Un film romain
p. 101-120
Extrait
1Plutôt que de restreindre la contextualisation du film de Mario Monicelli aux seuls cadres de son genre et de son époque, le chapitre précédent m’a conduit à le « consteller » au regard d’une bien plus longue histoire, en convoquant une très ancienne tradition grotesque. Dans mon esprit, l’élaboration de cette constellation iconographique s’était d’abord faite par voie de ressemblance. Guidé par une intuition – qui pourrait s’énoncer ainsi : et si ce film, à défaut d’être vraiment (pleinement) burlesque, était vraiment (intrinsèquement) grotesque ? –, j’avais été frappé par l’analogie potentielle entre les personnages figés au plafond de la verrière et les figures grotesques de l’art ornemental renaissant. C’était supposer du côté de la production, et à cause même du cadre « archigénétique1 » à la fois contraignant mais aussi contrarié de ce film de genre, la possibilité d’errements digressifs implicites, voire inconscients.
Dans une perspective freudienne [...] il est impensa
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Dictionnaire d'iconologie filmique
Emmanuelle André, Jean-Michel Durafour et Luc Vancheri (dir.)
2022