite Dame, Élisabeth et Catherine.
440 Il s’agit de Raymond Queneau (1903-1976) et sa femme Janine (1928-1972).
441 Ils sont allés à Vérone le samedi 31 juillet.
442 La De Soto américaine que Gide s’est offerte avec l’argent du prix Nobel.
443 Le 17 août, Gide et Herbart s’installent dans une villa, loin du bruit et des importuns, mise à leur disposition par le maire de Torri del Benaco.
444 Le 11 août, André Gide écrit à la Petite Dame : « Pierre bat son plein sous tous les rapports et dans tous les sens ; ce qui me permet de rester tranquille et de vivre à travers lui, par sympathie. Hier il a risqué le naufrage sur le lac, pris dans un ouragan subit, admirable et terrifiant. » (André Gide & Maria Van Rysselberghe, Correspondance 1899-1950, Paris, Gallimard, 2016, p. 105)
445 Roger Vadim (1928-2000) est cinéaste, acteur et écrivain. C’est au cours du tournage de Petrus en 1946 que Marc Allégret fit la connaissance de Vadim qui collaborera ensuite comme adaptateur puis comme assistant à plusieurs de ses films.
446 De la mi-janvier à avril 1949 se tinrent les entretiens radiophoniques entre André Gide et Jean Amrouche à la Radiodiffusion française.
447 CPD4, p. 130.
448 Yves Allégret (1905-1987), frère de Marc, est lui aussi réalisateur de cinéma. Le projet d’adapter Les Caves du Vatican au cinéma venait de renaître avec Yves Allégret comme réalisateur (CPD4, p. 129).
449 Raymond Eger (1911-1982), producteur de cinéma, vient juste de créer sa propre maison de production EGE films, après avoir travaillé pour Majestic Films.
450 Adresse des Bussy à Nice.
451 Une violente crise hépatique a fait hospitaliser Gide à Nice jusqu’au 31 mai. Il ira ensuite se reposer à l’Hôtel de la Colombe d’or, à Saint-Paul-de-Vence.
452 « Le cerveau ».
453 Florence Gould (1895-1983) était, grâce à son mariage avec un richissime américain, une protectrice généreuse des artistes et des écrivains, tenant salon à l’hôtel Meurice, à Paris, à Juan-les-Pins et à Cannes.
454 Le frère de Pierre Herbart est en train de mourir du tétanos.
455 Il s’agit de Lévis-Saint-Nom (Yvelines), lieu où se trouve La Mivoie et où habitent Catherine et Jean Lambert.
456 Jean Meyer (1914-2003) est metteur en scène et comédien, sociétaire de la Comédie-Française depuis 1942.
457 Gide est arrivé le 22 avril à Taormine. Le 14 mai, il est rejoint par Catherine et Jean Lambert. Le 23 mai, il a reçu Jean Meyer à qui il a lu son adaptation théâtrale des Caves du Vatican.
458 Pierre Herbart a donc accompagné Gide à Taormine.
459 Arnoldo Mondadori (1889-1971), éditeur italien dont la maison d’édition diffuse les traductions des œuvres de Gide depuis 1933.
460 En juin, Gide revenant de Sicile s’arrête à Naples, puis à Rapallo et à Gênes. Il arrive à Paris le 14 juillet.
461 Friedrich Hebbel (1813-1863), poète et dramaturge allemand. Gide avait noté cette citation dans son Journal le 9 août 1937 (J2, p. 563).
462 Il est difficile de dire à quoi correspond ce petit essai d’écriture auquel Gide se livre ici. Le personnage qu’il esquisse rappelle un peu le Bernard Profitendieu des Faux-Monnayeurs, dont il reprend l’expression « je ne sais pas si d’autres sont comme moi » (RR2, p. 214).
463 « À peine l’été venait-il de commencer », Virgile, Énéide, III, 8.
464 Valet-chauffeur de Gide.
465 Il s’agit des répétitions des Caves du Vatican à la Comédie-Française. La première aura lieu le 13 décembre.
466 Ce dernier projet de voyage envisagé par Gide fut abandonné.
467 CPD4, p. 239.
468 Carte pneumatique adressée à Pierre Herbart, Hôtel Libéria, rue de la Grande-Chaumière (à Paris, dans le 6e arrondissement).