« L’Arabe » colonisé dans le théâtre français
De la conquête de l’Algérie aux grandes expositions coloniales (1830-1931)
Négligé par la critique postcoloniale, le théâtre, dans ses formes variées, et notamment populaires, a pourtant largement accompagné la colonisation française de l’Afrique du Nord et la formation d’un esprit colonial, depuis le débarquement des troupes françaises en Algérie en 1830 jusqu’au grand rendez-vous impérialiste que fut l’Exposition coloniale de 1931. S’appuyant sur des préjugés existants, les renforçant, en forgeant parfois de nouveaux pour les besoins du spectacle, les pièces écrite...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le soutien des unités mixtes de recherche IHRIM (5317) et THALIM (7172)
Éditeur : Presses universitaires de Lyon
Lieu d’édition : Lyon
Publication sur OpenEdition Books : 23 janvier 2023
ISBN numérique : 978-2-7297-1217-4
DOI : 10.4000/books.pul.48849
Collection : Théâtre et société
Année d’édition : 2020
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7297-1216-7
Nombre de pages : 360
I. Un siècle de colonisation au prisme de l’art dramatique : les inflexions du discours théâtral sur « l’Arabe »
II. « Exotisme » et altérité dans les mises en scène de l’autre et de l’ailleurs
III. De la possibilité d’un autre discours dramatique sur « l’Arabe »
Négligé par la critique postcoloniale, le théâtre, dans ses formes variées, et notamment populaires, a pourtant largement accompagné la colonisation française de l’Afrique du Nord et la formation d’un esprit colonial, depuis le débarquement des troupes françaises en Algérie en 1830 jusqu’au grand rendez-vous impérialiste que fut l’Exposition coloniale de 1931. S’appuyant sur des préjugés existants, les renforçant, en forgeant parfois de nouveaux pour les besoins du spectacle, les pièces écrites à l’époque coloniale ont donné de multiples représentations de la figure de « l’Arabe » : bestial, fourbe, idiot ou « exotique », dans tous les cas inférieur au « Blanc », cet « autre » apparaît toujours comme un être dominé.
À partir de l’analyse historique, sociologique et esthétique d’un répertoire méconnu de près de deux cents pièces, mais aussi de leur mise en scène et de leur réception par la critique et des publics divers, Amélie Gregório interroge la transformation des représentations en discours, sans perdre de vue les enjeux proprement artistiques et sans prétendre a priori que toute pièce représentant des « Arabes » est obligatoirement, et de façon univoque, idéologique.
Amélie Gregório est agrégée de lettres modernes. Elle est enseignante dans le secondaire et chercheuse associée à l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités (IHRIM). Ses travaux portent sur la question de l’altérité dans les arts de la scène, en relation avec la colonisation de l’Afrique du Nord.
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