1 Sur la figure de la lectrice dans l’iconographie et son évolution, voir Fritz Nies, Imagerie de la lecture : exploration d’un patrimoine millénaire de l’Occident, Paris, Presses universitaires de France, 1995.
2 Gloria Groom (dir.), L’Impressionnisme et la mode, Paris, Musée d’Orsay / Skira-Flammarion, 2012, citée par Emmanuelle Retaillaud-Bajac, « Entre “chic” et “chien” : les séductions de la Parisienne, de Jean-Jacques Rousseau à Yves Saint-Laurent », Genre, sexualité et société, nº 10, 2013, en ligne : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/gss/3028 (nov. 2021).
3 Mary Louise Roberts, Disruptive Acts: the New Woman in Fin-de-Siècle France, Chicago, The University of Chicago Press, 2002.
4 Jérôme Bourdon, « La triple invention : comment faire l’histoire du public ? », Le Temps des médias, nº 3, 2004, p 12-23 ; Judith Lyon-Caen, « Lecteurs et lectures : les usages de la presse au xixe siècle », dans Dominique Kalifa et al. (dir.), La Civilisation du journal : histoire culturelle et littéraire de la presse française au xixe siècle, Paris, Nouveau Monde Éditions, p. 31.
5 Le taux de l’alphabétisation féminine passe de 70 % en 1870 à 90 % en 1900, soit un chiffre équivalent à celui de l’alphabétisation masculine : Martyn Lyons, Readers and Society in Nineteenth Century France: Workers, Peasants, Women, Houndsmill, Palgrave, 2001, p. 28.
6 Christophe Charle, Le Siècle de la presse (1830-1939), Paris, Éditions du Seuil, 2004.
7 Voir par exemple les travaux de la sociologue Sylvie Debras, « Lectrices oubliées au quotidien », Réseaux, nº 120, 2003, p. 175-204.
8 « Dans le journal quotidien au xixe siècle, les rubriques et leurs frontières renvoient d’une manière normée et prescriptive à une sexuation du journal qui reproduit les mêmes divisions que la société en définissant un espace public plutôt masculin et en marge un espace privé plutôt féminin. Les rubriques politiques et diplomatiques s’adressent plutôt aux hommes tandis que la part du journal qui concerne la maison, l’intimité et la mondanité est plutôt destinée aux femmes. » Marie-Ève Thérenty, « Pour une histoire genrée des médias », Questions de communication, nº 15, 2009, p. 247-260.
9 Jean-Pierre Bacot, « La presse illustrée », dans Dominique Kalifa et al. (dir.), La Civilisation du journal, op. cit., p. 450.
10 Anne-Marie Chartier & Jean Hébrard (dir.), Discours sur la lecture (1880-2000), Paris, BPI-Centre Pompidou / Fayard, 2000, p. 535.
11 Rosemonde Sanson, « La presse féminine », dans Dominique Kalifa et al. (dir.), La Civilisation du journal, op. cit., p. 523-542.
12 Il faut, pour cela, chercher du côté des affiches, des cartes postales ou de la photographie. Voir Anne-Marie Chartier & Jean Hébrard (dir.), Discours sur la lecture (1880-2000), op. cit., p. 552-553.
13 Concernant les représentations associées à la lecture de roman, voir Marie Baudry, Lectrices romanesques : représentations et théorie de la lecture aux xixe et xxe siècles, Paris, Classiques Garnier, 2014.
14 Sur la perception de la vieillesse féminine, voir Caroline Schuster Cordone, Le Crépuscule du corps : images de la vieillesse féminine, Gollion / Paris, Infolio, 2009.
15 Alice Bravat, « La chronique mondaine du Figaro : miroir d’une époque, instrument d’une société (1880-1939) », dans Claire Blandin (dir.), Le « Figaro » : histoire d’un journal, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2010, p. 163-178.
16 Sentiment renforcé par l’organisation, par Villemessant, d’événements mondains réservés aux abonné.e.s. Voir Claire Blandin, « Introduction », dans Claire Blandin (dir.), Le « Figaro », op. cit., p. 7-11.
17 Baronne Staffe, Usages du monde : règles du savoir-vivre dans la société moderne, Paris, Victor Havard, 1891, p. 256.
18 La contradiction entre la réception supposée d’une lecture et son effet réel, potentiellement transgressif des normes de genre, a fait l’objet de plusieurs études au sujet du roman : voir notamment Margaret Cohen, The Sentimental Education of the Novel, Princeton, Princeton University Press, 1999 ; et Janice A. Radway, Reading the Romance. Women, Patriarchy and Popular Literature, Chapel Hill, The University of North California Press, 1991.
19 Christine Planté, « Un roman épistolaire féminin ? Pour une critique de l’imaginaire générique (Constance de Salm, Vingt-quatre heures d’une femme sensible) », dans Catherine Mariette-Clot & Damien Zanone (dir.), La Tradition des romans de femmes : xviiie-xixe siècles, Paris, Honoré Champion, 2012, p. 275-296.
20 Voir Anne-Marie Chartier & Jean Hébrard (dir.), Discours sur la lecture, op. cit., p. 538.
21 Sur les pratiques de lecture des femmes du peuple, voir Anne-Marie Thiesse, Lecteurs et lectures populaires, Paris, Le Chemin vert, 1984 ; et Martyn Lyons, Readers and Society in Nineteenth Century France, op. cit., p. 119. Sur les emplois du temps féminins, voir Alain Corbin, Le Temps, le désir et l’horreur : essais sur le xixe siècle, Paris, Flammarion, 1991, p. 11.
22 Bonnie Smith, Ladies of the Leisure Class: the Bourgeoises in Northern France in the Nineteenth-Century, Princeton, Princeton University Press, 1984 ; Marie-Ève Thérenty, « Pour une histoire genrée des médias », art. cité.
23 Voir Hans Robert Jauss, Pour une esthétique de la réception, Paris, Gallimard, 1978, p. 301.
24 Joris-Karl Huysmans, L’Art moderne [1883], Paris, P.-V. Stock, 1902, p. 108.
25 Voir la série « Les femmes socialistes » d’Honoré Daumier publiée dans Le Charivari en 1849 ou encore Emmanuel Huard, « Liberté, égalité, etc. », Le Rire, 1919.
26 Gustave Caillebotte, 1848-1894, catalogue d’exposition, Paris, Réunion des musées nationaux, 1994, p. 196.
27 Fritz Nies, « La femme-femme et la lecture : tour d’horizon iconographique », Romantisme, nº 47, 1985, p. 97-106. On pense au célèbre portrait de la marquise de Pompadour dans son boudoir, par François Boucher (1756) et à La Lecture de la lettre (vers 1763), du même, ou encore à La Lecture (vers 1765) de Pierre-Antoine Baudoin.
28 Reinhard Wittman, « Une révolution de la lecture à la fin du xviiie siècle ? », dans Guglielmo Cavallo & Roger Chartier (dir.), Histoire de la lecture, Paris, Éditions du Seuil, 1995, p. 355-391 ; Michel Fournier, « La “révolution” de la lecture romanesque au xviiie siècle en France : institutionnalisation de la lecture et émergence d’une nouvelle sensibilité », Revue d’histoire moderne et contemporaine, vol. 54, nº 2, 2007, p. 54-73.
29 Fritz Nies, Imageries de la lecture, op. cit.
30 Voir les deux tableaux de Mary Cassatt représentant Lydia, la sœur de l’artiste, lisant (Lydia lisant ; La Liseuse, 1878).
31 Hans Robert Jauss, Pour une esthétique de la réception, op. cit., p. 288-325.
32 Sur la question du genre de l’espace et de la présence des femmes dans l’espace urbain au xixe siècle, voir Alain Corbin, Jacqueline Lalouette & Michèle Riot-Sarcey (dir.), Femmes dans la cité (1815-1871), Grane, Créaphis, 1997 ; et Jean-Claude Waquet, Odile Goerg & Rebecca Rogers (dir.), Les Espaces de l’historien, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2000.
33 Emmanuelle Retaillaud, La Parisienne : histoire d’un mythe, du siècle des Lumières à nos jours, Paris, Éditions du Seuil, 2020, p. 15.
34 Emmanuelle Retaillaud-Bajac, « Entre “chic” et “chien” : les séductions de la Parisienne, de Jean-Jacques Rousseau à Yves Saint-Laurent », art. cité.
35 Lola Gonzalez-Quijano, Capitale de l’amour : filles et lieux de plaisir à Paris au xixe siècle, Paris, Vendémiaire, 2015.
36 Voir Mary Louise Roberts, Disruptive Acts, op. cit.
37 Lionnelli Venturi, Les Archives de l’impressionnisme, Paris, Durand-Durel Éditeurs, 1939, vol. 2, p. 303, cité par Victoria Charles & Klaus Carl, L’Impressionnisme, New York, Parkstone International, 2014, p. 147.
38 D’autres scènes similaires, aux noms évocateurs comme L’Ennui (s.d.) de Jean Béraud ou L’Attente (s.d.) de Jules Bastien-Lepage, s’en rapprochent.
39 Sur les représentations des féministes dans les journaux satiriques de la Belle Époque, voir Ursula E. Koch, « Blaustrümpfe und Emanzen oder: Das Vordringen des bürgerlichen Weibes im historischen Kontext an Beispielen französischer und deutscher Karikaturen von der Julirevolution (1830) bis zum Kriegsausbruch 1914 », dans Françoise Berger & Anne Kwaschik (dir.), La « condition féminine ». Feminismus und Frauenbewegung im 19. und 20. Jahrhundert / Féminismes et mouvements de femmes aux xixe-xxe siècles, Stuttgart, Franz Steiner Verlag GmbH, 2016, p. 79-94.